samedi 5 décembre 2020

1620 - L'ange

On le croit blanc, tout de feu et de ciel, avec des ailes vastes et lestes... Quelle conception étriquée on se fait de son être véritable !

En réalité comme en rêve, il vole bien plus haut que ça !
 
Il est de vent, de vin, de vie.
 
Léger comme l’océan, ivre de divinité, gonflé d’infini.
 
Il a la couleur de l’air, la limpidité de l’eau, la fluidité de l’esprit.
 
On le compare avec mesquinerie à un papillon, avec mièvrerie à un oiseau, avec petitesse à une étincelle.
 
C’est un loup aux crocs brûlants d’amour, un tigre aux caresses d’agneau, un ogre de délicatesse.
 
L’ange est une bête affamée d’âmes, une mer assoiffée d’éther, le murmure éternel des vagues, la porte de l’Univers au bord des rivages.
 
On le dit chaste et vertueux... Quelle étroitesse de vue on prête à ce géant galactique !
 
Il n’est qu’ébullition de puretés étincelantes : un nuage de neige et d’étoiles mêlées, un orage de vérités incandescentes.

On l'imagine rigide et digne telle une toge de marbre pétrifiée de céleste élégance... Alors qu'il est à l'image de la Création pleine de courbes et de vertiges, d'herbes folles et de firmaments, de fêtes et d'arabesques !
 
Il crache des paroles de feu, émet des postillons d’azur, répand des flocons de lumière.

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