tag:blogger.com,1999:blog-89312307971381921012024-03-16T20:31:41.551+01:00Vérités féroces, éclat de l'espritEsthétique subversive et vues olympiennesRaphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.comBlogger2158125tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-6944704390638815162024-03-16T17:59:00.006+01:002024-03-16T20:31:10.404+01:002148 - Je suis de la droite honteuse<div style="text-align: justify;"><div><span style="font-family: arial;">Moi je ne fais pas dans la finesse : mes idées politiques sont très arrêtées.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Et même primaires, archaïques, dépassés, périmées, rétrogrades, selon mes
adversaires.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">J'assume le fait d'appartenir à l'espèce la plus haïe de ce siècle.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Je ne renie rien de ce que je suis, de ce que je crois, de ce que je pense,
de ce que je ressens. Et surtout pas mes outrances idéologiques, mes préférences
aristocratiques, mes pensées d'un autre âge, mes émotions élitistes.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Je fais honte aux droitards de tous bords. Et cela ne me regarde pas s'ils
rougissent de me voir si peu soumis à leurs codes d'eunuques. Si ces caniches
estiment que je dessers leur cause par mes propos francs, c'est leur problème.
Pas le mien. Moi je mords sans fioritures, pendant que ces trouillards bien trop
civilisés se contentent de mesurer prudemment leur langage.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Ces proprets en cols amidonnés parfumés à la lavande, véritables poltrons
du verbe n'osant pas employer les termes justes et vrais, authentiques castrés
en cravates soucieux de donner d'eux une image lisse, ont fait le choix de la
langue aseptisée, des attitudes de chiots et des batailles de salon en
dentelles. C'est leur affaire, pas la mienne.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Moi j'ai des crocs, du panache, plein de flamme, de la hauteur et des
valeurs.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Chacun est libre de m'admirer ou de me prendre pour un fou. Je ne force
personne à accepter d'admettre les évidences les plus âpres.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Je déplais aux coeurs édulcorés, horrifie les natures frileuses, choque les
sensibles, contrarie les hypocrites, tous incapables d'admettre les terribles
vérités que j'ose défendre sous leurs yeux.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Chacun a le droit de me qualifier comme il veut : raciste, fasciste,
homophobe, transphobe, grossophobe, sexiste, xénophobe, brutal, égoïste,
négationniste, complotiste, affreux jojo, anti-égalitariste, antiféministe,
dur, insensible et définitivement infréquentable...</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Et peu importe que je me trompe, que je sois de bonne ou mauvaise foi, que
je nage à contre-courant de la société, de l'époque, de mes voisins de palier :
moi au moins je l'ouvre grand et rugis tel un lion, fracassant et lumineux,
plein de crinière et de force, d'âme et de feu !</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">A la différence de ces larves peureuses et policées qui surveillent leurs
mots en tremblant et qui préfèrent lâchement se taire, amoindrir leur discours,
ne pas faire de vague, se cacher dans leur trou à rat...</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">J'ai de la poigne, de l'envergure, de l'éclat, pendant qu'eux sont mous,
soumis, passifs. Même dans leurs positions d'attaque, ils ont perdu toute
virilité !</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Bref, je suis de la droite radicale, extrême, ultime, pour la totale
liberté de pensée, d'expression, pour le droit d'être ce que l'on est, d'aimer
ou de haïr ce que l'on veut, qui l'on veut.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Un honnête homme normal, en somme.</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><a href="https://youtu.be/o9c28nTFBqo"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">https://youtu.be/o9c28nTFBqo</span></a></div></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-24920557595317435142024-03-15T00:14:00.009+01:002024-03-15T10:19:25.947+01:002147 - Les écrivains sont des poids morts<div style="text-align: justify;"><div><span style="font-family: arial;">Les hommes de plume sont les pires oiseaux de la société.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Pas drôles du tout, ils prennent très au sérieux leurs légèretés.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Leurs ailes inutiles ne les font monter que dans les platitudes du
néant.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Gonflés de la vacuité des inactifs de haute volée, ces parasites guindés se
croient indispensables à l'Humanité. Alors que ce sont les rois du vent, de
doctes nullités, des illusionnistes du vide, d'habiles et fructueux verbeux
!</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">De leurs dix doigts ils ne savent faire que des mots !</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Ils ne servent qu'à tuer mollement les heures. Avec eux les lecteurs
perdent leur temps, sont distraits de leurs occupations, oublient de
vivre.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Pour se rendre intéressants ils cherchent à capter l'attention des sots,
leur inventent des histoires pour les empêcher de dormir, imaginent des livres
pour les tenir en haleine, leur écrivent des rêves éveillés pour mieux les
endormir...</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Bref, ils ne produisent que de la fumée, du bavardage sur papier, des
phrases à n'en plus finir, rien que des oeuvres creuses, des lignes tortueuses,
étalées en long, en large et en travers jusqu’à en remplir d’épais
volumes...</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Ils se prennent pour des êtres supérieurs. Imbus de leur don de donner la
parole aux chimères, de rendre visibles les courants d'air, de faire parler les
murs, ils s'en donnent à coeur joie pour faire sonner leurs cloches dans la tête
des gens !</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Ils les assomment avec leurs pavés.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Avec fierté ils remplissent des bibliothèques entières de leurs logorrhées
scripturales : l’ennui est leur gloire et la poussière leur lustre.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">En vérité les écrivains sont des êtres superficiels qui de la première à la
dernière page de leurs bouquins ne font que baratiner, palabrer, blablater...
Ils sont tellement effrayés par la feuille blanche qu’ils en ont des idées
noires et préfèrent encore pondre des sornettes plutôt que de se taire. Et ils
s'égarent sans cesse dans leurs pensées folles, incapables qu’ils sont de faire
preuve d’un minimum d'esprit.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">En effet, eux ne fabriquent que des mirages avec leur encre : rien que des
lettres exposées à tous les regards et qui seront finalement oubliées.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">C’est-à-dire, jetées par les fenêtres.</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;">Moi je dis que les rats laborieux qui génèrent de concrètes enclumes sont préférables à cette oiseuse engeance plumée !</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/YSZ1mn5NVy8"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/YSZ1mn5NVy8</span></a></span></div></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-70154138475528011612024-03-13T11:46:00.010+01:002024-03-14T18:24:34.069+01:002146 - L'héritage de Clinchamp<div style="text-align: justify;"><div><span style="font-family: arial;">A Clinchamp j'ai maintes fois perçu des aubes porteuses d'ombres n'ayant
d'autre espoir que d'aboutir au naufrage de soirs sans gloire, vu des aurores
moroses se conclure par d'accablants crépuscules, ouvert les yeux sur des matins
aussi sombres que des jours de deuil, été éclairé par des levers de Soleil
n'aboutissant qu'à l'ennui de journées dénuées d'éclat, emprunté des chemins
sans surprise menant à des déceptions attendues, gravi des monts insignifiants
débouchant sur des platitudes, voyagé vers de mornes impasses pour échouer dans
des heures parfaitement statiques.</span></div><div><span style="font-family: arial;"> </span></div><div><span style="font-family: arial;">Mais aussi, et cela n'en est que plus remarquable, été emporté dans les
cieux par des ailes blanches, ultimes, éthérées. D'autant plus haut que le sol
fut bas, lourd, noir.</span></div><div><span style="font-family: arial;"> </span></div><div><span style="font-family: arial;">Bien qu'entouré de bouses et de lourdeurs, de sabots et d'épaisseurs, je
suis monté jusqu'au sublime, porté par l'esprit véritable des lieux, faisant
abstraction des communes apparences, débarrassé des brumes de l'intelligence
strictement horizontale et des voiles de la pensée purement pragmatique.</span></div><div><span style="font-family: arial;"> </span></div><div><span style="font-family: arial;">En effet, dans ce banal clocher de la Haute-Marne règne, en réalité, toute
la beauté du monde. La sobriété du paysage reflète l'essentiel de la Création :
c'est à travers la modestie des choses, l'aspérité du visible, l'humilité des moyens que
se manifeste le miracle du quotidien sans cesse renouvelé.</span></div><div><span style="font-family: arial;"> </span></div><div><span style="font-family: arial;">Un horizon fade, une terre obscure, un ciel opaque, des hommes aux fronts
ternes et quelques vaches beuglantes, une ambiance de marbre, des dimanches
comme des tombes, rien de plus motivant pour aller de l'avant ! Voilà bien une
incitation à progresser vers des espaces lumineux.</span></div><div><span style="font-family: arial;"> </span></div><div><span style="font-family: arial;">C'est même la porte ouverte à l'évasion. Une aventure pour l'âme, une
expédition vers un ailleurs subtil, un bonheur d'accès facile, la découverte de
nouvelles clartés, la merveilleuse expérience de la légèreté intérieure, la
vraie liberté des êtres détachés de l'écorce du réel.</span></div><div><span style="font-family: arial;"> </span></div><div><span style="font-family: arial;">Et à travers le prisme de mon regard d'esthète je vois les béotiens du
village semblables aux astres qui brillent dans une verdure sidérale, leur bétail tels des pégases voltigeant dans un azur mythologique, les mares aux canards pareilles à des flaques de pureté où se mire le firmament.</span></div><div><span style="font-family: arial;"> </span></div><div><span style="font-family: arial;">Bref, face au poids de l'ordinaire, en guise de fuite vers la ville
illusoire, les mirages et vulgarités de ce siècle ou les pesanteurs matérielles,
il y a la course concrète vers le beau !</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;">Le véritable trésor que j'ai trouvé à Clinchamp s'appelle LE RÊVE.</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/Erh2TrJ7zpY"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/Erh2TrJ7zpY</span></a></span></div></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-10795757585694408362024-03-11T17:10:00.009+01:002024-03-11T22:19:05.607+01:002145 - Clinchamp, une histoire sans fin<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En ces terres mystérieuses de Clinchamp où depuis mille ans tant de secrets
ont été aperçus, entendus, imaginés, et d'autres jalousement préservés de la
curiosité du monde, que restera-t-il une fois ce présent chapitre refermé ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quelles autres graines pourraient donc germer, que ces mots semés
aujourd'hui dans ces pages consacrées à un si humble village ? Ces semences
oniriques iront-elles d'ailleurs réellement refleurir, aussi modestement que ce
soit, dans ces lointains lendemains que l'on devine sans plus de gloire qu'hier
? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans ce clocher où tout demeure profondément enfoui </span><span style="font-family: arial;">dans les ténèbres des jours plats, </span><span style="font-family: arial;">enraciné dans la simplicité la plus brute, il serait vain et naïf
d’espérer voir apparaître des vagues plus hautes que sa girouette rouillée.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En ces espaces anonymes et bornés de la Haute-Marne qui ont été survolés
par une multitude d'oiseaux ordinaires ou étranges, visités par quelques rares
esthètes, hantés par des légendes plus ou moins tangibles et même peut-être
ébranlés par on ne saura combien d'autres rêves sages ou fous, que retiendra le
futur engagé sur de bien plus vastes chemins que les sentiers étroits de cette
minuscule contrée ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ne nous leurrons pas : l'oeuvre des siècles peu à peu effritera même les
montagnes et tout retournera au silence des tombes. Hommes et pierres seront à
égalité dans l'ensevelissement général.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Après les fracas du vent et le passage du temps, il ne règnera que l'ombre
des choses.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, ces histoires seront rendues à la poussière comme tout ce qui existe
sur la planète.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A moins que, ici et là, par banal hasard ou par pur amour, les âmes de quelques lecteurs ayant le goût de l'aventure, le
pressentiment de l'éternité, la certitude de la survivance de la poésie,
n'emmènent avec elles les flammes que ma plume a allumées, pour les rendre
immortelles, inextinguibles, brûlantes, longtemps après leur mort
physique.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Afin que le mythe de Clinchamp ne connaisse jamais de fin, je leur demande d'emporter avec eux, jusqu'au paradis, mais rien qu'au
paradis, le souvenir de cette providentielle lecture.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://youtu.be/LjFTQTU5bY8"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">https://youtu.be/LjFTQTU5bY8</span></a></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-55129232586268641662024-03-11T10:39:00.014+01:002024-03-11T13:14:20.391+01:002144 - Vent de mystère à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><div><span style="font-family: arial;">Les anciens de Clinchamp racontent que parfois au coeur de la nuit un vent
mystérieux traverse le village, emportant la raison des égarés qui en cette
heure tardive traînent dans les rues, les champs et chemins alentours.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Une plainte se ferait entendre au-dessus des toits, telle une voix issue du
fond des légendes, d'après les vieux (ils ne savent pas trop de quoi il s'agit, en réalité), et qui ressemblent tantôt à des gémissements, tantôt à
des rires moqueurs, selon les interprétations des uns et des autres...</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Sanglots ou ricanements, la manifestation sonore n'en reste pas moins
extraordinaire, incompréhensible. Et peu importe comment est qualifiée cette
chose, toujours est-il qu'elle intrigue et effraie les habitants.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">On s'est même interrogé en haut lieu : quelques articles furent
publiés dans le canard local au sujet de ce "fantôme hurlant", en le tournant à
chaque fois gentiment en dérision. Peut-être pour rassurer la population,
apaiser les rumeurs...</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Les rares réveillés osant sortir pour aller à la rencontre de ce mystère
reviennent hagards, ne disent mot et sont pétrifiés -ou bien ne cessent de
trembler-, comme si confrontés à l'inexplicable, ils avaient connu là la plus
grande émotion de leur vie.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Mais le plus terrifiant dans cette histoire, c'est que leur regard semble
émerveillé.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Quant aux imprudents s'étant attardés à l'extérieur, surpris par le
phénomène, ils sont entraînés plus loin dans l'inconnu.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Plus longuement exposés à une force qui les dépasse, on les retrouve à
l'aube endormis dans les fossés, au bord des routes, au milieu des bois,
assommés par un choc intense. On les découvre ainsi étendus en des lieux
improbables. Et là encore, un détail à faire frémir : on devine un étrange
sourire qui se fige sur leurs lèvres...</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Et plus tard, après avoir repris leurs esprits, incapables de rapporter de manière intelligible ce
qu'il s'est passé durant leur sortie, n'ayant pas les mots, bloqués par leur vocabulaire limité, ils préfèrent demeurer silencieux. Jusqu'à ce que,
las de leur mutisme, plus personne n'en parle.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Mais quel génie nocturne sème ainsi cette flamme énigmatique dans les âmes béotiennes de
ces gens emmenés malgré eux dans un voyage sans nom, là-bas, dans ce clocher
reculé de la Haute-Marne ?</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">La vérité, c'est que tous ces "malheureux" ont été touchés par le souffle
inexprimable de la Poésie. </span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Ces soupirs entendus au-dessus de leurs têtes, ces clameurs confuses, ils
ne le savent pas mais c'était en fait l'ardente prière des poètes, les
trompettes des chantres des Arts, les lyres des muses et déesses éprises de légèretés... En somme,
l'appel des hauteurs. Ni plus ni moins que les dieux de l'Olympe s'adressant prioritairement aux
bovins bipèdes de Clinchamp !</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Quelques-uns de ces crottés ont été plus profondément atteints que d'autres
par leur secrète musique : ceux que l'on a ramassé au petit matin, inertes dans
les herbes.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Charmés par le chant intime de la beauté, envoûtés par ces violons rendus
subitement audibles grâce à une éphémère et miraculeuse ouverture de leur nature
grossière et étriquée, ces lourdauds chanceux ont tout simplement été ravis de
leur habituel plancher des vaches pour goûter au ciel des subtilités dont ils
sont ordinairement privés... </span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Un rêve dont nul d'entre eux ne revient jamais indemne en ce trou extrême
dans lequel ils sont encroûtés, où le poids du prosaïsme provoque ce genre de
réaction paradoxale. Comme des étoiles endormies qui de temps à autre s'allument
au contact d'une étincelle de conscience.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Secoués par un bonheur d'essence spirituelle, ils reviennent de leur
expérience complètement abasourdis. </span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Certes toujours aussi épais dans leur apparence, mais heureux.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Voilà toute l'explication à cette diablerie.</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIVEO :</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/b7sX-W2y33A"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/b7sX-W2y33A</span></a></span></div></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-72435417928684968522024-03-10T09:57:00.005+01:002024-03-16T10:52:51.291+01:002143 - Ma cachette à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Parfois, las du fracas de la cité qui m'écrase et m'engloutit, je viens en
pèlerinage à Clinchamp, incognito.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je me dissimule alors dans un recoin perdu de cette campagne tant désirée,
à l'écart du village. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Là, bien caché par quelques buissons opportuns, confortablement installé
dans un petit creux de terre, j'observe de loin la vie paisible du clocher, à
l'écoute de la nature, entouré d'immensité, bercé par le vent.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Niché à l'abri des regards, mon humble poste d'observation devient aussi
mon refuge intime et je me sens comme un oiseau dans ses hauteurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Evadé de la ville, exilé de ce siècle, je me repose en ce lieu, soulagé des
pesanteurs citadines, et commence à respirer l'air de la liberté retrouvée.
Couché au ras des herbes avec la champêtre agglomération dans mon champ de
vision, je me laisse emporter par mes rêves. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le spectacle bucolique de ces toits environnés de silence et de verdure
-image idéale atténuée par une légère brume- allié à la légèreté d'un ciel que
je sens infini au-dessus de moi, suffit à me plonger dans une véritable
extase.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Par sa beauté simple et essentielle, ce théâtre virgilien me comble de
sérénité, fait entrer plein d'azur dans mon âme. Et je m'envole vers les sphères
supérieure de la contemplation statique.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Campé dans ma cachette de broussailles, fondu avec le paysage, rendu
invisible, je laisse les heures couler et ne vois plus le temps passer. Loin de
m'ennuyer dans cet isolement ultime, au contraire j'apprécie chaque instant
devenu précieux, la brise qui me caresse, le moindre événement à portée de ma
conscience en total éveil.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je suis à la porte d'un bonheur confus, étendu au bord d'une
sorte d'éternité. J'ai le sentiment d'être au seuil d'une félicité </span><span style="font-family: arial;">céleste qui prendrait sa source au fond de mon minuscule espace. L'impression que l'ombre où je suis blotti est un promontoire vers un océan de lumière.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je me joins à l'Univers, aussi humble que soit ce tableau qui se déploie
devant moi, car, je le sais, des ailes sacrées me portent.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, ce trou à rat depuis lequel, à l'insu de tous, je sonde ce monde
reclus et oublié est dérisoire, mais mon voyage est grandiose.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/Wdcx7V8TYDc"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/Wdcx7V8TYDc</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-15242116625487060832024-03-09T12:38:00.002+01:002024-03-09T13:52:51.080+01:002142 - Randonnée à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je parcours les terres ordinaires de Clinchamp, le coeur telle une plume,
le pas comme une aile, les idées en pleine altitude, inspiré par les muses de
la platitude, à l'affût de la moindre insignifiance, émerveillé par les
fulgurantes banalités que je croise. </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ne m'attendant à aucune déception, je me retrouve face à d'autres surprises
que celles auxquelles j'aurais pu être confronté.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ainsi la poussière, les cailloux, les herbes, les fossés, les arbustes et
buissons prennent des allures nouvelles : ce ne sont plus de simples éléments
inertes de la campagne que je vois, mais des signes, des présences, des phares
qui jalonnent mon humble aventure initiatique. Des existences muettes,
discrètes, devenues presque invisibles aux yeux du commun, mais vibrantes sous
mon regard, faisant partie d'un quotidien secret, enfoui, mystérieux...</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, je traverse cet univers trivial les semelles alourdies par les
pesanteurs du sol, mais l'âme à la verticale.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Heureux de mon sort de flâneur, vagabondant avec mes rêves pour toutes
compagnies, je me promène là où nul ne vient jamais s'égarer, précisément parce
qu'il n'y a rien à voir, rien à faire, rien à gagner.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Alors même qu'au premier abord tout autour de moi n'est que brume, silence
et déprime dans cette progression vers ce qui semble n'être que de l'ombre, du
vide et de la solitude, en réalité je marche la tête dans la lumière.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je ne rencontre que des petits riens, des formes sans importance, de
modestes choses à portée de vue, sur mon chemin de misère. Une flamme m'éclaire
cependant.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L'horizon n'est point mon but. Ni le ciel ni le Soleil. Non, moi ce que je
veux, c'est rejoindre le fond de cette toile terne, plonger dans ce crépuscule
sans borne, aller plus loin que les profanes qui bêtement s'arrêtent aux
immédiates apparences, reculent devant ce qu'ils estiment être dérisoire, fuient
tout ce qui ressemble à l'ennui.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je ne tombe finalement que sur quelques fleurs pâles, uniques trésors semés
sur ma route.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et après avoir exploré cet océan, introuvable pour qui ne le cherche pas,
sondé cette immensité à laquelle n'ont pas accès les esprits étriqués, gravi ce
sommet hors d'atteinte des natures vulgaires, le soir, fatigué mais rempli de
sobre bonheur, je me couche en emportant dans mon sommeil la clarté de ces
minces étoiles récoltées aux creux des sentiers.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/DX5prUtdVsA"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/DX5prUtdVsA</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-85993907888150315872024-03-08T18:37:00.006+01:002024-03-08T20:35:30.232+01:002141 - Eclipse de Lune à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A Clinchamp rien n'étant jamais pareil qu'ailleurs dans le monde, les
éclipses de Lune y sont fatalement bien plus remarquables.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Là, sous la lueur enténébrée de l'astre qui lentement s'éteint, le village
se pare d'un linceul de magique obscurité mêlée d'inquiétant mystère.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un phénomène céleste qui fait frémir les mégères, laisse de marbre les
vieillards séniles et enflamme stérilement le coeur creux des
superstitieux.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une sorte de deuil du macrocosme à portée des écureuils, des heureux
ignares et des inutiles veilleurs en quête d'illusions.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais qui nourrit plus concrètement les rêveurs supérieurs, les chantres des
champs et les hôtes des vieilles masures résistant aux lourdeurs de ce siècle.
Eux s'abreuvent de toutes les lumières de cette localité perdue de la
Haute-Marne pour y tirer directement leur bonheur d'esthètes, d'ermites ou de
gens simples.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour les esprits épais, la lunaire entité apparaît sur cette terre de
bouseux et de bêtes à cornes comme le reflet d'un ciel de géants désincarnés et
de mythes aux suspectes abstractions. Selon les critères des âmes plus subtiles,
elle se manifeste comme un oiseau rare aux ailes sublimes. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, chacun en cette occasion y voit plus ou moins clair, plus ou moins
vrai, plus ou moins loin.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C'est surtout le genre de nuit où, en ce lieu central de la champêtre
réclusion, du rural isolement, de l'éternel oubli, les épouvantails sortent de
leur trou pour aller à la rencontre des hommes. Et où les fantômes en profitent
pour s'extraire de leurs cachettes et hanter les recoins pleins d'ombres de
cette campagne progressivement plongée dans des ténèbres fabuleuses...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Etrangers, ne venez traîner ici aux heures des grands baisers cosmiques et
insondables secrets de la nature que pour des raisons hautement poétiques !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sinon, leurrés par vos certitudes rationnelles, même si vous fixez le
disque obscurci sans prendre en compte ce qui vous entoure, vous risquez de ne
rien voir du tout des incommensurables beautés de Clinchamp.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/FV_XsR9guTE"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/FV_XsR9guTE</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-15584269696052147552024-03-08T14:50:00.003+01:002024-03-12T21:06:20.148+01:002140 - Un arc-en-ciel à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><div><span style="font-family: arial;">Après bien des pluies et des pleurs, tant d'ombres glacées et de dimanches
mornes, maints vents issus de jours ordinaires et cent autres sanglots
nocturnes, les couleurs du rêve éveillé apparaissent dans l'azur de
Clinchamp.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">En ce mois de mars encore imprégné des torpeurs de l'hiver, un arc-en-ciel
brille dans les nues.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Avec, au-dessous, un village terne, des champs trempés, des bêtes placides,
des hommes émerveillés.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">A croire que ces éclats célestes font partie des rares miracles observables
capables de faire se relever la tête des habitants en ce lieu maudit où pas un
citadin n'aurait l'idée de venir s'encroûter...</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Certes l'enchantement suscité est bref, et certaines attitudes sont
superficielles, lourdes ou vulgaires face à la légèreté du ciel.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Cependant ces âmes grossières, passagèrement éblouies par l'illumination,
ont le temps de monter un peu plus haut que d'habitude au-dessus de leur monde
étriqué. Et, aussi éphémère que soit leur ascension, ils peuvent accéder à une
réalité élevée, au sens propre comme au figuré. Loin des petitesses de leur
quotidien de pesanteurs et des lassitudes de leurs existences matérielles.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Ces courbes colorées traversant leur univers champêtre, aussi
insaisissables que dénuées de valeur pour leur préoccupations pratiques, placées
malheureusement hors du champ dominant de leurs vie domestique, sont considérées
par eux comme une bagatelle de la nature. Certainement agréables à regarder sur
le moment mais fondamentalement inutiles à leurs yeux.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Ils s'exclament de ravissement en voyant ce vaste pont d'air et d'ondes
culminer au zénith et l'instant d'après n'y pensent déjà plus.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Ces coups de pinceau cosmique suffisent pourtant à
apporter un peu lumière au fond de ces êtres aux aspirations strictement
prosaïques et aux vues purement horizontales.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">La preuve : j'ai remarqué qu'à force de lire mes textes à leur sujet, ils
s'attardaient de moins en moins sur leurs pieds et commençaient à diriger leurs
regards vers les nuages.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Il semble que les incarnés de Clinchamp ne soient finalement point aussi
dénués d'esprit que je le pensais, à l'heure fatidique où chez eux resplendissent
les lueurs aériennes.</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/LYyxIAUOqDc"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/LYyxIAUOqDc</span></a></span></div></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-44743268480963588672024-03-08T10:01:00.003+01:002024-03-08T16:24:33.286+01:002139 - Clinchamp sous l'orage<div style="text-align: justify;"><div><span style="font-family: arial;">Lorsque le feu du ciel mêlé des flots de l'enfer s'abattent sur Clinchamp,
c'est la fête dans les champs. La nue noire et tourmentée illumine alors la
campagne de ses gerbes d'or et enchante l'atmosphère électrique de ses tambours
oniriques...</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Vivants et morts se réveillent enfin sous l'onde régénératrice et le fracas
festif. Hommes et vaches respirent l'air plein de flammes et de joie, les fossés
se remplissent de clarté, les chemins débordent d'espoir et les bois s'abreuvent
d'avenir radieux. Les rafales d'eau et les coups de tonnerre font se relever
tout ce qui est gisant et assoupi.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Bref tout renaît dans cet univers endormi quand l'intempérie arrose les
têtes et les toits.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Evidemment le visiteur indifférent ne remarquera rien de particulier en
traversant ce patelin foudroyé par ces averses lumineuses, mais l'esthète
attentif y percevra des merveilles uniques, jamais vues ailleurs. Les habitants
eux-mêmes sont insensibles à ces beautés célestes qui leur tombent sur le
dos.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Certes, ils sentent bien pourtant que de grandes choses soulèvent leurs
chapeaux, font briller leurs idées ternes, agitent leurs pensées plates... Mais
ils demeurent malgré tout fermés à ces éblouissements venus de si haut. Ils se
contentent de recevoir ce bien-être comme il vient sans chercher plus loin
l'origine de cette fraîcheur dans leur âme. Ils restent fidèles à ce qu'ils sont
avec leur regards parfaitement horizontaux.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Aussi apathiques dans leur bonheur passif que taciturnes dans leurs jours
plus sombres.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">C'est également ce qui fait la spécificité de ce clocher peuplé d'hôtes
terreux, obscurs, rustiques.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Le charme de ces déluges de fièvre et de pluie sur cette contrée de bêtes
et de bornés consiste en l'éphémère mais fulgurante transfiguration de ces
derniers.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Là, le temps de la tempête de braises sur ce paysage du fin fond du monde,
tous ces bottés et crottés qui y stagnent deviennent beaux à mes yeux pleins de
finesse et d'acuité, même s'ils n'en ont nulle conscience.</span></div>
<div><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div><span style="font-family: arial;">Sous les éclairs estompant leurs traits rêches et sublimant leur quotidien,
ils ressemblent à des statues en toges, pétrifiées dans une vaste cathédrale aux
arcades de nuages et aux vitraux d'azur embrasés d'étincelles.</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/-a9OEzGGNCc"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/-a9OEzGGNCc</span></a></span></div></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-90847832547310919412024-03-07T11:46:00.006+01:002024-03-07T15:31:51.065+01:002138 - J'ai rêvé de Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tandis que je somnolais, assis au bord des rêves, loin du réel, à deux
doigts de la nue, Clinchamp m'apparut dans les sommets de l'imaginaire. </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bercé par les vagues des songes et emporté par le souffle des mots, le
regard dirigé vers les nuages, je vis son clocher surgir dans mon champ de
vision. Puis le toit des maisons et tous les champs autour. Là, au-dessus de ma
tête, en plein azur, le village brillait comme un mirage, féérique,
fabuleux.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je sentais bien que je n'avais plus les pieds sur terre et que je me
trouvais dans un ailleurs de mythe et d'idéal...</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'avais des ailes et le vent agitait follement mes plumes. Il gonflait mon
manteau d'oiseau. Et me donnait de l'envergure.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je montai dans les airs à la rencontre de l'apparition. Parvenu à hauteur
de la céleste chimère, je fus d'emblée admis en ses murs immatériels tel un hôte
attitré. Avec ma seule légèreté pour tout passeport.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et là je croisai des hommes, des vaches, des chats, des fleurs et des
ruisseaux. Tous éclatants de lumière. Les chemins menaient vers des horizons
cosmiques, les fossés révélaient des gouffres de pureté, le paysage s'étendait
en paix et clarté et des tombes du cimetière émanaient des tempêtes de joie
!</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les êtres irradiaient de vie, d'intelligence et d'indicible bonheur. Les
choses palpitaient de divine présence. La beauté s'imposait partout. </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'étais au paradis.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le voyage de mon âme dans les sphères élevées de la conscience supérieure
me montrait une face nouvelle de ce lieu et des gens qui y habitaient.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Si haut où je venais d'atterrir, j'avais visiblement toujours affaire à des
ploucs en sabots et voyais tout autant de bouses de bovidés étalées sur le sol
poussiéreux que dans la réalité d'en bas, certes. Sauf que plus rien ne
s'avérait ni terne, ni lourd, ni prosaïque.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les pesanteurs, puanteurs, déprimes et vulgarités de ce monde n'existaient
plus, masqués par le parfum mortel de la poésie.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/rau4xI8PSCw"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/rau4xI8PSCw</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-50383407755097370182024-03-05T11:34:00.010+01:002024-03-05T13:20:42.278+01:002137 - Jour de l'An à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le premier janvier à Clinchamp, c'est comme la dernière aube de la fin du
monde : un jour qui cherche à briller au coeur d'une sempiternelle brume.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et qui, à sa manière, y parvient !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En cette journée remarquable de l'année, le clocher de cet illustre village
endormi perce le ciel de sa glorieuse insignifiance, fidèle à ce qu'il a
toujours été. Selon sa bonne habitude, l'horizon de ce royaume de l'inertie
demeure figé dans son attitude hautement champêtre. Enfin, les terres de cette
contrée aussi fastueuse qu'un interminable dimanche ne cessent de s'étendre dans
une infinie torpeur...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Rien ne change, rien ne bouge, rien ne se perd. Tout stagne. En cela, nulle
mauvaise surprise n'est à redouter.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Seuls les morts, peut-être, s'animent dans ce tourbillon d'immobilisme
général, réveillés par le silence.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et tandis qu'en cette heure cruciale retentissent les trompettes et
tambours de la léthargie, la pluie de l'ennui commence à tomber.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et c'est là précisément que pour les habitants naissent les rêves éclatants
de l'an.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En ce pays agreste, les pensées mornes des hommes lourds arrosent avec
pragmatisme la campagne de leurs aspirations glaciales. Et les réflexions les
plus sèches sortant de leurs chapeaux expérimentés abreuvent les sillons d'une
féconde amertume. Ici les gens ont un solide sens des réalités ! Ils cultivent
des trésors dûment palpables, ce qui est bien suffisant pour eux !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un enfer rural pour citadins mais un véritable enchantement pour ermites.
Il faut savoir que ce théâtre pastoral englué dans ses langueurs ancestrales est
mon paradis d’exilé aux ailes de corbeau.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, les douze mois à venir seront délicieusement crépusculaires. Une
longue et magique nuit entre le gel et la boue, les nuages et les étoiles, la
Lune et la pluie, la grêle de l’hiver et l’assoupissement estival.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les initiés de mon espèce se délectent de ces flammes ternes du lendemain
de la Saint-Sylvestre qui pétrifient ce patelin dans des siècles d'austère
bonheur.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et font perdurer les cendres mourantes de ce mythe anémique de la Haute-Marne.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/M-cX-V4gbKQ"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/M-cX-V4gbKQ</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-1588679269651980272024-03-01T09:54:00.004+01:002024-03-01T12:35:36.816+01:002136 - Vacances d'été à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Nul mortel ordinaire et raisonnable ne vient jamais passer ses vacances
estivales dans cet asile obscur, aride et reculé appelé "Clinchamp". Les natures
conventionnelles à l'esprit grégaire préfèrent parcourir des contrées plus
agitées.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Seuls les fous élisent ce lieu pas comme les autres pour y passer la saison
chaude. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tels des oiseaux étranges venus d'on ne sait quels horizons, ils accostent
ce rivage crépusculaire afin d'y respirer son air pétrifiant.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mystérieusement attirés par les promesses insensées de ce patelin perdu aux
lendemains tous pareils, de ces terres figées et de ces hommes sans histoire,
ces drôles de voyageurs séjournent avec bonheur dans ce royaume de tous les
naufrages.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y nichent soit pour la durée d'un long rêve glacial qui leur rafraîchit
profitablement les idées, soit pour s'y éterniser confortablement en compagnie
des morts. A chaque fois il y trouvent de quoi oublier les vulgarités du monde
et de se délester de ses lourdeurs. Dans les deux cas, ces hôtes esthètes,
qu'ils demeurent durablement ou bien qu'ils repartent dès la fin de l'été,
succombent invariablement aux séductions morbides de cet olympe d'ombres et de
songes. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sous le Soleil de juillet, ils gisent agréablement, écrasés par les heures
indolentes qui s'étirent, interminables. Et pleines de vide à combler.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La torpeur les transporte.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et bien qu'ils soient dûment immobilisés sur le plancher des vaches, ils
s'envolent très haut, vont fort loin, atteignent l'ailleurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Leur aventure est statique et cependant fulgurante.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En se déplaçant jusqu'ici, ces pèlerins de l'impossible venus tuer si fructueusement le temps
ont accédé à leur ciel ultime de septembre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div style="font-family: "Times New Roman";"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="font-family: "Times New Roman";"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="font-family: "Times New Roman";"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/7NHuEhXwxjk"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/7NHuEhXwxjk</span></a></span></div></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-58814224128168434032024-02-27T13:02:00.005+01:002024-03-13T17:48:32.424+01:002135 - Attente à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je suis sur le sol de la réalité et sous le ciel de mes rêves, à Clinchamp précisément. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C'est aussi la terre des sédentaires et l'azur des voyageurs, le paysage des mortels et l'infini des oiseaux, la vérité des hommes et l'horizon des vaches.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Là, je me trouve face à rien et attends que tout se passe, sachant que même le néant en ce lieu reste encore un évènement notable. Je ne doute pas que tout espoir assez sûr sera comblé soit </span><span style="font-family: arial;">de flammes pures soit</span><span style="font-family: arial;"> de poires bien mûres tant ce microcosme champêtre est chargé de petits riens fracassants, d'ombres fulgurantes et de vides recélant des tempêtes. Jamais je ne serai déçu à demeurer là, les pieds dans le présent, la tête ailleurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je me tiens debout entre le pire et le meilleur, à cheval entre le silence et la lumière, juste au milieu du monde, à la frontière du cauchemar et de la vie. Ce n'est point de la tiédeur, loin de là, car en cet endroit ultime la moyenne n'existe pas. Mais plutôt le mélange de l'amer et du beau, du dur et du haut, de l'âpre et de l'éther.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Devant moi, les champs, quelques chemins, de l'herbe, une étendue anonyme. Au-dessus, des nuages, une immensité d'air, du vent, un océan d'imaginaire Et derrière, le cul d'une bête à cornes qui s'ouvre sur le Cosmos pour y déverser placidement une bouse molle et odorante.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et tout est bon, tout chante et tout rayonne dans cette vaste harmonie bucolique où je me sens comme un astre au milieu d'une galaxie.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La paix règne dans ces limbes agitées de platitudes vertigineuses et d'immobilisme éclatant.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ainsi en va-t-il de la grande aventure pastorale dans ce clocher de toutes les pétrifications où se déploient avec majesté les voiles de l'intemporel ennui.<br /><br />Et voguent les pensées les plus vagabondes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/rrdYnFqKIok"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/rrdYnFqKIok</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-1105170993614924572024-02-26T14:19:00.010+01:002024-02-26T16:32:15.589+01:002134 - Un jour ordinaire à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En ce jour pareil aux autres dans ce sommet de toutes les monotonies nommé
"Clinchamp", le Soleil brille par son effacement et la brume surnage
triomphalement au-dessus des hommes plongés dans leurs rêves fatalement plus
moroses qu'ailleurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bienvenue au centre de la Terre ! C'est-à-dire, tout à la fois nulle part
dans le monde connu et au centre de n'importe quel désert.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut dire que ce village gisant en toutes saisons sous les pieds terreux
de la Haute-Marne n'attire l'oeil de nul pigeon voyageur, fût-il chassé des feux
bruyants du lointain Paris et même du proche Chaumont... En effet, personne n'a
jamais eu l'idée de venir régner dans cet empire de vaches perdues et de sabots retrouvés.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Atterrir ici et y demeurer revient à rejoindre volontairement les statues
de plâtre et les cloches fêlées. C'est comme avoir une enclume dans l'aile ou
bien du plomb dans la plume et cesser de désirer voler plus haut que son
ombre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A moins, et c'est exactement le cas des oiseaux de prix qui me ressemblent,
de cacher des idées éclatantes derrière la tête pour les faire fructifier hors
des fracas du siècle. Choisir de faire germer ses idéaux en ce lieu précis, cela
signifie préférer s'orienter vers le Nord poétique plutôt que vers celui, plus
borné, des boussoles.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Au pôle il n'y a qu'une impasse, tandis qu'ici, on découvre l'infini
imaginaire jusque derrière le cul des bovins.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais qui n'est pas armé pour l'éther, les hauteurs, la vie solitaire, les
vents et aventures aux antipodes des villes, ne peut accepter de s'enterrer dans
ce ciel loin du présent et de ses balises visibles.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce trou ultime consiste en un dépassement de soi. Seuls les corbeaux
d'envergure s'y plaisent. Ces âmes supérieures y trouvent de quoi se déployer
sans mesure. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans cet espace restreint s'étend l'essentiel des richesses nocturnes et
des légèretés de l'esprit... De là partent d'immenses champs de vagabondages
oniriques et fusent de vastes pensées nébuleuses ! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Si on cherche bien, au fond de ce patelin sans issue apparente s'ouvre un
gouffre de sagesse virgilienne où l'on y perçoit des profondeurs intemporelles,
de fécondes ténèbres et de lumineuses mélancolies...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les songes de rustauds y côtoient les mythes à portée d'esthètes. Là-bas le
paysan devient l'égal de l'astre. Et le visiteur voyage sans se lasser.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, le quotidien en ce royaume anonyme que l'on croit fait d'ennui, en réalité resplendit chaque matin, chaque crépuscule, chaque nuit de l'année de
ses flammes intérieures.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://youtu.be/c2W1jR_cHUY"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">https://youtu.be/c2W1jR_cHUY</span></a></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-88663964192600359162024-02-23T10:40:00.009+01:002024-02-23T12:48:49.447+01:002133 - Or de France<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les antiracistes se croient humanistes en promouvant le métissage de masse.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme l'acte ultime et sanctificateur de leur suicide racial.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ils se font une gloire de mêler leur sang à celui d'allogènes, de s'ouvrir
aux civilisations les plus exotiques possible, de s'afficher socialement avec
des physionomies issues de contrées lointaines... Ils se prennent pour de
grandes âmes sous prétexte qu'ils renient les valeurs de leurs aïeux, l'héritage
de leur sol natal, le ciel sous lequel ils ont grandi, et ce afin de mieux
adopter les couleurs, les pensées, les coutumes de minorités ethniques qu'ils
ont sottement sacralisées ou de populations colorées en vogue, sans aucun
rapport avec leur patrimoine originel.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Déracinés volontaires de leur propre terre qu'ils ont démystifiée, ils
s'enorgueillissent de couver de leur flamme nationale pervertie des graines
venues de l'étranger, d'arroser de leur sève la plus intime des sillons
apatrides, d'irriguer sans retenue les fleuves du monde extérieur de leur amour
de traîtres.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour rendre la France exsangue, la priver de sa vitalité, l'assécher de ses
mythes et légendes, remplacer ses fleurs natives par des chardons incompatibles
avec son Histoire, ses trésors ancestraux, ses cathédrales intemporelles et ses
nuages blancs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, ils sont fiers de pouvoir faire de notre royaume français millénaire
un vaste champ de ruine mondialiste. Au nom de leur tolérance universelle, ils
ne tolèrent plus nos frontières. Ils veulent que notre pays chéri devienne la
porte d'accueil prioritaire de la planète entière. Le moulin ouvert à tous les
oiseaux égarés. L'asile de tous les hères sans passeport.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Moi je me glorifie de défendre ma culture, mes traditions, ma race.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le véritable acte de générosité, d'héroïsme, d'altruisme, de grandeur,
c'est de protéger les membres de sa famille, de lutter pour les intérêts de sa
patrie, de résister aux vents contraires du siècle, de préserver son territoire
contre les envahisseurs. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Au lieu d'inciter à le peupler d'exilés, de proscrits, d'indésirables....
Nécessairement porteurs d'autres évangiles que les nôtres.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sous couvert que ces importuns sont tout simplement noirs, africains,
migrants, enfants de nos anciennes colonies ou bien qu'ils fuient l'incompétence
de leurs dirigeants, les progressistes qui leur tendent les bras estiment ces
gens fatalement meilleurs que nous, plus respectables, plus dignes
d'occuper la place du roi, chez nous !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ils les considèrent même plus bretons que nos armoricains de souche, plus
normands que nos paysans des bocages, plus élégants que les hôtes de nos
châteaux de la Loire. Pour la seule raison qu'ils ont posé le pied sur le tapis
de nos ancêtres et se sont vautrés dans leur salon sans y être invités.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et nous, pauvres gaulois dénigrés, nous devons subir les fruits amers de
leur imbécile logique...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les vrais hommes se tiennent debout ! Que le peuple encore en vie de notre
hexagone se lève et marche !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La vérité c'est que notre richesse, ce ne sont pas ces obscurs soleils
venus d'ailleurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais notre unique, exclusive, éternelle lumière.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/k6haa-7Khxc"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/k6haa-7Khxc</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-90184997248921089242024-02-14T22:15:00.004+01:002024-02-16T09:53:20.709+01:002132 - La compagne des esseulés<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les hommes qui veillent dans leur lit enflammé par les rayons lunaires sont habités par une cause qui les dépasse.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette chose lointaine qu'ils fixent, fascinés qu'ils sont par son mol éclat, ressemble à une âme.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La forme qui les hante a une face pareille à une tombe, un front ambigu, des joues pleines, une tête débordante d'ombres et de pensées profondes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais elle est aussi auréolée de gloire, embellie d'une mortelle allure,
soutenue par des ailes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Telle une fumée blanche.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sous leurs regards troublés, elle devient une bulle dans la nuit, une boule
dans la nue, une bille autour du globe, une image qui vogue et vole, </span><span style="font-family: arial;">erre à heures fixes, </span><span style="font-family: arial;">monte et déambule, exacte comme une pendule, se dilate et divague, passe et s'efface...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une sorte d'abstraction blonde et morne, mate et froide, haute dans
l'éther, loin de la Terre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais belle malgré tout.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bien accrochée à son sommet de mystère.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Elle à l'aspect d'une enclume légère, d'une plume aux traits de plomb, d'un
visage aux airs de pierre, d'un être à la mine de statue...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette bouille vague qui navigue dans le vide fait naître des rêves de
granit. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La Lune n'est qu'une ampoule dans le ciel qui n'a pas de coeur, guère de
chaleur, aucune valeur, si pauvre et si seule dans son triste azur... Depuis
toujours, l'égale d'un caillou sans vie. Pourtant elle se fait aimer des natures simples et sauvages : bergers, vagabonds, mélancoliques, isolés, éplorés.... Et même des loups !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Proche des humbles, elle brille surtout dans les yeux des gens ordinaires.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le ballon de la voûte est un astre logé au fond de l'Univers.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C'est-à-dire, tout près des
solitaires.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://youtu.be/J_cjbKlTiw0"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">https://youtu.be/J_cjbKlTiw0</span></a></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-61196197604855680352024-02-11T11:27:00.004+01:002024-02-11T13:40:10.168+01:002131 - Loup de lumière<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On me prend pour un arriéré parce que j'ai rejeté les raffinements de ce
siècle, les mollesses des idées en vogue, les artifices de cette société trop
flasque pour mes hauteurs de marbre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je suis effrayant aux yeux des frileux car ma lumière est tranchante, mon
âme radicale, ma poigne martiale. Je pense sans voile, parle avec des mots de
feu, crache des vérités que nul ne veut entendre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Rares sont les hommes qui, au nom des valeurs que je défends, ont le
courage de ruiner leur image publique en franchissant la ligne fatale séparant
le vrai du faux. S'afficher à mes côtés, c'est renoncer à la respectabilité des
masses, accepter les coups, payer le prix exorbitant de la vraie justice.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">M'aimer, c'est brûler. Me haïr, c'est s'endormir dans les limbes de la
tiédeur ambiante.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Celui qui n'ose pas se compromettre sous mon anguleuse clarté ne sera
jamais digne des sommets. Il demeurera dans l'ombre lénifiante où les moutons
paissent en paix.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour mériter la gloire des loups, il faut baisser le masque, regarder le
Soleil en face, sortir l'épée.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans mon sérail de carnassiers, pas de place pour les brouteurs de pensées
insipides ! Je me montre doux envers les durs mais sans pitié à l'égard des
faibles, brutal avec les brindilles tremblantes, féroce à l'encontre des fétus
de paille. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Qui ne veut pas faire de vague par peur d'assumer l'éclat du ciel,
c'est-à-dire par refus de déplaire au monde, par lâche complaisance envers le
confort de ses jours voués aux mensonges, celui-là récoltera non ma morne
indifférence mais le tonnerre de mes crachats sur son front pâle !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mes caresses, je les réserve aux astres de ma race, non à ces larves
craintives que je méprise et piétine sans remords ! Aux baisers sucrés, fades et
écoeurants de ces caniches humanistes ayant abandonné leur mâle fierté, je
réponds par la flamme de mes crocs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et tant pis pour eux s'ils préfèrent la modernité de leur soumission à
l'intemporelle liberté des messagers de l'azur.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Qui mord me suive !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://youtu.be/r40q4enVHyo"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">https://youtu.be/r40q4enVHyo</span></a></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-76301127627687043422024-02-10T12:20:00.006+01:002024-02-10T15:27:52.430+01:002130 - Spleen<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Aujourd'hui l'ombre s'étend partout, mon âme n'est plus aux anges, elle
plonge dans ses sommets pleins de plomb et d'esprit.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il pleut dehors, je brille de tristesse au fond de mon lit et, à demi
conscient dans mes nuages intimes, je deviens un astre de mort et d'ennui.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une pierre éclatante. Un caillou vif. Une rocaille palpitante.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette ivresse d'esthète porte les fruits âpres et beaux d'un rêve noir qui
ressemble à une terre féconde, car chez moi les états crépusculaires inspirés
par les ronces, les pleurs ou les pluies ne sont ni misère ni néant mais vagues
de joie, flots de flammes et averses d'azur.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je bois la mélancolie des jours de deuil comme une liqueur de vie,
m'inocule cette lumière molle avec extase pour la recracher à travers la sève de
ma plume sous forme de gerbes de fleurs et d'épines mêlées.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et je vogue, heureux, dans des champs de larmes, sous un ciel d'euphorie,
au bord de hauteurs calmes...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Entre la caresse des sanglots et la piqûre de l'allégresse, je ne sais plus
si je monte ou si je plane, mais je crois bien que mes ailes sont blanches,
qu'elles s'éclaircissent et que l'altitude me fait perdre la tête.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Au fil de mon ascension je me charge d'air.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et je deviens une bulle.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vidé de toute pesanteur, il n'y a plus que de la clarté en moi.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et c’est là précisément que j'éclate de bonheur.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/F9D6cPtS_MM"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/F9D6cPtS_MM</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-73942195926443883692024-02-09T11:12:00.006+01:002024-02-09T14:06:14.727+01:002129 - Le pitre<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sur son dos tordu il porte le poids de vos rires.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme un martyre, une malédiction, l'épreuve d'une incarnation contrefaite.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais aussi comme un calvaire plus sanctifié encore que ses simples
ailes brisées : vous amuser, là est toute sa mission. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dérisoire et sublime.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et il la prend très à coeur car c'est tout ce qu'il a pour demeurer parmi les humains.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vous lui faites l'honneur de vos éclats de joies et lui il vous fait le
cadeau de ses sombres douleurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est né sur cette Terre pour plaire aux enfants et alimenter la cruauté des
adultes. Il s'acquitte de sa tâche avec zèle, trop heureux de voler malgré tout
avec les grands oiseaux de son siècle.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il ne se lasse point de vos ravissements, bals et bagatelles dont il est et le rouage et la cible, et le centre et le prétexte, et le singe et l'artifice
: beau joueur, il brille comme un hochet au service de vos salons dorés et
soirées sans fin.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il supporte avec humour vos flèches qui percent sa poitrine et déchirent son âme. Il transforme vos mots méchants en salves d'hilarité et pointes
d'esprit : son sort est d'alléger vos lourdeurs et d'embellir vos laideurs,
quitte à forcer le trait.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais qui en réalité fait l'âne ? Vous ou lui ? Cette question est votre
jeu, c'est également le sien.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vous vous moquez de ses difformités, vous les hôtes choisis des châteaux en
fête et théâtres aux décors de rêve... Et lui vous chante, l'air de rien, ses
couplets de farces et de sanglots </span><span style="font-family: arial;">salués par vos chapeaux d'opportuns.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ses bosses et misères enchanteront vos souvenirs de fortunés, soulageront vos soucis de seigneurs et apaiseront vos mauvaises humeurs
de rois.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est votre bouffon démantibulé, votre saltimbanque rompu, votre drôle de
bête, votre tête de turc à grelots.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enrichir vos vies de dérisions, les combler d'ironie, vous dilater la rate,
vous faire penser à autre chose, bref vous distraire depuis votre berceau
jusqu'à votre lit la mort, tel est son rôle.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a accepté le fardeau de vos légèretés, ayant choisi votre bonheur en
échange de son malheur. Il vous aime et vous bénit tous, certain de sa récompense au ciel.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vous les hommes, lui Polichinelle.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/pF-Czh_LC2Q"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/pF-Czh_LC2Q</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-63681926431657518242024-02-04T12:10:00.004+01:002024-03-14T18:16:10.289+01:002128 - Les corbeaux de Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Leur chant de rocaille dans la plaine mortelle résonne plus lugubrement
qu'ailleurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Plus délicieusement aussi.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A Clinchamp les corbeaux sont bien mieux que de simples ombres des airs :
ils incarnent par-dessus tout les hauteurs morbides et flamboyantes d'un azur
semé de cailloux, peuplé de mythes et fleuri d'idées noires.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un doux mélange de rêves de plomb et de réalités de plumes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme un inextinguible crépuscule de flammes et de sanglots. Un cauchemar
céleste d'encre et d'ailes. Un intarissable déluge de bleu et d'agonie.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ils errent dans les lourdeurs de notre siècle et volent dans les légèretés
de l'intemporel, menacent les hommes de leur lyre rauque et agrémentent les
sillons de leur présence de roc, vont et viennent entre terre et brume, hantent
les champs de leurs ténèbres et ôtent tout espoir de printemps, vivent heureux
dans leur isolement d'ermites à la détestable renommée, croassant dans le ciel
et trépassant dans la fosse.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce village de moribonds en sabots et d'horizons de deuil est le lieu idéal
pour leurs comédies sinistres jouées devant un public de vaches et d'esthètes.
Dans ce théâtre mortuaire, ces beaux oiseaux pleins d'envergure rayonnent comme
des astres obscurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Leur violons grinçants bercent cette campagne de reclus et de crottés d'une
musique funèbre qui enchante mon coeur d'initié, lorsqu'à l'aube ou en fin de
journée je me perds dans les espaces pesants de cette contrée mythique ayant
sombré dans l'éternel oubli et l'infinie torpeur.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/0nGsGjMymvk"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/0nGsGjMymvk</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-50012330986660484382024-01-26T16:25:00.008+01:002024-01-26T19:16:22.722+01:002127 - Un homme heureux à Clinchamp<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A Clinchamp végète sur sa minuscule propriété un homme simple nommé Emile,
peu connu du reste des habitants du village.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Avec ses allures d'oiseau rare, de joyeux épouvantail, de jardinier d'un
autre monde, il cultive sa différence. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Reclus dans son potager, bien isolé dans son coin, épargné par le fracas de
ce siècle, il est heureux d'être ignoré de tous.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une modeste haie le sépare de la société des connectés, des citadins bien
vêtus et des écrans de toutes sortes... Là, bien caché dans son refuge
horticole, il passe ses jours à observer les saisons, à contempler les nuages, à
regarder pousser salades, carottes, patates et fleurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et à attendre que sa petite terre récompense ses efforts. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Son humble toit qu'il ne quitte quasiment jamais lui sert de château fort
contre les agressions de la modernité. Véritable rempart de pierre et de
légendes, antre obscur hors de nos standards de confort et de nos normes
esthétiques, sa maison recèle des trésors anachroniques et poussiéreux qui n'ont
de sens et de valeur que dans la pénombre paisible où ils respirent encore comme
de vivantes reliques d'un passé oublié...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De vieilles choses ancestrales, sans prix, dérisoires et sublimes... Tels
que : balai à brindilles, chandelles usées, chaises en paille, cruches à eau,
horloge au cadran noirci, vastes corbeilles d'osier accrochées aux murs nus,
chapelets d'ail suspendus aux poutres, tas de fagots et amas de bûches de bois
entreposés à même le sol battu... Une atmosphère chaleureuse et surannée se
dégage de ce foyer paysan d'un âge révolu.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, ce rescapé de notre temps vit chez lui à l'ancienne, sans électricité
ni eau courante. Pas malheureux du tout, bien au contraire. Comblé par son
existence loin des villes, il ne cherche qu'à demeurer dans son royaume de
sobriété et de silence. Il savoure son exil social, conscient d'être un
privilégié se tenant en retrait des incessantes et stériles agitations humaines.
Proche de l'âtre et du sillon, il est à l'écoute du vent, des arbres, de la
faune. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La flamme de la cheminée, sa seule source source de lumière avec ses
bougies, lui suffit pour accompagner ses longues soirées solitaires. Sous cette
pâle clarté autour de laquelle tournent des papillons de nuit, il prend un repas
rustique puis veille en rêvant, satisfait de ses oeuvres maraîchères.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La nuit, il sort parfois de son trou pour aller vagabonder sur les chemins
à travers la campagne endormie, la semelle crottée de bouse de vaches et la tête
dans les étoiles. Il vogue alors dans le mystère des heures nocturnes de cette
contrée comme dans un espace infini. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et retrouve son lit après deux heures d'un véritable voyage dans les
ténèbres, cueillant pour cette journée qui s'achève la dernière tige de ce
bouquet de bonheur à portée de main.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette félicité qui l'attend chaque matin juste au seuil de sa porte, exactement sous le ciel de Clinchamp !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/w6V4pJ3eZ1c"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/w6V4pJ3eZ1c</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-23740420980327319252024-01-23T16:46:00.008+01:002024-01-24T22:19:07.773+01:002126 - Le mouton<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il marche droit ou alors tourne en rond, soucieux de ne pas dévier d'un poil de la ligne officielle.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Conforme en tous points à ses semblables, en accord total avec son siècle, en parfaite harmonie avec les vogues qui le bercent et l'emportent dans leurs sommets de rassurantes platitudes, le mouton bêle en choeur avec ceux qui lui ressemblent, heureux de ne pas faire de vagues. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L'esprit bien encadré par les certitudes en vigueur planant juste au-dessus de sa tête mais guère plus haut non plus, et surtout dûment tamponnées par le système, sa morale est celle du pouvoir en place. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ou pire : dictée par les médias proprets.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ses goûts sont ceux de l'air du temps. Sa lumière est celle diffusée par son étable, toujours tamisée, jamais éclatante. Ses moeurs sont calquées sur celles de ses voisins de palier.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il singe scrupuleusement tout ce qui ne sort pas du lot.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il répète sans une hésitation ce qui se dit en haut lieu, convaincu d'emblée par les vérités sages et indolores venues de Paris. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La tiédeur universelle est son credo.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il affectionne particulièrement la soupe aux navets, les salades variées et les gros gâteaux d'anniversaire à la crème. Il n'est d'ailleurs pas difficile : il avale sans façon les plats aux formats standard ni trop salés ni trop gras. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut que cela soit insipide pour que ça passe. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il gobe tout sans rechigner, pourvu que le mets servi soit un peu sucré, avec une saveur de petit lait, une consistance de guimauve, une couleur transparente.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L'ovin bipède digère mieux les aliments de la vie quand ils sont allégés.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quoi qu'il en soit, il</span><span style="font-family: arial;"> avance à la carotte et recule au bâton. Il fonctionne aussi comme ça, le porteur de laine, étant donné sa grande proximité avec le têtu équidé.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, le sujet de mes présents quolibets ne vous est nullement étranger, vous qui me lisez.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vous le reconnaîtrez facilement, que ce soit au grand jour dans la rue ou bien dans le secret des miroirs de vos propres salons, et même parfois caché derrière de flatteuses apparences de loup qu'il n'est définitivement pas, puisqu'il s'agit très exactement de vous-mêmes, lecteurs !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/x724gqjW1Jo"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/x724gqjW1Jo</span></a></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-37442263248107168812024-01-23T12:44:00.006+01:002024-01-24T20:19:35.079+01:002125 - Des lutins à Clinchamp ?<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De drôles de rumeurs courent à Clinchamp !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On parle de présences de lutins. Légendes d'un autre temps ou réalité
inexpliquée ? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">N'importe où ailleurs sur le globe, la raison, le bon sens, l'esprit
critique auraient réduit à néant ces "sornettes" d'un irrévocable haussement
d'épaules. Mais ici, sous ce ciel de tous les possibles, rien n'est comme dans
le reste du monde.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans ce trou qui est aussi un sommet loin de tout, l'invraisemblance prend
parfois le visage de l'ordinaire. En ce lieu précis et méconnu, l'horizon se
confond avec un univers peuplé de fantômes et les rêves qui en émanent ont la
consistance des faits. Si bien que nul parisien avisé ni aucun témoin
pragmatique n'oserait imaginer ou croire aux phénomènes qui s'y passent.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, les recoins les plus cachés de cette cambrousse sont habités par des
hôtes étranges.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans les fourrés, au bord des vieux chemins, au fond des bois des ombres
furtives auraient été aperçues et des bruissements mystérieux entendus...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De petits êtres seraient apparus à certains promeneurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ces derniers, égarés dans des espaces retirés de la localité, cheminant
dans des endroits difficiles d'accès ou vagabondant simplement sur les routes de
campagne, auraient croisé des silhouettes effilées aux dimensions minuscules,
pas plus hautes que trois champignons. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dissimulées entre les herbes, elles sembleraient vagues telles des eaux
claires, vives ainsi que des ailes de libellules, aussi prestes que des flammes
dans le vent.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Simples écureuils mêlés de feuilles ? Oiseaux fugaces se réfugiant dans les
buissons ? Faune souterraine fuyant dans d'invisibles galeries ? Improbables
bestioles s'agitant dans les végétaux ? Bruits de branches et reflets de lumière
dans la pénombre ? Craquements de vieux troncs, chutes et roulements des fruits
des arbres ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ou bien véritables créatures énigmatiques sorties d'on ne sait quelle
sphère secrète de la nature ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A cette question cruciale, une seule réponse... Partir à leur rencontre
!</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lecteurs sceptiques, vous qui cherchez la vérité, vous qui ne croyez qu'en
ce que vous percevez, venez donc vérifier vous-mêmes cette affaire sur place,
que vous la croyiez vraie ou fausse. Osez l'aventure de la découverte,
confrontez-vous à ces choses de vos propres yeux et oreilles !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et si vous vous retrouvez face à ce qui ressemble à des gnomes, à des farfadets, à des elfes, à des images incarnées, à des apparitions sylvestres, à des chimères de chair ou d'éther, peu importe comment vous les appellerez, ou qu'il s'agisse </span><span style="font-family: arial;">banalement des éléments frémissant sous la brise et enflammant votre imagination, </span><span style="font-family: arial;">alors vous ne pourrez plus jamais prétendre qu'à Clinchamp il n'y a rien à voir !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span class="video-url-fadeable style-scope ytcp-video-info"><a href="https://youtu.be/nbXKj4VXBSw"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/nbXKj4VXBSw</span></a></span></span></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8931230797138192101.post-22536689742959054922024-01-20T13:31:00.011+01:002024-01-20T23:39:58.744+01:002124 - Je suis fort !<div style="text-align: justify;"><div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">Le froid de l'hiver me réchauffe le coeur, la colère
du ciel enchante mes jours ordinaires et la brûlure de l'été me fait fuir dans
mes rêves de glace.</span></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;"> </span></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">Je déteste la mollesse, méprise les larves, crache au
visage des lâches.</span></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;"> </span></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">J'écrase les corps flasques et brise les esprits
faibles.</span></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;"> </span></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">Seuls les vainqueurs, les guerriers, les montagnes et
les loups méritent mon estime de géant. Je ne suis l'égal que des grands. Les
autres, qu'ils périssent de frilosité et pourrissent dans leur petitesse
!</span></span></div>
<div align="justify"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">Je me moque des fourmis humaines et de leurs drames ne
parvenant pas à la hauteur de ma couronne. Je suis un roi et eux, qui se prennent pour des hommes, sont des
ombres. Je n'éprouve nulle pitié pour ces âmes minuscules sous leurs peaux trop
fragiles, pour ces faces pâles aux tempéraments plats, pour ces têtes basses aux
dos courbés !</span></span></div>
<div align="justify"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">Ces modestes sourient placidement, peureux, inoffensifs, tandis
que je mords, broie, déchiquette !</span></span></div>
<div align="justify"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">Ils prennent leur passivité de bovidés pour de
l'héroïsme et leurs sensibilités de limaces pour des richesses... Leurs vertus
sont celles des perdants, des derniers, des irrésolus. Ils préfèrent la douceur
du mensonge à l'âpreté de la vérité et se vautrent dans la tiédeur comme les
pourceaux dans leurs excréments.</span></span></div>
<div align="justify"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">Satisfaits de leur pacifisme d'herbivores, enivrés de
chimères, enfumés par leurs feux de paille, ils récoltent l'air du temps et
dévorent des brassées de vent. Pleins de tous les bons sentiments en vogue, ils
sont vides en réalité. Ces ventres mous sont des creux dans le monde, des
absences, des brindilles inconsistantes, des fumées transparentes, des néants
sur pattes.</span></span></div>
<div align="justify"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">Parce que je suis plus lumineux, plus dur, plus
fracassant que ces profils de porcelaine, au lieu de m'admirer et d'essayer de
m'imiter, ils se réfugient plus bas encore dans leurs antres de mollusques
minables, tels des lombrics fuyant le Soleil.</span></span></div>
<div align="justify"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div align="justify"><span><span style="font-family: arial;">Je suis fort, je suis glorieux, je suis fier, moi le
lion tout de crinière et d'acier !</span></span></div><div align="justify"><span><span style="font-family: arial;"><br /></span></span></div><div align="justify"><span><span style="color: red; font-family: arial;"><b>VOIR LA VIDEO :</b></span></span></div><div align="justify"><span><span style="font-family: arial;"><br /></span></span></div><div align="justify"><span><span style="font-family: arial;"><a href="https://youtu.be/DOkhP2Xoi38"><span style="color: #2b00fe;">https://youtu.be/DOkhP2Xoi38</span></a></span></span></div></div>Raphaël Zacharie de IZARRAhttp://www.blogger.com/profile/03284539983650948142noreply@blogger.com0