mercredi 26 février 2025

2252 - Blonde ordinaire

Textes d'après un tableau du peintre Aldéhy
 
Elle a beau poser sur ma couronne de loup son oeil de lionne, je ne lèverai pas plus le regard vers sa face facile. Elle est un soleil brûlant, je suis une pierre gelée. Elle est dorée comme une gerbe de blé qui rayonne, je suis aussi hivernal qu'un ogre solitaire dans sa retraite polaire.
 
Cet astre félin est trop tendre pour mes crocs de carnassier. Certes il brille dans le ciel de ce siècle et éblouit les âmes légères qui convoitent les sommets les plus flatteurs... Mais moi je préfère les brunes à cet agrume.
 
La brume et la Lune siéent mieux à mon coeur endurci que cette flamme d'or.
 
Elle est une dune, un sable chaud, une vague de feu, je suis un pic de glace.
 
Ses rivales à la peau mate et à la crinière crépusculaire m'agréent davantage que ses clartés de papillon.
 
Les déesses foncées ont plus de pigments et de piment. Leur éclat ténébreux est pareil à un charbon dans la neige. Les ombres et lumières de ces joyaux sombres sont plus contrastées.
 
Cette femme, trop claire à mes yeux, est surtout une image en vogue. Elle est une braise il est vrai, mais moi je ne me chauffe qu'aux tranchantes ardeurs.
 
Le visage flamboyant de cette fleur blanche est pour moi une tiédeur. Elle plaira, je le sais, aux amateurs de perles passagères. Mais cette chose précieuse qui bat si fort dans ma poitrine de sauvage dédaigne la banale beauté, fût-elle aussi resplendissante.

Je demeure insensible à ces blondes incendiaires aux sourires enjôleurs qui ressemblent à des magnolias. Ce qui me fait rêver, ce sont plutôt les vertes pommes, dures ronces et rudes châtaignes !

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dimanche 16 février 2025

2251 - Mâle archaïque mais authentique

Moi je suis de la vieille, très vieille école.
 
Selon mes critères, la femelle doit ramper respectueusement aux pieds, que dis-je, aux bottes de son seigneur et mari. Soumise, docile, silencieuse et asservie avec amour à son conjoint, elle consent à  jouer son rôle de mère, d'épouse, d'amante, de couturière, de ménagère, de cuisinière sans broncher.
 
J'appartiens au monde révolu, périmé, oublié que certains qualifieront de "rance", et je le revendique.
 
Je suis un sanglier de la France archaïque, caricaturale et même "nauséabonde" comme disent les gauchistes, je sais.
 
Certes je n'ai pas la carrure musculaire d'un macho mais mon mental est intègre, j'ai un authentique esprit de mâle dominateur phallocrate pro-patriarcat, non celui d'une flasque fiottasse. De nos jours même des hommes au physique de boxeurs ont parfois des mentalités de caniches. Je défend des valeurs insoutenables aux yeux de bien de mes contemporains mais je m'en moque, c'est ainsi que je pense et ressens les choses de ma réalité intime.
 
La véritable citadelle de la femme est aux casseroles, aux chaussettes trouées, aux culs merdeux des marmots qu'elle torche et allaite, derrière le tablier, à la serpillière, loin du fauteuil royal qu'elle cède avec effacement à son époux, enfin sa place privilégiée est également dans l'alcôve.
 
Elle satisfait naturellement tous les désirs de son roi chéri. Dans le secret de l'hyménée, elle accède à ses caprices, trop heureuse de faire son bonheur sous les draps nuptiaux.
 
En échange le maître de son foyer la protège, la choie, l'aime avec douceur ou virilité selon son humeur, pourvoie à ses besoins domestiques et à son confort, veille à son bien-être, la comble matériellement, la respecte, lui offre des fleurs ou des orties, des soutiens-gorge à dentelles, un balai ou des fraises, bref il la traite en reine de sa demeure.
 
Voire, la couvre de cadeaux à sa guise et sans restriction, s'il en a encore les moyens financiers...
 
Et même si c'est lui qui prend toutes les décisions, il écoute quand même patiemment ses avis.
 
Bien entendu il ne frappe pas sa compagne, jamais. Sauf si cette dernière le lui demande explicitement, ce qui arrive parfois, très conscience qu'elle est, finalement, de sa féminine insuffisance, toujours soucieuse de mieux faire.
 
Je suis fait ainsi : sans nuance ni délicatesse sur ces sujets sensibles.
 
Après chacun est libre de me critiquer, je m'expose au fer vengeur et accepte le glaive de me adversaires.
 
Au moins nul ne m'accusera pas de faire preuve d'hypocrisie. J'affiche les sentiments naturels qui sont en moi, aussi extrêmes et radicaux qu'ils soient. J'affirme que c'est ainsi que, idéalement, je conçois le couple sain et équilibré, hors des vogues ou dérèglements de ce siècle.

J'aspire fondamentalement, selon la loi cosmique, universelle, intemporelle inscrite en lettres de feu dans mes gènes masculins, à ce modèle. Qu'il soit déplaisant à cette société où je vis, je peux l'admettre. Mais, je n'y puis rien c'est ainsi que, profondément, je vois les rapports entre Adam et Eve : de manière tranchée, définitive, immuable.
 
Qu'on le veuille ou non, qu'on s'en désole ou pas, c'est comme ça que je perçois la perfection dans le lien conjugal.
 
J'assume tout ce que je suis, je ne renie rien. Sur ce point je ne fais pas dans la demi-mesure mais dans le gros coup de massue !
 
A prendre ou à laisser.
 
Cependant j’annonce la couleur : je l’écris noir sur blanc sans aucune ambigüité.
 
Je ne force personne à adhérer à mes vues mais elles sont ce qu’elles sont : à vomir tout net ou bien à avaler d’un bloc.

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samedi 15 février 2025

2250 - La femme et la flamme

Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy

Avec son fichu rouge et sa cosmétique ardente, elle aimerait flamboyer comme l'oiseau, lui ressembler  dans ses légèretés, s'en approcher au plus près, imiter ses éclats, se confondre avec lui.
 
Et finalement, ne voir plus que l'animal vénéré à la place de sa face humaine.
 
A force de singer la bête à plumes, d'en adopter ses couleurs et ses allures, elle s'est totalement identifiée à celle-ci.
 
Après s'être consciencieusement fardée des mêmes artifices que la créature, s'appropriant et son port et son plumage, elle peut à sa guise admirer sa propre image idéalisée.
 
Sauf qu'elle se prend pour ce qu'elle ne sera définitivement pas : un volatile de choix.
 
Cette femme n'est plus que le reflet de ses illusions.
 
Elle croit avoir des ailes, elle n'a que des lourdeurs. Elle s'imagine arborer un visage de prix, elle ne montre que les preuves clinquantes de sa sottise. Elle pense plaire aux hommes en s'affublant de parures calquées sur celles du passereau, elle les fait rire...
 
Elle aura beau employer les moyens les plus recherchés, jamais elle ne rivalisera avec son modèle.
 
Convoitant les beautés que sa naissance ne lui a point accordé, elle rêve de s'élever dans les hauteurs esthétiques des êtres qui volent - anges ou oiselets -, mais ne fait que brasser du vent !
 
Ne sachant se contenter de la simplicité de ses traits naturels, elle court après d'imbéciles chimères.
 
Quête stérile ne la faisant nullement décoller de terre...
 
Il ne lui reste que ce miracle écarlate qui palpite sur sa main, pareil à une flamme.

Unique et inimitable. 
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mardi 11 février 2025

2249 - Voyages au bout de la terre

En vous plongeant dans ce recueil, vous vous retrouverez avec les pieds dans le purin.
 
Au coeur d'une cambrousse fangeuse, glaciale, ténébreuse. Mais authentiquement prégnante. Une campagne crue, vraie, autant piquante que caressante, pleine de fleurs et de ronces mêlées.
 
Cauchemardesque pour les uns, idyllique pour les autres.
 
Ces textes ont été écrits d'une plume gaillarde, épineuse, brutale, mais aussi avec les désuètes légèretés d'un esprit à la sensibilité sauvage et rustique issue d'un autre temps.
 
Ils s'adressent par conséquent à un lectorat avisé, mûr, viril.
 
Attendez-vous plus à recevoir des marrons et autres châtaignes en pleine face que de voir du vert.
 
Je vous emmène ici non pas dans vos rêves aseptisés de citadins en mal de doux pâturages mais dans un  véritable parcours de chasseurs en sabots ! Vous serez parfois enlisés dans la boue jusqu'au cou. Et d'autres fois, ensevelis sous un linceul de roses.
 
De l'oxygène, il y en aura quand même, soyez rassurés...
 
Sauf que la verdure, les bois, l'azur contenus dans cet ouvrage ne seront pas que des clartés mais également des ténèbres.
 
Mais je pourrais dire encore, paradoxalement, que ce grand air qui souffle à travers ces pages, ce sont aussi des flammes.
 
Brûlantes et lumineuses.
 
Venez vous égarer sur ces chemins incertains, loin de vos tièdes habitudes. Ce seront tantôt des sentiers de pierres, tantôt des sillons de glace. Souvent des routes âpres bordées de fossés. Remplis de mystères ou de désespoir. Vous voyagerez alors entre un horizon de tristesse et un ciel de brumes qui enchanteront vos âmes.
 
Ce livre n'est pas spécialement sulfureux non. Il sent simplement le fumier, la bouse de vache et la bave de crapaud.

Pas de littérature ici, point d'artifices, aucun enjolivement superflu mais rien qu'un immense trou dans la terre produit par le talon (talent) de l'auteur en marche.

2248 - Ma chambre

Le lit où je dors trône dans l'ombre tel un autel molletonné placé entre de bien modestes murs.
 
Ma couche est un merveilleux vaisseau immobile qui m'emmène chaque nuit à l'autre bout du monde.
 
Jamais vous ne verrez une pièce aussi conforme à l'idée que vous vous en faites selon l'imaginaire collectif : ici tout est à sa place, comme dans une image d'Epinal. La vraie caricature de l'antre du dormeur ! Le trou moelleux de l'ours polaire...
 
Ce lieu respire l'ancienneté.
 
Ma journée s'achève, il est tard et j'entre dans mon royaume intime le corps las, les pensées vagues, le coeur léger. Je me glisse sous la couverture et ajuste l'édredon par-dessus.
 
De ce nid de laine et de plumes s'élèveront bientôt mes rêves les plus fous autant que les plus paisibles.
 
L'oreiller est le point de départ de mes petites et grandes aventures nocturnes, aussi accordé-je un soin particulier à meubler et arranger ma chambre. Tout en sobriété.
 
Mon esprit se nourrit de simplicité, s'inspire de choses humbles, s'envole avec les feuilles mortes et non avec les marbres sculptés.
 
Il se repose mieux à la vue d'une gerbe de paille accrochée à la poutre, de quelques plantes séchées au-dessus de ma tête, d'une pomme de pin posée sur un rebord plutôt qu'entouré de lustre artificiel, de dorures fines ou de soie précieuse.
 
Par la fenêtre j'entrevois la clarté lunaire illuminant le ciel peuplé de mystères. Je lâche prise et me laisse emporter dans les profondeurs du sommeil.
 
Sous mes draps, je me sens comme dans un navire qui voguerait sur un océan de ténèbres aux vagues molles et lentes, vers de fabuleuses destinations...
 
Je rejoins alors les confins d'un univers immatériel, monte dans un espace infini aux horizons fantasmagoriques, plane dans un azur étrange aux nuages lumineux, atterris dans un paysage verdoyant aux arbres immenses et sans poids...
 
Je me réveille à l'aube, régénéré, tandis que trois gouttes de rosée frappent à mes carreaux. Je quitte ma caverne onirique pour me retrouver dans la fraîcheur d’un jour nouveau.

Le voyage de l'âme est terminé, c'est maintenant l'heure de vivre sur la Terre !

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samedi 8 février 2025

2247 - Le vieil homme entre ses murs

(Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy)

Le vieil homme regarde la mer, confortablement assis sur le mur, son poste d'observation favori, heureux d'être depuis toujours là où le sort l'a définitivement fixé.
 
Il embrasse le lointain de son regard paisible en soupirant de satisfaction : il sait que jamais il ne se laissera emporter par le large, son coeur étant bien trop solidement enraciné au plancher des vaches pour entreprendre une telle folie ! Viscéralement dépendant de ses habitudes terriennes, il n'a pas du tout le pied marin !
 
Sa routine est son plus cher port d'attache.
 
Il ignore l'appel des sirènes et préfère écouter le son rassurant de son pot-au-feu qui mijote sur la cuisinière.
 
C'est un sédentaire, un adepte de l'oreiller et de l'édredon, un ami du fauteuil et du coussin, un disciple ardent de la grasse matinée et de la tasse de thé vespérale.
 
L'océan, les vagues, l'horizon plein d'oiseaux et de voiles le laissent indifférent, voire l'effraient. Lui, il rêve de pantoufles et de bonnes soupes fumantes. Il plaint les matelots, les plaisanciers, les aventuriers quittant leur foyer, leur quotidien, leur sécurité pour affronter les flots infinis aux tempêtes certaines, aux cours périlleux et aux arrivées imprévisibles.
 
Il se sent tellement mieux sur la terre ferme ! Là est sa véritable place de bipède prudent.
 
Mais la journée se termine pour lui, le Soleil est sur le point de se coucher. C'est l'heure du souper. Il se lève en repoussant d'un geste irrité les mouettes qui le harcèlent.
 
Une fois son repas avalé au coin du feu, il jette un dernier coup d'oeil par la fenêtre : dehors les eaux immenses et noires lui semblent comme un gouffre de ténèbres sans borne...
 
Bien à l'abri derrière les murs de sa demeure, il voyage à sa manière.
 
En toute quiétude, sous son toit, étendu sur sa statique et moelleuse monture faite de couvertures et de draps blancs, une bouillotte bien chaude à ses pieds, il plonge dans un tout autre univers.
 
Son lit est son modeste mais vaillant vaisseau traversant les nuits.

Il s'envole ainsi chaque soir dans le monde doux du pur onirisme, s'évadant jusqu'au petit matin vers les étoiles, aux antipodes du vaste déplaisir maritime.
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jeudi 6 février 2025

2246 - L'ovin

Il a des rêves de concierge, des joies d'épicier, des chaînes d'esclave.
 
Il est frileux, il est fragile, il tremble, il bêle et il obéit.
 
Il a peur du loup, il a peur de l'eau, il a peur du noir.
 
Il fuit la pluie qui le mouille tellement. Se fige sous les flocons de neige qui le frigorifient tant. Evite les courbes et les fantaisies qui le contrarient quand même beaucoup car il préfère filer droit sans faire de vagues...
 
En tous les domaines il fait preuve d'un esprit hautement commun.
 
Lui, il carbure naturellement à l'ordinaire. Il faut dire que dans le genre, on ne fait pas mieux ! C'est même là qu'il est au top du top. Un concept vieux comme le monde, indémodable, inusable qu'il affectionne particulièrement.
 
La prise de risque pour lui équivaut à une perte de son identité grégaire. Farouchement attaché à ses convictions conformistes, il est hors de question qu'il quitte ses sentiers balisés !
 
Il est vraiment à la pointe de la norme.
 
Champion de la docilité individuelle et collective, il est fier de ressembler à tout le monde et ne cherche qu'à singer les autres, quoi qu'ils fassent. Suivre le troupeau où qu'il aille, c'est son credo.
 
Il s'impose le port obligatoire du masque à la moindre alerte de grippette en vogue, s'enquiert consciencieusement des prévisions météorologiques avant de sortir se promener, se calfeutre impérativement chez lui à la première recommandation officielle pour quelques pollens dans l'air ou pour un coup de vent inhabituel. Dans la rue il ressemble à un zombie, absorbé par son écran portable. Au volant, il s'engouffre dans les embouteillages et patiente sans broncher des heures durant comme un gros pion qu'il est, placide, résigné, amorphe. Voire pire : tout souriant.
 
Le point culminant de sa vie, c'est lorsqu'il se fait tondre.
 
Autant dire quasiment tous les jours de sa paisible existence. Il n'y a que dans ces moments de choix ou il est totalement heureux. Là est sa raison d'être, l'apogée de ce pourquoi il est sur Terre, sa plus grande gloire ici-bas, ne sachant rien faire d'autre que de marcher vers l'abattoir en communion sacrée avec ses frères.
 
Tous pleins d'amour et de laine.
 
Le mouton ce n'est pas moi, ce n'est pas celui que vous croyez, ce n'est pas votre voisin que vous désignez d’un sourire moqueur, non.

Le vrai bêlant, vous ne le voyez jamais en réalité parce que vous avez sans cesse le nez tout près de son visage. Il est devenu bien trop proche de vos yeux. Manquant de recul, vous l'avez depuis longtemps perdu de vue.
C'est tout simplement vous-même.

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lundi 3 février 2025

2245 - Vous les mous, les mouches, les mouchards

Vous les moutons tolérants pleins de bons sentiments qui, prudemment, avez préféré échanger la gifle salutaire de la vérité contre les caresses du mensonge, vous qui avez renié les flèches de la lumière au nom de votre adipeux confort moral (et même matériel), vous les adeptes de la mollesse que les flammes de la pensée brûlante et vraie effraient au lieu d'éclairer, je vous destine ces mots de glace et de feu.
 
Prenez-les comme des balles en pleine tête car ils sont fait pour vous transpercer, vous blesser, vous déchirer, vous tuer.
 
Vous les bêlants, vous les traîtres, vous les indignes, vous ne méritez que mon glaive de guerrier, mes crocs de loup et tout le sang de ma plume qui va avec. Votre rédemption se paiera au prix élevé de mon honnête colère. Vous êtes des lâches, des castrés, des faibles, des avachis, et je veux faire de vous hommes.
 
Vous qui offrez des fleurs à vos égorgeurs, vous qui avez choisi la tiédeur, la complaisance, l'apathie, vous recevrez l'orage, l'épine et le fer.
 
Vous qui chantez quand il faut gronder, vous qui sombrez au lieu de vous lever, vous qui vous empressez de pactiser avec les ténèbres lorsque sonne l'heure de tous les combats, maintenant que vos sillons sont devenus totalement impurs à force de vous y vautrer tout couverts de merde, il vous faudra soit mourir dans l'indécence soit vous repentir et crever quand même, inhumés sous le mépris des siècles et des justes.
 
Mais si vous voulez vivre, alors vous devrez changer le plomb de vos illusions, fumées et délires en l'ardente braise du courage, de la vertu et des hauteurs.
 
Vous encensez toutes les licences qui à vos yeux sont des signes "d'ouvertures d'esprit", idolâtrez tous les vices que vous appelez "différences" ou "richesses", buvez à toutes les coupes pourvu qu'elles débordent du miel de vos rêves de hippies... Tandis que je prône l'âpreté des jours parsemés de saines épreuves, le salut par la grandeur, la félicité à marche forcée.
 
Vous tremblez de me voir si paisible dans la tourmente, parmi les ronces et les roses.

Vermine misérable, rampants pitoyables, chiens puants que vous êtes, si je vous tends la main ce n'est pas pour médiocrement vous accabler d'écoeurantes et corruptrices douceurs mais pour glorieusement vous désigner l'infinie pureté du ciel !

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dimanche 2 février 2025

2244 - Mon humanisme fracassant

Vous les faux humanistes qui au nom d'un universalisme puéril et artificiel voulez aplanir les consciences, niveler les âmes, lisser les coeurs, standardiser les hommes, jamais vous n'étoufferez ma flamme de chevalier, ne dompterez mes ardeurs de carnassier, ne briserez mes ailes de géant !
 
Vous ne me ferez pas paître dans vos prés trop verts pour être honnêtes, vous les marionnettes d'un système égalitariste qui n'est que mensonge !
 
Vous les moutons aseptisés qui bêtement bêlez en choeur au nom de l'amour, de la paix, de la fraternité, vous qui prônez la tolérance, la compassion, et même la tendresse, avec vos beaux sentiments sans saveur, vos vertus flasques, vos rêves fades d'idéalistes frileux, en réalité vous avez perdu toute humanité !
 
Vous n'êtes que des tondus, des tièdes, des castrés !
 
Avec votre morale rutilante, votre pensée proprette, vos idées en vogue, vous vous croyez grands, nobles, éclairés, alors que vous bouffissez comme de pitoyables poires, de ternes baudruches, d'adipeuses andouilles.
 
Gonflés à bloc de tant de néants, vous aimeriez faire de moi une fière montgolfière de mollesses, à votre image.
 
Je méprise vos bontés de larves, piétine votre justice de comptables, raille vos exploits de caniches. Vos aspirations horizontales sont celles des limaces. Vous bavez, postillonnez, crachez sur le monde entier vos valeurs les plus visqueuses, vous les adeptes d'ineptes modernités, d'insignifiances progressistes, de creuses avancées sociétales.
 
Moi je veux ériger des cathédrales de vérités, construire des châteaux de lumière, combattre des armées de feu, m'engager dans des chemins de gloire, gagner des batailles impossibles, m'élever jusqu'aux sommets !
 
Mon semblable n'est pas celui qui ressemble à un pion édulcoré mais celui qui, comme moi, a des crocs, du crin, du cran.

Je suis un loup et mes égaux sont les lions.

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