dimanche 6 décembre 2015

1147 - La laideur sur l'échafaud

Je vivais une existence brillante dans mon château, entouré de beauté, d’esthétisme, de rieuses créatures, de dentelles et de musique.

Un mauvais vent fit échouer à ma porte une éclopée, horrible boiteuse venue m’importuner en implorant ma générosité, cherchant mon feu et pire encore, convoitant mon coeur de sybarite ! 

Inutile de préciser aux gens de belle naissance qui connaissent mon allergie à la peste que je reçus cette mendiante de cinglante manière ! Avant de la chasser sous mes crachats en guise de baume aux soufflets que je venais de lui adresser et doucement réconfortée par les quolibets de mes favorites pour toute chanson d’adieu...

La lépreuse, hantée par sa flamme amoureuse à mon endroit revint bientôt s’agenouiller à mes pieds. Cette fois je décidai de châtier cette vaniteuse de la plus cruelle des façons. 

Insupporté par les prières grotesques de cette pouilleuse éprise d’un aigle inaccessible, sorte de grosse poule claudicante quêtant sottement chez cet hôte des sommets que je suis une tendresse indue, je feignis de succomber à ses charmes infects, bien résolu à piéger cet infâme oiseau se croyant l’égal des princes...

Ayant mis mon entourage dans la confidence de mes artifices, j’introduisis cet affreux volatile dans mes salons. 

S’imaginant enfin consolée de sa misère, restaurée dans ses droits, comblée dans ses attentes, des larmes de joie faisaient luire sa joue rougeaude mal fardée sous les lustres de cet asile choisi. De plus, grimée en courtisane, la gueuse supposait être devenue belle, séduisante, agréable à regarder, alors qu’en réalité le faste contre sa peau de paysanne la rendait encore plus ridicule, plus pitoyable, plus méprisable aux yeux de la belle et cynique espèce !

Je voulais que l’illusion de ses hauteurs soit complète afin que sa chute lui fût d’autant plus pénible, et donc encore plus drôle pour nous.

Pour que ce tableau comique fût parfait il manquait à l’invalide de quoi étinceler entre son menton de lourde coche et son buste de bovine avinée : une des mondaines lui prêta son collier de diamants et toute l’assemblée applaudit ! L’invitée ne percevait nullement l’ironie de cette acclamation générale... Puis je l’accusai d’avoir volé -ou du moins d’avoir voulu garder- la parure de bijoux ornant son col grossier, et tous me suivirent dans mon indignation. Et peu importe la démesure de la calomnie : les apparences étaient de toute façon contre ce laideron déguisé en précieuse et l’essentiel était que cette gredine ayant voulu conquérir les faveurs intimes d’un seigneur comme moi paye chèrement son forfait !

Bref, devant les gendarmes appelés de toute urgence sa parole de bohémienne ne fit pas le poids face aux ors et cris de ses dénonciateurs : elle fut condamnée à la décapitation.

Il se trouve que j’officiais en tant que bourreau, que là était mon affaire, ce qui explique d’ailleurs ma fortune, mon rang, mes privilèges, et j’eus vif plaisir à recevoir de la Justice bon salaire pour cette nouvelle oeuvre. 

Au moment où la tête de l’ignoble femelle chuta dans le panier sous les éclats de rires de ses “rivales” de fine extraction, je pus une dernière fois maudire la coupable à bon escient et tout à ma guise étant donné la grande peine que me causa cette décollation : ma belle chemise blanche toute neuve, en effet, fut tachée de trois gouttes de son sang.

VOIR LA VIDEO :

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samedi 5 décembre 2015

1146 - Insensible, dur, plein de morgue

Posez la question-test au premier bipède commun que vous croiserez : “Êtes-vous une personne sensible ou insensible” ?

A coup sûr vous obtiendrez la réponse suivante sur un ton presque offensé tant cette idée lui semblera aller de soi : “Oh moi je suis quelqu’un de très sensible !” Voire : “Je suis à fleur de peau ! ” 

Ces clones humains se disent tous “sensibles”, c’est invariable. Ils associent même leurs pleurnicheries de castrés et de frileux à leur émotivité de caniches. La flamme, la virilité, la hauteur leur fait tellement peur qu’ils préfèrent se réfugier dans cette attitude tiède et molle rassurante, conforme aux critères instaurés par les émasculés, les féministes, les poltrons et autres professionnels du nivellement par le bas de la pensée ambiante. Si bien que tout ce qui est grand, fort, lumineux les scandalise.

Moi je suis haut, fracassant, éclatant. Ce qui effraye ces bêlants.

Tout ce qui tremble, pâlit, gémit a mon mépris. Je foudroie d’un seul regard ce qui est insipide, terne, petit. D’une gifle magistrale je pulvérise l’insignifiance. Par un rire retentissant j’ébranle toute statuette d’argile. J’écrase ce qui ne dépasse pas mon front, piétine ce qui rampe au ras de mes semelles, crache sur ce qui gît en bas.

Et fait résonner vers le ciel infini mon rire sonore et puissant.

Je suis insensible aux larmoiements des limaces humaines, insensible à leurs modes de “roseaux pansés”, insensible aux moeurs flasques de ces gastéropodes, éternels épilés... Ces mollassons sont si fragiles qu'ils versent leurs larmichettes à la moindre pluie s'abattant sur leur monde de mollusques... A force de chialer pour un "couic !", pour un "bong !", ils sont devenus d’intarissables baveux.

Moi je suis dur, je suis sans pitié, je suis plein de roc, je suis tout de feu, je suis un iceberg, je suis un volcan, je suis terrible, je suis un tonnerre, je suis un orage d’éclairs tranchants et d’acier trempé !

Je suis insensible, cinglant, plein de morgue.

Je ne suis pas rose, je ne suis pas tendre, je ne suis pas douillet, pas timide, pas efféminé, je suis un diamant blanc, sec, brillant, je suis un astre incendiaire, rouge, moqueur, je suis un lion à la gueule ouverte, à la crinière enflammée et au rugissement glaçant !

dimanche 29 novembre 2015

1145 - La boiteuse, l'aristocrate et l'ange

Depuis les brumes de son pays obscur une méchante boiteuse aux traits ingrats et à la taille porcine s’était follement éprise d’un bel aristocrate de France découvert au cours de ses lectures : coq superbe, séduisant, cruel, inaccessible et férocement hautain à la plume d’acier.

Elle, n’était qu’un laideron au coeur sombre et à l’âme envieuse. Elle n’ignorait point cette mortifiante vérité, ce qui rendait sa flamme à l’égard de ce soleil français encore plus coupable.

La gueuse, stupidement intrépide mais fort ladre, avait parcouru à pieds les mille lieues la séparant de son auteur favori pour venir habiter aux abords de son manoir, ce qui avait définitivement -et comiquement- accentué sa claudication. Décidément avaricieuse, elle logeait dans un taudis comme un rat pour mieux voir, de son trou, l’être lumineux quelle admirait. Cette existence malhonnête la rendait encore plus négligente et bientôt elle baigna dans la malpropreté en compagnie des rongeurs... La recluse dégageait une forte odeur de saleté mais n'en éprouvait pas la moindre honte.

S’étant bien vite manifestée à l’esthète, celui-ci, étant donné les circonstances, la traitait avec la hauteur et la rudesse qui le caractérisaient, ce à quoi il fallait s’attendre.

Fruits amers qu’elle méritait d’ailleurs, ne serait-ce que pour lui faire payer son extraordinaire vanité de croire qu’une lépreuse comme elle pût séduire un seigneur comme lui.

L’horrible coche à la patte débile vivait donc dans l’ombre du sybarite guindé, lequel ne manquait jamais une occasion de ganter bruyamment, d’humilier publiquement cette admiratrice grotesque que par l’effet d’un mépris prodigieux il assimilait sans nuance,  avec force ricanements, à une bossue, tant sur le plan physique que moral.

N’importe ! L’importune à la vilaine apparence avait des prétentions amoureuses sur ce prince maniéré plein de promesses, paré d’or, de vertus et d’intelligence. Lui, partageait sa vie intime, particulièrement brillante, avec une angélique américaine à la chevelure vive et au sourire magnétique. La créature lui vouait un amour idéal et ce couple illuminait de ses seuls feux le monde des gens bien nés.

Jalouse de cette amante à la beauté triomphante qui, pensait-elle sottement, détournait la lumière de l’astre majeur à son profil, et donc à ses dépens à elle, la perfide conçut de poignarder celui qu’elle aimait en secret.

La guenon avant d’exécuter ce funeste projet, n’ayant plus rien à perdre sinon son honneur (ce qui de toute façon était déjà fait), tenta de voler un baiser à l’aristocrate en présence-même de sa légitime et blonde accompagnatrice, tous deux de sortie ce jour-là en quelque société choisie. La première était en guenilles, l’autre en robe de soirée. A se demander comment l’intruse avait pu entrer en cet endroit afin d’y souiller les lustres de sa face affreuse ... Toujours est-il que l’audacieuse n’eut pas le loisir d’achever son geste impie : sa rivale la stoppa d’une gifle magistrale, tandis que l’offensé vint aussitôt à sa rescousse en assénant à l’agresseuse une autre gifle encore plus retentissante suivie d’un crachat au front qu’il aurait voulu aussi fatal qu’une balle de revolver.

La misérable chuta à terre sous les moqueries de la belle et les injures de son cavalier. Son  membre chétif en fut considérablement amoindri. Cette fois, inguérissablement blessée par ces flèches reçues en plein visage et dont la plus douloureuse consistait en ce jet de salive et de fiel mêlés, la criminelle s’en retourna en boitant comme jamais (héritage de ses vices) vers ses terres lointaines d’où, elle le savait, elle n’aurait jamais dû sortir, abandonnant à la vermine son ignoble masure et à la fangeuse légende le souvenir de son passage en France.

Peu à peu on l’oublia dans les salons, bien que sa puanteur y ait laissé longtemps son empreinte.

Sauf l’élégant qui, en hommage à sa mémorable laideur et fabuleuse bêtise, accrocha son portrait dans une étable recyclée en lieu informel d’engraissage de truies malades, seul endroit au monde où son image dûment encadrée ne pouvait outrager personne.

A part, peut-être, les pauvres truies en convalescence.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/c3d861277ea1469198c59711c4609b2e/

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samedi 28 novembre 2015

1144 - Il neige

L’air est figé dans un silence feutré, un rêve palpable descend de la nue et diffuse une clarté irréelle. Une vague de paix se répand sur les choses, qui recouvre jusqu’aux réflexions.

Il neige.

Je pénètre progressivement dans un autre univers fait d’immensités uniformes, d’écume lunaire et de poésie pure.

La monotonie des flocons me berce, les cristaux me brûlent, le blanc m’illusionne.

Et je prends ce qui virevolte autour de moi pour des étoiles, et je prête au givre des saveurs lactées, des voluptés crémeuses, et sous ma semelle j’entends des bruits de meringue écrasée, et je vois des étincelles dans la glace...

Dans cette blancheur triomphante, je ne perçois plus que du bleu. Et je songe mollement sous le ciel argenté qui déverse ses flots de pensées immaculées...

Ces fleurs de l’hiver déposées silencieusement sur le sol, c’est la manne des poètes, la nourriture des éveillés, la récompense des enfants, les fruits du froid offerts aux contemplatifs.

Et c’est de la magie naturelle.

Quand tombe ce lait d’artifice mon âme s’éclaire, l’horizon s’illumine, le paysage se transfigure. L’onde que blanchit le gel est comme une flamme qui irradie tout.

Il neige et sous l’éclat de cet éther tangible fait simplement, chastement d’eau gelée, le mystère habite le monde et la lumière l’habille.

VOIR LES QUATRE VIDEOS :

https://www.youtube.com/watch?v=GK47zTFM4ms&feature=youtu.be

https://rutube.ru/video/838b9569e22608f7262c7a86b994d088/

https://rutube.ru/video/a18bd5074d8d3ad4e9417de131eb0e6a/

http://www.dailymotion.com/video/x571l7u

https://rutube.ru/video/842910dd80fd4eb8a16aafeb507f4ef0/

http://www.dailymotion.com/video/x4l2r7o

http://www.dailymotion.com/video/x3g0we8

samedi 21 novembre 2015

1143 - Farrah Fawcett, l'amie des mollusques

Sa chevelure aux boucles incendiées couleur de Lune cascadait sur ses épaules comme des flots de miel s’écoulant d’une pyramide égyptienne.

Elle était inhumainement séduisante, cette abeille de l’Amérique à l’aiguillon inoculant de l’azur...

C’était un fantôme descendu des nuages, un spectre solaire, une pluie mêlée de rêve qui arrosa les jardins aériens d’un siècle lourd et criard.

Ses yeux étaient les yeux d’une femme, mais aussi des vapeurs d’éther dans des grands déserts de sable, des chants sacrés autour des pesanteurs du quotidien, des envolées sidérales derrière le mur des apparences et finalement des promesses de galaxies sous les asticots.

Moi, j’ai été transfiguré par ce feu esthétique purifiant.

Y aurait-il en ce bas-monde des êtres dont la mission serait de faire éclore le papillon chez les larves que nous sommes ?

Pourquoi pas ?

La beauté est, selon moi, une flamme qui éclaire les âmes sombres, éveille les consciences à l’infini, attire à elle les intelligences en devenir et réchauffe même les cailloux...

La vue de Farrah Fawcett rend la vie acide et verte, jaune et piquante, elle confère aux autruches gloire et dignité, place les potirons en orbite autour de leurs pépins et fait mûrir les blés sur Mars au mois d’avril.

Bref, la tête de Farrah Fawcett était une fête en soi. Pas une farce molle mais une face forte qui, en bavant de la lumière de son vivant, continue aujourd’hui de faire briller les limaces.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

https://rutube.ru/video/ee92ff57dfb631e1ba16a81385dd30bd/

https://rutube.ru/video/b2e7a16ce5cab77b72a84d551303728a/

http://www.dailymotion.com/video/x3q2b41

http://www.dailymotion.com/video/x3exlef

http://farrah-fawcett.blogspot.fr/2015/11/24-farrah-fawcett-lamie-des-mollyusque.html

mercredi 18 novembre 2015

1142 - Seigneur sans pleurs

J’aime les âmes exigeantes, les tempéraments d’acier, les coeurs d’airain, les durs-à-cuire.

Et si je suis, il est vrai, très dur avec les autres, cela ne m’empêche pas de faire preuve d’une extrême indulgence envers moi-même.

Amis et ennemis sont placés à la même distance autant de ma bourse que de ma considération. En cela j’ai le sens prononcé de l’égalité. 

A eux tous, sans distinction, je destine les mets les plus infâmes de mes banquets d’alerte grigou, pendant que je me réserve les meilleurs morceaux. Non pas par je ne sais quelle âpre, légitime et impérieuse nécessité hygiénique ou politique mais pour le pur plaisir de leur déplaire. Les actes gratuits chez moi sont toujours payants !

En attendant que mes amis deviennent mes ennemis, un processus assez rapide chez moi, je cultive les épines que demain ils mériteront chèrement.

Mon échelle des valeurs est celle des astres, non celle des castrés. Quand je brille, c’est pour tout le monde et lorsque je me couche, les chiens dorment à ma porte.

Insensible aux pleurnicheries des uns, aux peines quotidiennes et misères générales des autres; lesquelles ne me concernent en rien, je fais grand cas de mes moindres frémissements, furtives humeurs et fugaces vertiges... Et réclame la plus grande attention publique pour chacun de mes pas que j’estime dignes d’être consignés en lettres de lumière.

Je combats la souffrance, respecte la quiétude, cherche à préserver le bonheur. Du moins, les miens personnels. Très charitable à l’égard de ma personne, je suis beaucoup moins strict sur ce point pour le reste du monde.

Je prends certes grand soin de ma vie mais ne crains nullement la mort de mon entourage. En cela mon insouciance fait plaisir à voir.

Bref je suis la plus magnifique image de vertu hyper-auto-centrée et parfaitement satisfaite, un soleil de franchise aux fiers rayons de fer et de fiel, l’anti-zéro aux mille pattes en forme de 1, le modèle grandeur nature de la grandeur mature magistralement mise en peinture en ces mots avec une complaisance admirable qui fait honneur à mon nom.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/QbaCq1z9RE0

https://rutube.ru/video/d8cb0480dae9ca65d632e7ecb21bd61a/


http://www.dailymotion.com/video/x3edz8o

mardi 10 novembre 2015

1141 - Inutilité des valises

Je déteste les valises.

Quand je voyage, le délestage est toujours extrême. 

Dans les gares, les aéroports, sur les routes, en bateau, à travers chemins et même à vélo, je ne prévois jamais rien. Ni dans les mains ni dans les poches. Je ne suis plus que des ailes. Avec, posée juste dessus, rien que mon âme.

Les bagages du globe-trotter, pour moi c’est du poids inutile, un fardeau, un frein, de l’ennui en plein vol.

Parcourir la terre, à mes yeux, cela signifie quitter la matière. S’éloigner de sa maison pour rencontrer d’autres personnes dans d’autres maisons c'est, dans ma conception de la chose, ne rien emporter et tout trouver sur place, chez les autres, dans leur maison. Rompre avec son bol de soupe n’a pas de sens si on l’emmène avec soi, au fond de son balluchon...

Moi lorsque je pars, je pars. Sans rien. Léger. Aérien. Comme une bulle.

Les jours de décollage, mon quotidien je l’abandonne à la pesanteur. Mes affaires, je les laisse au sol. Mes habits, je les oublie sur place. Pourquoi alourdir mes heures de liberté de ces ombres matérielles ? 

Je ne garde que mes semelles, toutes trouées comme il se doit, pour que le vent y entre et en ressorte.

Aller loin, encore plus vers l’horizon, dépasser des limites fixées, à quoi bon finalement ? Je sais bien, l’ayant compris par expérience, que nul n’ira jamais plus haut que ses rêves.

Et c’est aussi pour cela que je déteste les valises.

Mais tout cela ne me préoccupe plus car, persuadé que ces va-et-vient ne sont qu’illusions et que seules valent les découvertes intérieures, cela fait belle lurette que je ne sors plus de chez moi.

VOIR LES TROIS VIDEOS :

https://youtu.be/RsIV2w3lOaI

vendredi 6 novembre 2015

1140 - Beauté de la multiplicité des races humaines

Les races humaines, blanches, noires, jaunes et leurs innombrables nuances sont l’expression de la diversité du Cosmos.

Les hommes se distinguent aussi par l’appartenance à leur souche. Africains, Européens, Asiatiques, Aborigènes australiens, Pygmées, Arabes n’ont pas tous la même couleur de peau, les mêmes morphologies. Ils ont des corps différents, des aptitudes spécifiques. Ils ne sont pas uniformes, pas interchangeables.

Les métissages sont excellents, à mon sens, pour revigorer les peuples, à condition que cela se fasse très modérément, de la même manière qu’une pincée de sel relèvera un mets que l’habitude aura rendu fade.

Certes ce que je dis là est parfaitement empirique, intuitif, rien ne prouve que ce que j’avance est vrai mais c’est ainsi que je ressens la chose.

Les croisements de sangs sont bons pour la santé génétique, mais seulement si ceux-ci sont très dilués, s’ils ne dénaturent pas les “peuples receveurs” par excès d’injection.

Cette conjugaison raciale doit rester un goutte-à-goutte ponctuel dans l’histoire d’un peuple, non une perfusion. Cela doit être une once d’humus exotique, passagère, furtive, isolée, accidentelle qui ajoute de la vigueur aux feuilles d’un arbre mais sans dénaturer ses racines.

Colorer quelques feuilles d’un branchage, c’est lui donner de la vitamine. Remplacer une verdure par de la rouille, c’est l’empoisonner.

Un peu d'humeur nègre injectée chez un peuple de latins fera l’effet d’un brin de piment sur des nouilles, trois gouttes de sève asiatique délayées chez les Arabes sera comme un zeste de citron sur du pain de seigle, une touche de parfum aborigène vaporisé chez les Anglais aura les mêmes vertus qu'une larme de suc de réglisse étalée sur un champ de menthe.

Selon moi les brassages de communautés doivent se faire à doses homéopathiques afin que les “variétés génétiques humaines” demeurent, à l’image des vins de prestiges à forte identité. Les grands crus ne se mélangent pas entre eux. On peut en revanche dissoudre dans chacun de ces nectars quelques grains de sucre qui feront d’agréables bulles sans trahir la vigne. C’est la juste proportion de corps étranger qui procure du pétillant au breuvage originel, non le surnombre.

Une ondée printanière sur un lac vaste et profond lui apportera une fraîcheur supplémentaire appréciable, un vernis incolore délicieusement oxygénant. Un raz-de marée transformera la pièce d’eau claire en marécage fangeux.

Il y a également des variétés de nuages, de cristaux de neiges, d’océans, de chaînes de montagnes, de planètes, d’étoiles... Les aspects multiples de l'Univers font sa richesse.

Les mariages mixtes généralisés à travers des volontés politiques ou idéologiques sont une offense à la mosaïque du monde qui, dans tous les sens, plaide pour le jaillissement et la préservation des particularités, la fantaisie des couleurs innombrables, le caprice des caractères dissemblables et des formes inégales.

C'est la multiplicité de types de fleurs qui  fait la beauté de la Création et donne sa saveur à la vie.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/bb1af46bf8d61f2126d1b90d849ec034/

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dimanche 25 octobre 2015

1139 - A droite, gauchement mais sûrement !

Certains seront étonnés de l'apprendre : plus jeunes, moins expérimenté, j'étais de gauche pour bien des idées. La réflexion progressive m'a fait radicalement changer de point de vue.

De la droite, j’arbore les signes les plus éculés.

Ma face de marbre reflète la morgue la plus insolente. 

Je sors le coeur hautement perché sur son piédestal d’airain, dîne avec des cuillers ciselées, dors avec la sérénité des honnêtes citoyens bien chaussés.

Le bon goût, l’aisance, le verbe choisi caractérisent mon rang. Je toise mes adversaires avec le regard prétentieux des esprits qui se savent supérieurs, considère les choses et les hommes avec ce mélange de dérision et d’autorité si particulier aux âmes nobles sûres de leur droit, de leur éclat, mais conscientes aussi de l’iniquité du siècle...

Bref, mes hauteurs glacées sont l’empreinte immatérielle des gens de belle condition qui tiennent à le demeurer.

Je suis de droite, inflexible, fier, avec de l’acier dans mes sentiments, de la clarté dans ma raison, de la soie sur mon oreiller.

Et un peu d’or dans ma bourse.

Je suis de droite caricaturale, de celle qui inspire les quolibets des hérétiques, scandalise les indigents de l’intellect, fait sortir de leurs châteaux d’illusions les faux messies de la gauche à l’idéalisme matérialiste.

Je suis de la droite à la droite du Père, la droite royaliste, châtelaine, hautaine, pleine de dentelles.

vendredi 23 octobre 2015

1138 - IZARRA dans toute sa vérité

Farouchement homophobe, ardent militant anti-avortement, promoteur de la vertu universelle, phallocrate primaire décomplexé, j’ai la république en horreur, mets le gauchisme à ma droite et ajoute du Ciel à tous mes plats.

Ca c’est mon terrestre aspect, rugueux, âpre, furieux et follement temporel.

Epris des hauteurs, cela ne m’empêche nullement d’avoir mes faiblesses. Et mes chutes sont d’autant plus vertigineuses que ma couronne est éclatante. Plus les âmes sont grandes, plus elles risquent de tomber de haut, ce qui est exactement mon cas. Je suis hautement responsable de tous mes écarts de conduite, de pensées, de paroles, tandis que l’homme du commun l’est beaucoup moins. Lui a droit à l’indulgence humaine et divine, moi pas : mon éveil spirituel, ma position privilégiée entre la Terre des illusions et le Soleil de la vérité m’oblige à des devoirs supérieurs, chose dont j’ai parfaitement et permanente conscience.

L’exceptionnelle exigence est la norme naturellement imposée aux astres de mon espèce.

Mes faux-pas sont les fruits non pas de mon ignorance, de ma bêtise ou de mes maladresses mais bien au contraire de mes choix royalement assumés, de ma pleine volonté de descendre parfois dans la boue, de mon intelligence mise au service des bassesses de mon incarnation, ce qui est d’autant plus grave.

Mais c’est également cette immense clarté en moi, ce libre-arbitre aux pôles extrêmes qui me donnent des ailes aussi vastes. Ce qui fait la gloire de mes ascensions, c’est ma liberté de plonger dans l’abîme. Sans cette liberté d’aller où je veux en totale conscience, mes montées n’auraient aucune valeur. C’est parce que j’ai le choix entre l’or et la misère que mes profondeurs sont sans mesure, quand d’autres moins éveillés que moi -donc moins exposés à la flamme spirituelle- sont bornés entre la paille et le foin. Leur éclairage est bref et leur pain quotidien est leur unique horizon. Ma lumière est illimitée et les galaxies sont mon ordinaire mesure.

Eux risquent peu de se brûler au feu des étoiles, d’éprouver le vertige de l’infini, de s’asseoir au bord de l’Univers, leurs culpabilités ou mérites étant moindres. Certes, mais ils s’élèvent peu.

Mon stade d’évolution intérieur est si avancé que la distance entre eux et moi leur est intolérable. Mon flambeau humilie leur chandelle et pour eux cet éblouissement est comme une agression. Une injure à leurs oeillères, un outrage à leur petitesse, une offense à leurs déficiences. Et ils appellent “haine”, “misanthropie” ou “intolérance” ce qui chez moi n’est que grandeurs, pénétration, esprit.

Eux sont trompés par les vagues du siècle qui les bercent et les endorment, quand j’embrasse l’océan entier de mon regard d’albatros, loin de leurs minuscules tempêtes, hors de leur portée de fourmis.

Je ne cache pas les corruptions de mon être, les indécences de ma sensualité, les ruines de mes jours sombres, les mesquineries de mon caractère et le ridicule de mon égocentrisme, et si je me vante d’une chose, ce n’est pas de mes péchés mais de ma sincérité à les reconnaître.

Oui j’ai moi aussi mes côtés misérables car étant fait de chair, d’imperfections, de tares, de peurs et de vanités, je suis moi aussi un humain comme un autre. Mais ce qui me distingue radicalement des pervers, des irresponsables, des menteurs, des rêveurs, c’est que je ne glorifie pas mes sacrilèges, je n’appelle pas “noir” ce qui est blanc, "jour" ce qui est ténèbres", je ne confonds pas la rose avec le fumier, je ne cherche pas à changer la fange en onde pure juste en travestissant le langage...

Mes frères, mes pieds pataugent dans vos mêmes noirceurs, mais mes sommets sont enneigés.

Bref, je suis comme vous tous : sujet aux tentations, lâchetés et médiocrités de l’existence.

samedi 17 octobre 2015

1137 - Les choux-fleurs de mars

Les premiers jours de mars liquéfient l’ambiance, argentent l’atmosphère, bleuissent les âmes : ils enflamment les flaques, glacent le sol, abreuvent les caniveaux.

Dans le ciel, plein d’écume, d’ombres et de chrysanthèmes. 

Ces flots en fleur que sont les nuages arrosent ma face de rat à l’âpre saison, font des larmes de glace sur mon front, frigorifient mes doigts de pieds. 

Et allègent mes semelles : les giboulées me donnent des ailes.

Elles “escargotisent“ le monde d’une seule averse, humectent les alcôves comme les tombes tout en perçant les coeurs de leurs tranchants rayons de pluie.

Mars est le temps des rigoles, non de la rigolade.

Sa blanche tristesse m’emporte dans des hauteurs troubles : avant avril, c’est encore un peu de ténèbres mêlées de neige.

Entre cendre et yaourt, givre et boue, frissons secs et chemins sans issue, il y a l’azur plombé, les terres noyées, le soleil lointain, l’horizon lumineux.

C’est aux derniers froids de l’hiver, à la fonte de ses humeurs, au mois des semailles, sur les cailloux des champs et sous les sillons aériens que je m’éclaircis.

mercredi 14 octobre 2015

AVERTISSEMENT ET MISE EN GARDE

Depuis quelques temps un pirate informatique malveillant usurpe mon identité informatique et administrative pour me nuire à travers des envois postaux et/ou informatiques injurieux à caractère raciste à l'adresse de diverses associations anti-racistes (ou autres).

A travers ces manoeuvres frauduleuses et ces envois calomnieux cette personne tente de me faire passer pour un contestataire raciste, haineux, agressif et menaçant que je ne suis pas.

Des plaintes ont été déposées contre moi de la part de ces associations visées par ces courriers inquiétants et j'ai donc déposé moi-même deux plaintes contre cet individu mal intentionné qui tente de salir mon honneur, entre autres méfaits.

Si cette personne lit ce présent message, qu'elle sache que je réclamerai contre elle des dommages et intérêts à hauteur des nombreuses nuisances occasionnées depuis plusieurs mois, c'est-à-dire assez élevés.

Je compte également médiatiser cette affaire en cas d'identification et de condamnation de cet individu, afin de décourager ceux qui éventuellement seraient tentés de l'imiter.

Une enquête policière est en cours.

Raphaël Zacharie de IZARRA

mardi 13 octobre 2015

1136 - Prière à Louis

Je vous salue Louis, mon bon, mon cher, mon bien-aimé roi de France, le dernier qui régna, Louis le seizième descendant de cet illustre Soleil qui depuis Versailles rayonne sur le monde pour l’éternité.

Je vous salue très chrétiennement Louis, vous mon roi, vous que le Ciel désigna, vous le plus aimé des souverains de France, assassiné par la gueusaille républicaine !

Je vous aime Louis, vous bénis et  vous prie, du haut de votre grandeur royale, de pardonner à l’engeance républicaine son ignominie.

Louis, l’outrage fait à la couronne fut inouï, l’immonde régicide tomba sur votre tête très sainte et je pleure ce mensonge contre Dieu, cette tromperie contre la France, cette hérésie contre les coeurs pieux et nobles pour qui un royaume sans Dieu n’est plus qu’une terre stérile aux sillons maudits.

Louis je vous demande encore de pardonner très chrétiennement, très pieusement et très royalement à vos calomniateurs, parjures et meurtriers, de prier pour eux, de prier également, en juste réparation à cette offense sans nom que fut 1789, pour un retour glorieux sur le trône de votre lignée instaurant le rétablissement de la royauté française, chrétienne, bleue, noble, sainte.

Je vous salue Louis, Ô mon roi, très humblement, et dépose à vos pieds la flamme claire qui depuis plus de deux siècles brûle avec ardeur en toutes ces âmes intègres que j’incarne ici, modestement -ceux-là que le drapeau athéiste a damnés-, et que dans une folle volonté chrétienne, honnête, royaliste, je souhaitais faire remonter à la lumière, au moins le temps de ce bref témoignage.

VOIR LES SIX VIDEOS :


dimanche 11 octobre 2015

1135 - Farrah Fawcett, l'obsession izarrienne

Maître, j’ose frapper à votre porte d’esthète et de particulé afin de mettre à l’épreuve votre inspiration littéraire sur un sujet éternel. Quoi de plus essentiel, en effet, que la beauté magnétique de la jeune Farrah Fawcett ? A vos yeux en tout cas. Oublions ces fadaises que sont les clichés littéraires pour aborder les côtes idéales de la Poésie. Je vous propose de nous éloigner du plancher des vaches, de prendre une direction aussi radicale que verticale : celles des étoiles précisément. Imaginons que vous ayez été le contemporain de la jeune texane, qu'elle ait été européenne et qu'elle ait pu vous rencontrer.

1 - Avez-vous jamais pensé à créer un texte non pas SUR Farrah Fawcett, mais POUR Farrah Fawcett...

Je n’ai pas pour habitude, ni même l’extravagance, d’adresser des courriers aux bécasses. Farrah fawcett en tant que femelle cervelle ne m’intéresse guère.

2 - Dites-nous, Maître, quel serait l'endroit idéal où vous donneriez un rendez-vous à la belle Farrah ?

Sur la Lune, sans hésitation. C’est à dire à la fois loin du sol terrestre et très proche de mes aspirations intimes, poétiques, spirituelles. Dans un endroit sans atmosphère, à la pesanteur allégée, et au paysage nivéen, autant dire dans un monde de pur esprit. 

3 - Si des lèvres de la vénuste incarnation vous aviez entendu un "Je vous aime, Maître”, qu'auriez-vous répondu ?

J’aurais répondu que ces mots à la portée de la première dinde venue sont loin de me suffire pour me convaincre, qu’il faut me mériter, et âprement encore. Un astre de mon envergure ne se conquiert pas avec des vapeurs d’eau de rose mais avec des ondes plus capiteuses. Des flots de vinaigre sincères et quelques ronces tout aussi franches valent mieux qu’un nuage de doux sentiments quasi inodore.

4 - Mes questions ont pour but d’exciter vos rêves et ceux de vos lecteurs... Alors, pouvez-vous imaginer la pire plaisanterie que vous auriez-pu faire à Madame Fawcett ? La plus amusante cruauté à lui adresser ?

Simplement lui dire la vérité. Ce serait cruel mais pas drôle : juste faire un constat des choses à propos de sa tare consistant en sa culture yankee. Etre née dans ce pays de la super-puissance du mauvais goût, cela laisse inévitablement des traces inesthétiques sur sa vie. La pire plaisanterie à lui faire ? La meilleure en réalité, un enchantement pédagogique : changer cette pure américaine en authentique française. Transformer le coca-cola en vin. Remplacer le soda de ses veines par le sang de nos vignes. Faire de cette blonde texane une évanescente chartraine, une pétillante champenoise ou une bourgeoise bordelaise. Avec dans ses semelles une bonne tranche de camembert bien de chez nous !

5 - Puisqu'on est déjà là, pensez-vous que ce serait un blasphème de faire pleurer la beauté pure ?

La beauté est un cadeau de grand prix, qui elle aussi se mérite. Le vrai outrage serait de faire rire la laideur aux dépens de la majesté. Le singe peut bien s’étourdir de ses propres grimaces, mais qu’il le fasse seul ! Il faut se hâter d’honorer la splendeur avant que la perfide, populiste, usurpatrice disgrâce ne lui conteste ses droits naturels. L’épine a ceci de supérieur à la fleur, c’est qu’elle nous laisse des marques impérissables. Un baiser douloureux s’oublie moins vite qu’une caresse insipide. Ce ne serait donc pas une offense de faire pleurer la beauté pure mais au contraire une nécessité, un aiguillon salutaire, une manière de lui rendre hommage en lui rappelant son statut infiniment élevé. Ce qui fait également la valeur du diamant, c’est sa taille, c’est à dire son “écorchage” sous les doigts de l’orfèvre. Le rire est la consolation de la laideur, les larmes les joyaux graves de la beauté. L’un est une misère, les autres une richesse. Si la laideur mérite la dérision et l’accepte avec tant de coeur, la beauté quant à elle ne souffre que l’exigence. Les sommets, c’est un vertige solennel. Non un amusement pour pitres.

6 - On sait tous que l'amour est indéfinissable, qu'il a un aspect terrestre comme un autre. Mais encore plus important, des hauteurs célestes. Est-ce que votre amour onirique pour Farrah Fawcett atteint quelque dimension spirituelle ?

Mon intérêt pour cette défunte qui fut vivante à la face éclatante est purement esthétique, poétique, onirique, mais précisément parce qu’il est tout cela, il rejoint en effet la réalité spirituelle, qui est une réalité suprême. Vous parlez d’amour, je parle de raison.

7 - Nul n’ignore que vous êtes l’idole des femmes intelligentes, aux allures plus ou moins flatteuses. Ces prétendantes plus ou moins glorieusement incarnées auraient-elles, selon vous, des raisons d’être jalouses de leur rivale ?

Certainement, dans la mesure où toutes mes forces izarriennes sont tendues vers cet astre majeur.

8 - Maître, on sait que vous associez la beauté rayonnante de la jeune Farrah à l'image de la Beauté absolue. Comment fut-il possible que les brumes de son intelligence ne ternissent pas l’éclat de son visage ? 

La neige, quand elle est vraiment très froide ne brûle plus, elle éblouit. On se réchauffe alors à sa seule lumière qui remplit tout l’espace. La beauté transcende l’intelligence, elle est Intelligence elle-même, à l’image du Cosmos. La beauté est une forme d’intelligence, la plus subtile me semble-t-il.

9 - Ne pensez-vous que c'est un peu facile d'associer la perfection divine à un simple visage ? Ce serait même puéril. Associer les yeux bleus au ciel, les dents blanches à la lumière, les cheveux blonds aux rayons de la Lune... Ne craignez-vous pas le ridicule de ces associations ?

Toute vérité est, par nature, éternelle, universelle, constante. Savoir s’émerveiller des choses les plus évidentes aux apparences si flagrantes, et qui semblent banales, c’est une capacité rare de nos jours qui signe l’intégrité, l’authenticité, l’innocence préservées de certaines âmes. Retrouver et savourer les parfums originels de la Création, voilà le vrai défi de notre monde anesthésié par le superflu. Les stimulations artificielles du matérialisme exacerbé et les miasmes plombés de la culture tarabiscotée, pour ne pas dire déviante, ont étouffé chez bien des êtres leur sens spirituel le plus élémentaire.

10 - Parmi les grands peintres il n'y a que le grand Andrei Rubliov ayant osé "peindre" l'esprit divin dans l'icône de la Sainte Trinité et là, il L'a rendu jumeau du Père et du Fils à travers la couleur verte, lunaire de son vêtement. Peut-on, donc, s'aventurer jusqu’à penser que les traits de Farrah Fawcett étaient une icône de l'Esprit ?

Oui. Totalement, définitivement. Un visage humain a de toute façon plus de poids que toutes les icônes créées. Surtout les plus flatteurs comme celui de Farrah Fawcett, abstraction faite, bien évidemment, des scories esthétiques de sa culture américaine, je veux parler de certaines de ses toilettes, discutables.

11 - Associez-vous le visage de Farrah Fawcett plutôt à l'Esprit Divin, aux anges, ou bien à une païenne Vénus ?

Je l’associe aux galaxies. C’est à dire à l’Univers comme aux méduses, aux coquillages ou au sable, donc à l’Esprit Divin.

12 - Les mauvaises langues diraient que votre échelle des valeurs est bien légère... Cette manière de mettre le visage fawcettien sur le piédestal de vos rêves spirituels, (et pas celui de Mère Thérèsa ou du Pape Jean-Paul II) ce n’est pas un peu faible ?

La beauté sensible, c’est aussi la manifestation de la gloire divine.

13 - A propos de système de valeurs, l’essentiel pour vous c’est la BEAUTÉ ou la BONTÉ ?

Ces deux choses ne sont-elles pas naturellement indissociables ? C’est certes facile et dérisoire que de l’affirmer mais il serait en même temps assez vain de chercher à démontrer ceci et son contraire.

Je vous remercie, cher Maître, pour vos réponses inspirées. J’espère avoir pu faire découvrir aux lecteurs, les flammes de votre esprit, à travers notre discussion sur la beauté de Farrah Fawcett.

jeudi 8 octobre 2015

1134 - Aristocrate laid et bossu

Né dans les douceurs de la soie, les délicatesses de la dentelle et les vices de l’or, j’ai tété mes nourrices à peau laiteuse avant de les morde fort prématurément

Des limbes dorés d’où je suis sorti la dent acérée, j’ai hérité d’une bosse. Cette infirmité, immonde quand elle a poussé chez la gueusaille, se présente comme une flatteuse singularité sur le dos des gens de mon espèce. Une sorte de fioriture horrible qui fait toute ma différence.

Cette excroissance me conférant cette silhouette hideuse -et même effrayante- est mon plus grand bonheur d’aristocrate fortuné.

Egocentrique, imbu de ma disgrâce, caractériel, méchant par nécessité, dépensier par éducation, pervers par goût, je ne veux ressembler à personne, pas même à Apollon. Je préfère être cette grimace unique plutôt qu’une rose banale.

Les femelles détournent leurs regards de ma face ignoble : comme si mes charmes de polichinelle n’y suffisaient pas, la généreuse Nature a fait mes traits fort laids. Mais par la vertu de mes écus les belles, cupides, acceptent bien vite de les contempler.

Mon argent fait briller comme un soleil ma face de gargouille et fait luire ma protubérance ainsi qu’une Lune difforme.

On pense que je suis plein de mollesse à l’égard de ces bonnes âmes qui veillent à ce que mes désirs les plus baroques soient comblés.

Erreur.

Pour les récompenser de leurs ardeurs feintes, sourires forcés ou politesses de façade et autres faussetés, je leur adresse mes pires cruautés d’esthète au coeur pourri et à l’esprit vif et joueur. Ainsi pour Noël j’offre à mes amantes les plus assidues, donc les plus vénales, des coffres lustrés remplis d’asticots vivants, à mes bonniches paresseuses des bijoux confectionnés dans des os de condamnés à mort, à destination de leurs enfants (dont la simple vue m’est insupportable) des diablotins faits avec des cordes de pendus, à mes valets fidèles des baguettes de bois vert avec lesquelles ils ont ordre de fabriquer les robustes badines qui leur chaufferont l’échine toute l’année.

J’aime particulièrement me rendre aux funérailles, surtout celles de mes amis. Pour moi c’est jour de fête que d’enterrer mon entourage. Je me sens plein de verdeur au contact de la mort des autres. Plus ils sont nombreux à rejoindre le cercueil, plus je me sens vivre. Devant leur cadavre puant je ressens la félicité de l’épargné, la chance du survivant.

Je suis un vieil aristocrate laid, bossu et riche. Mais en réalité ma vraie richesse, celle qui me maintient en vie, me rend heureux de manière constante, qui fait que je suis satisfait de mes oeuvres, c’est ce mélange en moi de fumier et d’épines. L’un me nourrit, les autres m’aiguillonnent. Ainsi je ne tombe jamais à terre.

Je suis le seul à n’être pas dupe. Ainsi je traverse l’existence, tordu, fangeux, amer et cynique, cruel et lucide, bien certain que ce n’est pas pour moi qu’on m’aime mais pour mon argent.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/9c3f7c6d46ec549ba181143411bb9b9a/

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1133 - Seigneur glacial

Je suis un grand aristocrate de la petite province étriquée, un serpent venimeux pétri de principes vertueux.

Egoïste, impatient, invivable, colérique, mes ailes noires et mes crocs acérés font de ma personne une chauve-souris ricaneuse. Ma canne frappe avec adresse et ma cape inspire l’effroi.

Mes plaisanteries sont féroces, mes signes d’amitiés mortifiants, mes gifles injustifiées et mes caresses écorchent comme des épines : chez moi tout est brûlant car tout est pur, brillant, anguleux, sec et vif tel un bloc de glace tranchant.

Sur mon front, la beauté des astres froids. Dans mon regard, l’éclat du silex. En mon coeur, la lumière émanant du givre.

Je fais peur aux enfants, peur aux hommes, peur aux femmes, peur aux loups.

Parce que l’immensité, la tempête, la fièvre et les tremblements embellissent ma vie de fleurs et de fracas, de chants et de ronces, je ne supporte que l’infini, la démesure, l’outrance. Et du sommet de mes certitudes de petit dieu imbu de sa grandeur, je châtie la petitesse, la timidité et la faiblesse sans distinction ni remords : roture, bonniches, valetaille. Cette espèce vulgaire connaît la saveur âpre de mon ire innée à son endroit.

Les rampants à mon service sont les destinataires privilégiés de mon plus cinglant mépris. Je paye leur servitude en  monnaie de sang quand il le faut, c’est à dire systématiquement. J’ai en effet le bâton leste et le fouet facile à l’égard de cette engeance.

Mes pairs, les âmes d’envergure que je côtoie en d’illustres occasions, sont des gens de robe, d’esprit, d’art et de science. Impénétrables et distants, austères et mystérieux, ils projettent sur la Terre des ombres majestueuses et laissent dans leur sillage des souvenirs impérissables.

Je suis une cathédrale humaine voguant sur un océan de pensées magistrales et profondes, mais une cathédrale entourée de fourmis.

Que j’écrase à chacun de mes pas de géant.

Parce que j’incarne la glace, la pierre et le tonnerre, oui je fais peur aux enfants, peur aux hommes, peur aux femmes, peur aux loups...

mercredi 16 septembre 2015

1132 - Je déteste donner aux mendiants !

C'est essentiellement parce que je suis radin, égoïste, mesquin, bref jaloux de mon pécune, que je détesterais me délester de ces quelques piécettes ordinairement convoitées avec une avidité déplacée par l’indigent de base.

Ma monnaie alourdit délicieusement ma bourse et je me sens rassuré par ce balancement plein de promesses dans ma poche lorsque je marche vers la boutique du boulanger-pâtissier. Plaisir que ne connaît pas l’indélicat miséreux aux yeux plus gros que mon escarcelle. Et qui, ignorant tout de ma belle vie raffinée, voudrait me priver de cette humble ivresse au nom de son ogresque appétit de sans-le-sou !

Je préfère offrir mon mépris au tendeur de sébile et garder mon précieux trésor de centimes plutôt que lui faire la charité. Je n’éprouve de toute façon aucune satisfaction particulière à faire le bonheur éphémère d’un mendigot qui ne connaît que le goût grossier des mets les plus vils. En revanche je suis comblé lorsqu’un savoureux gâteau au beurre fin honnêtement acquis grâce à mes beaux sous-sous passe de l‘étal du vendeur à mon panier.

Entendons-nous : en réalité je ne morgue nullement le nécessiteux attendant de moi sa petite merveille quotidienne bien sonnante, non. Je dis juste qu’il m’est moins désagréable de passer à ses yeux pour un salaud de riche qui le méprise que de recevoir sa gratitude, aussi profonde soit-elle, au prix de la séparation de deux ou trois rondelles de fer... Sacrifice exorbitant pour un avare de mon espèce. Oui, j’aime mieux lui donner l’image d’un malpropre et conserver ma ferraille que le voir se prosterner à mes pieds en signe de reconnaissance et perdre deux ou trois de mes radis. Garder le plus longtemps possible le métal frappé qui distend exquisément l’intérieur de ma veste, telle est ma priorité dans cette société mal assortie où se côtoient les gens fortunés et les crève-la faim.

Je n’ai rien contre les professionnels de la pauvreté, je l’assure bien. Leurs moeurs de mal-vêtus ne m’outragent en rien, ni leur absence de goût pour les meilleures choses de ce monde. J’estime même que leur métier de quêteur est louable car ils tentent de vivre grassement -mais sans toujours  y parvenir-  avec la générosité des travailleurs, des allocataires, des chanceux, des bien-nés, bref des nantis.

Le seul reproche que je peux leur faire, c’est que l’immense majorité d’entre eux méprisent sans mesure ni nuance mon avarice, ma mesquinerie, mon égoïsme.

Alors que c’est uniquement pour ces raisons, et pour aucune autre, que je ne leur donne pas mon argent.

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mardi 15 septembre 2015

1131 - J'attends la neige

J’attends que la neige tombe, qu'elle change le monde en un vaste refuge d’esthète, éphémère et sublime.

Dés l’apparition de cette lave immaculée jusqu’à sa fonte, je ne suis plus qu’un hibou errant dans la nuit glaciale. Et je m’enivre de ce givre qui effraie les frileux et fait chanter les hôtes de l’hiver.

Mon coeur n’est pas un soleil ardent mais un diamant fait d’eau gelée dédié au Cosmos. C’est une pierre pure, dure, sévère et limpide comme le cristal reflétant les lointains espaces sidéraux, les inaccessibles océans stellaires, les pensées issues des confins de l’Esprit.

Insensible aux misères humaines, il ne brille que pour les causes désincarnées, les êtres sans émotion, la Poésie, la voûte nocturne et la banquise.

J’attends que la neige recouvre tout : sous la poussière nivéenne je me change en créature d’idéale lumière. Je suis alors l’image immatérielle d’une froide chandelle éprise de beauté figée.

Quand l’écume de décembre fait taire les rampants et rentrer les moutons, je m’éteins au monde pour me rallumer aux étoiles. Là, je deviens une statue contemplant l’infini. Et avec mes ailes de marbre, je rejoins l’éther.

J'attends la neige car ce qui bat dans ma poitrine n’a pas de chaleur, pas de sève, pas de couleur. Mais ce qui illumine mon front est fait de ciel, et rien que de ciel.

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https://rutube.ru/video/f156dfc6cf1df31bf54c20d0849d30f4/


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https://youtu.be/5aEJ-e_7oLo

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http://www.dailymotion.com/video/x56w01f_j-attends-la-neige-par-raphael-zacharie-de-izarra_travel

samedi 12 septembre 2015

1130 - Les rigoles de mars

En mars les averses traversent mon coeur avec heurts dans un fracas de haricots.

Des casseroles entières de cette eau aiguë comme des lames se déversent dans ma cervelle allumée. L’onde de la saison tranchée est une soupe glacée au goût âpre et vert de terre et de lune mêlées.

De ces flaques de pluies surgissent des horizons flous, des clartés incertaines, des mers profondes, des brumes éclatantes. 

Images sévères de flammes lointaines et frigides. Et je me laisse emporter avec délices dans cet azur de grisailles et d’écume céleste issu du caniveau.

Alors ma mélancolie naît d’un mélange de vapeurs. L’une issue de la cuisson des artichauts, l’autre constituant certains nuages aussi blancs que la neige.

En ce mois des germinations tout est en ébullition dans mon potiron. Ma coquille est pleine des flots tristes mais féconds qui dans une même chute suprême et universelle humectent le sol où glisseront bientôt les escargots dans la mollesse et la sérénité de leur soleil liquide aux rayons aqueux. Les pieds dans l’eau, les pensées en l’air, je me noie dans mars comme je me noierais dans un océan sans sel, sans chaleur, sans couleur, mais avec des vagues qui ressemblent à des oiseaux.

Dans les sillons creusés par les douches frigorifiantes de mars, des ruisseaux se forment. Vifs et argentés. Et à travers ces tourbillons de joie à basse température des visages apparaissent et me parlent de choses mystérieuses, d’espaces infinis, de hauteurs incommensurables, de mondes étranges, de beautés nouvelles, de fromage à faire fondre sur mes artichauts.

Et c’est sur cette évocation alimentaire que mon spleen si doux se transforme en sinistre tristesse.

Mais très vite, du fond de ce gouffre de molécules matériellement nourricières, je parviens à prendre appui pour mieux remonter jusqu’à l’éther de l’esprit. Tel est le miracle de mars.

Mars est devenu pour moi le plus morose, le plus riche, le plus redouté, le plus attendu, le meilleur et le pire mois de l’année. Avec ses séductions froides et pénétrantes comme des silex, il a détrôné les chaudes, chatoyantes, écoeurantes douceurs de septembre.

Liste des textes

2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet