Te voici donc devenue l’égale des ailés : une vive flamme, une onde dans
l’infini, l’hôte d’un nouvel azur...
Nous qui t’avons connue si humble, si pieuse et si douce, nous ne doutons
pas de la légèreté de ton envol. Nous t’accompagnons de nos pensées joyeuses
dans ta montée vers la lumière.
Tu étais proche de Dieu au quotidien, dans tes vues, paroles, gestes et
pensées. Ta vie était simple, honnête, sans ombre.
Tes jours passaient, modestes, silencieux, vertueux.
Tu cheminais sagement, sans faire bruit, vaillamment pourtant. A petits pas
mais avec les yeux dirigés vers les hauteurs.
Tu es partie cueillir les fleurs les plus fines du Ciel, Jeanne.
Va, vole, vis, tu les mérites, tu les as gagnées, c’est ton trésor, ton
héritage, toi qui durant toute ton existence, à travers ta délicatesse, ta
pureté, ta clarté en incarnas les précieux parfums.