mardi 28 mai 2024

2173 - Juan Asensio, ce rat enflammé

Je ne déteste nullement Juan Asensio, c'est lui qui regarde ailleurs, tout simplement : à force de fixer ses  propres pieds, il en oublie de voir mes ailes izarriennes et de m'aimer à ma juste hauteur.
 
Cet érudit vertigineux fait partie des doctes baudruches universitaires dûment certifiées. Ces paons de salon ne manquent d'ailleurs pas d'air et s'y connaissent pour chanter leurs couplets en accommodante compagnie ! Grâce à leurs grands airs compassés, ces immenses volumes d'ego viscéraux peuvent confirmer auprès des gogos béats de respect qu'ils enflent dans le bon sens.
 
Fort adéquatement gonflées, ces montgolfières de pédante cérébralité s'élèvent aisément dans les pensées les plus lourdes, les plus austères, les plus cotées du pur intellectualisme pompeux : du meilleur effet dans les salons vernis !
 
Et Asensio s'y connaît dans cet exercice de clown savant. Cet art majeur n'est pas à la portée du premier venu. Il faut  admettre que notre trapéziste du verbe excelle dans ce domaine. Quand il entre en scène sur la piste aux étoiles avec son nez rouge de lettré attitré, le numéro est garanti. Un spectacle de haute volée !
 
L'ampoule des livres ne se prive pas de faire résonner sa cause avec la gravité d'une enclume, plus solennelle dans son fauteuil de ponte de la plume qu'une cloche de Pâques à Rome.
 
Asensio n'a pas besoin d'apparaître avec un grand chapeau sur sa tête pour convaincre, il lui suffit juste d'y mettre des formes plus subtiles et congrues. Ces impérieuses affaires de l'esprit passent bien mieux dans la finesse. Les fulgurances de sa cervelle sont toujours académiques, lustrées, guindées. Ce qui permet d'en mettre plein les mirettes aux alouettes qui l'admirent !
 
Face à ce gouffre de prétentions, les regards convergent verticalement vers sa mine sombre et ses traits tristes sans espoir de fantaisie, ce qui est certes paradoxal mais ce qui prouve indubitablement que l'on a affaire à une statue de poids : Asensio c'est du plomb, du vrai, et qui compte dans l'azur orageux de la littérature !
 
Notre soldat des Belles Lettres est belliqueux, infréquentable, fou et enragé. Mais également vaillant, combatif, féroce et salvateur.
 
Ce ténébreux aérostat tourmenté n'a pas tort pour autant.
 
Ses flèches messianiques perforent ses ennemis directement en plein coeur. A tous les coups, il vise et tire avec justesse.
 
Seul défenseur de l'authentique feu littéraire parmi les limaces officielles avaleuses de mollesse, Asensio brille comme un bibelot mais brûle comme un cierge !
 
C'est un rat lumineux.

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2 commentaires:

  1. "Je ne déteste nullement Juan Asensio, c'est lui qui regarde ailleurs, tout simplement : à force de fixer ses propres pieds, il en oublie de voir mes ailes izarriennes et de m'aimer à ma juste hauteur."
    :)) :)) :))
    Idem pour la suite de la prose poétique :))
    J'adore ses interviews sur YouTube. C'est toujours Lui qui mène la barque :)) C'est la faculté inoxydable des lettrés. Ou des grands littéraires.Ils ne savent pas s'exprimer sans étaler leur confiture :)) la littérature :))
    A l'heure d'Internet et son ancêtre la télévision, c'est un réel plaisir d'avoir accès à ces puits d'érudition :))
    Il n'empêche :))
    J'ai également eu l'occasion d'entendre ses réparties sur un autre média. Chaque fois, j'étais explosée de rire :))
    S'en prendre à Juan, c'est s'en prendre à un "diable" littéraire :))
    Il existe hénaurmément de diablotins :)) mais très peu de "diables" :))
    Voilà, j'ai fini :))

    Je me rends compte, avant de fermer boutique, que je n'ai pas glorifié votre grandeur Raphounet :)) Vous qui aimez tant ça :))
    Je n'en suis même pas désolée :))

    Au plaisir ou au déplaisir de vous lire :))


    Lectrice l'unique :)):)):))



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  2. Anonyme,

    Oui j'aime que l'on me glorifie. Vous avez retenu l'essentiel.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

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