jeudi 30 septembre 2021

1740 - Le trouillard de gauche

Le gauchiste est un trouillard.
 
Il a peur de la lumière. Peur de l'harmonie. Peur du réel.
 
Peur des différences aussi, au point de vouloir tout égaliser, tout niveler, tout aseptiser.
 
Il refuse que les autres puissent être plus grands ou plus petits que lui.
 
Aussi, pour rendre anonymes ses semblables qui brillent, les ternir, les abaisser au niveau de ses vues pitoyables, c'est-à-dire de ses pieds, il a inventé l'antiracisme, le féminisme, les toilettes mixtes, la bisexualité, la transsexualité, les femmes pompiers et les drag-queens...
 
Il a décrété le caractère interchangeable des sexes mâles et femelles.
 
Mais il a aussi imaginé la "non race", c'est-à-dire la transparence des peaux humaines, devenues incolores, inodores, invisibles, inexistantes.
 
Taboues même.
 
Avec le peureux de gauche, l'obésité, la vieillesse, la laideur n'existent plus. A la place il n'y a plus que des "ronds" et des "rondes", des "seniors" et des "physiques atypiques".
 
Les Noirs sont, pour le fuyard libertaire, des "Blacks". Autrement dit des Noirs qui ne sont pas noirs pour ne pas les offusquer mais des Noirs quand même qu'il ne faut surtout pas appeler "Noirs" mais "Blacks" parce que "Noirs" est trop connoté "couleur noire". Ce qui serait "raciste", selon lui.
 
Alors il dit "Black".
 
C'est certes compliqué cette affaire mais il faut savoir que le délirant anti-droite est un esprit particulièrement tordu.
 
C'est un pervers qui cherche les transgressions les moins évidentes, les plus improbables. Il ne veut pas simplement violer les lois naturelles, cela ne lui suffit pas. Non, lui ce qu'il souhaite, c'est la légalisation du viol de ces lois naturelles. Afin que l'aberration soit reconnue, généralisée et ainsi devienne universelle. Le progressiste voit en grand : il cherche à convaincre l'humanité entière que la norme n'est pas la chose à l'endroit mais la chose à l'envers.

Le chaos réjouit l'idéaliste aux idées retournées. L'ordre le rebute viscéralement. Il est inadapté à la réalité, à la clarté du jour, à la vie saine. La raison divine lui donne la chiasse. Il préfère la folie furieuse de ses concepts inversés, contre-nature, comme une fuite sans limite et absurde de la simple et intangible vérité.

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mercredi 29 septembre 2021

1739 - Léonard de Vinci enfant

(D'après un tableau du peintre Aldéhy)
 
Dans son regard d’enfant les reflets qu’on y voit sont pareils à ceux de n’importe quel galopin.
 
Quel que soit le siècle, le sang ou le rang, l’âge puéril fait briller les mêmes diamants dans les têtes.
 
Celui-là, comme les autres, ne songe qu’à des bagatelles de sa jeunesse. Tantôt inaccessibles, tantôt à portée de bouche. Ou de griffes.
 
Ses plus chères idées fixes dansent devant ses yeux : des noisettes par milliers, quelques ailes de papillon à arracher et deux ou trois sorcières hideuses en guise de père Fouettard...
 
Pour la gourmandise, pour la cruauté et pour se faire peur.
 
Folies ordinaires d’un gamin qui ignore encore que demain, il créera des rêves pour le monde entier, suscitera l’admiration de la planète, allumera des flammes chez les plus grands esprits.
 
Non, ce gosse n’est pas différent de nous tous lorsque nous étions aussi haut que lui...
 
Le génie des adultes, autant que leur bêtise, leur médiocrité ou leur noirceur, ne sont nullement conditionnés par leur enfance.
 
Tous les hommes nés sur Terre ont vécu cette période d’insouciance. Avec son lot de banalités réelles et de merveilles imaginaires.
 
En réalité tous les petits humains, qu’ils soient Léonard de Vinci ou fils de Dupont, sont communs parce que semblables, porteurs d’universelle légèreté, acteurs d’identiques sottises, égaux dans leurs drôles de joies et vertes pensées.
 
Voués à devenir rois ou gueux, doués ou non, sages ou vifs, ternes ou éclatants, tous les bambins se ressemblent.

Et c’est peut-être cela finalement le vrai trésor de leur vie : la fraîcheur et la lumière de leurs premières années.

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mardi 28 septembre 2021

1738 - Mes froideurs sublimes

J'appartiens à l'élite des grands éveillés.
 
Je suis de la race privilégiée de ces fous qui osent, de ces sages qui renoncent, de ces innocents qui essaient, de tous ces mortels qui sans crainte se jettent à l'eau, pariant entre le tout et le rien, ou plus exactement entre le plancher des vaches et l'infini.
 
Moi je n'ai pas un coeur d'or mais un coeur de feu. Pas une âme blanche mais une âme franche. Je ne suis pas un être doux et sensible mais une terre pleine de sommets orageux et de gouffres lumineux, de charbons brillants et de fleurs gelées. 

Mes horizons sont austères, mystérieux et beaux.
 
Je ne pleure pas, je ris, me moque et m'envole, fait du miel avec du fiel et du ciel avec de la pierre.
 
Je ne suis pas un petits sous le Soleil, je suis un grand dans les glaces, une immensité parmi les montagnes, un iceberg de froideur cassante face à la mollesse d'une Humanité aux rêves frelatés, à la réalité altérée, abrutie par ses chimères numériques.
 
Je m'adresse à présent à vous qui osez m'entendre, vous les lâches, vous les endormis, vous qui m'entourez tout en me méprisant sous prétexte que je ne vous ressemble pas : ce qui vous brûle me caresse, ce qui vous cingle m'enchante et ce qui vous comble m'écoeure.
 
C'est pour cela que vous me détestez et que je vous fuis. La tiédeur de vos jours sans aspérité, sans visages, sans ombres ni tonnerre, sans mort et sans vie, sans sel et sans force a fait de vous des larves et de moi un loup.
 
Bref, votre monde de frileux, de peureux, de prudents, de calfeutrés, de masqués, de castrés n'est plus digne des humains mais de leurs fantômes, de leurs  doubles en carton-pâte, de leurs reflets sur vos propres écrans que vous tenez en permanence à la main, de leurs copies édulcorées à demi-effacées.
 
Vous vivez sous cloche, prisonniers de vos mirages, noyés dans vos fumées, emmurés dans votre coton.

Et moi, pendant ce temps, je tremble d'amour et gèle de bonheur au fond de mes neiges éternelles pour tout ce qui me rappelle vos gloires perdues.

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dimanche 26 septembre 2021

1737 - Le romantisme, c'est la décadence

Le plus grand ennemi de la poésie n’est nullement le prosaïsme mais le romantisme.
 
Le culte exalté du sentiment ne débouche sur rien d’autre que de la vacuité, des concepts stériles, des pensées inconsistantes.
 
La masturbation sentimentaliste est une impasse poisseuse où les premiers élans du sot qui s’enflamme pour ses rêveries pourrissent dans un air devenu irrespirable. Puis se volatilisent, finissent par se désagréger au simple frottement des jours qui passent. Le réel, en effet, se charge toujours de réduire à néant cette chimère née sur du vent...
 
Le romantique est un névrosé de l’amour. Il est nul en pragmatisme et totalement incapable de faire des enfants à sa dulcinée : il ne cherche qu’à produire des songes lointains, de longues phrases creuses, de belles idées vides. Mensonges brillants et illusions flatteuses qui lui font perdre tout contact avec le sol.
 
Tandis que le poète a le sens aigu de la réalité. Il est proche de l’essentiel. Il aime la vraie nature des choses et non leur vernis. C’est l’éclat intérieur des êtres qui le touchent, au lieu de leurs aspects vestimentaires ou de leurs dérèglements sociaux...
 
L’adepte des fleurs bleues est triste et futile. Le troubadour est pénétrant, joyeux, aussi aérien que profond.
 
L’un pleure, l’autre chante.
 
Le premier est parfaitement dénué d’humour, lourd comme un âne. Le second est caustique, ironique, plein d’esprit.
 
Le coeur en proie à ses folies égotiques se prend bien trop au sérieux. Alors que l’âme, précisément parce qu’elle est plus grande, plus haute, plus éthérée, a le sens poussé de l’autodérision.
 
L’héritier de 1830 est une dégénérescence. C’est l’homme qui ne regarde plus que ses pieds. Une larve avachie dans les ombres et mollesses morbides de sa propre fatuité.
 
Au contraire du détenteur de la lumière céleste, qui quant à lui, engrosse volontiers sa femme tout en lui récitant des vers fins ou en lui lisant drôlement la liste des courses !

Preuves d’adaptabilité au monde et d’amour véritable de la vie, inconcevables pour le malade atteint de romantisme.

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samedi 25 septembre 2021

1736 - La Joconde

En peignant la Joconde, Léonard de Vinci a tenté de faire apparaître en plein jour ses rêveries les plus lointaines. D’éclairer avec finesse ses songes les plus imprécis. De donner une image unique aux tréfonds de son âme.
 
Autrement dit, de rendre visibles les brumes de son génie.
 
Il a voulu fixer pour l’éternité, sur un simple panneau de bois, le visage troublant de ses pensées mystérieuses. Et c’est ainsi que cette étrange Mona Lisa au sourire vague est devenue intemporelle sous son pinceau plein de nuances.
 
Telle une immortelle illusion, un artifice aussi vrai que la nature, un mirage dur comme du roc.
 
Elle a, il faut l'admettre, la présence d’une solide statue incarnée. La froideur tempérée d’un authentique modèle pour peintres... Et même le poids d’une véritable chair de femme.
 
Ou peut-être la légèreté d’un spectre mondain.
 
Elle rayonne aussi parfaitement qu’un marbre entouré de fumée, en somme.
 
Entre nuages blancs et horizons diffus.
 
Avec son inextinguible regard traversant les siècles, elle a fait beaucoup parler les silencieux. Et taire les critiques.
 
Elle incarne, je crois, la “dernière lueur d’une chandelle dans les profondeurs de l’incertitude”. Tout son secret est là : elle brille surtout par sa nébulosité.
 
Pareille à une bulle de savon que l’enfant fait naître d’un seul souffle  : avant d’éclater, son caractère fulgurant et lumineux lui confère une dimension magique.
 
Mais finalement elle n’éclate jamais. Echappant à la lourdeur du monde, elle s’envole.

Et part rejoindre les rêves de l’Homme.

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vendredi 24 septembre 2021

1735 - La tour Eiffel

Elle a la tête dans les brumes de Paname et les quatre jambes enracinées dans le coeur des parisiens, tel un cheval de métal immobile toisant depuis plus d'un siècle les fourmis s'agitant à ses pieds.
 
Solidement ancrée dans ses certitudes architecturales, n'ayant jamais douté de sa glaciale élégance, cette demoiselle en dentelles d'acier est même le plus gros champignon de Paris !
 
Elle est le pilier de la capitale.
 
Une aile géante plantée dans le sol de France.
 
Elle est devenue le premier pèlerinage de tous les enfants français, la Mecque de nos provinces, la destination essentielle du monde entier, le voyage initiatique des artistes et la demeure privilégiée des pigeons...
 
Le symbole de notre légendaire arrogance.
 
Dans ses hauteurs guindées, elle ne craint nulle tempête, demeurant de marbre en toutes circonstances météorologiques. Elle ne fera pas tout un fromage d'un simple orage, non !
 
Située bien au-dessus de toutes les cloches de la ville, les ondes qu'elle relaye arrose la totalité du pays.
 
C'est l'aiguille unique qui donne l'heure à la planète. La seule qui esthétiquement sonne juste.
 
Bref, la tour Eiffel est une flèche hautaine et étincelante fichée dans notre Histoire.

Et pourtant, aussi belle soit-elle, je déteste cette érection révolutionnaire née de la commémoration d'un régicide !

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jeudi 23 septembre 2021

1734 - Le Soleil

C'est un éclat permanent, un incendie perpétuel, une flamme immortelle qui, par ses jeux subtils de cache-cache astronomiques et autres ironiques tours de passe-passe cosmiques, gèle nos pôles terrestres, blanchit nos hivers à travers la magie de ses rayons atténués et jette ses glaciales clartés sur les neiges éternelles de nos montagnes.
 
Le Soleil, quand il se cache, n'est plus qu'une ombre immense et c'est dans la nuit que son omniprésence se fait le mieux sentir.
 
Il ne brille jamais autant par son absence qu'au coeur des ténèbres car le jour, qu'il créé lui-même, il devient une évidence que nul ne relève, tant sa lumière tombe naturellement sur les têtes autant que sous le sens.
 
C'est précisément à travers le givre pur sur les arbres et la poudreuse immaculée des sommets, qu'il fait naître et qu'il éclaire, que l'astre de feu, monstrueux, révèle sa divine élégance, son extrême finesse, son infinie délicatesse, sa paradoxale beauté.

Celui qui nous nourrit et nous réchauffe, nous inonde de son or et nous brûle de ses richesses, sait aussi s'effacer un peu, se manifester en creux, faire preuve de froideur enfin, pour nous offrir le meilleur de lui-même.

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1733 - Une boule de mystère

Dort-elle ? Est-elle morte ? Mise en veilleuse ? Eteinte ?
 
Moi je dirais qu'elle rêve depuis qu'elle tourne, la Lune.
 
Elle vit comme un spectre autour de la Terre, glisse tel un fantôme dans l'empyrée, erre les yeux fermés dans son monde onirique.
 
Elle voyage de siècles en siècles, d'un imaginaire à l'autre, sans différente raison que la beauté du mystère, le charme de sa présence, la profondeur de ses orbites...
 
Et la clarté de sa face énigmatique que révèlent les feux d'Hélios.
 
A-t-elle une âme ? Est-elle en vie ? Est-ce une flamme ? Est-elle somnambule ?
 
Je sais en tout cas que c'est une bulle pleine d'histoires, une boule semée de cailloux, une bille dans le ciel, une pierre qui ressemble à une plume en somme.
 
Elle s'allume et s'assombrit au gré des mouvements solaires, vagabondant sur ses rails célestes, apparaît et s'évanouit à dates fixes et reste gravée pour l'éternité dans les natures mélancoliques, les coeurs amoureux, les souvenirs d'enfance.
 
Qui est-elle en réalité ?
 
Un astre anonyme ? Un corps astronomique sans but ? Un artifice inutile ? Un globe de pur hasard ? Une entité physique déterminante  ? Une chose venue de nulle part ?

Nul ne le sait.

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mercredi 22 septembre 2021

1732 - Les masqués

Ne me parlez pas comme vous parlez à ceux qui vous écoutent, partagent le foin de votre étable, adhèrent à vos mots tièdes, s'émeuvent de vos sentiments flasques.
 
Ne me regardez pas de cette façon complaisante dont vous regardez ceux que vous croyez aimer parce qu'ils vous ressemblent en petitesses.
 
Ne m'adressez pas vos amabilités de concierges avides de soupes impérieuses car je ne veux pas de vos rêves de caniches, de vos horizons fades, de votre bonheur tranquille de retraités déjà morts.
 
Me considérer comme un des vôtres, c'est m'offenser. Moi la lave, vous la bave. Moi le flambeau, vous les loques. Moi le roi, vous les larves.
 
A force de lâchetés, de paresse, de frilosité, de prudence et de mollesse, vous vous êtes endormis dans votre laine, enroulés dans vos certitudes d'assurés sociaux, de vaccinés, de masqués, de conformés...
 
Et vous ne voyez plus que les quatre coins de votre cadre mental.
 
La lueur des étoiles ne vous parvient plus, stoppée nette par l'urgence de vos écrans. La clarté du ,jour n'est plus pour vous qu'un attribut du profit. Le Soleil, un artifice modulable pour vos espoirs de vacanciers. Enfin, la lumière de l'intelligence un danger pour le confort de votre esprit pétrifié, névrosé, soumis, dévirilisé, abêti.
 
Vous ne me comprenez pas parce que vous avez perdu l'essentiel : votre flamme d'enfants, votre folie d'humains, votre allégresse d'innocents, votre liberté d'oiseaux libres.

C'est parce que vous avez mis un voile sur votre humanité que je vous crache à la face, vous les hommes sans visage !

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dimanche 19 septembre 2021

1731 - Burcu Güneş, l'or turc

Bien qu'elle se soit quelque peu corrompue avec ce siècle, elle demeure malgré tout ma mortelle préférée.
 
Elle plane dans les hauteurs zénithales de ces femelles d'exception que j'ai élues immortelles.
 
J'ai épinglé ce papillon turc aux ailes d'ange dans ma vitrine d'esthète. Je la conserve jalousement dans le formol inaltérable de mon regard idéaliste. Et je la contemple ainsi à ma guise, béat d'admiration, tandis qu'elle est figée dans sa plus glorieuse attitude.
 
Je l'ai pétrifiée pour l'éternité en statue de lumière dans mon âme de sybarite féroce et exalté.
 
Placée au centre de ce que j'ai de plus cher, elle brille dans mon firmament izarrien aux côtés des astres les plus étincelants de ma vie.

C'est-à-dire : rats adorés de mon grenier, chats adulés de mon quotidien, ombres mystérieuses de mes rêves, éclats de mes sommets égotiques, flammes de mes péchés les plus purs, enfin poésie suprême de ma terrestre incarnation.

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1730 - Léa Désandre

(D'après un tableau du peintre Aldéhy représentant la cantatrice Léa Désandre
 
A l’image de la fleur qui fatalement deviendra charogne, cette femme sur cette Terre est condamnée.
 
Son corps vieillira, son incarnation se flétrira, son visage deviendra rides et grimaces.
 
Enfin la flamme s’éteindra.
 
C’est une mortelle, un être imparfait, faible, faillible, une chair corruptible et un esprit inachevé.
 
Mais c’est aussi une voix divine, un cri céleste, une onde pure dans l’éther des idéales conceptions. Son  chant est une prière dédiée à la beauté. Il exprime la partie impérissable de notre monde, la lumière de l’Humanité, l’azur de nos sentiments les plus élevés.
 
Ce qui émane de cette diva survivra à tout : le souffle de l’art échappe aux lourdeurs temporelles pour rejoindre les rivages de l’éternité.
 
La musique est un oiseau des grands airs qui plane très haut au-dessus de nos petitesses humaines. Elle est comme une âme qui s’évade de sa prison corporelle : elle s’envole et demeure intacte, survit à toutes les destructions et n’est plus qu’une vérité essentielle.
 
Un feu permanent.

L’interprète un jour mourra ici-bas. Mais dans l’infini du Ciel son oeuvre voyagera d’âmes en âmes.

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vendredi 17 septembre 2021

1729 - Le père Dédé

Le père Dédé était un sacré paillard de quatre-vingt-douze balais au sang chaud, au verbe haut, au coup de rein vaillant.
 
Aussi vert qu'un gaillard de vingt-cinq piges, monté comme un âne, il passait ses journées de retraité libidineux insatiable à prouver aux demoiselles encore vierges qu'il avait dans le slibard de quoi satisfaire leurs désirs les moins avouables.
 
Par ailleurs, il ne cessait de dégainer son énorme braquemart de vieux salaud sous le nez des passantes éberluées.
 
Un jour au mariage de sa voisine, il planta même son pieu résolument dressé dans le gâteau moelleux des époux. Certains convives en rirent. Les autres en furent durablement choqués...
 
Il n'hésitait pas non plus, au grand dam du curé, à tremper son dard turgescent dans le bénitier le dimanche à la messe, sous prétexte, prétendait-il, de refroidir ses ardeurs avant de venir sagement s'asseoir à côté de ces dames.
 
Aux enterrements, il poussait le vice jusqu'à aller foutre sa main aux fesses des épouses éplorées, assurant à tous que c'était par chrétienne charité de sa part qu'il se proposait, à travers ce geste explicite, de remplacer le phallus des défunts par le sien dans le cul des veuves, attendu que sa pine quasi-centenaire avait des dimensions vraiment hors-norme... Il supposait par conséquent pouvoir avantageusement consoler ces subites célibataires le soir-même des funérailles à grands coups de verge bien dure au fond de leurs orifices dévoués et reconnaissants.
 
Evidemment, vu son âge vénérable et sa propension à ouvrir sa grande gueule pour cracher volontiers des petites vérités cinglantes aux uns et aux autres, nul n'osait faire usage ni de la force ni de la parole moralisatrice à son égard... Aussi en profitait-il pour continuer à faire surgir inopinément l'affreux Jojo de sa braguette.
 
Du matin au soir le père Dédé s'amusait à extraire l'oiseau de sa cage partout où il y avait de la fumelle à son goût : à l'épicerie, au cabaret, au cimetière, au confessionnal, au champ de courses, au carnaval, aux cérémonies républicaines ou aux fêtes religieuses, au sortir des urnes ou devant le monument aux morts.
 
A tout bout de champ le père Dédé ne songeait qu'à présenter ses hommages les plus élégants aux adeptes de la saucisse fumée de Francfort.
 
Si bien qu'à force de prendre ces bonnes habitudes, il finit par engrosser la fille cachée du prêtre de son village, la veille de sa mort à quatre-vingt-dix-huit ans.

C'est qu'il avait une foutue santé, le père Dédé !

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jeudi 16 septembre 2021

1728 - "Blanc lumière" de Pollock

Pollock dans ce tableau “BLANC LUMIÈRE”, comme dans tant d’autres, fait éclater avec une précision chirurgicale et remarquable technicité sa folle idée du traitement de l’espace et des lignes qui le rythment avec une implacable régularité.
 
C’est un orage de lumière incandescente qu’il fige sur sa toile.

Un feu de clartés et un jeu de formes pour faire naître non pas un vulgaire et trop facile, trop attendu “feu d’artifice” vain et vide, mais bien au contraire un véritable astre durable, émetteur de flammes inextinguibles. Une entité abstraite radieuse enracinée dans le réel, à la structure profonde, complexe, sophistiquée, authentiquement présente. Semblable au Soleil éclairant le monde de sa divine intelligence.
 
A travers cet enchevêtrement subtil et intense de fils et de figures, de papillons fractals et d’éclairs anguleux, nous sommes face à une architecture esthétique formelle, vigoureuse, suprême. Pareils aux codes sacrés relatifs aux secrets de la matière, de la vie que renferme chaque parcelle des choses. A l’image de la toute puissance d’un dieu créateur de finesses sans fin, du Cosmos producteur de dentelles à toutes les échelles.

Ne nous y trompons pas, il ne s’agit ici nullement de banales arabesques, de vagues reflets d’une réalité terne, partielle, tronquée, hypothétique de je ne sais quel improbable Univers fantasmé... Loin de là. Nous sommes plongés au coeur de l’ivresse créatrice ! Au point culminant de l’allégresse artistique, au sommet d’une montagne déversant à ses pieds colossaux toute la fraîcheur et les mystères vitaux de ses neiges éternelles.

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lundi 13 septembre 2021

1727 - Les kikis et les cocos

Dans le monde sombre et austère des kikis, il y a heureusement la présence consolatrice et adoucissante des cocos.
 
Il y a donc les méchants kikis et les gentils cocos.
 
Les premiers sont durs comme des cailloux, les seconds aussi tendres que le coeur des demoiselles en crinoline.
 
Cependant les cocos, bien qu'ils soient tout doux, n'en sont pas pour autant des cons, non. Ce sont certes les rois de l'amabilité, mais cela n'empêche nullement que ce sont également de vaillants anti-kikis qui ne craignent pas de leur tenir tête !
 
En revanche, les kikis, eux, sont d'authentiques connards, on l'aura compris. Ils n'ont évidemment pas les qualités des cocos.
 
Les cocos quant à eux, non seulement n'ont que de légers défauts, mais en plus possèdent de grandes vertus. Ils portent en eux de vastes zones aussi claires que le jour. C'est pourquoi les kikis, qui sont tous petits, détestent les cocos avec leurs grands airs et leurs beaux chapeaux de gros rigolos.
 
Il est vrai que les kikis ne brillent ni par leur joie de vivre ni par leur lumière, attendu qu'ils ressemblent plus à des tas de fumier ambulants, à des sales ordures sur pattes qu'à des astres radieux...
 
Qui sont les kikis, que font les cocos ?
 
Les kikis haïssent les cocos et les cocos n'ont pas de plus grands ennemis que les gros cons. Du point de vue de leurs adversaires, les kikis sont les derniers des cocos. Tandis que les kikis, eux, disent à qui veut les entendre qu'ils ne sont pas les potes des cocos, ce qui est logique.
 
Mais au fait, qui chez vous ont des faces de rats et lesquels ont des âmes parfumées ?
 
Autrement dit, où se cachent les kikis, où se trouvent les cocos ? Les cocos sont-ils parmi les kikis ou les kikis au milieu des cocos ?

Qui porte les masques ? Les cocos ou les kikis ?

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samedi 11 septembre 2021

1726 - Les funérailles de Belmondo

Flatteur spectacle aux Invalides, lors des funérailles de Belmondo, que cette marche funèbre sur la musique profane "Chi Mai".
 
Une mise en scène impeccable, aussi ludique qu'émouvante.
 
Avec, comme dans tous les enterrements mondains, le cortège habituel de ces ridicules verseurs de larmes en proie à une émotivité de surface qui vieillira mal dans les archives... Au bout d'une semaine, on les trouvera déjà bien superficiels, bien puérils, ou simplement hypocrites, ces pleureurs anonymes qui ne connurent même pas personnellement l'illustre défunt...
 
Bien plus dignes et crédibles, les proches du décédé aux expressions de tristesse modérées, authentiques : sans une pleurnicherie exhibée.
 
Il y avait également des faces inconsolables dûment masquées : la vraie note contrariante qui a véritablement apporté une touche discordante au show mortuaire.
 
J'ai noté le léger sourire de Monsieur Macron, à plusieurs reprises.

Un contraste inattendu qui tranchait agréablement avec l'atmosphère générale, empesée. Et qui à mes yeux rendait la tête du président, pour une fois, sympathique en chef d'orchestre de ce deuil national, arborant un visage plutôt sincère, non surjoué. Au contraire des sangloteurs qui semblaient profiter des caméras pour jouer à fond leur numéro d'éplorés...

Bref, pour toutes ces raisons spécifiquement humaines, qu'elles soient triviales ou nobles, déplacées ou justifiées, secondaires ou essentielles, la traversée du cercueil sur les pavés des Invalides au milieu de tous ces gens, rythmée par les notes solennelles des violons et suivie par la famille, fut, en dépit de ses allures populaires, un moment lumineux empreint d'une rare poésie.

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vendredi 10 septembre 2021

1725 - Pôle Sud

Dans cet univers de glace qu'est l'Antarctique, au milieu de rien, au centre du vide, loin de tout artifice, il y a l'espace, le froid, la solitude.
 
Un néant de blancheur et un océan de mort.
 
Un azur de pierre aussi, sous lequel tout est figé, statufié, exsangue.
 
Seule image de vie : le firmament qui brûle, la nuit, au-dessus de ce champ sans fin de beauté et de désolation.
 
Le Pôle Sud : vaste désert de gel où rien ne bouge, nulle créature ne respire, aucune chaleur n'existe.
 
Une pure félicité pour le contemplatif éthérique que je suis.
 
Le Beau à l'état extrême. Le givre qui tue et embellit tout. Le royaume de la lumière seule, sans la douceur.
 
La dureté qui enchante les coeurs brillants et anguleux, comme le mien.
 
Ce continent d'hiver éternel est l'enfer des faibles, la terreur des frileux, la nuit des petits esprits.

Mais il fait le bonheur des initiés qui, comme moi, aiment par-dessus tout la flamme divine illuminant le monde de son éclat tranchant !

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mardi 7 septembre 2021

1724 - Vierge au mariage

Arrivée vierge au mariage, opposée farouche à l'interruption volontaire du miracle divin s'opérant dans les ventres maternels, elle a donné cinq beaux enfants à son mari.
 
Femme au foyer dévouée, mère de famille à plein temps, elle ne compte pas ses heures offertes au service de la maisonnée. Encore moins les nuits supplémentaires à parfaire son rôle d'amante auprès de son conjoint très épris. Elle ne revendique que le droit d'aimer son époux et sa progéniture.
 
Heureuse de sa condition, son plus grand bonheur sur Terre est de confectionner des repas pour les siens, du mieux qu'elle le peut.
 
Très attachée à l'honnêteté liée à son sexe et à son statut, elle tire une réelle fierté d'être ce qu'elle est : l'incarnation de la dignité, de la vertu et de la grandeur.
 
Dans l'humilité de son quotidien simple et glorieux, son âme s'illumine et adresse au Ciel des flots de bénédictions pour toutes les grâces reçues ici-bas.
 
Pour toutes ces raisons elle est raillée, ridiculisée, détestée, criminalisée par les suffragettes, les progressistes, les gauchistes. C'est à dire celles qui se prétendent "émancipées" sous prétexte qu'elles ont adopté le modèle exactement contraire : la déstructuration sexuelle, affective, morale, psychologique, sociale, les dérèglements les plus délirants de la pensée, des moeurs, de l'intelligence.
 
Ces sinistres représentantes de la déprime, de la névrose, du néant, se croyant à la pointe de la modernité, en réalité se situent au dernier échelon de l'involution humaine.

Elles ignorent le bonheur à côté duquel elles passent en se privant volontairement de cette richesse, de cette lumière sacrée consistant à vivre non pas dans les ténèbres de la folie féministe mais sous le soleil de leur vraie nature féminine. 

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lundi 6 septembre 2021

1723 - La forêt

Lorsque je suis dans la forêt, seul parmi les milliers de silhouettes de bois, je me sens en terre amie, chez moi, protégé du reste du monde sous leurs ombrages.
 
Entouré par ces présences immobiles, encerclé par ces êtres mystérieux, escorté par leurs invisibles regards, rassuré par leur muette bienveillance, mis en confiance par leurs signes subtils, je marche.

Comme si j'étais le chef  d'une armée figée, faite de troncs et de bras.
 
Les arbres que j'aime sont des géants à la peau dure, aux feuilles caressantes, aux allures austères...
 
Ils trônent et demeurent tels des rois majestueux, rugueux, sages et doux. Les plus vieux portent les marques augustes d'un passé ancestral, millénaire, immémorial...
 
Ils ont des profondeurs de philosophes antiques et racontent à tous les hiboux de la nuit la longue histoire de leurs vies d'enracinés.
 
Mais ils ont aussi des légèretés de jeunes filles quand le vent joue avec leur chevelure de verdure. Je crois alors les entendre murmurer des poèmes d'amour sous la brise...
 
Avec leur âpre écorce, leurs souches centenaires, leurs tailles d'ogres et leur densité de roc, ils ressemblent à de vastes spectres paisibles qui regardent couler l'éternité à leurs pieds.

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dimanche 5 septembre 2021

1722 - Le réveil des clochers

Ils veillent sous les cieux de notre pays, figés dans des airs du passé, plongés dans le silence mortel des villages...

Tels des index de pierre, ils désignent des hauteurs que ce siècle à oubliées.

Nos clochers d'églises, devenus quasi invisibles dans la représentation mentale de notre société moderne, tout simplement parce qu'ils ont été remplacés par les centres commerciaux, sont pourtant les flammes ancestrales qui ont éclairé notre civilisation, guidant les égarés des chemins autant que les âmes soucieuses de droiture, ponctuant de leurs heures sacrées le quotidien des populations rurales honnêtes et humbles.

Leurs sonneries progressivement ont été condamnées, soit par la force des choses soit par décrets préfectoraux, à céder la place dans l'espace public aux écrans.

Leur voix vénérable s'est éteinte.

Désormais ces flèches censées tenir en éveil nos consciences, érigées par nos pieux ancêtres, appartiennent au folklore. 

Mais moi je devine bien que sous ces toits muets brûle secrètement une chandelle d'espoir, à l'insu du monde.

Ces temples aux coeurs d'airain, exposés aux vents comme au mépris, n'attendent que l'effondrement de toutes les hérésies matérialistes et gauchistes actuelles pour, avec gloire et fracas, faire entendre la vérité céleste aux endormis, aux incroyants, aux repus.

Le jour où les français de sang et de caractère apparaîtront en pleine lumière et que les cloches de leurs patelins retentiront en choeur, la France sera sauvée !

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samedi 4 septembre 2021

1721 - En septembre

Septembre traîne les dernières flammes de l'été et annonce les brumes funèbres de la mort.
 
C'est le mois des rats, des corbeaux, des renards et des chats errants qui, comme moi, se réjouissent du malheur des frileux, des âmes superficielles et des peaux tendres : peu à peu plongés dans l'effroi des jours pleins d'ombre, ils s'éteindront comme des papillons de paille.
 
Tandis que je rayonnerai avec mes frères féroces et farouches parmi les feuilles tombées et les herbes sauvages.
 
Seuls les carnassiers au coeur de feu règneront sur les cimetières de ces larves indignes de regarder la nuit en face.
 
Qui n'ose ouvrir les yeux sur les mystères de l'obscurité se prive de la vision du firmament.
 
L'éclat de la glace est fait pour les tempéraments solaires, les conquérants, les guerriers. Non pour les fragiles aux mains douces et aux pensées lisses.
 
Ces derniers se marient avec pompe en dentelles et robes blanches. Et meurent sans gloire.
 
Les gueules garnies de crocs pactisent avec les principes éternels dans l'orage et le sang. Et vivent sans peur.
 
Vous qui regrettez la saison estivale, voici venir votre crépuscule. Bientôt sonnera l'heure des spectres.
 
Le triomphe de toutes les virilités !

Avec ses flots d'humus et ses vagues de larmes, ses nuées de chagrins et ses averses de ténèbres, son ciel mortuaire et son écume sépulcrale, ses flambées d'onde fraîche et ses tempêtes de pluies pareilles à des incendies, septembre noiera la vermine qui m'entoure et déracinera les brindilles que vous êtes !

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vendredi 3 septembre 2021

1720 - Extraterrestre

Ne soyez pas effrayés : je ne viens pas de loin, pas d'ailleurs, ne suis issu ni d'un principe différent ni d'une autre essence : ma nature est la vôtre.
 
Nous avons été créés par le même Ciel.
 
Certes je suis né sous la clarté provenant d'un astre qui ne porte pas le nom de "Soleil", mais tout comme vous je marche sur deux pieds et je raisonne.
 
Tout comme vous j'ai soif de beauté et de découvertes et je nourris dans mon coeur des rêves de sommets. Comme vous les hommes de la Terre, mes aspirations sont bonnes et je souhaite le bonheur de tous les êtres.
 
L'Univers grouille de planètes peuplées de gens et de bêtes, de merveilles naturelles et de conceptions artificielles, et tout est plein de sens et de profondeur, toute vie est là pour évoluer, briller, allonger les chemins à l'infini.
 
Vous m'appelez "extraterrestre" mais je suis votre frère par l'esprit et l'anatomie : moi aussi je tombe amoureux, moi aussi je suis fait d'atomes assemblés en molécules, puis en corps animal, enfin en bipède producteur d'idées...
 
Je passe dans votre monde pour y délivrer un message de sagesse et d'espoir, de lumière et de progrès.
 
Ma civilisation, déjà aussi vieille qu'une petite éternité, a connu mille et mille autres civilisations étranges, impénétrables, singulières, vastes ou restreintes, elle a analysé maints systèmes d'organisations sociales complexes ou primaires, banales ou extrêmement sophistiquées.

Croyez-moi, partout à travers ces essaims sidéraux, l'intelligence véritable a toujours donné des fruits sains et, fort de ma connaissance cosmique, je peux vous garantir la ruine systématique et universelle de la pensée gauchiste !

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jeudi 2 septembre 2021

1719 - Ni cagoule ni sérum

Ni la grêle ni l’orage n’assombrissent mon front plein d’azur.
 
Pas même vos pesanteurs de moribonds masqués, matés, vaccinés.
 
Tandis que vous rampez, dociles, éteints, mis aux fers de la pensée molle, moi je chante et me moque de vos petitesses de larves, de vos prudences de frileux, de vos traits voilés d’automates car je suis un oiseau libre, une âme ardente, un esprit supérieur.
 
Je ne crains ni vos regards de poulets déplumés ni vos jugements de caniches émasculés, vous qui avez capitulé au premier bruit de cloche, vous qui avez renoncé au courage, à l’honneur, à la dignité, reculant toujours plus jusqu’à vous terrer dans les ténèbres de la disgrâce...
 
Vous vous autocensurez en considérant que là est votre responsabilité suprême, mettant tout votre zèle à n’accomplir que les mesquineries autorisées... Vous marchez scrupuleusement dans les passages cloutés en direction de vos destins de pions, vos oeillères biens ajustées, tout en éprouvant le vertige du mouton à qui on donne le droit de bêler.
 
Pire : vous vous surveillez d’ovins à ovins, exerçant mutuellement votre dictature, heureux de ce soudain pouvoir de minable qui vous est octroyé !
 
Vous avez poussé si loin le culte de la servitude, de l’avilissement, de la déchéance que vous avez même accepté d’abolir votre droit divin d’inhaler l’air de la vie !
 
Vous vous êtes volontairement privés d’une nécessité biologique, céleste, sacrée, absolue, vitale : le besoin d’humer l’aube, de boire l’amour, d’étreindre vos amis, de recevoir caresses et baisers, de vous brûler à la flamme de la joie !
 
Vous avez délibérément obstrué vos voies respiratoires avec le linceul de votre inaliénable liberté d’expression.

Vous avez en outre ajouté de la coquetterie à votre soumission en arborant des masques aux motifs et couleurs en vogue... Votre priorité est de lustrer vos chaînes, non de les briser.
 
Vous préférez étouffer plutôt que résister, faites le choix de suffoquer alors que vous pourriez voler, vous asphyxiez dans vos bâillons au lieu de vous épanouir comme des fleurs...
 
C’est pour cela que vous êtes déjà sous terre, inhumés, oubliés du règne des éveillés.
 
Je méprise celui qui par trouille d’affronter la clarté du jour, de croiser la face des hommes, d'accéder à la beauté du monde, se couvre hygiéniquement le visage tel un pleutre, un veule, un lâche, redoutant la lumière du Soleil, s'effrayant du vent qui souffle, s'effarouchant des sourires de ses semblables.
 
Bref, la tiédeur vous a tués, vous les muselés, vous les inoculés, vous les prémunis.

Vous êtes morts, je suis vivant ! 

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