Je passai sous de larges pans de feuillus dominant la plaine. C'était la fin de l'été. L'ambiance crépusculaire donnait aux choses des allures augustes. Telle une houle majestueuse, le vent agitait avec ampleur et mollesse les lourds branchages.
Éole qui caressait ces géants m'évoqua aussitôt des secrets d'enfance... Pareille à une musique mélancolique, il chuchotait à travers la ramée des souvenirs perdus. C'était le chant immortel et nostalgique des jours heureux. Ainsi par l'effet des éléments sur mon âme méditative, je me revis à l'âge puéril, bercé par le murmure champêtre.
Je demeurai longuement sous les frondaisons, hautes et sombres futaies s'élevant jusqu'aux sommets exquis de ma conscience vagabonde.
5 commentaires:
Il était important pour moi de commencer cette journée en écrivant.
En écrivant sur un des objets de la création qui me parle le plus. Et qui symbolise le passage.
Car pour moi, c'est un passage. Chaque an en est un. Celui ci un plus grand encore.
J'ai toujours aimé les arbres. Enfant, je ne les connaissais guère puisque je vivais entourée de champs maraîchers et mon espace bordée de dunes qui s'ouvrait vers un infini maritime.
Seules quelques haies sauvages s'élevaient modestement dans cette impasse où je m'amusais.
Mais au cours des leçons de choses, je voyais dans les livres : Petit gland qui devient chêne.
Sur les bancs de la classe ils étaient aussi costumes fleuris, production fruitière de mai à l'automne, parure d'or du cahier de récitation. Feuille rougie conservée entre deux pages.
J'aime l'arbre parce qu'il monte toujours plus haut. Et qu'il caresse les nuages.
Je l'aime aussi parce qu'il descend, qu'il court en profondeur. Qu'il sonde l'invisible.
Je l'aime encore parce qu'il se nourrit d'un terroir. Qu'il a du mal à être déraciné. Qu'il ploie au vent mais ne rompt pas.
Je l'aime isolé au milieu d'un champs. J'aime imaginer les paysans de jadis s'abritant aux heures chaudes sous sa frondaison.
J'aime le chant de son feuillage et le vent léger qui s'y engouffre. Les gazouillements qu'il abrite et les nids aux œufs colorés de pastel qui s'y cachent .
J'aime son écorce rugueuse. Son bois. L'odeur du bois. J'aime les hommes qui travaillent ce bois. J'aime les mains qui se posent sur les troncs dans un acte de communion.
J'aime sa symbolique. Passage de saisons, arbre de jouvence, arbre de vie, serpe des druides, arbre généalogique, arbre de mai dont je suis une petite feuille, arbre de la liberté enfin.
Le prince des arbres: le chêne. Mon chêne à moi était un roi. Mon parrain. C'est vers lui que monte ma première pensée de ce nouvel âge.
Et ce lieu le premier endroit ou je veux être.
Commentaire publié initialement le Jeudi 12 mai aux premières heures de la matinée et évaporé comme par magie...celle de l'esprit de la forêt peut-être!
"Il était important pour moi de commencer cette journée en écrivant.
En écrivant sur un des objets de la création qui me parle le plus. Et qui symbolise le passage.
Car pour moi, c'est un passage. Chaque an en est un. Celui ci un plus grand encore.
J'ai toujours aimé les arbres. Enfant, je ne les connaissais guère puisque je vivais entourée de champs maraîchers et mon espace bordée de dunes qui s'ouvrait vers un infini maritime.
Seules quelques haies sauvages s'élevaient modestement dans cette impasse où je m'amusais.
Mais au cours des leçons de choses, je voyais dans les livres : Petit gland qui devient chêne.
Sur les bancs de la classe ils étaient aussi costumes fleuris, production fruitière de mai à l'automne, parure d'or du cahier de récitation. Feuille rougie conservée entre deux pages.
J'aime l'arbre parce qu'il monte toujours plus haut. Et qu'il caresse les nuages.
Je l'aime aussi parce qu'il descend, qu'il court en profondeur. Qu'il sonde l'invisible.
Je l'aime encore parce qu'il se nourrit d'un terroir. Qu'il a du mal à être déraciné. Qu'il ploie au vent mais ne rompt pas.
Je l'aime isolé au milieu d'un champs. J'aime imaginer les paysans de jadis s'abritant aux heures chaudes sous sa frondaison.
J'aime le chant de son feuillage et le vent léger qui s'y engouffre. Les gazouillements qu'il abrite et les nids aux œufs colorés de pastel qui s'y cachent .
J'aime son écorce rugueuse. Son bois. L'odeur du bois. J'aime les hommes qui travaillent ce bois. J'aime les mains qui se posent sur les troncs dans un acte de communion.
J'aime sa symbolique. Passage de saisons, arbre de jouvence, arbre de vie, serpe des druides, arbre généalogique, arbre de mai dont je suis une petite feuille, arbre de la liberté enfin.
Le prince des arbres: le chêne. Mon chêne à moi était un roi. Mon parrain. C'est vers lui que monte ma première pensée de ce nouvel âge.
Et ce lieu le premier endroit ou je veux être."
Esprit de la forêt ou (sans accent parce qu'on peut dire ou bien), quelque minuscule lutin facétieux...
Tiens! Il est revenu !
Bon, on ne va pas l'enlever.
Deux tu l'as eu c'est mieux qu'un tu l'auras pas!
Pour mon anniversaire...comme ça peut être que quelqu'un pensera à me souhaiter l'an prochain (Lili, je sais qu'elle y pensera !)
Et pour mon parrain.
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