Il avait l’allure olympienne, le geste ample, le front impérial des hommes de voies royales aux vues supérieures.
Et la légende qui va avec.
Jean-Claude BOULARD était un oiseau magistral, un coq à panache, un César dûment estimé : en plus de la mairie mancelle dans sa poche il avait deux ailes d’envergure et une plume de choix.
Blond, imposant, superbe, l’aigle coiffé de lumière prenait des airs de droite mais volait à gauche... Choses à dire ou à ne pas dire qui lui conféraient cependant d’irrésistibles séductions...
Avec sa tête d’orateur antique, sa voix de tribun, sa naturelle autorité, l’élu devenait parfois authentique tragédien.
Grand personnage de la vie publique, sous son écorce de maire l’homme du Mans laissait apparaître son angle épique, sa figure théâtrale, son abord chaleureux.
Jean-Claude BOULARD, cette face de porteur de lauriers dont la ville et ses citoyens se souviendront, de son vivant brillait déjà comme un marbre.
Pour le reste, je veux parler de sa politique de gauche, l’Histoire retiendra ou ne retiendra pas son nom... Mais cela n’est plus notre affaire.
Je retiendrai pour ma part, et c’est déjà assez pour n’être pas vain à mes yeux, sa silhouette de statue romaine dans les rues du Mans.
Adieu monsieur le maire, je ne vous détestais pas.
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