Farrah Fawcett tu étais belle, rayonnante, magnétique, tu es morte, ton sourire est devenu une grimace figée, un crâne au sommet d’un squelette étendu sous la tombe. Tu fus magnifique, tu n'es plus qu'ossements.
Tu brillais tels un astre, une féminine splendeur, une angélique conception, tes restes sont sous l'humus, désagrégés, réduits à la sécheresse après avoir connu la pourriture.
Tu brillais tels un astre, une féminine splendeur, une angélique conception, tes restes sont sous l'humus, désagrégés, réduits à la sécheresse après avoir connu la pourriture.
Tes lèvres reflétaient l’azur, l’onde, le marbre, elles ne sont plus que poussière, dévorées par le ver de la mort.
Ton corps est inhumé. Ce qui fut merveille est enterré, détruit, et jamais plus ne reviendra sur Terre. Ta jeunesse fut radieuse, tes yeux éclairaient comme deux soleils, ou deux lunes, ils sont deux trous noirs et vides sous la stèle. Deux orbites sans vie qui fixent une éternité immobile.
Dans ce théâtre de la matière les apparences sont cruelles et moi j'ai été fasciné par le fétu de paille entraîné dans le mouvement cosmique, par l'empreinte des grands principes sur les choses humbles : l'éveil de la fleur, la fuite des nuages, la fugitivité des vagues, la chute du papillon.
Tu es un cadavre, ta fraîcheur a péri, ton éclat a été anéanti, tes charmes ont disparu pour toujours, ensevelis sous le tombeau. La Camarde t’a emportée et j’ignore où tu es... Avec les milliers de trépassés de la planète. Avec eux oui, mais je ne sais où...
Tu incarnais le miracle : tu étais la rose, tu étais le diamant, tu étais le ciel.
Loin de notre monde, là-bas, tout près des étoiles, de ces autres étincelles dans un firmament différent du nôtre, je te souhaite la lumière, la beauté retrouvée sur un rivage sans fin.
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