dimanche 8 mai 2022

1812 - Parler vrai

Je suis apparu parmi vous et me suis étonné de vos pensées, de vos opinions, de vos moeurs, de vos oeuvres. Je me suis aperçu que vous étiez comme des fleurs multicolores, des cailloux uniques, des champignons aimables ou toxiques, des hommes et des femmes tous différents les uns des autres et en même temps tous semblables.
 
Animés par une cause universelle, vous avez chacun emprunté des chemins divers.
 
Vous aussi, vous vous êtes interrogés sur ma présence sur Terre. Certains d'entre vous ce sont même demandés d'où je venais... D'un autre siècle, d'une humanité inconnue, d'un monde imaginaire.
 
Vous êtes demeurés incrédules. Rares sont ceux qui ont osé écouter mes mots.
 
Je vous ai raconté des choses que vous ne vouliez pas entendre, conseillé des voies que vous estimiez folles, parlé de réalités que vous preniez pour des rêves. Ce n'est pas que vous aviez peur, non. Au contraire, mes paroles vous ont amusés.
 
Vous avez mimé mes gestes avec dérision, et à travers des grimaces m'avez singé. Ma voix à contre-courant de vos chants vous a fait rire.
 
J'étais seul, vous étiez majoritaires.
 
Vous ne m'avez point crucifié, je n'en valais pas la peine tant je ne représentais rien à vos yeux. Vous m'avez simplement rejeté de vos foyers, éloigné de vos jours, exclu de votre raison, repoussé hors de vos vies.
 
Pourtant je n'étais ni dangereux ni méchant. Juste un peu douloureux, un peu effrayant, comme une morsure de serpent.

Sauf que, contrairement au reptile à la langue fourchue, je ne mens jamais.

Puisque ce visage mien que vous n'avez jamais vraiment voulu regarder en face se nomme VÉRITÉ.

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