jeudi 7 mars 2024

2138 - J'ai rêvé de Clinchamp

Tandis que je somnolais, assis au bord des rêves, loin du réel, à deux doigts de la nue, Clinchamp m'apparut dans les sommets de l'imaginaire.
 
Bercé par les vagues des songes et emporté par le souffle des mots, le regard dirigé vers les nuages, je vis son clocher surgir dans mon champ de vision. Puis le toit des maisons et tous les champs autour. Là, au-dessus de ma tête, en plein azur, le village brillait comme un mirage, féerique, fabuleux.
 
Je sentais bien que je n'avais plus les pieds sur terre et que je me trouvais dans un ailleurs de mythe et d'idéal...
 
J'avais des ailes et le vent agitait follement mes plumes. Il gonflait mon manteau d'oiseau. Et me donnait de l'envergure.
 
Je montai dans les airs à la rencontre de l'apparition. Parvenu à hauteur de la céleste chimère, je fus d'emblée admis en ses murs immatériels tel un hôte attitré. Avec ma seule légèreté pour tout passeport.
 
Et là je croisai des hommes, des vaches, des chats, des fleurs et des ruisseaux. Tous éclatants de lumière. Les chemins menaient vers des horizons cosmiques, les fossés révélaient des gouffres de pureté, le paysage s'étendait en paix et clarté et des tombes du cimetière émanaient des tempêtes de joie !
 
Les êtres irradiaient de vie, d'intelligence et d'indicible bonheur. Les choses palpitaient de divine présence. La beauté s'imposait partout.
 
J'étais au paradis.
 
Le voyage de mon âme dans les sphères élevées de la conscience supérieure me montrait une face nouvelle de ce lieu et des gens qui y habitaient.
 
Si haut où je venais d'atterrir, j'avais visiblement toujours affaire à des ploucs en sabots et voyais tout autant de bouses de bovidés étalées sur le sol poussiéreux que dans la réalité d'en bas, certes. Sauf que plus rien ne s'avérait ni terne, ni lourd, ni prosaïque.
 
Les pesanteurs, puanteurs, déprimes et vulgarités de ce monde n'existaient plus, masqués par le parfum mortel de la poésie.

VOIR LA VIDEO :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour ceux qui le peuvent, merci de soigner le style, de respecter l'orthographe, la grammaire et la ponctuation. Aucune censure n'est appliquée aux commentaires, dans la mesure où le propos est pertinent.