vendredi 29 octobre 2021

1758 - Je suis un extrémiste

L’eau est extrême, le feu est dictatorial, l’huile est sans nuance, la Lune est radicale, le jour est absolutiste, l’infini est sans mesure...
 
En effet, l’eau n’est pas de l’alcool. Et si vous mettez la main dans le feu ça ne la gèle pas mais ça la brûle. De l’huile c’est du gras à cent pour cent. La Lune n’est ni le Soleil ni la Terre. Le jour est l’exact opposé de la nuit. Quant à l’infini, il n’a nulle limite...
 
Ce sont là de pures évidences.
 
De même toute vérité, aussi banale soit-elle, est fatalement  “fondamentaliste” dès lors qu’il s’agit du réel. Aucun principe n’est en soi réfréné, atténué, diminué. Tout dans la réalité est “doctrinaire”. C’est l’essence même des objets, des phénomènes, des êtres que d’être “intégristes”.
 
Une femme est une femme, un homme un homme, un arbre un arbre, une pierre une pierre, un piano un piano, une pomme une pomme, etc. Par nature toute chose, quelle qu’elle soit, est nécessairement ce qu’elle est. Et pas une substance étrangère, pas un système différent ou une loi inverse.
 
Un lapin n’est pas une brouette. Une enclume ne voyagera jamais sur le dos d’un nuage. Un camion n’a rien à voir avec un parasol. Voilà un chapelet d’énoncés bien “intolérants” pour les adversaires des concepts “extrémistes” !
 
Pour ne pas dire “rétrogrades”, “fascistes”, “nauséabonds”...

Bref, que signifie "avoir des idées extrémistes” ?

Ce qui est parfaitement vrai, ce qui est plein de justesse, ce qui est incontestable, et tout simplement ce qui est naturel, autrement dit ce qui a été créé selon des critères définitifs -et toute factualité est ainsi- est forcément issu d’un fondement irrévocable, inflexible, borné.

Rien en ce monde n’est modéré. Au nom de quelle aberration un kangourou devrait-il faire preuve de modération dans le fait d’être un kangourou ?

Même les opinions que l’on croit lisses, édulcorées, mitigées sont des positions éminemment drastiques.
 
La tiédeur elle-même est “totalitaire” en cela qu’elle n’incarne ni la glace ni l’ébullition.

Par conséquent, tout ce qui n'est pas entier, ultime, carré, est obligatoirement mensonge, fausseté, erreur, illusion, irréalité.

Comme absolument tout ce qui existe dans l’Univers, ma pensée est assurément extrémiste.

VOIR LA VIDEO :

jeudi 28 octobre 2021

1757 - Les éoliennes

Les imbéciles les comparent à des albatros géants. D'autres benêts, à de vastes vaisseaux voguant dans les champs de blé...
 
A mes yeux, ce sont des gladiateurs aux glaives de lumière qui fracassent la tempête. Avec, dans leurs têtes d'aigles martiaux, plein d'ivresses électriques.
 
Ce sont encore des gorges de métal, des ailes comme des rêves dans les airs, une vitalité de monstres générant du tonnerre éolien et crachant le feu olympien !
 
Les éoliennes qui vrombissent dans l'azur toisent leurs adversaires bipèdes du haut de leur puissance, blanches telles des fantômes majestueux, aussi imprenables que des châteaux forts, pareilles à des tournesols célestes.
 
Ces grandes gueules avalant toute l'énergie du ciel pour ensuite l'offrir aux hommes me font songer à des dieux, gigantesques et beaux, qui se battraient contre le souffle de la Terre afin de détourner sa force, au service des fourmis que nous sommes.
 
Ces engins plus hauts que nos vues mesquines sont nos amis en vérité.

Ils brassent du vent mais aussi de lumineuses idées d'avenir qui dépassent nos petites certitudes de mortels peureux et pollueurs.

VOIR LA VIDEO :

lundi 25 octobre 2021

1756 - Femme terminale

(D'après un tableau du peintre Aldéhy)
 
Le Soleil a brillé sur mes jours, l’amour sur mon coeur a fait son oeuvre et la fleur que je fus a donné ses fruits.
 
J’ai vécu, le temps m’a offert autant de rides que de pensées sages. De toutes ces belles années passées sur Terre, j’ai reçu la sérénité en héritage. Et me suis enrichie d’essentiel.
 
Aujourd’hui je suis âgée et heureuse. Je chante encore, sans aucune tristesse, sur ma jeunesse enfuie.
 
Je suis une vieille chandelle mais je brûle toujours comme si j’avais vingt ans. Ma flamme est simplement plus blanche, plus douce et plus pure. Ma peau s’est flétrie mais mon âme s’est rafraîchie : maintenant j’aime plus fort, plus haut, plus loin.
 
Sur mon front on peut lire la quiétude. Sur mes lèvres, des bénédictions. Et dans mon regard, l’espérance.
 
Je n’ai pas peur du grand passage, je l’attends comme un rendez-vous sacré, un voyage vers la gloire, un mariage cosmique.
 
Je laisse au monde la beauté engendrée de mes mains, de mes mots, de mon ventre. Et prie mes semblables de rayer mes erreurs, d’absoudre mes ombres, de pardonner mes péchés.
 
Mais avant que ne sonne l’heure du départ, je m’attarde encore un peu sur l’horloge de ce siècle et contemple la moisson de ma vie. Ma descendance sèmera à son tour, cela suffit à ma joie.
 
Bientôt la bougie s’éteindra pour vos yeux de chair. Et mon visage sera oublié. Je disparaitrai de votre espace.

Mais dans le ciel spirituel, je deviendrai votre lumière.

VOIR LA VIDEO :

dimanche 24 octobre 2021

1755 - Autoportrait

Inculte, sot, borné, nul en grammaire, obsédé textuel néanmoins, je prétends incarner une certaine idée de la littérature : exigeante, authentiquement inspirée, unique.
 
Je me présente au monde tel un être de chair et de vitriol, d'orage et de lumière, de mesquineries et d'immensités, de gouffres et de hauteurs : je pâlis de langueur sous la Lune et brûle d'amour dans mes rêves.
 
Je suis un fou.
 
Une sorte de Soleil vêtu de haillons, une étoile qui brille par son éloignement et heureuse de son isolement, un rat éclatant de vérité, un aigle au bec féroce et aux ailes d'or.
 
Une plume, voilà ce que je suis en réalité.
 
Ou bien un violon désaccordé. Et même, parfois, un loup paisible aux désirs de papillon, aussi léger que l'air... Même si je ressemble la plupart du temps à un canard flamboyant. N'oublions pas cependant que je demeure un bipède attaché à ses confortables médiocrités, souvent retenu sur le plancher des vaches par l'attraction de ses petits vices et autres lourdeurs de son humaine condition.
 
Je mange à horaires invariables et ne me préoccupe que de mes sillons. Royaliste viscéral, je raffole des brocolis dans les mets chinois. Je crois en l'existence des extraterrestres et aime les femmes entre cinquante et soixante-cinq kilos. J'aurais aimé devenir pilote de ligne ou bien astronaute.
 
Mais je ne regrette pas tant que cela d'être resté à ma place finalement : entouré de mes lettres, riche de mes mots, assis sur ma chaise, la tête dans les nuages... Ecrivant pour vous, lecteurs.

Avec, bien serré dans mon poing, votre coeur.

VOIR LA VIDEO :

samedi 23 octobre 2021

1754 - Je suis un sanglier

Moi, je ne suis pas un intellectuel.
 
Je ne me masturbe pas les neurones pour des fumées d'arrière-garde ou pour des artifices en vogue.
 
Non, je suis une enclume de tangibilité avec les pieds bien sur terre et même les mains dans la pâte. Mes priorités en ce monde, dans mon quotidien, aux heures choisies, ce sont les gâteaux, le chocolat au lait et autres douceurs et délices de la vie incarnée.
 
Mais certainement pas ces agitations cérébrales provoquant l'insomnie des penseurs, ces fadaises philosophiques tourmentant les esprits austères, ces édifices de froide abstractions coupant l'appétit de leurs auteurs en proie aux vertiges de leur docte vacuité...
 
Qui à mes yeux constituent des sommets d'ennui et des gouffres de vide.
 
Je ne m'égare guère dans ces vastes espaces de néant où se perdent ceux qui se croient riches intérieurement. Les véritables trésors de l'existence sont palpables, savoureux et tiennent bien au corps de l'homme. Les spéculations de sa tête sont stériles, le nectar qui coule dans sa gorge est bien plus consistant.
 
Les savantes sottises du rêveur lui laissent le ventre creux et le coeur sans joie. Tandis que le miel et la crème mettent de la chaleur dans la peau du mortel et de la flamme dans ses paroles : il désire alors partager sa concrète félicité de noceur et invite ses semblables à sa table.

Pendant que le fat jongleur d'idées pures passe son temps à errer et tourner en rond seul dans son désert immatériel en sautant des repas !

VOIR LA VIDEO :

mardi 19 octobre 2021

1753 - Faux fou

Il n'était ni de droite formelle ni manifestement de gauche. Mais tout au contraire verticalement céleste.
 
Plus haut que nos faiblesses, plus fort que notre siècle, plus beau que nos médiocrités, il rayonnait de noblesse.
 
Il ne maniait pas la langue de bois, il crachait des flammes de paix qui font mouche et qui font mal aujourd'hui encore.
 
Il ne plaît pas plus, de nos jours, aux foules endormies puisqu'il disait la vérité.
 
Rien que le juste, le vrai, le bon.
 
Non celle, universellement adoptée, qui caresse les lâches, conforte les paresseux, convainc les sots.
 
Mais l'autre, celle qui est exigence , dureté, sacrifice.
 
Ce n'était pas un benêt pacifiste mais un guerrier de la cause humaine.
 
Sa pensée n'était pas un mol édifice de niaiseries lénifiantes en vogue, purement théoriques, mais un sabre qui tranche toujours aussi net la langue des menteurs !
 
S'il n'aimait pas la guerre au point de se mettre à dos la folle humanité, c'est parce qu'il lui avait déclaré son amour. A l'humanité.
 
Il se moquait que vous soyez d'un camp ou de l'autre, un ami ou un adversaire, un croyant ou un mécréant : il ne voulait que la lumière de votre âme, le meilleur de votre être, l'azur de votre coeur.
 
Et peut-être aussi votre baiser de feu en échange de ses paroles de fou.

Il se nommait Lanza Del Vasto.

VOIR LA VIDEO :

samedi 16 octobre 2021

1752 - Les affaires

Dans ma vie je ne m’encombre d’aucun superflu.
 
Le strict minimum me convient, le reste m’étouffe.
 
J’évite d’acquérir tout objet susceptible d’alourdir mes jours. Et me débarrasse de toute chose dont je n’ai plus besoin.
 
Je ne trimballe pas avec moi toutes ces affaires qui généralement vous agréent, vous les affamés de matière, vous les assoiffés de modes, vous les avides de vide. Vous les croyez essentielles, en réalité ce ne sont que des poids morts.
 
Vous ne pensez qu’à accumuler de vaines richesses, vous mes semblables. Moi je cherche à me séparer du peu que j’ai : j’estime en avoir toujours trop.
 
C’est la raison pour laquelle vous me voyez mal vêtu. Avec des tissus parfois étirés, déformés, déchirés.
 
Mon crâne est rasé de manière spartiate et non coiffé selon les délicatesses en vogue. Je porte des chaussures crottées dont l’aspect (style, couleurs, formes, niveau d’usure) m’indiffère particulièrement... Je roule sur un vélo déglingué, rafistolé, rouillé, pas beau du tout et même fort laid. Mais du moment qu’il remplit sa fonction première, n’est-ce pas l’essentiel ? Quant à ma bagnole, elle est cabossée, ringarde, poussive comme un tacot. Et je trouve cependant que pouvoir me mouvoir sans effort grâce ce moteur à explosion entouré d’une carrosserie est un luxe incroyable !
 
Je n’ai que faire des jugements de ce siècle à propos de la marque de mes habits, de la rutilance de mes véhicules ou bien de l’état hygiénique de mes semelles...
 
Bref, avec mes moeurs grossières, mes goûts rudimentaires et mes grosses bottes de pèquenaud,  je ressemble à un authentique plouc.
 
Que je suis, d’ailleurs.
 
Je tire même une grande fierté de ne me faire l’esclave d’aucun mouvement de frivolité.
 
Avec mes allures de clodo, de cul-terreux, de romanichel, on me prend souvent pour un nécessiteux, une âme malheureuse, une victime du sort. En vérité les vrais proies du destin, ce sont ceux qui me plaignent de n’être pas à leur image.
 
Ces consuméristes ataviques sont devenus des produits humains, des pantins bariolés, parfumés, désarticulés, formatés, aliénés, dénaturés, fabriqués de toutes pièces par les médias, les industriels, les marchands de lessives, les vendeurs de babioles et autres manipulateurs professionnels, surtout intéressés par leurs bourses volatiles de gogos dans le vent...

Moi je suis naturel, allégé de tout artifice, libre et heureux de ne posséder que des ailes.

VOIR LA VIDEO :

mercredi 13 octobre 2021

1751 - Octobre

Dès les premiers frissons d'octobre, j'allume le feu de mon âme et ferme les portes de mon foyer aux hommes sans goût.
 
Alors j'ouvre mes fenêtres pour mieux entendre les plaintes des corbeaux et laisse entrer les rats par les trous les plus secrets qu'on pourra trouver chez moi...
 
Tandis que s'achève septembre, je deviens un hibou sous mon propre toit, et la nuit je veille comme un chat-huant, chante sous la Lune et m'envole vers mes rêves d'oiseau nocturne...
 
Je ne songe plus aux affaires humaines : je vais nourrir le peuple d'intrus logeant dans mon grenier, faire des flambées dans ma cheminée pour réchauffer les ténèbres et enchanter ces quadrupèdes qui m'entourent, et puis méditer dans les bois encerclant ma demeure.
 
Le mois des brumes est mon asile de clarté et d'âpreté, mon refuge de fraîcheur et d'humidité.
 
Je suis une vieille souche faite pour respirer l'air des champs, s'enivrer d'humus, humer les feuilles mortes, s'imprégner des mystères de la saison au milieu des arbres.

Je suis fait pour voyager sur les plumes de tout ce qui vole, pour emprunter les chemins qui se perdent vers l'horizon, pour accompagner l'ombre du crépuscule dans ses profondeurs et renaître à minuit telle une chandelle sous les étoiles.

Heureux, avec les seuls hôtes dignes de ma compagnie : corvidés, écureuils, fureteurs et autres êtres chers de ma vie d'ermite amoureux du froid et des herbes folles de l'automne.

VOIR LES DEUX VIDEOS :


mardi 12 octobre 2021

1750 - Le fantôme

C'est en descendant boire un peu d'eau, à trois heures du matin précises, que je l'aperçus dans le miroir de la cuisine.
 
Ce n'était qu'un reflet, une réalité sans nulle matérialité. Juste une image dans la glace.
 
Pâle, diffuse, vague, incolore. Et dégageant une immense mélancolie.
 
Le spectre me fixait dans la pénombre de son regard imprécis. Plein d'effroi et d'étonnement, je me mis à le questionner.
 
"Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Que voulez-vous ?"
 
Pas de réponse.
 
Seulement un étrange sourire sur ses lèvres mortes. Je demeurai là, pétrifié et fasciné par l'apparition, incrédule et cependant plein de curiosité.
 
Puis, progressivement, le fantôme s'effaça comme une buée qui s'évapore.
 
Je me recouchai en me disant que je venais de faire un rêve éveillé ou que je fus victime d'une simple hallucination due à la fatigue ou à je ne sais quelle suspecte ingestion alimentaire...
 
Mais le lendemain, alors que la pendule sonna trois coups, voulant en avoir le coeur net, je descendis vérifier son éventuelle présence. Et là, stupeur ! L'irréelle silhouette me faisait face, comme tapie dans les profondeurs du rectangle réfléchissant, au rendez-vous ponctuel d'un mauvais songe...
 
Je reposai les mêmes questions que la veille, l'intrus m'adressa le même mutisme en retour, toujours avec cet air énigmatique, et l'impression qu'il voulait me dire des choses essentielles mais sans passer par les mots. Peut-être, me disais-je, pouvait-il se manifester visuellement mais pas se faire entendre ?
 
Un esprit n'a pas de cordes vocales, comment dans ces conditions attendre de cet "interlocuteur" d'ombre et d'éther un échange   verbal ?
 
Mais bien vite le visage s'évanouit avant que je ne puisse achever le cours de mes pensées... Je me recouchai, perplexe.
 
Ce manège dura plusieurs semaines. Exténué par ces veilles nocturnes qui me tenaient en haleine tout en exacerbant mes humeurs, dans un accès de colère je brisai net l'objet de mes tourments qui se répandit à mes pieds en mille morceaux.
 
Cette fois, l'hôte mystérieux de cette maudite "demeure de verre" allait définitivement quitter les lieux, me dis-je, en considérant avec soulagement les bris étalés par terre ! Ainsi éparpillé sur le carrelage à travers ces minuscules éclats, il aura compris le message et ne tentera pas de réapparaître sous une autre forme, pensai-je.
 
Sauf que dès la nuit suivante un visiteur inattendu vint frapper à ma fenêtre. Au moment exact où la petite aiguille de l’horloge indiqua le chiffre fatidique... Réveillé en sursaut, je m’approchai de la vitre, fébrile, tremblant, m’attendant à revoir l’importun aux traits impénétrables... Ce que je vis, en effet.

Un hibou !

VOIR LA VIDEO :

1749 - Les écrivains

Ils se prennent pour des petits dieux, des êtres d'exception, considèrent appartenir à une espèce prestigieuse et intouchable, faire partie du sérail mythique, sacré, panthéonisé  de ceux qu'ils appellent "les gens de lettres", ce statut si particulier censé leur conférer une aura inextinguible...
 
En vérité ces milliers d'écrivains ne pondent que des oeufs pâles, fades, insignifiants de volaille déplumée.
 
Rares sont les authentiques producteurs de trésors littéraires.
 
Le talent véritable en ce domaine n'est pas un fruit commun accessible à tous les prétendants à l'écriture, à la portée de tous les appétits... C'est une pépite située au sommet de l'arbre, à l'extrémité de la plus haute branche, difficile à atteindre.
 
Les oiseaux trop lourds demeurent au sol en réalité, le bec dans la boue, en se croyant élus. Seuls les plus légers d'entre eux dotés de plumes éclatantes parviennent à la hauteur de cette pierre de choix.
 
La masse de ces auteurs stagnant au ras des pâquerettes écrit des fadaises, des sornettes, des navets pour un public de légumes, de limaces et d'ânes peu exigeants, nourris de guimauves à la tonne et de platitudes au kilomètre.
 
Et ces robinets à mots incolores, à histoires sans saveur déversent vers leurs lecteurs léthargiques des fleuves de banalités, des flots de néant dans des océans de pages vouées à l'oubli : rien de leurs jardins d'inepties ne subsistera.
 
Ils écrivent pour ce siècle, c'est-à-dire pour le vent.
 
Ils noircissent du papier pour alimenter les idées en vogue, pour plaire aux pigeons, pour être dans l'air du temps.
 
Leurs feuilles sont toutes à la mode.
 
Ce sont des pollueurs d'esprits. Des diffuseurs de courants d'air, des propagateurs de fumée, des distributeurs de vide à destination de cervelles creuses.
 
La littérature, c'est comme le métal précieux : moins il y en a, plus il a de valeur.
 
Et quand il y en a trop comme c'est le cas aujourd'hui avec tous ces marchands de rêves médiocres, c'est tout simplement parce que, pour faire illusion, ils ont mélangé la noble matière avec de la vile ferraille.
 
Ce qui fait le prix de l'or, c'est sa qualité. C'est-à-dire sa pureté.

Or, la plupart de ces actuels pondeurs de livres ne sont que des faussaires.

VOIR LA VIDEO :

dimanche 10 octobre 2021

1748 - Sauvez la France !

Français intègres, réveillés de l'apathie, revenus de toutes illusions, vous le peuple opprimé par la république des minorités, vous mes frères de la France éternelle, n'écoutez pas ces traîtres qui vous gouvernent, ne croyez pas aux mensonges de vos maîtres à la pensée trop aseptisée pour être honnête !
 
Ceux qui aujourd'hui prétendent vous montrer le chemin sont corrompus, tordus, délirants.
 
Ces malades défendent une idéologie perverse. Leurs idées sont malsaines. Ils rêvent d'un monde contre-nature, d'une humanité docile aux valeurs inversées, aux cerveaux retournés.
 
Ils sont infectés par des théories absurdes, criminelles, folles et abjectes.
 
Ce sont des propagateurs de poison moral. Des penseurs, des pédagogues, des progressistes déracinés du réel qui fantasment sur "l'homme nouveau" libéré des lois naturelles...
 
Ils ont la tête dans la merde et les pieds dans la merde.
 
Au nom de la liberté, de l'égalité, de la tolérance, ils ont déjà violé l'âme pure de vos enfants, instillé dans leur esprit influençable des aberrations, des abominations, des perversions...
 
Ils veulent vous faire croire que vos fils sont en réalité des filles, que vos filles sont des lesbiennes, que les races n'existent pas, que l'avortement est un bien, que la vertu est dérisoire et le vice essentiel, que l'eau peut se mélanger à l'huile, que les femmes, les Noirs, les homosexuels, les délinquants et les clandestins sont des victimes des "fachos", c'est-à-dire des gens comme vous et moi sages, respectueux, droits et sensés, bien éduqués, attachés aux traditions, aux vérités intemporelles...
 
Autrement dit, ces citoyens de la vieille école, ces patriotes d'hier qui ont fait briller le pays et maintenant considérés comme des arriérés, des ennemis de leur projet civilisationnel morbide, ignoble, honteux, satanique.

Ne trahissez pas votre héritage sacré, soyez fidèles à vos racines, préservez les trésors spirituels transmis par vos aïeux. Chérissez les vraies lumières de l'Histoire, ne succombez pas aux ténèbres de ce siècle décadent : dans votre coeur comme dans les urnes, élisez Zemmour !

VOIR LA VIDEO :


samedi 9 octobre 2021

1747 - Mes sentiments de pierre

Le sentimentaliste n'est qu'un névrosé inapte au réel, une dégénérescence dévirilisée, un mâle abâtardi, un eunuque de notre civilisation en fin de vie.
 
L'homme aux sentiments de midinette perd toute sa saveur, sa vigueur, sa hauteur. Il est l'égal des pâquerettes, des chiots et des navets. D'humain, il descend au rang de légume.
 
Le vulnérable à l'âme fragile a aussi la peau sensible : il la protège, la ménage, la rend encore plus lisse. Il entretient ses féminines apparences avec des crèmes, des lotions, des épilations...
 
Bref, l'adepte de la douceur n'est plus qu'un caniche à frisettes, un moineau frileux, une demoiselle romantique...
 
Il n'ose pas, il a des scrupules, il s'excuse... Et même, il revendique le droit d'éprouver ses flasques émotions de déplumé ! Et il est fier de perdre sa crinière de lion, de ressembler à une fleurette, visiblement son modèle suprême de masculinité triomphante...
 
Il n'y a que les suffragettes déconstruites pour trouver des grâces à ces déculottés, à ces avachis hormonaux, à ces anti-testostéronés.
 
Moi, au contraire de ces guimauves castrées, épilées, parfumées, j'ai un coeur de pierre et un sexe de chair.
 
Ni larmes ni baratin chez moi ! Je fonce dans le tas sans pincette ni demi-mesure, je bave comme un loup, monte aussi haut qu'un aigle, fuse tel un faucon et brûle et brille pareil au Soleil !
 
Je ne fais certes pas dans les violons mais plutôt dans le marteau-piqueur : le phallus en action, l'organe à bluettes en veilleuse.
 
Je crache le feu et tonne ma loi impérieuse comme un orage de mille cloches ! Je suis une flèche, non une limace. Une lave, non une larve. Un tonnerre, non un modéré.
 
Rien de tiède ou de mou ne bat dans ma poitrine : je n'aime que les natures anguleuses, les éclatantes épines et les plantes venimeuses aux fruits savoureux. Je préfère le piment fort au miel doux et la gifle de la tempête à la caresse de la brise.

La piqûre de l'abeille me réveille et m'enivre mais son sucre m'écoeure et m'endort.
 
De même, la mollesse de l'amant au tempérament de carpette me consterne, tandis que les trophées glacés du guerrier me redonnent espoir en l'amour, le vrai.

C'est-à-dire au vitriol.

VOIR LA VIDEO :

vendredi 8 octobre 2021

1746 - Une araignée raconte

Lecteurs attentifs, je vous invite à un voyage extraordinaire, à la fois tout proche de vos pieds et à une distance incommensurable de votre pensée humaine. Tout près de vos jours ordinaires mais en même temps plus loin que les étoiles du fin fond de l’Univers. Je vais vous transporter dans un ailleurs impensable, inconcevable, effrayant, étrange et fascinant au coeur d’une créature hermétique, impénétrable, insondable. Dans la tête d’une araignée précisément. Les abysses de la vie les plus éloignées de notre réalité de bipèdes. Une aventure fantastique et monstrueuse, aussi terrifiante que merveilleuse. Je vais, le temps de cette fabuleuse expérience, donner la lumière et la parole à la bête. Ecoutez ce qu’elle va vous raconter, mettez-vous dans sa peau, imaginez-vous à sa place dans le rang de la Création, elle va vous emmener dans les profondeurs de son être et les mystères de son monde. Il s’agira ici d’une tarentule.
 
Ma vie d’araignée commence chaque matin dans les brumes de ma conscience imparfaite. Dès que le jour paraît, je m’éveille et vis pour vivre, sans autre raison, sans question.
 
Je vis impérieusement et je ne sais pas que je suis, cependant. Et pourtant je vibre et je mange. Et surtout, un point de clarté que vous appelleriez “bonheur” m’attire et me touche, que ce soit ponctuellement lors de mes repas ou plus durablement pendant mes périodes d’immobilité prolongée.
 
C’est pour cette chaleur que je marche hors de ma tanière et que j’y reviens, tout en ignorant que je fais ces choses au nom de cette insaisissable cause : le “bien-être”...
 
Je perçois mon environnement avec une acuité qui est à la mesure de ma nature. Bien que ma vue soit basse en dépit de mes huit yeux, aucune présence n’échappe à mon attention de prédatrice. Je vois et comprends avec une densité atténuée mais avec une intensité aussi aiguë qu’éphémère. Je suis craintive et subtile. Oui, subtile, alors même que vue depuis vos hauteurs d’hommes, ma constitution vous semble ténue, sommaire.
 
Mon intelligence est élémentaire. Mon instinct est prédominant. Mais mon enveloppe est sensible : je “pense” à travers mes sensations, mes pattes faisant office de cerveau annexe.
 
Le temps qui passe, pour moi, c’est une succession d’impressions et d’oublis, de dissolutions intérieures et de réveils sans cesse recommencés. Le passé, je l'éprouve comme une multitude d’autres moi-même évanouis. Et qui renaissent dans un intemporel présent.
 
J’existe quand la proie me nourrit, entre mille absences et quelques sommets lumineux.

Je suis douée de finesse, je saisis les événements vécus avec des capacités d’apprentissage performantes. Je suis réactive, vive et apte à tirer profit de l’expérience. Tout n’est pas inné en moi : j’ai une personnalité qui fait de moi un individu unique, aussi minimes que soient ces différences me distinguant de mes congénères.

Tandis que mon corps demeure figé entre de brèves activités primitives, l'essence de ce que je suis, mon "esprit" diriez-vous, s'envole pour accéder à un autre horizon plein de douceur. Tout est sauvage et brutal autour de moi, c'est là mon confort et ma référence, mon sort et mon délice. Mais quand mes appétits sont satisfaits, que tout est consommé, achevé, j'entre furtivement dans un espace vertigineux de rêves où tout s'éclaire, comme si j'étais dans un réel plus éclatant, plus léger, plus lointain. Je ne sais pas où je suis, dans ces moments. 

Puis je ressens le besoin de me retrouver dans mon anatomie. Pour chasser. Pour être là où est ma volupté animale. Viscéralement attachée à mon incarnation, je redeviens un feu dévorant, une force organique en quête d'énergie, une flamme de vitalité.

Ma "joie" consiste en ces certitudes soudaines de ce qui advient. 

Et je me tiens ainsi à ma place entre mes plénitudes les plus archaïques et mes rares et précieux éclairs de limpidité psychique, recluse dans mon coin intime tout en étant perdue dans une immensité qui pour moi ne compte pas.

Au-delà de ces confusions, de ces abîmes et de ces fumées, plus haut que toutes ces obscurités inhérentes à ma condition d'arachnide, hors de mes limites de compréhension, je me fonds dans un principe universel supérieur n'échappant à nulle entité créée, en communion sacrée avec le Cosmos : définitivement, naturellement et en pleine connaissance, je me sais immergée dans le Beau.

Et là, ma destinée de tarentule prend tout son sens.

VOIR LES DEUX VIDEOS :


jeudi 7 octobre 2021

1745 - Un coeur clair

(D'après un tableau du peintre Aldéhy)
 
Ses yeux plongent dans la clarté des jours ordinaires qui passent.
 
Cette fille modeste, belle cependant, a des rêves humbles et paisibles : s’épanouir sans heurt dans le jardin d’une existence honnête, chanter sous la pluie, briller sous le Soleil, sourire à la vie.
 
Et s’envoler un peu plus loin, un peu plus haut avec un homme à son image. Pour un long voyage dans les hauteurs les plus claires de l’amour matrimonial.
 
Un bonheur abordable auquel elle a droit, comme toutes les femmes saines et honorables de la Terre. C’est à la fois bien peu de chose et tout l’essentiel.
 
C’est le bourgeon qui demande à fleurir, le fruit à mûrir, le papillon à butiner... Quoi de plus aimable et justifié ?
 
Son attente est légitime, elle le sait. Son ciel est à portée de vue, il lui suffira de quelques coups d’ailes pour y parvenir. Cette sagesse, cette pureté, cette sobriété dans ses espoirs, c’est son trésor à elle.
 
Bientôt elle gagnera son olympe. Il est certes sans artifice. Mais aussi sans malice. Elle l’aura mérité pour n’avoir rien désiré d'autre de superflu. Se contenter d’eau au lieu de vin quand on a soif, c’est s’abreuver de lumière sans s’embarrasser de futilité.
 
C‘est aller directement à la vérité.
 
Ce qu’elle veut, c’est ce que Dieu a voulu pour tous les humains : ni plus ni moins que l’or qu’il leur offre, celui qui n’a pas de prix.

Et qui s’appelle la simplicité.

VOIR LA VIDEO :

mercredi 6 octobre 2021

1744 - Phallocrate

Je suis un phallocrate total, radical, définitif.
 
Avec moi, pas de place pour la pensée lisse, les idées en vogue du "politiquement correct". Au contraire, je suis incorrect dans mes gènes, brutal dans ma pensée, sans nuance sur ce sujet.
 
A prendre ou à jeter tout en bloc.
 
A mes yeux le mâle, parce qu'il est un seigneur né, doit être dominant, autoritaire, viril, martial et même impérial des pieds à la tête.
 
La femme, je ne la veux que derrière ses fourneaux, docile, aimable, attentionnée. Aimante envers son époux, dévouée pour ses enfants, silencieuse quant aux affaires qui ne la concernent pas.
 
Chez moi, pas de féminisme.

Aucun droit à la parole pour les dénaturées en révolte contre l'ordre des sexes, en rébellion contre leur propre ventre, en guerre contre l'harmonie de la Création qui a voulu que l'homme ait une verge fulgurante dressée en direction du ciel afin de perforer avec fracas et royaux éclats l'orifice récalcitrant de la femelle pétrifiée d'admiration pour ce sceptre jupitérien qui  lui déchire l'hymen et ensemence sa molle matrice  de pondeuse soumise dans la gloire d'un jaillissement séminal lumineux !
 
Le roi masculin sur le trône, la fragile et gracile enfant de Vénus à ses pieds, telles sont les places légitimes des lions et des gazelles.
 
L'un domine et protège, l'autre obéit et aime.
 
C'est la loi chez moi.
 
L'épouse doit tenir son rôle. Respecter les règles. Se tenir là où elle doit être : à hauteur de sa condition. C'est là seulement qu'elle trouvera son vrai bonheur de cuisinière, d'amante, de mère car là l'a placée sa nature féminine.
 
C'est ainsi qu'elle sera chérie, portée aux nues par son maître au coeur de chair et au bras de marbre.

Je suis un défenseur du patriarcat, je crois en la race supérieure incarnée par ceux qui assument leur virilité triomphante.

La seule justice qui soit, c'est celle du Cosmos : le Soleil souverain brille et éclaire la Lune qui demeure sous son influence.

VOIR LES DEUX VIDEOS :


mardi 5 octobre 2021

1743 - Les vaches

Elles passent le temps, paisibles, à compter les secondes de l'éternité, à regarder les choses qui demeurent, à attendre que rien n'arrive, que les jours filent.
 
Ou peut-être que tout advienne.
 
Mais elles, elles stagnent, immobiles sous le ciel immense, placides dans leur clos de verdure.
 
Elles paissent et pensent, dirait-on...

A quoi donc ? Qui le saura ? Elles ressemblent à de vastes figures lentes et dociles pleines de sagesse.
 
Elles sont douces, profondes, élégantes.

Et ce coeur qui bat dans leur poitrine colossale est comme le duvet de la Création, la douceur qui manque tant à l'Humanité.
 
Oui, la vache est bonne et pacifique, elle aime aussi bien qu'une divinité et est prête à nous communiquer sa chaleur.
 
Il suffit qu'on la caresse, qu'on lui offre une couche de paille pour que dans l'étable elle répande sa sainteté d'un seul souffle et que par sa simple présence elle apaise les hommes toute une soirée.

C'est l'animal élu de la crèche chrétienne qui par sa chaude haleine participa au salut du monde.

VOIR LES DEUX VIDEOS :


lundi 4 octobre 2021

1742 - Les faibles sont mauvais

Je déteste les faibles, précisément parce qu'ils n'appartiennent pas au monde des forts.
 
Leur douceur apparente est là pour cacher leur réelle nature de poules mouillées, de lâches, de tièdes.
 
Ces gentils-là en réalité sont mauvais.
 
Parce qu'ils n'ont pas les moyens d'être durs, ils sont mous, tolérants, affables. Ils sont flexibles par manque de volonté, ils sont rusés par manque de virilité, ils sont cérébraux par manque d’énergie.
 
A travers ces artifices (amabilité, passivité, séductions) ils tentent de faire illusion en appelant "qualités" leurs mensonges de poltrons.
 
Au contraire de ces larves, les hommes au tempérament austère sont bons. La caresse de l'agneau n'enseigne rien de vrai puisque le porteur de laine, aimable par essence, ne saurait égratigner quiconque.
 
Tandis que la morsure du loup n'est pas obligatoire. Capable de férocité aussi bien que de suavité, il ne sort les crocs que pour de bonnes raisons.
 
Seul le vaillant peut se permettre de défendre ce qui est juste car il en a les moyens. Alors que le frêle ne dit pas ce qu'il pense mais ce que le bétail, l'étable, la majorité pense.
 
Le baiser du tendre n'inspire que mépris aux âmes intègres : il est la flasque expression de sa bassesse.
 
En effet, sous couvert de sagesse, de pacifisme, de tempérance, de pardon, il n'est qu'une incitation à la léthargie, au laisser-aller, à la licence... C'est le renoncement à la perfectibilité face à la faute.
 
Alors que l'âpreté de l'indocile à la main de fer est zèle méritoire, exigence, franchise, hardiesse... Mais surtout, amour authentique de ses semblables qui au lieu de répondre à leur offre "d'indulgence", de "respect", de "bienveillance", ces sentiments apathiques faussement humanistes qui les maintiennent dans la boue avec tant de complaisance, au contraire leur réclame efforts, progrès, hauteur.
 
Les modérés ne cherchent pas la justesse de vue, la véracité des faits, la pureté du raisonnement, bref la valeur incontestable des choses, mais leur édulcoration, leur abâtardissement, leur décoloration... Ils souhaitent réajuster la vie à leur image, c'est-à-dire au rabais. L'orage, l'imprévu, la condition humaine les effraient, alors ils les déclarent hors la loi. Arbitrairement, sottement, artificiellement.
 
Les aguerris quant à eux ne veulent que ce qui est, que ce qui existe, et non des fables.
 
La véritable justice n'intéresse pas les personnalités pâles car le feu de la vérité leur fait trop mal.
 
Ne soyez pas hypocrites vous qui faites les offusqués devant ce discours radical que certains qualifieraient volontiers de "nauséabond" : de manière innée nous préférons universellement (et très radicalement) l'onde claire à la fange, la lumière aux ténèbres, l'aigle royal au vermiceau.
 
Et si nous sommes naturellement et irrésistiblement attirés par la force, la beauté, l'intelligence, c'est parce qu'il est évident que nous ne penchons pas pour l'impuissance, ne favorisons pas la bêtise, n'estimons pas la laideur...
 
Le vice engendre le vice et la vertu appelle la vertu.

C'est pourquoi le faible (qui enfante la faiblesse) est fatalement dans le faux et le fort (producteur de beaux fruits) nécessairement glorieux.

VOIR LA VIDEO : 

samedi 2 octobre 2021

1741 - Les sans-visage

Moi je refuse de porter le masque et de me faire vacciner contre le virus  à la mode car je ne souhaite absolument pas "protéger les autres".
 
"Les autres", autrement dit les frileux, les trouillards, les minables effrayés à la simple idée de respirer sans entrave, de se confronter à la lumière du Soleil, de vivre librement.
 
"Les autres", ceux qui ont peur de sortir de leur bulle de névrosés dans laquelle ils se sont laissés enfermer sous la pression des médias...
 
"Les autres"... Ceux que je n'aime pas précisément, parce qu'ils ne me ressemblent pas dans mes hauteurs. En effet, les masqués, les obstrués, les étouffés ne méritent nullement mon respect. Ce sont des esclaves consentants bons pour être mis sous les chaînes.
 
Du bétail d'abattoir qui n'a pas mon estime.
 
Je ne veux pas de ces caniches pour frères humains, de ces castrés pour concitoyens, de ces lâches, de ces petits, de ces larves pour amis, voisins, proches.
 
Je crache mes postillons contaminés par les germes de la rébellion, enflammés par la fièvre de la liberté, infectés par mon plus virulent mépris sur cette société d'emmurés sans physionomie, sans dignité, sans éclat !
 
C'est moi qui dois plutôt me protéger de la bêtise et de la bassesse de ces sous-hommes infantilisés par le discours officiel. Plus idéologique que sanitaire d’ailleurs : la priorité pour nos maîtres au pouvoir, c’est évident, est avant tout de rendre les masses dociles. 
 
Bref, ces singes ont perdu leur humanité tandis que j’ai gardé ma part de divinité.
 
Ces poltrons calfeutrés-muselés, dans leur grande majorité à l'échelle du pays, ont acquis des réflexes d'aliénés : ils marchent dans la rue la face voilée, absorbés par leurs écrans, coupés du monde, abrutis par toutes les fumées de ce siècle...

Et me regardent comme un être anormal, me prennent pour un fou parce que je leur parle à visage découvert.

VOIR LA VIDEO :