dimanche 28 mars 2021

1642 - Demi-dieu

L'astre se lève sur le monde. Il éclaire mon front, réchauffe les hommes, inonde mon royaume de son intelligence.

Nos oeuvres sont pour lui, sa gloire est ma gloire, et lorsqu'il se couche nos morts suivent sa lumière.

Je règne et j'érige des montagnes destinées à l'éternité. Mon empreinte durera ce que durent les étoiles.

Mon sceptre est d'or, mon coeur de feu, ma main de fer : on m'aime, me craint, me prie.

Et dans dix-mille ans, je serai aussi brillant qu'hier.

Semblable à tous les mortels, je suis cependant immortel.

Je suis un dieu qui chie de la merde, je suis un soleil aux apparences de porc, je suis une flamme sacrée ressemblant à une vieille carcasse bedonnante. Je souffre des mêmes misères que les autres sur mon trône plein d'éclat.

Mais lorsque j'ordonne à Râ de se montrer à l'aube et de s'évanouir le soir dans le lointain, jamais il ne me désobéit.

Dans mon infinie bonté, pour le bien de l'Univers et de mon peuple, et afin que les siècles ne me maudissent point, je ne souhaite pas stopper sa course. 

Ma puissance est telle que je puis écraser une fourmi d'un coup.

Bientôt je dormirai dans l'ombre sans fin d'une pyramide, loin de vos regards profanes. Et le firmament chérira mon nom.

Je ne suis pas différent de vous, sauf que je suis un pharaon.

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https://youtu.be/-prOEhzYH_Q

samedi 27 mars 2021

1641 - Au sujet de la pédophilie chez les musulmans

(Ma réponse à un dénonciateur de la pédophilie dans la religion musulmane)

Vous jugez une société étrangère selon vos critères culturels personnels, vous manquez d'objectivité. Vous faites de l'ethnocentrisme primaire.
 
Ces pays islamiques que vous appelez "arriérés", j'appelle cela des royaumes qui ne sont pas les nôtres, tout simplement. Allez-vous de même protester contre les Papous parce qu'ils engrossent leurs femmes dès l'âge de 14 ans ? Ou bien accabler les races exotiques sous prétexte qu'elles adoptent d'autres lois que les vôtres, qu'elles ont des vues célestes et vous des vues terrestres ?
 
Que les mahométans soient pédophiles chez eux, on s'en moque : c'est leur évangile, leur problème, leur affaire, leur référence. Nous n'avons pas à statuer sur les moeurs des gens de ces contrées qui ne sont pas les nôtres.
 
Oui c'est parfaitement acceptable pour moi que d'autres humanités aient d'autres critères que les miens. C'est ça la vraie ouverture. Je n'ai pas à fustiger les autres mentalités selon mes normes à moi. Je n'ai pas à faire de l'ingérence moraliste chez les autres.
 
Je défends qui je veux, j'ai moi aussi mes préférences, mes caprices, mes favoritismes, mes mauvaises foi et mes défauts. ISSA HAMAD n'est nullement pédophile je le répète, il défend simplement sa doctrine, ce qui est son droit le plus strict. Nul ne devrait, dans un esprit prétendument démocratique, blâmer les autres confessions tant qu'elles s'exercent dans leur contexte d'origine. Je n'ai pas à attaquer les autres dogmes sous prétexte qu'ils me déplaisent.

A chaque peuple son paradigme.

Et je me moque qu'il y ait des particularismes pédophiliques comme chez les Japonais et chez les adeptes de la vérité coranique. C'est leur conception des choses, leurs règles, leurs arguments à eux. Au nom de quoi devrais-je jouer le gendarme de la planète, l'inquisiteur du siècle, le justicier auto-proclamé de l'Univers, le distributeur de bons et mauvais points aux autres populations ? Sous prétexte que je suis un occidental, un français, un chrétien ? Suis-je Dieu pour ainsi jouer au moraliste du globe ?

J'appelle cela de l'ingérence, de l'ethnocentrisme, du racisme même, tel celui qui se considèrerait comme détenteur d'une idéologie supérieure, d'une race supérieure, d'un pays supérieur au point de vouloir imposer ses normes aux autres systèmes, aux autres opinions, aux autres civilisations. Et vous vous pensez tolérant je suppose, avec votre belle éthique qui se voudrait universaliste ? Alors qu'en réalité sous vos dehors pseudo humanistes, vous n'êtes qu'un dictateur de la pensée la plus étriquée qui soit : la vôtre !
 
Il est aussi stupide de me reprocher d'inviter ISSA HAMAD chez moi sous prétexte que sa religion prône la pédophilie (ce qui est peut-être vrai et je m'en moque royalement d'ailleurs car c'est le paradigme islamiste, pas le nôtre) que de me critiquer d'inviter un Chinois chez moi sous prétexte que la Chine pratique l'infanticide des petites filles ou que certains chinois fortunés mangent du chien, comme si un individu se réduisait aux pratiques extrêmes ou extra-minoritaires de sa patrie...

Vous affirmez qu'ISSA HAMAD est pédophile pour la simple raison qu'il prie Allah.
 
Admettons qu'ISSA HAMAD soit pédophile comme vous le prétendez. Et vous, aux yeux des musulmans, n'êtes-vous pas un infidèle ? Pourquoi ne retournerais-je pas l'argument ? Au nom de quoi auriez-vous le droit de maudire les péchés de vos voisins, tandis qu'eux n'auraient pas la permission de détester les vôtres ?
 
Votre "morale universelle" que vous brandissez comme le summum de votre prétendue élévation personnelle ou éveil de conscience n'est pas la "morale universelle". En réalité c'est simplement votre conditionnement ethnique à vous. La vraie morale intemporelle ne vient pas de la Terre mais du Ciel.
 
Je déteste les justiciers de votre espèce qui veulent imposer leurs valeurs au reste du monde. Bel exemple d'intolérance, et surtout bien vile manière de se fabriquer une belle conscience sur les travers des autres ! En effet, il y a peut-être de la pédophilie chez les musulmans, et alors ? Il y a bien des avortements chez nous. Avant de sermonner les autres, allez laver votre âme.
 
Je ne fais que défendre l'honneur d'un honnête homme, ISSA HAMAD, taxé de "pédophile" par vous-même sous prétexte que c'est un pieux musulman. 
 
Et les Nippons, ils ne sont pas ultra-pédophiles, eux aussi, avec leurs obsessions érotiques axées sur les petites filles ? Pourquoi ne les accusez-vous pas ?
 
Je suis sans hypocrisie : je me moque totalement que telle ou telle croyance soit considérée par une autre comme "pédophilique" car je vous le répète, chaque multitude, chaque tribu, chaque credo à son propre paradigme. Ce que vous appelez CRIME peut être une VERTU au-delà de nos frontières et inversement. Ce qui hier était un honneur est devenu un scandale de nos jours, etc. La probité supérieure, c'est bien autre chose que vos considérations étriquées et ultra locales que vous croyez être l'idéal humain.
 
Disons que si vous estimez avoir le droit inaliénable de faire votre loi chez les autres alors vous devez accepter que les autres en fassent autant, qu'ils fassent leur loi chez vous. Là oui je serais totalement d'accord avec vous pour condamner la pédophilie chez les musulmans : à la condition que vous les laissiez à leur tour condamner les avortements et les modes dépravées chez nous.
 
Je n'ai jamais dit que la pratique pédophilique chez les musulmans était bien, depuis mes principes, mes coutumes, ma sensibilité, c'est très mal, ignoble. Pour autant, avant de dénoncer les torts des autres occupons-nous de redresser les nôtres. Et puis, sans vouloir me faire l'avocat du diable, que connais-je du patrimoine musulman pour ainsi décréter que telle chose, tel aspect en son sein serait discutable ? Il faut également tenir compte de l'environnement socio-culturel et religieux pour bien examiner, bien mesurer, bien peser. Il faut savoir que certaines petites filles dans les pays où l'on pratique l'excision sont elles-mêmes demandeuses.

Elles sont dans LEUR culture.

On ne peut raisonnablement pas transposer un ordre oriental dans un ordre occidental, c'est précisément ça qui fait qu'une CULTURE est une CULTURE : chacune est unique.

Ce qui fonctionne chez les uns ne fonctionnera pas forcément chez les autres. Ce qui nous semble abject sous une latitude peut être une chose admirable aux yeux d'autres lointains habitants, etc.

Il est trop facile de vouloir arbitrer ces choses de manière unilatérale, subjective, sans tenir compte des spécificités d'une communauté différente, de ses traditions, de son histoire.

jeudi 25 mars 2021

1640 - Vieille célibataire

Elle aimerait faire croire à tous qu'elle est totalement satisfaite d'avoir épousé les toiles d'araignées de sa demeure glaciale plutôt qu'un homme. Ce qui est en partie vrai étant donné que sa félicité de vieille femelle faussement vouée à la chasteté consiste à se montrer sous un jour qui ressemble à la nuit.

Son plus grand bonheur, c'est de chérir le malheur.

Celui des autres.

Comme une revanche de n’avoir pu elle-même être heureuse.

Ainsi, elle se délecte des pleurs des épouses trahies, s’amuse à compter les mauvais points et bons tours des uns et des autres, se plaît à distribuer les palmes du déshonneur aux cocus, se repaît des naufrages de ces mariages qu’on pensait si prometteurs...

Aux mères enceintes, elle destine ses pensées vengeresses les moins avouables : elle leur souhaite le meilleur tout en espérant le pire. C’est qu’elle voudrait remplir de gloire indue son ventre flasque et stérile en voyant sortir des fruits ratés du flanc de ces génitrices comblées. 

Sinistre ortie en quête d’ombre et non de soleil, orgueilleuse célibataire qui croyait pouvoir impunément se passer de la séminale lumière, l’ivraie toute sèche, désormais rongée par la frustration, vieillit comme une ordure décatie.

Après avoir enfanté du néant de sa bêtise.

Femmes, courez, volez vers vos maîtres à la chair vaillante et aux coeurs brillants au lieu de les mépriser et de les maudire : c’est parce que ce sont des mâles qu’ils vous veulent du bien et non du mal.

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vendredi 19 mars 2021

1639 - Le cancre

"Il sourit quand on le prend en faute d’ignorance, répond aux questions avec ses livres fermés mais avec son coeur grand ouvert, ne sait pas écrire sur le papier mais sait lire dans les yeux..."

Ca, ce sont les énormes niaiseries que les naïfs disent sur lui sous prétexte que c’est le dernier de l’école, rien qu’un cancre ne songeant qu’à semer le désordre et à corrompre les bons élèves.

Les creux idéalistes n’ayant rien d’autre à dire au sujet de ce poids mort accroché au radiateur, ils lui imaginent ces flatteuses imbécillités censées faire briller ce qui chez lui est voué au ternissement.
 
Bref, ce bon à rien qui perturbe les cours et que des pédagogues à la noix considèrent comme une victime de préjugés bourgeois est en réalité une authentique nullité pétrie de vices, pleine de puanteur morale, chargée d’inutiles furoncles et remplie de lacunes...
 
Rien qu'un petit rat incapable, incorrigible et sans autre avenir que son trou de paresse.
 
Loin d’être un génie contrarié ou une âme sensible que trop de sévérité aurait blessée, voire endurcie (comme le prétendent sottement ses défenseurs), il est tout simplement une terre en friche.
 
Stérile pour les vertus, riche de promesses de noirceurs.
 
Seuls les mauvais maîtres s’y trompent et croient aux boniments de ce menteur-né quand celui-ci affirme vouloir se réformer...
 
Les précepteurs avisés, eux, savent que seule la badine est apte à faire courber l’échine à ce récalcitrant au devoir, au courage, à la droiture ! Ce petit dur à la tête vide ne mérite pas autre chose sur sa peau tendre !
 
Hors les coups de baguette, point de salut pour cet enfant valant moins qu'un âne !
 
Ne croyez pas ces moralistes d’avant-garde tordus, ces philosophes nigauds, ces romantiques boursoufflés de sentiments frelatés qui essaient de faire passer la ronce pour une fleur !
 
Avec eux c’est caressantes attentions pour la crasse, défiance pour le méritant... L’esprit de ces enseignants est perversement formé à l’envers : ils sont émus par l’ivraie et non par la rose.
 
Cela offusquera certainement tous ces pédants éducateurs soucieux de lustrer les plus sombres causes au nom de leur humanisme inversé mais, et c’est d’une parfaite justice, Dieu merci le monde appartiendra toujours au premier de la classe.

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mardi 2 mars 2021

1638 - Les grands noms

De fats exégètes racontent assez souvent le destin des grands hommes avec beaucoup d’emphase et peu de réalisme.

J’écoute toujours avec circonspection, voire avec franche dérision, ces parleurs creux qui veulent à tout prix diviniser des bipèdes pourtant aussi consistants, pesants, palpables que vous et moi.
 
Et cela, sous prétexte que ces humains n’en seraient pas tout à fait, qu’ils échapperaient aux contingences des mortels ordinaires que nous sommes, que leur condition de penseurs, d’aventuriers, d’explorateurs, d’écrivains, d’artistes serait exceptionnelle au point de n’évoquer leur nom qu’avec des artifices recherchés dans la voix...
 
D’emblée ils placent ces personnalités si haut dans leur estime frelatée de “commentateurs professionnels”, qu’on les perd de vue.
 
Je ne crois évidemment pas aux fadaises universitaires des glossateurs. Parler authentiquement des âmes exceptionnelles, c’est les mettre à notre portée en humanité. Et non les placer en orbite inatteignable... Ce qui rapproche les êtres admirables des gens plus communs, précisément c’est leurs pieds.
 
Posés sur terre et non pas éloignés dans leur apesanteur imaginaire.
 
Or les ailes abstraites que les pédants biographes prêtent à ces esprits hors-norme ne font que les séparer de ce bon vieux plancher des vaches auquel nous tenons, nous les personnes sensées.
 
Que je sache, tous les incarnés partagent avec moi les nécessités biologiques les plus triviales. Y compris les découvreurs d’empires, les inventeurs de génie, les ascètes les plus exigeants, les cerveaux en or comme les coeurs solaires...
 
Aussi élevées que soient  leurs oeuvres, mes semblables demeurent mes semblables. En poids charnel et en légèretés diverses, en gloires quotidiennes et en viscères brutes, bref en hauteurs comme en petitesses.
 
Moi je cause de Hugo, de Homère, des philosophes, des César, et même des demi-dieux avec simplicité, clarté, naturel.  De manière parfaitement prosaïque.
 
Je ne cherche pas leurs singeries brillantes qui ne me reflètent en rien mais leur vérité qui me ressemble.

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lundi 1 mars 2021

1637 - Un milliard d'années

Lors d’une méditation intense et mystérieuse, j’ai fait un voyage vertigineux dans l’infini des siècles à venir.
 
J’ai vu des choses prodigieuses, indicibles, indescriptibles avec les mots d’aujourd’hui.
 
Je vais juste me contenter de vous raconter fort brièvement mais avec éclat l’odyssée de la plume ici-bas et le destin de ceux qui la voulaient inextinguible.
 
Sachez que notre seul Soleil éclairera cent-mille mondes différents au cours du prochain milliard d’années qui s’écoulera sur Terre. Et dans ces cent-mille sociétés uniques, mille Hugo se succèderont, un par million d’années.
 
Et l’Humanité les oubliera les uns après les autres.
 
Sur cette longueur de temps aussi incommensurable qu’inimaginable pour l’esprit humain, ces mille génies brilleront sur la planète comme autant d’astres dans le firmament, mais un par un.
 
Avant de retomber dans les poussières définitives de l’amnésie. Tous, sans exception. Du premier au dernier.
 
A chaque fois on les croira irremplaçables, indestructibles, impossibles à faire mourir. Mythifiés par les âges, pétrifiés telles des statues divines dans l’airain cosmique, perdurant indéfiniment dans les mémoires, eux aussi cependant finiront par s'éteindre comme les étoiles.
 
Un à un. Tous les millions d’années.
 
Chaque million d’années ensevelira ses impérissables légendes : visionnaires, pyramides, empires, dieux.
 
Ces mille lumières supérieures périront à l’échelle de ce milliard d’années terrestres. Plus rien de leurs flammes universelles ne restera à la surface du globe. Ni dans les esprits, ni dans les livres, ni sur le roc.
 
Dans la pensée collective, elles seront anéanties. Mais l’immortalité réelle sera pour leur individualité.

Tel est le prix de l’éternité.

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1636 - Disparitions en forêt

La forêt de Sillé-le-Guillaume recèle bien des énigmes. Des vieilles chroniques non élucidées à propos de rencontres surnaturelles, d’apparitions soudaines, d’intrus obscurs... Mais la moins connue d’entre toutes est aussi la plus extraordinaire.

Cette étendue boisée ancestrale, très familière des habitants de la région, a la particularité de présenter un aspect alpin assez marqué, ce qui tranche avec les habituels terrains forestiers beaucoup plus plats et uniformes. Et étonne le visiteur non avisé. Rappelons que Sillé-le-Guillaume se situe à la porte des Alpes Mancelles.

En effet, par endroits d’imposants rochers surgissent de l’humus telle une armée d’entités millénaires et immobiles. Pareilles à des présences figées sous les frondaisons, ces pierres avec leurs têtes couvertes de mousse semblent regarder dans une même direction.

Avec leurs tailles humaines, leurs formes ambiguës, leurs allures sombres et augustes, elles évoquent des silhouettes inquiétantes. Et lorsque le promeneur solitaire passe près de ces personnages venus de l'inconnu, au fil de ses pas hésitants il a l’impression de pénétrer tout éveillé dans un rêve.
 
Parfois il préfère même renoncer à flâner en ces lieux et rebrousser chemin...
 
On racontait autrefois que sur ces érections de roc immémorial se seraient ancrés des spectres tourmentés, trouvant là un asile terrestre durable à leur errance, un site de repos fiable où accrocher leurs peines, entourés d’arbres, de silence, si loin de tout, si proches d’une éternité immatérielle de consolation tant espérée...
 
Hôtes du minéral au milieu d’un océan végétal, malheureusement pris au piège de l’immuabilité léthargique de ces cailloux qu’ils hanteraient, ainsi que des naufragés devenus prisonniers d’un récif. 
 
Des fantômes retenus à travers un sommeil sans fond, sans âge, sans fin, sur ces écueils inanimés... Condamnés à des errements stationnaires auprès de ces sortes de menhirs.
 
Ce qui rendrait ces blocs si suspects...
 
C’est dans ce contexte que ce sont produites ici des histoires inexpliquées. Pas des légendes non, de vraies affaires qui ont secoué les mémoires des siècles passés. 
 
Des voyageurs auraient soudainement disparu après avoir cheminé aux abords de ce peuple d’ombres, au crépuscule, à l’heure de toutes les confusions, au commencement des incertitudes, à l’orée des songes.
 
Nul ne les a vus ressortir de ces coins maudits, alors même qu’un instant avant certains témoins pouvaient encore les apercevoir de dos s’enfonçant dans la sylve. Et que d’autres se tenaient à proximité, attendant de les voir réapparaître au détour de leur route.
 
Volatilisés !
 
Evanouis en pleine marche sur un trajet fort bref ! Comme si les vivants devaient payer à ces compagnies invisibles un tribut à la perpétuité de leur naufrage sur cette rocaille...
 
Mais ce n’est qu’une supposition car en réalité, on se sait rien, rien de rien sur ces ténèbres.
 
Prenez garde en vous aventurant là-bas.
 
Le pire dans ces étranges événements, c’est l’absence de traces, l’absence de preuves, l'absence de réponses. 
 
Pour toujours on ignorera le sort de ces gens égarés vers nulle part. Jamais on ne saura ni comment ni pourquoi ils sont subitement sortis de la scène... 
 
Et encore moins pour quel monde mystérieux.

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