samedi 11 septembre 2021

1726 - Les funérailles de Belmondo

Flatteur spectacle aux Invalides, lors des funérailles de Belmondo, que cette marche funèbre sur la musique profane "Chi Mai".
 
Une mise en scène impeccable, aussi ludique qu'émouvante.
 
Avec, comme dans tous les enterrements mondains, le cortège habituel de ces ridicules verseurs de larmes en proie à une émotivité de surface qui vieillira mal dans les archives... Au bout d'une semaine, on les trouvera déjà bien superficiels, bien puérils, ou simplement hypocrites, ces pleureurs anonymes qui ne connurent même pas personnellement l'illustre défunt...
 
Bien plus dignes et crédibles, les proches du décédé aux expressions de tristesse modérées, authentiques : sans une pleurnicherie exhibée.
 
Il y avait également des faces inconsolables dûment masquées : la vraie note contrariante qui a véritablement apporté une touche discordante au show mortuaire.
 
J'ai noté le léger sourire de Monsieur Macron, à plusieurs reprises.

Un contraste inattendu qui tranchait agréablement avec l'atmosphère générale, empesée. Et qui à mes yeux rendait la tête du président, pour une fois, sympathique en chef d'orchestre de ce deuil national, arborant un visage plutôt sincère, non surjoué. Au contraire des sangloteurs qui semblaient profiter des caméras pour jouer à fond leur numéro d'éplorés...

Bref, pour toutes ces raisons spécifiquement humaines, qu'elles soient triviales ou nobles, déplacées ou justifiées, secondaires ou essentielles, la traversée du cercueil sur les pavés des Invalides au milieu de tous ces gens, rythmée par les notes solennelles des violons et suivie par la famille, fut, en dépit de ses allures populaires, un moment lumineux empreint d'une rare poésie.

VOIR LA VIDEO :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour ceux qui le peuvent, merci de soigner le style, de respecter l'orthographe, la grammaire et la ponctuation. Aucune censure n'est appliquée aux commentaires, dans la mesure où le propos est pertinent.