Autant le dire crûment sans prendre d’hypocrites précautions à
l’égard des sensibilités grossières que je vais nécessairement offenser, tant
cette vérité est brûlante en moi : les biens matériels m’étouffent, me rendent
malheureux, m’empêchent de vivre.
Je ne respire pleinement l’air de la vraie liberté que dans la
privation permanente et définitive du superflu.
Et même de certains biens que l’on prétend nécessaires, lesquels sont
encore de trop à mes yeux.
Le dépouillement matériel constitue ma véritable richesse :
l’accumulation d’objets inutiles, et même utiles, agit sur moi comme des bruits
parasites, c’est à dire des fers aux pieds. J’ai trop conscience d’avoir des
ailes de très grande envergure pour vouloir entraver mon vol avec ce plomb
vulgaire.
C’est une jouissance d’esthète, une satisfaction de grand esprit,
une joie d’âme supérieure, un véritable repos intérieur que de faire le vide
autour de moi. Ma vie sans confort matériel forme le confort de mon esprit. Les
objets qui m’entourent
pèsent comme des boulets.
Même les
objets d’art sont de trop dans mon quotidien. J’estime que la jouissance suprême
par rapport à l’Art, c’est de pouvoir s’en passer. Pour moi l’expression la plus
raffinée, la plus achevée de l’Art, c’est l’absence d’objet d’art. L’épuration
des formes poussée à l’extrême : l’absence de formes, donc d’objets.
Un mur
nu m’agréera toujours plus qu’une toile de maître. L’Art, lui aussi, encombre
mes jours aux apparences si âpres.
Je me
sens exquisément plus léger dans une existence dénuée au maximum de possessions
matérielles que dans l’abondance.
Partout, je cherche la simplicité. Aux mets sophistiqués de la
gastronomie française je préfère les plats rustiques, sobres, basiques et sains
de nos paysans. Quand il n’y a pas de vin à table, je suis tout aussi content
de boire l’eau claire de la pluie. Je roule à vélo plutôt qu’en voiture. Me
laver à l’eau froide en hiver ne m’afflige nullement, au contraire pour moi
c’est un jeu, un mode de vie tonique et équilibré.
Les imbécillités ordinaires (canapés, vacances, fauteuils,
placards, véranda, électroménager, piscines privées, tondeuses à gazon,
etc.) enchaînant tant de gens immatures à un cercle vicieux de consommation
stérile sont pour moi des sujets de mépris et de dégoût.
Aux aspirations infantiles de cette humanité pitoyable pataugeant
dans la vacuité matérialiste, j’oppose la dureté virile, désintéressée,
incorruptible, noble et rédemptrice de mon glaive de
seigneur.
Et ce glaive, c’est mon verbe tranchant.
VOIR LES DEUX VIDEOS :
https://youtu.be/iJK9qaB0cFU
https://rutube.ru/video/1ee393994204e58e2bccee65f5b57a91/
Et ce glaive, c’est mon verbe tranchant.
VOIR LES DEUX VIDEOS :
https://youtu.be/iJK9qaB0cFU
https://rutube.ru/video/1ee393994204e58e2bccee65f5b57a91/
4 commentaires:
je veux bien...mais lorsqu'on aime pas tout ce qui est matériel, j'ai du mal à comprendre ce que vous faites avec un pc
Louis,
Je n'ai jamais fait l'apologie de la NON POISSESSION j'ai juste dénoncé la possession inutile, supoerflue.
Je ne suis nullement contre le matérialisme mais contre ses excés.
Raphaël Zacharie de IZARRA
Encore un fois en osmose avec vos idées. Les très rares fois où j'ai dû me rendre dans ces lieux immondes que sont les déchetteries afin de me debarrasser de quelques vieilleries usées jusqu'à la corde, je crevais de honte et je fus dégoûté de voir ce que la bêtise consumériste pouvait vomir quotidiennement dans ces grandes bennes destinées à soulager l'ordurière indigestion de l'humanité.
Lorenzo de Vicari
Lorenzo de Vicari,
Et en plus je nai pas honte de "faire les poubelles".
Ceux qui devraient avoir honte sont les gaspilleurs. les mêmes qui se lamentent de la prétendue crise...
Raphaël Zacharie de IZARRA
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