mardi 29 octobre 2024

2214 - J'aime les vieux "fachos"

Moi j'aime les vieux "réacs".
 
Les vrais, les purs, les pas gentils.
 
Je me sens bien en compagnie de ces chardons à la dent dure, de ces loups aux vues carnassières, de ces citoyens cinglants et aigris, de ces enfants de la patrie mal vus à la poigne pas tendre du tout et à la pensée extrêmement droite !
 
C'est parce que leur verbe brûle de vérité qu'il me réchauffe tant le coeur...
 
Chez eux il y a des livres de Céline, des portraits de Pétain, des armes accrochées aux murs de leurs salons et plein d'autres choses pas jojos qui sont loin de me déplaire.
 
Ils parlent sec, pensent de façon tranchée, mangent tricolore, boivent de la vinasse de France, demeurent bornés en deçà de nos frontières et regardent  les étrangers franchement de travers.
 
Rien que pour ces quelques raisons qui paraissent futiles, ils ont toute mon amitié.
 
Leurs idées anguleuses sont taillées à la hache. Ils s'enflamment pour des querelles d'un autre âge, vouent leurs contemporains au fumier éternel, méprisent les moutons qui les entourent, détestent la démocratie qui les a vu naître.
 
Ils méritent mon estime.
 
Ces drôles d'oiseaux ne sont certes pas des mauviettes, eux au moins : ils volent aussi haut que les aigles, ne manquent pas de tempérament, chérissent la grandeur et cultivent chèrement le sens de l'honneur.

Voilà des hommes qui ne sont point des épaves !
 
Leur ciel idéal, même s'il semble bien noir aux yeux des frileux, n'en est pas moins éclatant. Ces parias de notre société aseptisée brillent tels des astres à travers mon regard complaisant.
 
Leur racisme -qu'il soit méchamment viscéral ou simplement civique-, leur idéologie enflammée, leurs défauts de fer, leur âme intègre ne rebutent que les faibles, les petits, les castrés : loin du flasque humanisme de notre siècle effondré, ils ruminent des sentiments de feu, de roc et de lumière !
 
Ils assument ce qu'ils sont sans masque ni excuse, ils défendent leur cause à visage découvert, fiers de leur rigueur, et affrontent avec courage les marées plates d'ovins au sang tiède.

Leur férocité non feinte me les rend drôlement sympathiques !
 
Ils ont l'immense avantage de détonner d'avec le reste des gens placides. Avec eux, le monde s'enrichit de caustiques différences et s'embellit de durables étincelles.

Ce qui a la vertu d'éclairer mes nuits peuplées d'ennui et de pimenter mes jours plombés de lassitude car avec les vieux "réacs", soyez certains que je m'amuse comme un fou !

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