dimanche 20 mai 2007

582 - Les cloches du bedeau

Emile le simplet du village avec son air benêt de sacristain-né et son imposante stature était tout destiné pour recevoir de son curé la charge officieuse d'homme à tout faire. Plus exactement de sonneur de cloches, domaine dans lequel il devait bientôt exceller.

Fier de ses 130 kilos, il savait comme nul autre faire chanter le métal. Sa surcharge pondérale faisait merveille pour occuper cette fonction hautement spécialisée. Pouls du village, c'est du clocher que se répandaient les informations essentielles : funérailles, baptêmes, mariages, fêtes... Seule distraction du village, les cloches représentaient la voix du Ciel.

Emile avait découvert que de son habileté à battre l'airain dépendait la force avec laquelle impressionner les ouailles. Tristes ou joyeuses, il savait avec subtilité annoncer les nouvelles, influencer les coeurs dans un sens ou dans l'autre, accélérer ou apaiser leurs battements. Pas si sot qu'on le croyait, doué d'un pouvoir hors du commun, il avait très vite appris à nuancer les clameurs du clocher afin de mieux faire résonner les âmes.

Par exemple à l'heure du glas il pouvait à sa guise alléger les âmes en peine ou au contraire donner un air sinistre aux mariages, rendre poétiques, comiques ou bien infiniment solennels les dimanches matins, et tout ça rien qu'en modulant le son des cloches, à sa façon... Il pouvait choisir certains dimanches de remplir l'église ou en interdire l'accès. Il lui suffisait pour cela de manier d'une certaine façon les cordes du clocher pour attirer les fidèles ou les décourager. Au grand émoi du prêtre qui, comme les autres, ne comprenait rien à ces mystères, incapable de faire le rapprochement entre ces événements et l'écho des cloches. Ce qui amusait beaucoup Emile.

De sonnerie en sonnerie il s'initiait à cet art jusque là inconnu, dont lui seul d'ailleurs détenait le secret. Ainsi Emile agissait sur l'inconscient des habitants, manipulant à son gré son petit monde, parvenant même à toucher les personnalités les plus averties, les êtres les plus insensibles, les notables les plus instruits, changeant leur état d'âme, dirigeant leurs humeurs, provoquant chez eux joie ou mélancolie, sérénité ou excitation. Alors que tous, curés comme paysans, considéraient Emile comme un imbécile, lui les dominait parce qu'il maîtrisait leurs rouages intérieurs, à leur insu.

Emile, pour idiot qu'il passait aux yeux de tous, n'en était pas moins passé maître dans l'art de faire sonner le fond des êtres, par cloches interposées. Il était en quelque sorte le vrai chef du village, lui qui secrètement savait régler la mécanique des âmes.

Emile vécu longtemps à la tête de son orchestre de "diablotins à cordes".

A ses funérailles, tout le village se réunit autour de sa tombe. Le temps était calme, pas une brise. Au moment de mettre en terre l'humble cercueil du bedeau, les cloches de l'église se mirent à sonner légèrement sous un mystérieux coup de vent.

16 commentaires:

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…

C'est mieux que Hugo! Chez Hugo, le bedeau est vaincu, écrasé, tordu, blessé par la voix divine que les cloches apportent sur la Terre.
Chez Izarra, le bedeau est élevé à sa dignité divine à travers cette voix, il la comprend et il se fait son ami, il la fait œuvrer pour les autres.
Liliana

filledemnemosyne a dit…

Voilà ma lecture. Elle est différente de la votre mais c'est que que ce texte m'inspire.

Donnez une once de pouvoir à un sot et ce sera le début de la tyrannie. (pas tout à fait dans les termes exacts et je ne sais plus qui en est l'auteur)

Manipulation ! Voilà la faculté du bedeau en question.
Mais, se demandait-il, fort de son ascendant sur la médiumnité des cloches en fonte, comme sur celles des “ pauvres cloches” qui réagissaient à sa guise, si la totalité de ses ouailles ne se laissaient pas mener par le bout du nez que pour leur bon plaisir ?

“Seule distraction du village” dit l'auteur ...

Les autres, les sots qui se croyaient intelligents en prenaient pour leur grade c'est sûr.
De quoi rétablir l'équilibre.

Quand au ciel, qui avait accordé au simplet ce pouvoir du langage pas forcément utilisé à bon escient, le jour de la mort du bedeau, il rendit aux cloches leurs droits. Elles lui firent alors un fameux pied de nez !

Enfin, ce n'est pas très grave. L'essentiel c'est qu'Emile eut une jolie existence malgré ce qu'elle lui laissait présager. Et que les pendules soient remises à l'heure et que tout le monde y trouve son compte.

Unknown a dit…

Les textes de Raphaël sont, il est vrai, très riches.
Je reste sur ma façon de voir les chose; Émile n'est pas du tout un stupide; il est juste simple et pur ( en générale les plus intelligents sont traités de "simplets") . Atteint par la voix divine il s'élève à la toute puissance humaine.
La relation qu'il a avec Dieu lui donne la possibilité d'exprimer sa vraie nature profonde et intelligente, beaucoup au-dessus de la norme qu'il "manipule" pas nécessairement avec de la méchanceté, mais par pureté et jeu...Les cloches l'aiment, et le saluent comme un vrai roi qui descend dans la tombe, mais qui monte aux cieux.
Liliana

Unknown a dit…

Filledemnemosyne,
De tout façon, un avoue ment "libre" de la supériorité de Raphaël sur Hugo, devant mes pressions inquisitrices, vous achèterait le droit de lire ses textes comme vous voulez...
Je précise, parce que vous ne me connaissez pas assez, que je plaisante et j'ironise sur certaines cotés de mon caractère...
Liliana

filledemnemosyne a dit…

Liliana,

Le simplet est effectivement un être pur à la base. Et d'une intelligence hors norme puisqu'elle n'entre pas dans les critères de l'entendement et n'est pas dans le politiquement correct. Peut être agit-il par jeu, peut être aussi qu'il "s'arrange toujours pour qu'elles sonnent de façon à ce qu'on les entendent de toutes les directions."(ce qui serait logique dans sa fonction de bedeau)
Mais le mot "manipuler" me gêne.
C'est lui je pense qui me fait avoir cette lecture.
On peut se jouer, mais pas manipuler. Jamais.

Sinon, j'aime bien votre idée du salut des cloches. Nous aurions la réponse à nos hypothèses si nous en entendions le son...

Et sinon, merci pour la dernière précision. Rassurez-vous je n'en doute pas.

C'est donc pour cela que j'avoue tout ce que vous voulez pour pouvoir rester libre de mes lectures.

Unknown a dit…

filledemnemsyne,
Le texte parle plutôt de "l'art de faire sonner le fond des êtres, par cloches interposées."Pour moi il est le "manipulateur", voir le pédagogue dont les ouailles avaient besoin mieux que de leur curé . Quelqu'un qui sait faire raisonner le voix céleste ( le talent, la grâce) dans les cœurs . Enfin quelqu'un qui faisait parler le Ciel et ne s'exprimer par des mots en longues discours qui ne changent rien dans les gens. Là, je vois une partie de la personnalité de Raphaël...
Liliana

Unknown a dit…

...qui sait faire parler la VÉRITÉ et sait faire crier le silence lourd d'écho ....

Unknown a dit…

Liliana,

Tu as raison, Émile est le reflet supérieur de mon Quasimodo.
Ma lumière dans les étoiles se penche glorieusement devant le soleil levant de RAphael.

Victor Hugo

Raphaël Zacharie de IZARRA a dit…

Etrange, à 11 minutes 40 il y a une scène que j'avais écrite (scène des cloches du bedeau)...

http://www.dailymotion.com/video/xj8uv_le-chomeur-de-clochemerle-partie-4_shortfilms

Or c'est la seconde fois dans ma vie que je visionne ce film (je viens de le visionner pour la seconde fois ce soir par hasard et en tombant sur la scène en question -à 11 MINUTES 40 sur la vidéo-, j'ai bien sûr immédiatement songé à mon présent texte), aussi je me demande si cette histoire de cloches que j'ai écrite ne serait pas une réminiscence inconsciente du premier visionnage... J'aurais écrit mon histoire à travers le souvenir inconscient de cette scène du film ?

Ou n'est-ce qu'un pur hasard ?

En fait je ne sais pas vraiment car j'ai écrit "LES CLOCHES DU BEDEAU" il y a plusieurs années, alors que je connais ce film uniquement sur INTERNET. Or je ne visionne les films sur INTERNET que depuis 2005, date d'arrivée de YOUTUBE et de DAILYMOTION.

Ce qui signifie que mon inspiration aurait pris racine dans ce film de manière inconsciente ? Mais il me semble pourtant avoir visionné ce film pour la première fois il y a moins de deux ans. Or mon texte date de plus de deux ans.

Pourtant je me souviens avoir rédigé cette histoire de "pure inspiration", c'est à dire sans aucune influence extérieure. J'aimerais que cela soit juste le hasard car sinon cela signifierait que ce texte ne serait pas izarrien.

Pourtant je reste persuadé que je ne connaissais pas ce film quand j'ai écrit "LES CLOCHES DU BEDEAU". En revoyant cette scène que j'avais oubliée et qui ressemble tellement à mon texte, je suis très perplexe.

Raphaël Zacharie de IZARRA

filledemnemosyne a dit…

Ces films, d'une autre et très belle époque cinématographique, sont passés sur le petit écran de nombreuses fois du temps ou la télé était ce qu'elle n'est pas devenue aujourd'hui.
Il est probable qu'enfant, vous ayez sans vraiment le regarder, saisi des bribes et les avez enfouies au plus profond de vous même. Je ne suis pas psychologue mais c'est une explication logique.
Quoiqu'il en soit, votre texte est Izarrien. Ce sont vos mots, votre sensibilité et la magie qui s'en dégage qui le rende vôtre.

Ce qui est étonnant, c'est que vous ayez l'impression d'avoir revisionné ce film “par hasard”, ces jours-ci, à cette période ou nous discutons, justement, de votre texte.
Vous connaissez mon opinion, je ne crois pas au hasard. Par contre, à la subtilité de l'esprit, oui, bien sûr! Excellent le lien sur la vidéo.

J'ajoute que j'ai eu plaisir à revoir cet extrait et trouve que vous avez beaucoup de chance d'avoir, dans cette Olympe qui entoure la matière aurifère de votre cervelle, des sources d'inspirations illustrées par des géants comme l'était Fernandel. Oui, excellent!

Raphaël Zacharie de IZARRA a dit…

filledemnemosyne,

Reste la première autre explication, plus ou moins acceptable selon l'angle à travers lequel on voir la chose, mais fort possible : le pur hasard.

Qui n'est pas tellement le hasard d'ailleurs car à sensibilité égale, on imagine les mêmes choses me semble-t-il. L'auteur de ce film (ou scénario) avec Fernandel était certainement proche de la sensibilité izarrienne, ou inversement, je suis proche de la sensibilité de l'auteur de cette scène. Nul besoin de se connaître pour se ressembler, avoir les mêmes idées ou chanter à l'unisson.

Je n'ai réellement aucun souvenir d'avoir visionné cette scène dans mon enfance. Et je crois très peu aux explications psychanalytiques.

Raphaël Zacharie de IZARRA

filledemnemosyne a dit…

Donc, n'ayant jamais vu ce film avant d'avoir écrit ce texte, vous ne pouvez dire que votre inspiration y a puisé. Ce n'est pas de l'inconscient.

Une nouvelle fois, je ne fais pas de psychologie. C'est de la pure réflexion sans prétention aucune.

Je ne vois pas en quoi le fait que seul le fruit du hasard redonnerait à votre production son “Izarrienneté”. Il est Izarrien. Un point c'est tout.

Mille, dix milles personnes reprendraient le thème qu'elles le tourneraient différemment.
Izarrien, à ce que j'en pense, ce n'est pas seulement une réflexion, un courant d'idée, une fulgurance de l'esprit.
C'est un assemblage fin et précis. Un savant mécanisme d'horlogerie. Une toile de maitre. Une œuvre magistrale.
Chaque texte, mini-œuvre en elle même, apporte sa pierre à l'édifice.

Abordant tant les sujets d'actualité que vous attachant au caractère de l'humain,il est logique que vous retrouviez sur votre route d'autres artistes (ou non artistes d'ailleurs) qui auraient eu une même “idée” que vous. Qui partageraient la même opinion. Et le hasard n'a rien à voir la dedans, puisqu'il n'y a pas de hasard. Juste un guide qui vous donne les directions. Les grandes lignes.
La nature de ce guide, je ne la connais pas. Chacun choisit le sien je crois. Ce peut être le bedeau, une main amie ou notre Dieu. Mais ce n'est pas le hasard.

Vous le soulignez, dans la réponse que vous m'accordez et là est sûrement le “fin mot de l'histoire”. Dans la réflexion que vous vous faites et que vous partagez avec vos lecteurs comme avec les visionneurs de l'extrait en question c''est une question de ressemblance mais dans une idée, dans le fond !

Ne soyez pas perplexe. Votre forme est unique.

filledemnemosyne a dit…

Je vais m'exprimer un peu sur "le hasard".
Je ne dis pas que ce soit forcément l'endroit pour le faire mais puisque vous l'évoquez, je ne suis pas tout à fait hors sujet.

Croire au hasard signifierait pour moi que l'on avance sans but. Sans raison. Parce que croire au hasard voudrait dire que tout est hasard.

C'est pour moi, tout ou rien.
Sinon ce n'est pas logique.

Les événements ne peuvent être fruits du hasard et provoqués.
S'ils sont fruits du hasard, les provoqués en découlent donc deviennent eux même fruits de ce hasard.
Alors, si tout est hasard, nous ne sommes rien et voués à rien.
Nous ne sommes que des "résultats".
Notre existence n'a aucun sens et de par là même notre mort non plus.
Nous ne servons à rien puisque les conséquences de notre existence deviennent "hasardeuses". A quoi sert de transmettre la vie ?

Et,à propos de vie, sur terre, comment aurait elle pu se régénérer lors de toutes les extinctions, de toutes les agressions?
Par Hasard? Impensable!

Pour moi, le seul "objet" qui puisse ressembler au hasard, c'est le miracle. Mais là encore, il est à la base provoqué.
Par Dieu ou par l'Amour.

Je ne dis pas que tout est écrit.
Mais je pense qu'il faut savoir suivre notre guide.
Certains l'appelleront ange gardien, voie, étoile, destin, intuition, volonté, instinct...

Matériel ou immatériel. De chair ou d'esprit. En soi ou hors soi.
Le tout est de le reconnaitre.

Raphaël Zacharie de IZARRA a dit…

filledemnemosyne,

Vaste débat auquel il me serait difficile de participer en toute honnêteté car soulevant des thèmes majeurs universels et pointus mais dont je pressens, tout comme vous, la glorieuse réponse de manière parfaitement intuitive.

Même si par ailleurs je demeure prudemment sceptique et critique à l'égard des réponses faciles dictées par l'intuition pure.

Il y a quand même certaines intuitions profondes qui ne laissent nulle place au doute. Par exemple quand je lève les yeux vers le firmament, écoute un chant sacré, contemple les beautés infimes de quelque insecte ou magistrales d'un paysage (même apparemment banal car rien n'est vraiement banal dans la nature), alors de manière fulgurante et définitive, JE SAIS.

Raphaël Zacharie de IZARRA

Liste des textes

2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet