lundi 21 septembre 2020

1608 - Danse nuptiale

Lorsque les puissances du ciel opèrent et que les fleurs de la Terre s’éveillent, la femme se met à briller.
 
Le Soleil illumine sa chevelure et le vent caresse ses épaules. 

Et, pour que le mystère soit encore plus grand, elle laisse entrevoir ses lignes secrètes tandis que ses lèvres s’entrouvrent... 
 
Alors elle déploie ses bras comme des ailes. Et pour l’homme qui la regarde, elle devient le centre de toutes les beautés, le visage du monde, le ventre à féconder.
 
Eve s’effeuille de ses doigts de fée et se met à danser dans la lumière de la Création, entraînée par le tourbillon de l’être, emportée par le souffle de la vie.

Inspirée par sa seule joie d'être née.
 
L’astre femelle danse pour la gloire de la chair et l’avenir des étoiles, pour séduire le loup et peupler l’Univers de roses et de ronces.
 
Ses pas sont guidés par les forces régissant l’infini : sa ronde nuptiale est un sacre dédié à l’éternité.
 
C’est le grand miracle de l’aube. Le triomphe du jour. La sainteté de l’amour.
 
Elle sent des frémissements dans l’océan de son âme... Ses yeux, pleins de gravité et d’allégresse, expriment le bonheur de l’incarnation.
 
Les sèves montent et les galaxies tournent : c’est le grand cycle divin qui de tout temps sème de la poussière dans le Cosmos et génère des flammes dans les coeurs.

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samedi 19 septembre 2020

1607 - Une étoile

Moi, je suis un aristo-réac-arriéré à la dent féroce qui n’aime pas les mous.

Je ne suis tendre qu’avec les durs.
 
J’ai un coeur de loup, une poigne de fer, une gueule de rat.
 
Et une âme de barde.
 
J’ai des délicatesses d’ogre éclairé. Je suis un despote des grandeurs : mes voluptés sont celles des aigles. Mon vol est velouté, mes serres sanguinaires.
 
Dans les airs, je suis plein d’allure, sur le plancher des vaches, je ne fais pas dans la dentelle...
 
Je suis une hallebarde. Un boulet. Un bélier.
 
Plus précisément, un bulldozer en habits de libellule.
 
Une flèche pleine de plomb et d’esprit. Une balle qui chie des bulles. Une plume d’acier guidée par une pointe de lumière.
 
Un sanglier aux ailes de papillon.
 
Je pulvérise la porcelaine des sentimentalistes, fracasse leurs têtes creuses, défonce leurs portes de paille, déchire leurs certitudes de papier !
 
Les gauchistes de tous poils, tous ces romantiques en toc, ces menteurs en vogue, ces coques vides, je les déchiquette, les dévore, les avale comme autant de bouchées de vent.
 
Ce sont des miettes de rien, d’inodores volailles, d’indolores canailles.
 
Je suis un bec impitoyable, un ventre de tyrannosaure, une flamme de gargouille. Mais  je m’agenouille docilement devant le moindre fétu de vérité.
 
Face au vrai, je deviens aussi léger qu’un angelot.
 
Je suis un prince d’un autre âge aux idées rétrogrades, aux bras immenses, à la peau rugueuse et aux mains claires.
 
Un astre au regard de feu mais aux vues détestées.
 
Bref, un messie incompris.
 
Un pur, un dur, un vrai.

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lundi 14 septembre 2020

1606 - Têtes d'Antifas

Il se dégage de ces physionomies un esprit commun, une impression générale : on sent chez ces personnes la haine du beau, du vrai, du juste.

Une colère induite par une évidente immaturité, une ignorance des choses vraies concernant les êtres et le monde.

Le goût de la transgression, la révolte contre le sacré.

Des visages juvéniles, lissés par la mollesse des moeurs. On devine des existences aseptisées, des hommes et des femmes non faits, comme avortés, non confrontés à l'âpreté de la vie et hyper-protégés. Des citadins dégénérés, légers, artificiels, comme des lapins fragiles élevés en clapiers.

Des éternels gamins à la fois vulnérables et hargneux, à la peau fine, délicate, accoutumée aux crèmes cosmétiques et au chauffage électrique.

Des personnalités minces qui n'ont pas vécu, des idéalistes d'opérette ayant été plus souvent confrontés aux clartés blafardes et réconfortantes de leurs écrans qu'aux brûlures du soleil et aux morsures de l'hiver. 

Des théoriciens de l'écologie de salon n'ayant eu aucun contact avec l'humus des champs.

Des combattants idéologiques aux mots édulcorés très politiquement corrects, des décadents aux doigts trop sensibles pour tenir une authentique plume de plomb !

Ces têtes brûlées des causes délirantes éprouvent des sentiments de caniches, des ivresses insignifiantes qui se lisent dans leurs regards fades, pâles et plats de veaux élevés aux biberons tièdes.

Ce ne sont que des êtres de paille, des fétus d'humains, des guerriers pleins de vent, de vulgarité et de néant.

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dimanche 13 septembre 2020

1605 - Reconfinement

Depuis trente cinq ans Gérard Flasquelle vivait une histoire d’amour au beau fixe avec sa télévision.

Dés l’âge de 25 ans il avalait tous les programmes débités du matin au soir par son écran, solennellement avachi sur son lit. Cette couche qui lui servait tout à la fois de lieu et de mode de vie, véritable station de pilotage de son existence passive dédiée au dieu télévision, c’était sa bulle, son cocon, son univers.

Sous curatelle, incapable de se prendre en charge, assisté en tous points, son unique souci se résumait à choisir ses émissions, naviguer de chaînes en chaînes de l’aube jusqu’à la porte de la nuit où l’attendait un sommeil bien mérité.

Son sort réglé par les services de l’Aide Sociale, ses repas préparés par les agents de l’administration, ses allocations assurées par l’Etat-providence, il menait une vie de rêve, selon ses critères.

Il ne se posait nulle question sur l’avenir car son destin, pensait-il, était scellé. Pour sa plus grande satisfaction. Un horizon sans nuage, sans surprise, invariable lui faisait face : l’azur rassurant et léthargique diffusé par son récepteur lui ôtait toute réflexion de la tête et toute angoisse du futur.

Jusqu’à ce que deux événements simultanés, aussi improbables qu’inconcevables surviennent : la panne de son téléviseur et l’entrée du pays dans un long confinement sanitaire !

Le même jour, une catastrophe et une peccadille.

A ses yeux la calamité se rapportait évidemment à l’extinction accidentelle de son firmament artificiel. Et, en sa qualité d’inactif pris en charge par la société, la paralysie de la France nourricière lui importait infiniment moins, encore peu conscient de l’impact de ce “détail” sur son confort...

Il ne demeura pas longtemps insensible au ralentissement économique du reste du monde : soudain isolé, victime de la pénurie du personnel de l’aide sociale astreint aux impératifs du confinement, il se crut abandonné, oublié...

Et même, ne se sentit plus exister en tant qu’improductif à la charge du système !

Et se retrouva par conséquent seul avec cet immense carré noir et silencieux sur le mur.

Seul avec le cadavre de son poste de télévision.

Dés les premières heures de la quarantaine, poussé par la nécessité, il prit la décision héroïque et désespérée, quoique vaine, d’aller quérir un réparateur. C’est à dire mettre le nez dehors, se confronter à la rue, aux gens, au réel en somme. Et ceci, après une éternité passée dans la virtualité, l’irréalité, le rêve éveillé à gober les mirages et paillettes émis par son soleil de toc.

Se forcer à sortir de son coma volontaire pour aller faire réparer sa télé : son but décisif en ces circonstances extrêmes.

Bref, une entreprise aussi folle qu’aléatoire pour lui qui n’avait quasiment jamais quitté son asile d’inertie, de tiédeur et de mollesse.

S’arrachant vaille que vaille et non sans lamentations de son matelas sécurisant, il partit donc chercher du secours, se dirigeant instinctivement vers le centre-ville, là où selon lui se concentraient toutes les compétences humaines susceptibles de résoudre son impérieux, crucial, fondamental problème. Précieuses aptitudes pragmatiques et techniques qui, du fait de sa très haute, très experte expérience en inactivités, lui faisaient totalement défaut, on l’aura deviné...

Mais en ce jour exceptionnel de claustration de la population, il se retrouva comme un ermite en plein désert.

Perdu, désorienté, contrarié à l’idée de devoir s’assumer dans ses moindres gestes du quotidien, il ne sut que faire.

Alors il s’en retourna vers son antre désormais privé des lumières factices émanant des programmations, retransmissions, publicités, jingles...

Sa tanière ne s’illuminait plus de ces habituels reflets criards et fulgurants projetés par ses émissions favorites, c’est à dire des plus insignifiantes aux plus stupides, attendu qu’il ne regardait jamais d’oeuvres intelligentes.

Afin d’échapper à l’horreur de sa situation, il se fit son propre cinéma. Il n’avait pas le choix. Il dût se débrouiller tant bien que mal pour se ravitailler, faire sa cuisine, gérer ses affaires domestiques mais surtout, surtout et avant tout... Pour trouver une échappatoire à son écran hors service, vide de présences, de bruits et de fureur.

Alors, prenant la place des gens mis à son service jusqu’à la veille encore, il passa ses journées dans son jardin à cultiver, entretenir, arroser, biner, bêcher, récolter. Au bon air pur, sous le bon Soleil, au contact de la saine et revigorante nature. Même si c’était en réalité un véritable supplice pour lui... Juste un moindre mal, une diversion à sa douleur de ne plus pouvoir passer ses journées volets clos devant son appareil allumé en permanence.

Et puis arriva enfin la délivrance de cette épreuve sans nom, au bout de deux mois.

Au déconfinement, tandis qu’avec soulagement tous ses compatriotes autour de lui recommencèrent à s’activer frénétiquement, il put se faire dépanner, reprendre sa position étendue et se re-gaver d’images générées par son “puits à inepties” ressuscité...

Son paradis d’assisté social retrouvé, Gérard Flasquelle retourna, tel un naufragé radieux de notre civilisation, après cette éprouvante parenthèse de deux mois, à son destin d’éternel et heureux confiné.

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https://youtu.be/_bfEovDW6xE

1604 - Histoire d'un néant

En 1985 un grand événement allait bouleverser les habitudes de l'humble bourgade sarthoise nommée Conlie : l’installation d’un magasin COMOD.
 
Quasiment un fait historique, à l’échelle de ce haut lieu de la ruralité.
 
“Un COMOD ouvre à Conlie !” Ces mots entendus là-bas en 1985, qui auraient semblé anodins pour le reste du monde, contenaient en réalité de quoi électriser la cité pour un demi-siècle.
 
Bref, l’arrivée de cette supérette dans cette contrée reculée, pour ne pas dire arriérée, se fit en grande pompe. A grands renforts de prospectus illustrés distribués par le facteur.
 
Du papier glacé destiné à présenter la direction, les employés, les étals, mais surtout les produits pas chers du COMOD. Ainsi la population conlinoise (et celle des alentours) fut avertie de l’entrée fracassante dans sa vie d'un "COMOD".
 
Sur ces brochures le directeur et ses salariés affichaient tous de larges et francs  sourires. Il y avait la jeune caissière avenante, le responsable de la boucherie à la moustache sympathique, le magasinier à l’air bonhomme, la secrétaire à l’allure professionnelle... Tous avec le visage épanoui et le coeur dévoué à la cause de la petite surface COMOD et ses clients... Dans ces dépliants publicitaires, ces  commerçants apparaissaient sous leur meilleur jour, heureux de vivre sous l’étendard “COMOD”.
 
Leur force de frappe : les boîtes de conserves à portée des destins les plus ternes. Leur slogan : “Les Prix Sourire”. Une devise supportée par un logo ocre sommaire mais explicite : deux traits recourbés vers la verticale en forme de jubilation béate.
 
L’épicerie a connu son âge d’or vers 1990. Avant de lentement, très lentement ralentir.
 
Entre temps un SUPER U est venu fleurir en périphérie du bourg. Excentré. Ce qui a fini par tuer le peu d’animation qui survivait encore au centre-ville.
 
Progressivement le noyau de l’agglomération s’est endormi. Mollement, dix années se sont écoulées. Puis, mortellement cette fois, encore dix années. Au bout de vingt ans, l’inertie la plus totale est venue se cramponner à cette localité.
 
J’ai longtemps observé le sort de ce libre-service et de son personnel. Négoce qui a même changé d’enseigne en 2005 pour devenir un “HUIT à 8”, ce qui a dû constituer un tournant, et même un tonnerre dans leur minuscule univers, j’imagine... Et peut-être aussi chez les acheteurs. Plus de trois décennies que du coin de l’oeil je vois vieillir, se transformer ce COMOD et ses vendeurs.
 
Je sens alors la douloureuse pesanteur de ces destinés figées dans des ambitions de boutiquiers de sous-préfecture, de ces âmes sans flamme ayant réduit leur existence humaine à ces carrières professionnelles piteuses et mesquines. Et je souffre pour ces hommes et ces femmes à présent proches de la retraite, bouffis de satisfaction, aux tailles épaissies par la routine et aux traits enlaidis par la lourdeur des rêves.
 
J’ai mal de voir ces gâchis d’actions, d’esprit, de pensées, d’énergie, de vitalité, de richesses intérieures...
 
Aujourd’hui, après que ces gens se sont consacrés au service du rien, je constate que la modeste ville de Conlie est morte, ensevelie dans le sable de la vacuité et du néant.
 
Et ses habitants sont aussi amorphes et béats de stupidité que l’icône jaune des “Prix Sourires”...
 
Et depuis l’ouverture de ce COMOD en 1985 leurs certitudes sont demeurées invariables.
 
Des aventures humaines ont encore été gaspillées sur cette Terre.

A Conlie, plus précisément.

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mercredi 2 septembre 2020

1603 - Masquez-vous définitivement !

Le port imposé du masque est une immense arnaque.

Pour éviter toute infection, vous devez en réalité vous voiler la face 24 heures sur 24.

Et non pas à temps partiel comme le prône notre gouvernement incompétent et criminel.

Nos dirigeants ne vous disent pas la vérité : ils vous font croire que le virus n’est dangereux QUE sur la voie publique ou dans les lieux fréquentés clos.

Or le simple bon sens nous dit que les micro-organismes ne connaissent nulle frontière, si ce n’est celle, parfaitement hermétique, que constitue le carré de tissu collé contre nos orifices...

Ici nos décideurs haut placés agissent exactement comme les dératiseurs qui n’inoculent du poison aux rongeurs qu’à doses calculées : leur but n’est pas de les éradiquer totalement de nos égouts mais simplement de réduire leur population au minimum, de manière à ce qu’ils puissent se régénérer progressivement.

Et qu’ainsi prospère la juteuse industrie de dératisation...

A l’image des fabricants d’ampoules électriques ou de bas nylons qui écourtent volontairement la durée de vie de leurs objets manufacturés afin de continuer à les vendre ad vitam aeternam.

Le but de ces menteurs qui nous dirigent est de préserver l’économie pharmaceutique tout en montrant leur zèle à vouloir protéger les citoyens.

En gros, en obligeant les gens à se couvrir le visage SEULEMENT dans la rue et dans les endroits fermés à risques, ils calment les peurs populaires, rassurent les masses qui légitimement réclament des réponses (c’est à dire de l’antiseptique, de  la ouate et des gants) tout en permettant aux vendeurs de protections multiples et de désinfectants de se frotter les mains.

Mais pour l’essentiel, il s’agit de défendre et de maintenir les intérêts des professionnels de la médecine.

Il faut savoir en effet que vaccins, recherche, produits hygiéniques divers, tests de dépistages, campagnes de préventions, etc, représentent un marché considérable, un enjeu industriel non négligeable !

Ménageant la chèvre et le chou, les pouvoirs publics veulent bien lutter contre le virus mais à condition de laisser une marge de manoeuvre pour les bénéfices des lobbys médicaux.

Voilà pourquoi ils refusent de vous museler tout à fait !

Français, rebellez-vous, cessez de vous soumettre à leur mensonges, résistez !

Et même, exigez que les nouveaux-nés aient désormais le droit de bénéficier, eux aussi, de cet écran de sécurité dès leur premier souffle !

En adoptant ainsi de la naissance à la mort ce paravent contre virus, microbes, particules nuisibles et autres poussières, peu à peu nous n’auront plus besoin de notre système immunitaire, donc plus besoin de nous faire soigner puisque nous serons tous immunisés mécaniquement grâce à ce couvercle anti-infections !

Bref, montrez à nos gouvernants que vous êtes des esprits indépendants, que vous êtes des hommes et des femmes forts, que vous êtes des âmes fières et responsables...

Refusez la salubrité temporaire !

Dormez avec votre armure faciale, travaillez avec, copulez avec, mangez avec, mourrez avec !

Ne faites plus les moutons, soyez libres : MASQUEZ-VOUS EN PERMANENCE !

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/L0IMJ8QdPRw