Sa silhouette osseuse, ses formes anguleuses, sa féminité comme un silex
tranchaient avec sa face astrale.
Son corps était une rocaille, son visage une écume.
Toutes les vulgarités du siècle se sont incrustées sur sa tête.
Mais sous le fard commun de son front brillait l’intemporelle et
incorruptible lumière.
Farrah Fawcett abusa des lourdeurs et futilités de la mode avec grande
maladresse et profonde bêtise. Cette rose parée de toc fut une outrance.
Mais le joyau est resté dans ma mémoire.
Ephémère dans son incarnation, éternel dans l’oeil de l’esthète.
Ce paysage d’ange avait-il besoin des strass hollywoodiens ?
Moins que jamais.
Moins que jamais.
Qu’importe ! Ses artifices immondes n’ont jamais pu ternir l’originelle
vérité : la beauté faciale de cette femme squelettique, malingre, à la chair
insignifiante et à la ligne insipide, était surnaturelle.
Farrah Fawcett n’a pas eu sa statue mais un statut. L’icône n’a pas eu
droit au marbre.
Son éclat fut retranscrit non dans la pierre auguste mais dans la bagatelle
criarde. Bref, la pacotille en vogue au service du sublime...
Image surexploitée, usée, périmée. Et pourtant impérissable.
Enfilée par la grosse ficelle de son temps, elle était une
perle galactique.
http://farrah-fawcett.blogspot.fr/2018/05/33-du-sol-au-soleil.html
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