dimanche 25 avril 2021

1651 - Le hibou

C'est l'empereur de la nuit, le vagabond des ténèbres, le passant solitaire des heures indues.

Le roi du mystère au coeur des soupirs  nocturnes.

Le hibou est un fantôme. Un cri dans le noir. Une incertitude. Un inconnu qui frappe à la porte avant de disparaître.

Un être étrange à face de lune. Taciturne, profond, énigmatique.

Discret, inaccessible, mystique, il niche sous des toits augustes à l'abri des regards profanes. Scrutant les hommes de ses yeux séléniens depuis sa tour d'ivoire, il n'en redescend que tard le soir pour hanter les insomniaques.

Sa présence est invisible, son vol silencieux, sa raison d'être secrète.

Il erre dans le monde des dormeurs comme un spectre dans un cimetière.

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1650 - Les beaux becs

Moi je préfère le sombre corbeau à la claire tourterelle.
 
J'aime mieux la nuit épaisse d'un noble manteau de deuil à un insipide plumage de plate blancheur.
 
Avec son bec comme une charrue et son aile pareille à une cape, il a l'allure d'un aristocrate du sillon.
 
Sinistre et beau.
 
Au milieu des champs, dans la brume de l'hiver, il prend toute son envergure. Là, à travers son seul croassement qui remplit le ciel, il devient un spectre.
 
Son chant de caverne sorti du froid et des ténèbres enchante mon âme faite pour les augustes compagnies, les ombres austères, les songes de pierre.
 
Il a l'air inquiétant, hautain et même méchant. Il me plaît ainsi, l'oiseau de noirceur...
 
Avec lui, pas de frivolités mais d'âpres conciliabules en latin pour le chapardage d'un épis de maïs. Point de légèretés sous l'azur printanier mais de vastes complots en sourdine dans le crépuscule du soir pour des butins de paille et de blé. Nul papillonnage de branchettes en fleurettes dans de jolis bois mais de funestes messes basses dans le brouillard à propos d'un quignon de pain trouvé dans le fossé.

Et si par bonheur un de ces bandits s'éprend de beauté, ce sera pour une rose morte volée dans le creux d'une tombe.

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lundi 19 avril 2021

1649 - Une trisomique diplômée

Réponse à l'article :  http://www.babmagazine.ma/trisomique-yasmine-decroche-son-master?fbclid=IwAR0_7z5CRe5FSesStBooyzulJ5r-Uipg3eHBaUowS0No0owMDygA6-3UHog

Moi, individu normalement conformé, c'est-à-dire non handicapé, je n'ai décroché aucune "guirlande" à mon maigre palmarès estudiantin. Suis-je donc à plaindre ?
 
Souligner le fait que cette trisomique soit diplômée, cela confirme que l'accès aux lauriers est majoritairement destiné aux gens doués, travailleurs, compétents et sains d'esprit. Et non pas aux handicapés mentaux comme voudraient le faire sous-entendre ceux qui s'enthousiasment pour ce cas ultra-minoritaire.
 
D'ailleurs, petite parenthèse pour mettre en évidence les contradictions de cette pensée malade, on pourrait même voir cela comme une discrimination envers ceux qui ont échoué aux examens ! Mettre en avant une personne uniquement par rapport à ses palmes universitaires, c'est nécessairement -en creux- déprécier ceux qui en sont dépourvus...
 
Selon les promoteurs de ces causes absurdes, il faudrait absolument qu'un mongolien soit élu à de prestigieuses couronnes pour la seule et unique raison qu'il est mongolien... Pour effacer son handicap, le faire oublier.

Voire le cacher, comme s'il était une honte... 

Avec cet état d'esprit, on marche sur la tête !
 
On devine bien ici que certains "progressistes" voudraient faire de l'exception une règle universelle. Ils aimeraient que les infirmes "fassent comme s'ils ne l'étaient pas". Que les imbéciles singent les génies, les handicapés moteur surpassent en exploits sportifs les athlètes valides, etc. Et tout cela au nom de leur pathologique obsession d'égalité à tout prix...
 
Faut-il fatalement être décoré pour être reconnu en tant qu'humain, dans sa dignité, son honneur, ses spécificités ?
 
Bref tout ça pour moi c'est du faux humanisme, de la démagogie de bas-étage, du populisme gauchiste.
 
Peu importe que l'on soit ou non médaillé, lustré officiellement ou récompensé publiquement, l'essentiel est de vivre sa vie sur cette Terre tel qu'on est, heureux si possible, et de trouver pleinement sa place, avec ses tares ou avec ses dons. C'est cela le vrai respect de la personne : l'accepter inconditionnellement aussi bien avec ses légèretés qu'avec ses lourdeurs. Et non pas la survaloriser mensongèrement avec de beaux rubans académiques.
 
Cette course à la reconnaissance par cet égalitarisme artificiel est une mode ridicule, nuisible, qui risque de fabriquer des névrosés par milliers.
 
A-t-on besoin de trisomiques diplômés en réalité ? On s'en moque totalement, à la vérité. Qu'est-ce que cela peut bien me faire que mon ordinateur ait été monté par un trisomique ou par une lesbienne ou que le lait de vache ait été produit par un éleveur bossu ou cul-de-jatte ?
 
Que chacun demeure à sa place tant qu'il est heureux, épanoui, et que son existence ait un sens. Cessons de vouloir sans cesse changer l'ordre naturel des choses juste pour satisfaire quelques idéologues aux idées déconnectées du réel ou d'une opinion publique manipulée par des médias pervertis !

Je le répète, avec cette mentalité on prend le risque de fabriquer par milliers des monstres de "normalité artificielle", des singes savants que ces gens ne sont définitivement pas. Acceptons les trisomiques tels qu'ils sont, ne nous en servons pas comme des rats de laboratoire pour valider des théories délirantes !

Notre société a divinisé l'égalitarisme au point d'en perdre son humanité.

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dimanche 18 avril 2021

1648 - Madame Lalouche

La mère Lalouche, vieille veuve féroce, avare, bornée, impitoyable envers les faibles, dure avec les forts, radicalisée contre son siècle, très conciliante envers elle-même, est une redoutable tueuse d'espoir.
 
Avec elle, même le plus innocent des gamins n'a aucune chance face à ses crachats de fiel. Pas une femme, qu'elle soit féministe modérée ou championne de la vertu, ne résiste à ses flèches moralisantes. Aucun homme ne peut sortir indemne d'une banale discussion : elle s'ingéniera à le dénigrer, cherchant chez lui la moindre faille pour s'attaquer à son honneur, à ses oeuvres, à son physique.
 
Janséniste au tempérament d'inquisiteur, extrémiste des causes les plus insupportables, sa pensée rigoriste est d'une rigidité absolue. Ses idées austères et ses sentiments venimeux ne l'empêchent nullement de posséder un sens humoristique développé. Volontiers versé dans l'horrible.
 
Son goût inné pour le macabre, son sens aigu de la dérision à l'égard de toute victime du sort, ses allusions morbides à la mort révolte quiconque l'écoute.
 
A ses yeux ce ne sont là que des "détails", des "insignifiances", des "bagatelles", incapable de concevoir qu'on puisse en être choqué.
 
Ce qui pour les autres apparaît comme des horreurs verbales ne sont pour elle que paroles anodines.
 
Ses références ordinaires sur la plupart des sujets dépassent les normes de l'acceptable du plus endurci des cyniques. Le pire selon les autres représente, de son point de vue, le meilleur...
 
Experte dans le maniement des mots blessants, elle a un talent indéniable pour briser en une ou deux phrases concises toute une vie de rêves, réduire à néant une existence de sacrifices, couvrir les âmes les plus intègres, les plus nobles, de flots d'injures.
 
Et ce, afin de bien mortifier ceux à qui sont destinés ses avis personnels, jugements subjectifs qu’elle considère comme vérités éternelles.

Le soir elle s'endort avec la candeur d'un enfant, le coeur léger, la conscience nette, l'esprit apaisé. Désolée que le monde soit si imparfait mais néanmoins heureuse des lendemains qui chantent, elle plonge avec délectation dans ses songes sombres et lumineux, sinistres et sublimes.

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vendredi 16 avril 2021

1647 - Dans le froid

Moi je veux mourir dans le froid.

Attendre la mort entouré de blanc. Rendre l’âme sous la neige. M’envoler en plein gel. Expirer un dernier souffle de glace au milieu d’un monde couvert de givre, ainsi qu’une flamme dédiée à l’Univers.

M’intégrer à l’hiver, sans heurt. Me laisser pétrifier, sans peur. Et devenir éclatant, me remplir de lumière, briller dans le silence.

Seul tel un astre égaré.

Figé comme un arbre éternel sous un soleil glacial.

Entrer dans la fête austère en éprouvant un grand frisson, en poussant un pâle soupir, sans verser de larme.

Sous les clameurs du Cosmos. Grandioses et paisibles.

Dans l’indifférence des hommes, loin de tout, enveloppé de cristaux. En formes de fleurs ou d’épines, ce sera beau de toute façon.

Partir dans un linceul immaculé. Aussi vaste qu’une toundra. Immuable, céleste et ultime.

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jeudi 15 avril 2021

1646 - Une ombre

Je connus Marcel par un jour de rien du tout. Une journée tuée à tourner en rond dans une heure creuse à perdre.

Je marchais sans but, il cheminait dans le vide. 

Moi, avec des idées vagues dans la tête.

Lui, avec pour tout bagage le néant de sa vie : une énorme bulle d'air comme fardeau.

Il passait là, par habitude ou par hasard, quelle importance ?

Je lui demandai le nom de ces minutes mortelles sur le cadran de l'ennui. Il me répondit que le temps qui passait était anonyme à ses yeux, étant donné qu'il n'avait simplement pas de montre sur lui... Je souris en entendant ce philosophe de caniveau.

Marcel, en effet, un pauvre type d'apparence insignifiante, béret sur le front et mégot mouillé pendouillant sur la lèvre, avait l'air d'un mur.

Ou d'un lampadaire éteint.

Un être sans lumière, sans histoire ni envergure, au premier abord parfaitement dénué d'intérêt.

Je me pris d'amitié  pour cet homme invisible, curieux de savoir ce que pouvait recéler ce vase plus terne qu'une motte de terre... Fleurs séchées ou patates d'or ? Ronces dorées ou roses effacées ? Je voulus connaître les secrets de cette ombre croisée dans la rue entre l'imprévu et le nulle part.

Mais Marcel avait bien peu de choses à me dire à la vérité. Des banalités sur son existence fade, morne, solitaire. Sa platitude générale était pour moi un vrai mystère.

Il aimait boire son coup au bistrot, traîner dehors, revenir végéter près de son verre... Il regardait les gens aller et venir autour de lui, attendait que le soir arrive pour avaler sa soupe à horaire fixe, se levait le matin pour recommencer les mêmes gestes, meubler les mêmes lieux ordinaires, bref remplir silencieusement les espaces minuscules de sa mince présence sur cette planète...

Cependant à sa moue désabusée il semblait avoir conscience du peu de place qu'il occupait ici-bas mais ne demandait rien pour lui-même. Comme s'il espérait que tout fût fini, de bars en trottoirs et de langueurs indéfinies en soupers réguliers.

Avait-il des rêves ? Des désirs grandioses, des aspirations magnifiques ?

Marcel parlait pour ne rien dire, ne montrant que des aspects prévisibles de sa personnalité incolore.

Au fil des mois j'échangeais avec lui des moments que j'aurais voulu exceptionnels au zinc de son café habituel... Malheureusement je ne parvenais jamais à lui faire dire autre chose que ce que j'avais entendu la veille et qu'il répèterait le lendemain. Des bêtises sur la politique, le beau temps, le chien du voisin, le prix de l'essence...

Il ne cherchait nullement à briser sa routine.

Jusqu'à ce qu'il meure dans l'indifférence du monde.

Ca fait des lustres qu'il est parti pour un ailleurs que l'on dit plein de promesses...

Sur sa tombe, commune, même son nom passe inaperçu : Marcel.

Marcel Levent.

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samedi 10 avril 2021

1645 - Préface des "Fleurs du Mal"

Dans cette gerbe d’éclairs que sont “Les Fleurs du Mal” le lecteur, qu’il soit profane ou avisé, retient surtout les pépites : les corolles les plus éclatantes, les tiges les plus hautes, les parfums les plus capiteux.
 
Les roses furieusement épineuses de cette illustre efflorescence ont impressionné la mémoire collective.
 
“L’Albatros”, “Une Charogne”, “Élévation”, “La Beauté”, “Remords posthume” et quelques autres joyaux brillent dans nos vieux souvenirs lycéens, idéaux et sulfureux... Tels sont les sommets de ce bouquet de splendeurs vénéneuses.
 
Et puis il y a les plantes ensevelies de cette céleste œuvre florale, moins renommées mais non moins infernales... Et on redécouvre ces ténèbres sous de nouvelles clartés. A moins qu'on ne relise ces vers éblouissants d'un œil plus sombre...
 
C'est que « Les Fleurs du Mal » offrent, à certains esprits, de diaboliques aspects du réel. A d'autres, il présente des facettes lumineuses de notre monde.
 
Aussi, il n'est ni vain ni bénin de plonger dans de telles profondeurs... Révélateur de nos âmes, l'ouvrage mérite bien son titre venimeux !
 
Et même, en me risquant à ce qui semblera être une basse effronterie, son procès.
 
En effet, j'ose le dire, c'est là que l'auteur y reçut ses véritables palmes.
 
C'est l'apanage des blancs plumages que d'être ainsi noircis par les foudres des censeurs. L'albatros, c'est Baudelaire, est-il besoin de rappeler cette évidence ? Et il trône, insupportable de supériorité, dans les sphères impérieuses de son art majeur. Il nous toise de son œil superbe.
 
Une ALTITUDE qui enchante les ardents. Mais une ATTITUDE qui outrage les frileux. Une aile sépare les enflammés des offensés. Les premiers sont aux anges, les seconds sur leurs gardes.
 
Les uns prendront la plume baudelairienne comme une caresse âpre et salutaire, une gifle rédemptrice, les autres comme une injure à leur lourdeur de béotiens.
 
En général le lecteur ordinaire (c'est-à-dire vous et moi) se garde bien de s'assimiler ou de se laisser assimiler à la catégorie honnie des timorés, des pantouflards, des pâlichons : il feint de n'être point blessé par ces tranchantes vérités poétiques reçues en pleine face...Il se persuade qu'il appartient, lui aussi, à la race des oiseaux d'envergure, au peuple des élus de la lyre...
 
Mais secrètement, il sait. Nous savons. Nous pauvres laudateurs corrompus par nos bassesses, nos médiocrités, nos vulgarités, à un moment donné, au fil de la lecture, au détour de tel poème encore plus fulgurant, plus mortifiant, plus vérace, ne nous sentons-nous pas visés par les flèches acerbes, presque vengeresses, d'un auteur follement, désespérément épris de lumière ?
 
Nous ne sommes jamais à la hauteur. Baudelaire vole, nous nous contentons d'applaudir. Encore bien trop lâches, trop veules et trop lourds pour oser le suivre.

Une nouvelle occasion nous est donnée ici, en relisant ces « Fleurs du Mal » avec lucidité et quiétude, de nous purifier un peu plus et de ranimer notre flamme.

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"Les Fleurs du Mal", un sommet de la littérature édité par Daniel Conversano :

https://danielconversano.com/product/les-fleurs-du-mal-charles-baudelaire/

mercredi 7 avril 2021

1644 - Mes réponses à un athée radical

Ces réponses assemblées ici sont hors contexte car je n'ai pas eu le temps de copier les commentaires de mon détracteur qui a effacé nos échanges sur FACEBOOK. Mais vous devinerez approximativement à quoi je réponds.

Votre analyse est assez infantile... Cela me rappelle ce cosmonaute russe très naïf qui lors de son retour sur Terre, le plus sérieusement du monde, affirmait qu'il n'avait pas aperçu Dieu lors de son séjour dans l'espace...

Votre interprétation est (volontairement ou pas, je l'ignore) primaire, bête et puérile... On dirait un imbécile profond qui tenterait d'expliquer à qui voudrait l'entendre que le clown faisant son numéro au cirque n'est en réalité pas sérieux... Ou qu'Alain Delon dans ses films ne fait que jouer un rôle, qu'en réalité ce n'est pas un bandit...

A travers votre analyse, vous êtes exactement en train de tenter de mesurer un poème avec un décimètre, d'essayer de peser sur une balance un sentiment, de chercher à percevoir une pensée avec vos yeux... Cela revient à vouloir disséquer une oeuvre d'art à l'aide d'un tube à essai de laboratoire scientifique. Vous vous ingéniez à aborder le monde spirituel avec des outils de matérialiste primaire. Ce qui est absurde car parfaitement inapproprié. 

Et la dictature de la raison pure et dure, vous en faites quoi ? L'homme n'est pas un robot, pas un pion, pas une machine creuse mais un mystère vivant qui rêve et qui aime, bref un astre qui a besoin de LUMIERE.

Sincèrement, là vous êtes à des années-lumière de l'essentiel. Nier tout le sacré sous ce prétexte minime, ce serait comme railler toute l'oeuvre de Victor Hugo sous prétexte qu'il aurait fait une faute d'orthographe, un jour...

Faux, faux et faux ! Dieu est PARTOUT, l'Univers entier est le temple qui lui est dédié. En désignant les simples églises ou les prêtres, vous regardez du mauvais côté de la lorgnette. Les temples, les prêtres et leur religion ne sont que la manifestation mesquine de la présence divine.

De même supprimez le mot RACE du dictionnaire (comme l'ont souhaité certains de nos hommes politiques délirants), pour autant vous ne supprimerez jamais la réalité que reflète ce terme désormais interdit... Ce n'est pas en supprimant les temples et les prêtres que vous supprimerez la flamme qui brûle dans le coeur humain.

Vous ne convainquez ici que des esprits faibles en réalité. Des âmes immatures, des gens sans grande défense intellectuelle, des anarchistes, des déréglés, des déstructurés, des ignorants ou des paumés de tous poils... Tous ceux que comiquement vous considérez comme des "esprits forts". Certes je ne parviendrai pas à vous prouver l'existence de Dieu mais je vous montrerai au moins que je peux être à la hauteur de vos attaques. Je ne crains pas la contradiction de haut vol. Vous tentez de doctement démonter le sacré et de ridiculiser ceux qui portent la flamme : c'est comme si vous démontiez l'amour et ceux qui brûlent pour cette cause... C'est perdu d'avance. Avec vos arguments matérialistes vous ne ferez jamais le poids face à un être imprégné de joie. Vous enseignez ici le néant de votre esprit parce que vous n'avez pas assez de lumière en vous pour voir l'évidence de la Création. Vous niez l'essentiel avec science et...ténèbre. Avec une savante inintelligence pour tout dire... Mais les étoiles, les fleurs et les croyants se foutent de vos sarcasmes.

En effet il y a quelques rares assassins parmi les croyants. Et c'est avec ce très faible argument que vous condamnez les religions ? Il y a aussi des assassins parmi les piétons, les Chinois ou les fumeurs.

En somme vous ne voulez pas que le péché soit appelé "péché"' puisque pour vous le péché n'existe pas. Vous voulez que les homosexuels se marient entre eux, se sodomisent dans la rue, imposent leurs GAY-PRIDE aux âmes pudiques, vous voulez que les assassins ne réfrènent pas leurs pulsions criminelles, bref vous voulez que chacun puisse assouvir sans entrave ses envies diverses, et tout cela au nom du triomphe de l'athéisme, votre secte à vous.

Oui j'ai des arguments. Je ne viens nullement faire du prêchi-prêcha ici, je ne suis pas un imbécile. Je suis venu confronter ma lumière à la stupidité d'un docte matérialiste obsédé par le néant.

Réponse faible avec absence d'argument. Je vous pensais plus combatif, plus loquace. Je ne sors pas, je reste ici pour vous montrer qui je suis. Argumentez car jusqu'à maintenant, ça vole bas. Auriez-vous peur de vous confronter à un adversaire de taille ?

Une non-réponse agrémentée d'une insulte de bas étage ! Votre terme "ducon" est une injure indigne d'un prétendu "bel esprit". Décidément, c'est donc ça l'argumentation d'un "brillant athée" ? Quelle envergure ! Ca vole vraiment bas. C'est très facile de ronronner avec vos ouailles matérialistes primaires, mais je constate que vous n'appréciez pas la contradiction, aussitôt vous taxez vos adversaires de "prêcheurs" ou les traitez de "ducon"...

Donc je dis "de la merde", comme vous dites. Soit. Expliquez-moi en quoi en ce cas, démontez mes arguments, opposez les vôtres. Je ne me contenterai pas d'un DUCON en guise de réponse. Défendez-vous avec hauteur, écrasez-moi avec vos arguments-massue en quelques coups bien sentis, normalement ça ne devrait pas vous prendre trop de temps et d'énergie face à un "fétu de paille" comme moi, n'est-ce pas ? De quoi avez-vous peur ? De vous faire ridiculiser devant tous vos disciples dûment acquis à votre cause ?

Vous dénoncez quelques crimes isolés commis par des dérangés tout en occultant les bienfaits immenses opérés par les religions (aides d'urgence et structurelles aux pauvres, assistances envers les malades, les affamés et les victimes de guerres entre autres multiples oeuvres de bienfaisance musulmanes et chrétiennes). C'est malhonnête de grossir des faits négatifs mineurs et de dissimuler les faits positifs majeurs. Les croyances produisent également des civilisations basées sur le BIEN, la VERTU, la BONTÉ, le RESPECT DE L'AUTRE, la FRATERNITÉ, l'AMOUR. A vous écouter, les cultes sont maléfiques, nuisibles, pervers... Vous ne voyez pas que les religions, bien au contraire, prônent des valeurs morales nobles, saines, humaines ? 

Les scientopathes sont atteints de crétinerie profonde : ils croient dur comme fer à leurs fables atomiques de la matière sortant d'un chapeau providentiel pour expliquer l'origine du monde !

Si vous me virez, c'est qu'en réalité vous n'avez aucun argument, quant à vous, à m'opposer. Un aveu de faiblesse en somme.

Les scientopathes parlent en termes strictement matérialistes, ils cherchent une origine étriquée du monde, comme si cette origine ne pouvait en aucun cas avoir une cause transcendante... Pour eux, l'idée de Dieu dépassant fatalement le cadre de leur pensée mesquinement scientifique, ils en concluent qu'il n'existe donc pas. Ils ont une approche plate, horizontale, bête de la question. Exactement comme un enfant imbécile qui ne croit que ce qu'il voit ou qui s'imagine qu'il y a des petits hommes enfermés derrière l'écran du téléviseur, pour expliquer ce qu'il voit sur sa télévision.

Votre agressivité à mon égard semble mal dissimuler une crainte : celle de vous faire magistralement moucher par un croyant qui n'abdique pas face aux délires d'un fanatique prédicateur du néant !

Dans le même ordre d'idée, n'est-ce pas délirant de jouer de la musique alors qu'on pourrait s'en passer, de se vêtir avec d'inutiles artifices, de jouer aux cartes ? Ces pratiques religieuses que vous dénoncez si sottement, ce sont ce qu'on appelle des RITUELS. Le rituel par nature est fatalement "illogique", "irrationnel", "délirant" si on le regarde d'un oeil rigoureusement froid, objectif, profane... De même qu'on pourrait considérer comme "illogique", "délirant", irrationnel" le fait d'aimer des chatons ou de se percer les oreilles pour y mettre des éléments décoratifs. Supprimez tous ces "délires", ces "absurdités" qui semblent tant vous révolter, et vous vivrez dans des carrés de béton uniformes, standard, strictement fonctionnels, sans aucune fantaisie, bref déshumanisés. Vous oubliez que c'est le propre de l'homme que de donner une hauteur aux choses, de vouloir décoller du plancher des vaches, de ritualiser certains aspects de sa vie, c'est ce qu'on appelle avoir "le sens du sacré", une caractéristique profondément humaine qui semble vous échapper. C'est précisément parce que l'homme n'est pas un robot, pas une machine, qu'il ne se limite pas à une carcasse remplie de froide raison, qu'il n'est pas un simple ordinateur dénué de sensibilité, qu'il pratique tous ces rituels. Si l'humain est, il est vrai, une merveilleuse conception faite pour calculer, étudier, penser de manière parfaite et impartiale, c'est aussi une "machine spirituelle". La différence entre la locomotive et le bipède, c'est que ce dernier n'est pas fait que d'atomes comme la motrice à vapeur ou à gasoil, mais aussi de lumière. Selon votre raisonnement, je devrais donc vous mettre sur le même plan qu'une cafetière ou une trottinette électrique. Bref, une création dénuée de caractère spirituel.

On est au coeur de la question. Précisément, la poésie, c'est DIEU. S'il y a poésie, s'il y a beauté, s'il y a émerveillement, alors il y a DIEU.

Votre religion à vous c'est la raison. La raison carrée, la raison anguleuse, la raison horizontale, c'est-à-dire la raison plate.

"Les religions sont de pures inventions humaines" : évidemment que les religions sont des inventions humaines ! C'est enfoncer des portes grandes ouvertes que d'annoncer une telle chose...

Vous confondez Dieu avec la religion... 

Mon rôle est de démontrer que le scientifique pur et dur est un imbécile borné par ses petites certitudes matérialistes. Personnellement je ne suis nullement scientifique, il est vrai. Cela dit, j'ai parfaitement compris ce que sont les scientifiques dans leur majorité (il y a évidemment des exceptions heureuses) : une secte de matérialistes hermétiques aux réalités subtiles de l'esprit, incapables d'appréhender le monde avec autre chose que leurs petites éprouvettes. Comme si on pouvait comprendre, mesurer, expliquer, prouver la beauté, la poésie, l'amour avec des méthodes et des outils de matérialistes... La beauté, la poésie, l'amour, l'art, l'intuition, considérés comme des outils nuls pour la science, sont pourtant des moyens puissants et pleins de finesse pour comprendre et même expliquer les énigmes du monde. Ce qui est précisément le rôle des religions. Un scientifique est un incrédule incapable de croire à autre chose qu'au contenu de ses pitoyables éprouvettes. Pourtant le rêve, la poésie existent. Et même la preuve de l'existence de Dieu par la beauté, mais cette preuve sera considérée comme farfelue par le sot scientifique aux vues trop basses. Jamais je ne confierais mes vérités sur les mystères de l'Univers à un scientifique matérialiste obtus. Un scientifique ne pourra jamais admettre que mes "preuves par la beauté" sont objectivement recevables car elles sont évidemment hors de portée de son laboratoire aux fonctions étriquées. Voilà pourquoi les scientifiques purs et durs ne croyant à rien d'autre qu'à leurs "preuves scientifiques" sont des athées qui réfuteront toujours mes arguments "farfelus". Je ne méprise pas la science, j'affirme juste que la science SEULE est une impasse quand on veut comprendre, appréhender, expliquer le réel, l'invisible, la vie. 

La poésie n'est nullement une création humaine, la poésie est consubstantielle à toutes choses.

Le BEAU procède fatalement d'une alchimie divine. Ni le néant ni le hasard ne peuvent accoucher du BEAU.

Au contraire ! La science prouve que l'ordre divin est en ce monde. La science nous montre l'infinie ingéniosité des choses, l'incroyable miracle qu'est la vie.

Il est vrai que la BIBLE est un tissu d'incohérences, un patchwork de brumes et autres fumées... Ce qui est normal puisqu'elle est le fruit des erreurs et errements de l'esprit humain... Je suis le premier à le reconnaître. Pour autant, cela ne prouve pas que Dieu n'existe pas.
 
Peu importent les erreurs constituant la Bible, et j'admets qu'elles sont réelles, l'important n'est pas là... L'essentiel du Soleil ce ne sont pas les obscurités qu'il produit fatalement sur notre monde, mais la lumière générale qu'il émet. Si vous vous cachez dans les minuscules ombres que notre astre projette nécessairement derrière chaque brin d'herbe, chaque caillou, chaque grain de sable, il est normal que vous ne percevrez jamais son éclat majeur. De même ici vous demeurez bien caché derrière votre minuscule chapeau pour reprocher au Soleil les zones d'ombres qu'il fait naître dans votre champ de vision... Même les jours de pluie, notre étoile rayonne toujours intensément au-dessus des nuages. Accuser la pluie pour nier le Soleil, c'est très sot... En un mot, peu importent les incohérences sur les détails, peu importe qui sont les auteurs, peu importent les erreurs historiques, l'important n'est pas la couleur de l'emballage mais le CONTENU DU MESSAGE BIBLIQUE. Prenez de la hauteur, ayez un sens critique plus large au lieu de l'exercer de manière si étriquée !

dimanche 4 avril 2021

1643 - L'esprit qui panse

L’Esprit se présenta à l’enfant tel l’astre qui se lève sur le monde. L’innocent plein d’étonnement interrogea la Lumière en ces termes : 

- Je m’éveille sur cette Terre où tu m’as jeté et je ne sais si c’est le paradis ou l’enfer. Je vois des fleurs et des larmes, des étoiles et des ténèbres, des rires et des drames, des sommets et des gouffres... Toi qui es censé éclairer l’Univers de ton intelligence, de ta bonté, de ton amour, dis-moi pourquoi à peine né j’ouvre les yeux sur tant d’horreurs, de fureur et de malheurs sous ce ciel pourtant prometteur ? 

La Présence suprême lui répondit : 

- Petite âme, je suis venu enseigner la vérité à qui veut l’entendre. Chacun demeure libre de choisir son chemin, chaque voie est royale puisqu’elle est prise en pleine conscience. Qui préfère emprunter une route sinueuse plutôt que droite le fait à ses risques et périls, au prix qu’il faudra. Les injustices répandues par les uns font naître la souffrance. La droiture exercée par les autres produit de bons fruits. C’est pourquoi cette planète étrange sur laquelle tu viens d’émerger est un mélange incompréhensible de boue et d’azur. Ce qui vaut de l’or s’achète en échange de grands sacrifices, ce qui vaut de la merde se monnaye contre trois fois rien : la vertu pour les coeurs riches, le vice pour les êtres pourris. Les hommes reçoivent tôt ou tard le salaire de leur liberté. Qui sème la joie récoltera le bonheur et qui cultive le malheur devra porter un fardeau de ronces. Tous les actes se paient et à la fin les comptes seront faits et bien faits. Ne pleure pas car les méchants qui souillent la beauté de la Création font eux aussi partie du Cosmos, ce qui signifie qu’eux aussi sont voués à la perfection, après leur lente purification. Les mauvais deviendront bons et les bons meilleurs encore. Celui qui hier était un démon sera un ange demain. Telle est la loi de l’évolution. Ce que tu vois de sombre est destiné à devenir éclatant. C’est le sens des choses ici-bas. Ne sois pas trop sévère envers les loups, ne juge pas trop durement ceux qui mordent, toi l’agneau... Qui peut se mettre à la place de celui qui, selon sa nature, sa genèse, sa culture, grandit puis se corrompt au contact de l’ivraie ou bien au contraire se purifie ? Ce sont les épreuves qui forment et déforment nos pensées, forgent nos caractères, nous amollissent ou nous endurcissent, nous abaissent ou nous élèvent... Tu es chagriné par le triste sort des humains, mais sais-tu que tu peux faire beaucoup mieux que t’inquiéter et soupirer ? C’est un grand cadeau que je t’offre ici, une clé pour le reste de ta vie mon enfant : pour construire il faut aimer. Tu es venu ici non pour te désoler du mal mais pour diffuser l’allégresse, non pour éteindre l’espoir mais pour allumer la flamme, non pour maudire mais pour bénir.

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