jeudi 4 novembre 2021

1759 - Une muse du Bosphore

Je l’aime avec toute la déraison de ma flamme d’indécrassable phallocrate. Elle s’appelle Burcu Güneş et a un sourire de porcelaine laquée.
 
Elle est soigneusement maquillée, aussi richement parée qu’une reine et a des allures de sculpture antique. Avec les diamants accrochés à ses oreilles, qu’elle fait bouger tels des grelots précieux, elle ressemble à une magnifique “Vache qui rit”.
 
Mais dépourvue de toute connotation fromagère. C’est une déesse parfaitement écrémée. Mince et verte encore, bien qu’elle ait dépassé la quarantaine.
 
Et c’est délicieux à voir. Ainsi déguisée en poupée inaccessible, en pleine nuit elle brille presque autant que la lointaine et mystérieuse étoile Sirius.
 
L’éclat d’artifice déposé sur ses lèvres la rend encore plus artificiellement séduisante et j’ignore si sa chevelure d’or est naturelle ou si elle est factice, mais tout cela lui donne des airs de turque galactique. Oui, cette noctambule est d’Istanbul.

Son élégance faite de fard et de feu, sortes de  brûlures lunaires, de lueurs cinglantes, de lumières comme des lanières, l’allège et l’élève jusqu’au mythe, au moins à mes yeux. C’est un papillon aux ailes d’aluminium, une rose à visage d’acier, une nymphe aux traits de marbre, une statue à face de fleur, une femme semblable à un rêve d’amour, enfin.

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