mardi 4 octobre 2022

1898 - Vive le patriarcat !

Rien de plus éclatant sous le ciel des mâles triomphants et des femelles bien élevées, dociles et heureuses de l'être, que le modèle patriarcal.
 
Je ne remets pas en cause cet ordre établi qui a fait ses preuves en lettres d'or dans l'Histoire humaine. Le socle des sociétés masculines est un granit supportant une montagne d'inébranlables certitudes millénaires. Et son sommet est un azur de stéréotypes phallocrates où s’envolent dans la joie les féminins volatiles ayant offert leurs plumes à leur seigneur couronné de virilité...
 
Mars est de feu, Vénus est de lumière. Entre les deux, c'est l'alliance féconde et harmonieuse de la force et de l'obéissance, du loup et de l'agnelle, de l'épine et de la fleur.
 
Dans le saint foyer où des choses considérables s'opèrent, loin des mensonges du siècle et des mirages du monde, les natures s’ajustent en douceur et les âmes s'accordent sans heurt. C’est là que les sorts se scellent réellement. Et la soumission de la cuisinière au guerrier devient un pacte sacré. La mère donne l'exemple à la fille, le père montre au fils le chemin vers le Soleil et le patriarche fait appliquer ses sentences à tous.
 
Telle est la grande hiérarchie d'inspiration divine, l'autorité éternelle issue des lois cosmiques, le juste agencement des causes primordiales. Il en est des humains comme des astres : les uns brûlent pour que les autres soient éclairés, et tous brillent finalement. C'est cela le vrai partage des fruits entre les sexes, l'échange des richesses : le maître protège son esclave, la proie reçoit la considération de son chasseur, la chienne respecte son dresseur.
 
Bref la femme admire l'homme.
 
Ce dernier demeure avant tout et depuis toujours un lion plein de flammes qui cherche à foudroyer la gazelle de son glaive de chair ! Et le gibier en jupons, fébrile, n’attend que le coup fatal du bras armé sur son échine, espère sentir la poigne martiale se refermer sur sa féminité, rêve de voir le prédateur brandir l’épée qui tranchera son destin, désire se faire couvrir par la poitrine du taureau enfin, pour pouvoir s’y blottir avec amour...
 
Le féminisme chez moi, ça n’existe pas.

Les vérités de la Création sont immuables, universelles, admirables, c'est pourquoi cet idéal de bonheur conjugal ne changera jamais sous mon toit, Dieu merci !

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