jeudi 22 septembre 2022

1896 - L'eau qui m'éclaire

Burcu Günes, toi l'astre, toi le lustre, toi l'illustre, toi la turque, je suis ton luth, ta lyre, ton cantique égotique.
 
Toi la femme, moi la flamme. Toi les airs, moi les mots. Toi l'aile, moi la plume.
 
Tu es le papillon, je suis le vampire.
 
Tu es blanche, je suis brûlant. Je te sais aussi douce que la rocaille, tandis que je flamboie comme un chardon. Tu es la légèreté incarnée, l'image des nuages, et pour te donner plus de poids encore, je t'apporte le venin des fleurs.
 
Toi l'azur, moi la bavure.
 
Tu souffles, je postillonne. Je suis un rat qui fait de l'art. Un vautour au bec de vérité. Un loup aux crocs célestes. Je ne fais pas dans la dentelle mais dans l'authentique.
 
Tu brilles et j'éclate. Toi l'encaustique, moi le caustique.
 
Ta face de Vénus met le feu à ma flamberge de Mars. Et mes terres rejoignent tes horizons pour y célébrer des crépuscules de sang.
 
Toi la pluie, moi l'alambic. Toi la muse, moi la cornemuse. Toi la tempête, moi la trompette.
 
Tu es l'herbe folle, je suis le verbe qui vole.
 
Je glorifie la rose en prose, tu chantes la rosée du Bosphore. Je suis l'écris, tu es le cri. Je suis l'encre, tu es la sève.
 
Tu plantes tes flèches dans ma cuirasse. Dure est ma race, pure est ma carcasse, claires sont tes ondes. 
 
Moi le marbre qui siffle, toi l'eau qui murmure.

Je suis la flûte, tu es la flotte.

VOIR LA VIDEO :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour ceux qui le peuvent, merci de soigner le style, de respecter l'orthographe, la grammaire et la ponctuation. Aucune censure n'est appliquée aux commentaires, dans la mesure où le propos est pertinent.