Madame,
La bourgeoisie a quelque chose de supérieur au prolétariat : ses membres sont fortunés, cultivés, bien mis et ils savent les bonnes manières. Tandis que le la masse laborieuse use et salit quotidiennement les mains de ses adeptes. Dans le club des riches, les us sont hautains, délicats, charmants. Alors que chez les serfs de votre espèce, ils sont communs, frustes, voire infâmes.
Les bourgeois aisés sont des gens très recommandables : copieusement nourris, dûment argentés, joliment vêtus, il ne leur viendrait pas à l'idée d'aller voler les honnêtes gens dans le but de ne pas souffrir la faim comme le font souvent les pauvres... En effet, c'est invariablement chez les crève-la-faim que l'on trouve la pire des vermines. Les prisons sont d'ailleurs remplies de ces mendiants. Jamais de porteurs de gants, de raffinés, d'adeptes de la dentelle au bagne, rien que des méchantes gens issus de la vile condition !
Les rentiers vont tous les dimanches à la messe. Ils donnent des sous à la quête et le font d'ailleurs ouvertement savoir aux autres. Et quand ils vont voir des demoiselles aux mœurs légères, ils le font nécessairement en cachette. Toujours ce sain souci de sauver les apparences... Ce n'est pas comme les ouvriers. Eux ne rougissent point de s'afficher publiquement en honteuse compagnie !
De plus les nantis parés d'artifices rétribuent uniquement des tendrons pour satisfaire leurs vices légitimes, dédaignant les filles plus mûres, ce qui est salutaire pour la santé de leur chère épouse. En effet, la vérole se contracte plus souvent chez les femelles adultes que chez les gamines pré-pubères.
Les plébéiens, eux, contaminent systématiquement leur conjointe en allant voir des femmes de mauvaise vie d'un âge avancé, lesquelles ont une hygiène déplorable. Les pauvres ne savent pas rester propres. Ils ne se respectent pas. Les manuels n'ont de toute façon pas de quoi s'offrir des créatures soignées.
Les repus ont également le bon goût de pouvoir acheter ce qu'ils désirent, alors qu'en général les indigents aux paumes calleuses ne peuvent même pas se procurer les babioles les plus élémentaires. Un privilégié pourra sans problème se payer les services d'une jeunette, un poste à responsabilité à la Mairie, une réputation nouvelle ou un casier judiciaire vierge.
Un prolétaire ne pourra jamais acquérir toutes ces biens. Voilà pourquoi la classe dominante est infiniment préférable à la roture.
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https://rutube.ru/video/907faa6c2fe06e5ff15e0ef26ec63996/
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