Rencontre tendre et féroce avec une amante (texte autobiographique).
Je vous emmenais sur les hauteurs pies de la cité. L'ombre vespérale gagnait la nue, vous frissonniez sous le vent, je vous enlaçais. Mes lèvres croisèrent les vôtres.
Les cloches s'ébranlèrent.
La pierre nous entourait comme une troisième présence. L'église, telle une tombe vive, nous ensevelissait de sa lumière : le monde d'en bas disparaissait, il n'y avait plus que le Ciel et ses hôtes. Mon baiser devenait une prière. Belle vous étiez, telle ce crépuscule, belle ainsi que le vent, belle comme l'airain sonnant dans le soir.
Cruels, mes mots sifflaient bientôt comme des ricanements. L'épreuve des apparences... Alliez-vous renier cet ange aux ailes cachées ? Je raillais, cynique, insolent, blessant... Votre regard cependant demeurait plein d'amour : vous étiez digne de mes feux.
Avec ce sacre informel, j'étais entré dans votre âme par la porte royale. Je vous raccompagnais plus bas, le coeur apaisé, un éclat neuf dans le regard.
4 commentaires:
Combien en avez-vous emmenées comme ça, dans les cathédrales? Les cathédrales, les églises, les chapelles...?
Faire les chapelles du boulevard ou bien de la grand place, Ok. L'alcool ça fait railler, ça rend cynique, insolent, blessant.
Mais la pierre Raphaël, la pierre elle mérite mieux que la raillerie et l'insolence.
La pierre des église ou le pavé des routes d'ailleurs.
Par moment je vous trouve réellement diabolique. Folie, alcool, grain d'orge?
Elle vous ont fait quoi les femmes. Ou plutôt que ne vous ont elles pas fait.
Vous êtes l'incarnation même du pervers narcissique. On ne peut que vous haIr et plus on vous hais, plus on en redemande.
Il n'y a qu'une chose à faire devant ce type de perversion.
Fuir.
Et c'est la que commence la difficulté.
Claire Voyante,
A un moment j'ai cru que vous êtiez cette Nathalie emmenée au pied de l'église de Sille-le-Guillaume (l'amante dont je parle dans ce texte)...
Vous me parlez de pierres, cela m'a soudainement fait songer à un humble secret entre elle et moi.
Mais en lisant le reste de votre commentaire, je me suis dit que non, finalement vous n'étiez pas Nathalie revenant me voir en cachette, virtuellement...
Vous n'étiez pas cette NATHALIE à TRAVERS mes textes...
Dommage, je m'étais pris à rêver un peu.
Raphaël Zacharie de IZARRA
Il avait un joli nom mon Guide...Nathalie.
Et non, je ne suis pas Nathalie.
Ni aucune de vos conquêtes et croyez bien que j'en suis fière.
J'ai des gouts plus...enfin moins. A vrai dire beaucoup plus...
Je ne suis pas de celle qui se pâme devant des Cyranos d'opérettes.
Il me faut du solide, de la pierre qui roule et qui amasse beaucoup de mousses. Celle des forêts. Humide. Voilà, monsieur l'écrivaillon.
Remarquez que l'erreur est humaine...un certain temps je vous croyiez THIERRY.
Tout le monde a le droit de rêver.
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