mardi 15 mai 2007

202 - Un aristocrate

A l'époque je m'enlisais dans une joyeuse insouciance, oisif dans le domaine châtelain familial. Tapageur et nonchalant, j’occupais les heures quiètes de mes jours désoeuvrés à rêver, me prélasser, considérer avec minutie les choses et les hommes de ce monde. Je prenais un philosophique plaisir à regarder les autres travailler. Bien que je ne saisisse pas très bien la nécessité de toute cette laborieuse et pénible agitation humaine, je ne manquais cependant pas de me laisser aller à ce sujet à maintes critiques et moult conseils, ce qui avait l'incomparable avantage de remplir agréablement la plus grande partie de mon temps, perpétuellement vacant. Au moins dans le spectacle gratuit et pittoresque du quotidien de mes semblables, je trouvais matière à curiosité, réflexion, méditation...

Je méditais ainsi au bord des champs péniblement labourés par mes gens, au pied de tas de rondins de bois consciencieusement coupés à la force de leurs bras, je méditais partout où mes pas me portaient, où que ce fût sur les vastes terres de mes géniteurs, riches et nobles propriétaires. Je méditais encore sur toutes ces sortes de choses, mollement étendu dans mon lit, le corps à l'abri de tout choc, l'esprit aux antipodes de ce monde qui m'avait vu naître, que j'avais vu grandir de loin en loin... A vrai dire j'ignorais où je me trouvais. Une chose me semblait certaine : j'étais quelque part dans ma tête, égaré dans un recoin cotonneux de mon cerveau prompt à l'imaginaire.

Bref, je menais la vie à la fois complexe, plate, fastueuse et somme toute assez classique d'un jeune aristocrate désoeuvré, nourri jusqu'à la lie de hautains préjugés, de belles théories et de méchantes vanités qui venaient s'ajouter à de multiples mets aussi fins que possibles, plus consistants mais tout aussi délectables, cuisinés avec art (et sur commande) par la domesticité de ses parents, dont une partie était d’ailleurs spécialement déléguée à cette seule charge.

Et puis un jour je fis la connaissance de ma chère cousine, Mademoiselle de la Brissonnière. Comment la décrire ? A elle seule c'était tous les anges du Paradis, c'était le Ciel, c'était le Diable. La beauté même... Une peau blanche, des idées noires. Un teint de fée, des doigts défaits. Sorcière et puérile, cruelle et ingénue, elle était irrésistible. Il se déversait de ses yeux clairs toute la noirceur de son coeur d'enfant gâtée. Ses rires aigus faisaient songer à des pépiement d'oiselets qu'on égorge : limpides, frais, purs et odieux. Ses propos inspirés par l'innocence la plus crue m'enchantaient. L'imbécile candeur de ce bourreau d'insectes lui faisait dire mille petits riens charmants. De plus elle singeait le rossignol à merveille. Très vite sa société me devint impérieuse, et je me réjouissais chaque jour à l’idée de la rejoindre, trouvant dans sa compagnie un irremplaçable sujet de distraction. Avec elle les heures semblaient couler plus vite, et l’attente du repas passait au second plan de mes quotidiennes préoccupations.

Très vite je tombai éperdument amoureux de ma cousine.

Un soir j'eus une audace. J'apposai mes lèvres contre les siennes tout en aérant sa gorge. En signe d'amitié ma cousine répondit avec chaleur à l'hommage impie... Depuis ce prime baiser, Mademoiselle ma cousine devint Mademoiselle ma mie. Dans ses bras j'avais trouvé un bonheur inconnu ailleurs, pas même dans mes méditations solitaires.

Elle portait avec grâce les robes que Madame sa mère lui désignait pour ses bals galants. Nous valsions dans les salons, mondains. J'avais la partenaire la plus convoitée de toute la baronnie. Les plus fortunés, les plus illustres, les plus galants de mes ennemis enviaient jusqu'à mon rang modeste, pourvu qu’ils se fussent appropriés mon bonheur.

On la savait muse de bien des poètes, de maints littérateurs féconds, et surtout espoir déçu de simples coeurs épris, rêve brisé d'âmes communes touchées au plus profond d'elles-mêmes et aspirant à s'élever le plus haut possible, sans que cela fût possible : elle savait à merveille faire fondre toute glace autour d'elle, et promptement briser vases, réputations, coeurs. Sans distinction.

Depuis que je connaissais ma cousine je délaissais mes anciennes occupations, tout accaparé par mon bonheur nouveau. Un beau jour je dus répondre de mon passé devant mon aimée :

- Mon cousin, je ne vous connais point de charge, responsabilité ou fonction quelconque justifiées par le nom et le rang auxquels vous avez l’heur d'appartenir. Quelque secrètes que soient vos occupations, je vous prie de ne me laisser plus longtemps dans l'ignorance de vos rentrées pécuniaires. Dévoilez moi les sources de vos affaires car enfin je me meurs d'inquiétude au sujet de vos rentes futures. Monsieur, aurez-vous assez de fortune pour ne pas faillir à mes nécessités ?

- Mademoiselle mon ange, gardez-vous bien de cette espèce de curiosité. Que sert-il aux nantis de mon espèce d'étudier les rouages mystérieux qui les ont placés à la hauteur où ils se trouvent quand on soupçonne tout simplement le Ciel d’être le bienveillant responsable de cette affaire ? En effet, le Seigneur notre Dieu n'a-t-il pas enseigné aux hommes qu’il ne leur fallait point se soucier du lendemain mais plutôt s'en remettre à la divine Providence, lui déléguer avec confiance la charge des vils soucis domestiques ? C'est, Mademoiselle ma mie, à cette très pieuse ligne de conduite que je me suis de tout temps soumis, sans jamais avoir eu à le regretter.

- Mais Monsieur, vos richesses, ces terres sur lesquelles vous errez à cheval, ces forêts où vous courrez après le cerf, ce château où vous demeurez, qui donc à votre place en assure la gestion, qui pourvoit à vos chères futilités s’il ne s’agit, ainsi que je m’en doute, de Monsieur et Madame vos géniteurs ?

- Ma cousine, je ne me suis jamais piqué d'affaires. Ces choses-là ne sont point de mon ressort. Je me suis toujours borné à constater qu’en ce qui me concerne tout a toujours parfaitement fonctionné sur le plan domestique sans que je m'occupe de rien. A partir de là, qu'ai-je besoin de tremper dans des affaires qui offensent ma nature, si rétive à ces détestables activités prosaïques ? Mais pour répondre à votre curiosité, sachez Mademoiselle que, comme vous en avez soupçonné la cause, il me semble bien à moi aussi que mes parents, riches et prospères, sont à l'origine directe de l'aisance matérielle dans laquelle je nage depuis que Madame ma Mère me mis en ce monde par la sainte grâce de Dieu, il y a une trentaine années.

- Mon cousin, vous m'apparaissez aujourd'hui sous un tout autre jour que celui sous lequel il me plut à vous imaginer. Etrange insouciance que la vôtre ! Faisons ici une halte dans le cheminement commun de nos coeurs et dévoilez-moi donc les faits de votre vie passée...

Ainsi j'appris à ma cousine bien-aimée la façon de vivre à laquelle j'avais jusqu'alors été habitué, je lui dis mes convictions, la mis dans la confidence des secrets de mon âme, si nobles et si réfutables cependant... A mesure que je lui parlais, je prenais conscience de mes vanités. Je lui dis tout ce qui se devait d’être dit à mon sujet, sans lui jamais rien cacher de ce que fut ma vie. J'expliquais l'état des choses par les arguments et les certitudes auxquels je m'étais accrochés au fil des ans et des habitudes, et qui étaient évidemment pour la plupart fallacieux.

Après que tout fut dit, Mademoiselle ma cousine fit un bref silence. Ses yeux se remplirent d'une lueur de grande bonté, elle eut un sourire compréhensif -ce qui accessoirement fit naître en moi le désir frivole de lui cracher au visage- et sut en un ton spontané et ferme me résoudre à entendre un discours autre que celui que je venais de lui tenir. Et que je me tenais depuis toujours à moi-même, aveugle au monde au-delà des murs du château parental. Ce château qui s’érigeait comme une véritable forteresse face au réel, et ce depuis mon premier souffle...

- Monsieur, vous vous devez de ne rien ignorer des choses du monde que les avantages de votre naissance vous ont épargné. Je me fais aujourd’hui le devoir de porter ces choses à votre connaissance. Dès lors je réponds de votre nouvelle éducation. Considérez-moi comme votre précepteur mon ami.

Quelques temps plus tard le jeune aristocrate décadent que j'étais, livré à lui-même et destiné à une éternelle oisiveté s'était transformé, sous l'amour qu’il portait à sa cousine, en un vaillant et fougueux martyr du travail.

Du lever au coucher du Soleil je courbais le dos (déjà fort meurtri par les cailloux que je plaçais dans ma literie en guise de matelas), l'offrais aux morsures du soleil qui éclairait les terres rocailleuses que je m'étais mis en tête de retourner en été. Ce dos, je l'endurcissais de plus belle en hiver sous un vent de mort qui rendait dure comme la pierre la terre que je m'ingéniais à retourner une seconde fois. Ma pitance se bornait à un méchant guignon de pain noir plus dur que la terre hivernale que je travaillais. Le temps des menus fins était révolu pour moi. J'optais pour les rigueurs d'une vie authentique, saine, naturelle et simple à l'extrême. Parfois, trop affamé, j'avais la faiblesse de me confectionner au fond de mon champ en friches quelque soupe vaseuse vaguement comestible, faite de ronces et de racines. Un vrai festin d'ascète ! Et puis, pris d'un authentique remords d’anachorète, je me faisais vomir, déversant sur mes guenilles cette tiède substance un instant plus tôt ingurgitée, non sans promptement me donner la discipline. Quelques dizaines de coups de lanières reçus sur le dos, lequel était, nous l'avons vu plus haut, déjà en fort piteux état, me ramenaient inexorablement dans le droit chemin. Et j’oubliais bien vite mes soupes de misère improvisées au bord de l’austère sillon.

Un jour ma cousine vint me trouver au fond de mon champ. Sa robe bien propre resplendissait au-dessus du sol fangeux. Cela formait d'ailleurs un contraste inouï avec la nudité de mon corps couvert de boue. Ce corps voué aux extrêmes rigueurs des labeurs agricoles était encore meurtri par diverses blessures dues aux silex que je croisais parfois sur mes terres de labour, aux détours d'âpres sillons...

Le sillon ! Le cher, le saint, le rédempteur sillon, ce trait de terre inopiné creusé à la force du mollet, du bras, de la foi... Cette dernière, si elle ne soulevait pas encore triomphalement la montagne qui me faisait face, du moins soulevait humblement la stérile, revêche terre qui, capricieuse, résistait jusqu'au bout aux assauts de mes muscles éreintés, lesquels s'opposaient, héroïques, à sa texture désespérément compacte. Arrivée à ma hauteur ma tendre cousine me tint ces propos :

- Monsieur mon cousin, ne vous semble-t-il pas que, des leçons que vous avez tirées de mon enseignement sur les choses de la vie vous ayez mis une ardeur, un enthousiasme immodérés propres à faire douter de votre santé mentale ? Ne pensez-vous pas que vous avez des conceptions quelque peu erronées et par trop radicales des choses de la vie ? Car voyez-vous, vos desseins à l’évidence m’échappent. Voilà en effet déjà quatre ou cinq fois que vous retournez ces terres. Et vos idées baroques durent depuis des mois. A quoi voulez-vous en venir à la fin ?

- Non pas quatre ou cinq fois ma bonne mie, mais bel et bien sept fois, croyez-moi !

- Soit. Sept fois. Là n'est pas le propos. De grâce, allez-vous me dire la raison de cette passion effrénée pour les choses de la terre ? Vous vous tuez sous mes yeux à ce travail de forçat parfaitement inutile puisque vous êtes né riche et que vous mourrez riche... Mais pourquoi donc grand Dieu ?

- Mais pour rien mon Amour.

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Liste des textes

2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet