jeudi 25 février 2021

1635 - Sous-doué et insensible

Moi je ressemble à une pierre qui sonne creux. Froide, sombre, terne, peu attractive...

Autrement dit, je suis vide et insensible.

 Et même un peu méchant.
 
Tout le contraire de ce qui se fait de mieux en terme d’éveil, de naissance, de chance, de modèle éducationnel, d’espoir parental, de lustre social.
 
Je n’incarne pas le gratin mais le pire.
 
Des pédagogues humanistes pétris d’idéologie doltoïenne prétendent que sous ma carapace d’ordure se cache un trésor de richesses humaines, de bonté et d’amour et qu’il suffit d’un peu de patience et d’acuité psychologique pour déceler ces diamants cachés en moi...
 
Mais c’est faux.
 
Sous mon armure de béton armé bat en réalité un coeur complètement pourri.
 
Je suis définitivement bête et égoïste, dur et stupide, sot et incorrigible, obscur et incompétent... Mais qu’est-ce que cela est difficile à faire admettre à ces imbéciles ! Non, eux veulent absolument voir de la lumière dans mes noirceurs.
 
Ils peuvent attendre longtemps...
 
Bref, je suis né sans talent, sans potentiel positif, sans aucun aspect flatteur, avec un caillou dans la poitrine et rien dans la tête.
 
Mais ce qui dérange vraiment ces pédants “experts de l’âme humaine”, et aussi peut-être ce qui les enrage de jalousie, c’est que du fond de mes bassesses et misères, je suis le plus heureux de tous les rats crevés.

VOIR LA VIDEO :

mardi 23 février 2021

1634 - Euro de merde !

Je hais l’euro !

Monnaie de mort, euro de merde, argent dénué d’éclat qui terni nos vies.
 
Hier trois ou quatre balles valaient un jour de pain, deux verres de vin, le plein de joie... Aujourd’hui elles nous trouent et nous tuent : deux balles désormais dépensées - juste de quoi s’acheter des miettes à prix d’or - suffisent pour plomber notre journée !
 
Non, l’euro ne rend pas heureux.
 
Sous le franc nous étions libres. Nous étions chez nous. Nous étions français.
 
Riches de notre sang, de notre identité, de notre astre.
 
Notre soleil avait sur sa face la Semeuse, et c’était là toute notre Histoire, tout notre pays, toute notre union. 
 
Vingt ronds seulement et nous étions repus avec peu : le franc, c’était notre blé à nous.
 
Je crache sur ce mensonge qu’est l'euro ! Trésor des traîtres, jouet des banques hors-sol, fric à fisc... Qui peut dire ce qu’est cette intruse étrangère ? Tout sauf nos centimes d’antan, certes humbles sous mais néanmoins écus bien à nous !
 
La remplaçante européenne est un visage policé, une pièce bien lissée, un franc parfaitement imité.
 
Bref, une félonie que je déteste de toute mon âme !
 
Le franc, c’était notre baguette du matin, nos sillons, nos lingots, notre soupe nationale.
 
Une petite lumière qui, en 2002, s’est éteinte.

VOIR LA VIDEO :

samedi 20 février 2021

1633 - Page noire

Mon âme est désertée par les oiseaux de lumière et mon coeur, désormais sans plus de flamme, est froid.

Je suis seul au monde, abandonné de mes muses. 

Ma verve s’est tarie.

Ma pensée est noire, ma page est blanche.
 
Au contact du vulgaire, je ne chie plus que de la merde.
 
A force de côtoyer des syndicalistes CGT, de me frotter aux pousseurs de caddies de supermarchés, de croiser des têtes de phacochères masqués, heureux cocus porteurs de voile républicain, j'ai blessé ma belle sensibilité d’intraitable sybarite et mes divines égéries, écoeurées par tant de laideur, se sont envolées loin de ces pesanteurs et puanteurs où pataugent ces porcs bipèdes honnis.
 
Et me voilà livré en pâture dans le champ d’ordures de mes contemporains ! Et je me sens telle une perle engloutie par un océan de fumier...
 
Lâché dans l’arène de la gueusaille profane, consumériste, dévirilisée, je pleure et crie vers le ciel...
 
M’entendront-elles depuis leurs sommets, mes compagnes de l’Olympe que ces masses plébéiennes à faces de cochons ont outragées ?
 
La gent porcine, composée de pions frileux aux groins muselés du matin au soir, est évidemment trop éprise de connerie ordinaire pour se rendre compte de mes ivresses extraordinaires...
 
Le peuple de bouffeurs de bâillons, bouffi de tiédeur, ramolli de sotte tolérance, abêti d’humanisme en toc, alourdi de cages en or, abruti de folie sanitaire, me regarde, incrédule, comme une impossibilité verticale dans son réel bien horizontal.
 
Hélas ! Mes inspiratrices offensées ont quitté cette lourde Terre afin de rejoindre leur céleste asile, me laissant sans voix, sans inspiration, sans mot pour décrire mon malheur...
 
Mais alors, si elles sont remontées si haut en rompant avec moi les liens sacrés de l'Art, et que finalement ma feuille de la tête au pied est déjà toute noircie, qui donc à mon insu vient de raviver le feu et rallumer ma plume ?

VOIR LA VIDEO :

dimanche 7 février 2021

1632 - Vieille école

Je suis de la vieille école : les femelles je ne les envisage que derrière leurs casseroles.

La femme, que je considère tantôt comme un pot de fleur ambulant, tantôt comme une matrice sur pattes, n’a dans mon univers machiste et hautement patriarcal, pas sa place ailleurs qu’aux pieds dûment bottés du viril porteur de couilles où sa condition naturelle l’a définitivement assignée !
 
Je suis parfaitement dénué d’hypocrisie sur ce point, qui est un point sensible autant qu’essentiel : je ne supporte pas d’être dominé hiérarchiquement, humilié socialement, manipulé mentalement, dirigé psychologiquement, surpassé intellectuellement par une suffragette.
 
La dinde éprise de pouvoir ne resplendit guère dans ma mâle estime, on l’aura compris.
 
Moi j’aime dompter l’enfant de Vénus sous ma coupe, demeurer le maître chez moi, commander aux bonniches sous mes ordres, tonner comme Mars au milieu de ma basse-cour, bref trôner dans l’âme de ma féminine conquête, être le roi dans mon foyer.
 
Je suis de l’ancien temps, du vieux monde, des rêves passés et des réalités révolues où chacun restait là où il devait être et non à côté de sa couronne, aux antipodes de son ombre. 
 
Jadis reine de la cuisine et princesse de l’alcôve, la glorieuse soumise jouissait de la considération de son seigneur qui avec délectation avalait la soupe du soir telle une célébration sacrée quotidiennement renouvelée, comme pour asseoir, jour après jour, sa puissance, son éclat, sa souveraineté.
 
Non celles de la cuisinière mais celles de l’heureux conjoint, bien entendu.
 
Tout l’honneur du cordon bleu consistait alors à recevoir en son hymen reconnaissant les assauts vaillants du généreux époux, flatté de son sort...
 
Hélas ! Aujourd’hui plus rien ne subsiste de ces finesses de la Civilisation ! Le mari est devenu un domestique et sa conjointe incarne l’autorité de la maison ! Le lion de nos jours revendique le droit de faire le caniche et sa maîtresse celui de le tenir en laisse... Hier le cerf de famille portait haut ses bois tel un monarque en son royaume, maintenant il fait le pantin, rampe ainsi qu’une larve, est aussi transparent qu’un fantôme... 
 
Je suis de la vieille école vous dis-je.
 
Je suis de ce siècle, actuellement honni, où les hommes étaient des hommes, des vrais, pleins de lumière.

Et s'ils brillaient tant, c'est parce que les femmes étaient leur soleil.

VOIR LES DEUX VIDEOS :