En ce siècle de radotages béats, de certitudes fondées sur des légendes de
toc, de panthéonisation de mythes bavasseux, époque de gobeurs passifs
confortablement assis sur des tonnes de manuels didactiques et de productions
universitaires sclérosés dans le faux, la pompe poussiéreuse, l’éblouissement
abscons et la docte sottise, il faut que l’évidence soit proclamée aujourd’hui
avec d’autant plus de tonnerre !
Ce système, sacralisé par de savants crédules, a assez produit de sornettes
littéraires, assez pigeonné les naïfs, assez flatté les creux érudits, assez
alimenté les assoiffés de vide ! Nos bibliothèques, dégoulinantes de bave
inféconde, ont été patiemment escargotisées par les accoucheurs de néant, les
promoteurs de fumées, les apôtres de l’artifice !
Moi j’ai le courage d’affronter la doxa lettrée et de rétablir le vrai. Je
m’expose au feu institutionnel sans crainte du ridicule.
Les ridicules, ce sont ceux qui bêlent en broutant sans broncher l’herbe
estudiantine indigeste aux saveurs frelatées qu’ils prennent pour un mets de
roi...
Nul n’ose cracher dans cette soupière pleine de poires insipides et de
navets stériles devenue leur olympe potager.
Aux yeux de ces pédantes andouilles chaussées à la mode du moment, les
dieux de la plume siègent dans les chaussettes de l’archiduchesse ou bien sur le
fronton de la mairie de la ville de Vire et pas ailleurs !
Bref, leurs sommets alambiqués ne dépassent pas la zone officiellement
affichée.
Incapables de boire l’eau claire de la simplicité qui éclate de vérité, ils
préfèrent s’abreuver aux sources les plus inintelligibles.
Voire les plus bêtes.
Ils adulent benoitement l’obscur, l’hermétique, le complexe, le rien, le
vent, le vain, toutes ces fadaises parées de sublimes prétentions...
Et méprisent la lumière, ce diamant des âmes sans mensonge.
Pour ces experts en bla-bla, propagateurs de l’ennui intellectuel et de
l’insignifiance artistique, le livre digne de ce nom se doit d'être une enclume.
Pour moi les Claudel, Péguy, Mallarmé, Bataille, Bernanos, égocentriques
tourmentés, lourds, épais, sinistres, soporifiques, austères et même mortels, ne
valent pas un entremets à la vanille.
Ce sont là des écrivains des abysses de l’être et non de ses
merveilles.
Seuls les gogos en mal de vertiges gastriques se laissent prendre aux
séductions névrotiques de leurs rutabagas.
L’écrasante majorité de la littérature française n’est qu’une monstrueuse
coulée de confiture écoeurante tartinant nos institutions figées.
Moi, je ne jure que par l’onde limpide teintée d’azur léger des auteurs de
hauteurs.
VOIR LA VIDEO :
https://www.youtube.com/watch?v=sYoJIe3BJNo
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