vendredi 20 mai 2022

1821 - Effroi

Au temps de ma jeunesse, il y a bien longtemps de cela, je fis la rencontre avec l'indicible.

Il y avait le feu du Soleil sur sa face et la lumière de l'éveil dans son regard.
 
Autrement, dit, la gloire de la beauté alliée à la puissance de l'esprit.
 
Etait-ce une fable personnifiée ? Une illusoire incarnation ? Une artificielle présence ? Une folle entité passagère ? Une esthétique mais pure apparition ? Un artifice issu de mon imagination ? Une impalpable image surgie d'un songe ?
 
Non, c'était mieux que cela, et plus tangible, puisque je contemplais une louve.
 
C'est-à-dire une flamme au visage femelle, un être effrayant aux traits éblouissants, un monstre délicieux à voir.
 
Des dents de fauve et des yeux pleins de tendresse, une mâchoire de bête et un sourire de biche, un profil carnassier et un coeur d'ange.
 
Une chose à l'apparence féroce, aux gestes doux. Avec des éclats vénéneux, des charmes mortels. Et des promesses de tremblements et d'orages...
 
Comment nommer cet astre fatal qui m'éclairait ? Cette âme descendue de je ne sais quel ciel embrasé, ou sortie de j'ignore quel océan de glaces, me brûlait les os, me caressait les pensées et me gelait la peau !

Ni fée ni déesse, encore moins créature diabolique ou émanation des ténèbres, mais simple demoiselle, celle qui venait de me prendre la main s'appelait tout banalement l'AMOUR.

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