lundi 30 mai 2022

1830 - Je suis anti-féministe radical

Non seulement je n'adhère pas aux mouvements de défense de la femme, mais je nie ses "droits".
 
Artificiels, contre-nature, purement théoriques, déphasés avec le réel, contre-productifs, ces acquis sociaux ne contribuent nullement au bonheur de la suffragette mais à sa déchéance. Et à sa déprime car privée de son dieu producteur de semence, déracinée de sa seule source de joie, elle ne vit plus que pour elle-même, c'est-à-dire pour du vent. Et son existence se remplit de néant. Qu'elle meublera bien vite avec des sornettes féministes.
 
En rompant les liens sacrés l'unissant de manière innée au mâle supérieur, l'émancipée divorce et part à la dérive.
 
Et en se jetant ainsi dans le vide, elle devient lesbienne, transexuelle, avorte, hurle des âneries dans les églises avec les mamelles dénudées, scie des croix géantes à la tronçonneuse, perturbe des meetings politiques de machos, revendique des bêtises, manifeste pour des causes délirantes...
 
Bref en perdant ses repères génésiques, elle tombe folle hystérique.
 
Moi je dis que la femelle digne de ce nom est heureuse, je le sais, je le sens, je le clame, dans sa naturelle soumission aux lois phallocrates issues d'un patriarcat triomphant.

Et non dans la mollesse d'une idéologie émasculée.
 
A mes yeux ses vrais libertés sont des devoirs : élever les enfants, chérir son époux, faire la cuisine, passer la serpillère, garder le foyer.
 
Là est la gloire de la créature fragile et tremblante qui se réfugie aux pieds de son maître. En échange de ses services et douceurs, elle reçoit de l'être viril bénédiction, honneur, protection. Et surtout, hommages phalliques aux plus profonds de ses flancs.
 
Le sort d'Ève est de sortir les poubelles, aimer son conjoint et transmettre les valeurs éternelles à sa descendance.
 
Comment voulez-vous que la porteuse de petites culottes s'épanouisse loin du porteur de bottes, que la fleur bleue croisse hors  de sa terre de feu, que l'adepte des chaînes s'illumine sans l'ombre du chêne ?
 
La pucelle a besoin avant tout d'un bras inflexible, d'une main de fer, d'un coeur de lion.
 
Et non d'un castré épousant les idées flasques en vogue !
 
La vérité est que le vrai statut de la jouvencelle est dans la poigne de l'homme et que le salut de notre monde abâtardi dépend de la perpétuation de ce modèle ancestral sans nuance, aussi percutant que tranchant.

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samedi 28 mai 2022

1829 - Mais qui est-il ?

Nul ne sait quel jour il est né.
 
Ni sous quelle latitude. Il s'est simplement éveillé sous le Soleil, respirant l'air d'un siècle sans nom.
 
Il porte un prénom oublié de tous.
 
On le nomme comme de tout temps on nomme les cailloux, les ombres et les nuages : avec des mots qui changent tous les mille ans.
 
Son visage est celui de l'inconnu, du commun, d'un autre qui lui ressemble.
 
Il est vivant de la même manière qu'il pourrait être mort, indifféremment. Il est là et n'est pas là. Il existe, mais qui le voit ?
 
Aussi transparent que le vent, aussi léger que le vide, il est blanc, il est noir, peu importe puisqu'il a la couleur de l'absence. C'est-à-dire que c'est une terne incarnation, aux yeux du monde.
 
Il passe et demeure. Puis part, ou plutôt s'évanouit, meurt sans laisser d'empreinte. Et revient sous la même forme pour recommencer.
 
C'est un être intemporel, un mortel immortel, un éternel étranger, une âme incolore, inodore, un simple reflet parmi l'Humanité.
 
C'est un homme.

Un anonyme.

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1828 - Je veux des frontières !

Les sots prétendent que notre monde serait idéal si l'on y bannissait les frontières entre les territoires. A l'image de l'amour qui, selon eux, ne serait nullement borné...
 
Sauf que la flamme véritable des amants a besoin de cadres stricts, d'espaces bien délimités, d'angles formels, justement.
 
Celui qui aime est fatalement exigeant, sélectif, discriminant, élitiste, dictatorial.
 
Dès lors que l'on a des préférences en termes de nationalité, de contrée, d'amitié, de conjugalité, nécessairement on érige une palissade entre nos sujets d'élection et le reste de la Terre.
 
Et tout naturellement on sépare le bon grain de l'ivraie.
 
Les barrières préservent les charmes de chaque pays. Elles empêchent les cultures de s'abâtardir en se mêlant trop intimement aux autres.
 
Passer la douane en présentant ses papiers, c'est exactement comme l'union matrimoniale qui attend une déclaration, exige des preuves, réclame un contrat écrit en lettres de feu !
 
Le coeur épris ordonne à l'autre une affirmation de sa sincérité, une attestation de sa validité, une manifestation de sa vigueur. Concrètes, réelles, dures comme la pierre et en bonne et due forme !
 
Les démarcations entre les royaumes garantissent l'ordre mondial qui est fait non pas de tyranniques égalités mais de joyeuses différences.
 
Abattre ces séparations, c'est ouvrir la porte au chaos général.
 
Les délimitations entre les nations, les peuples, les races, bref entre les populations étrangères, ont été dressées afin de bien distinguer le jour de la nuit, discerner le vrai du faux, isoler le Nord du Sud, démêler le noir du blanc, hiérarchiser le haut et le bas... 

Tout simplement et selon le bon sens commun.
 
Aimer l'Humanité, c'est vouloir protéger ses diversités et non les fondre entre elles afin de les standardiser.

Les murs permettent aux hommes de chérir prioritairement leur terre, leur ciel et leur sang.

Et de contribuer ainsi à la grande symphonie de l'Univers.

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vendredi 27 mai 2022

1827 - Les francs-maçons

Ils sont descendus d’un ciel bien bas pour mieux régner en sous-sol.
 
Et mener à la baguette tout ce qui s’assoupit au niveau du plancher des vaches. Surtout les moutons que vous êtes, vous les incrédules, vous les pigeons, vous les ignorants.
 
Avec les plus flatteurs artifices pour vitrine : respectabilité, honnêteté, désintéressement.
 
Et votre assentiment, votre complicité, votre argent pour idéales assises.
 
Les francs-maçons que je connais, je ne vous dirai pas sans crier gare ce qu’ils sont en réalité. De toute façon vous ne me croiriez pas. Je vais y aller doucement ici... Pour que leur image se révèle peu à peu à vos yeux peu accoutumés aux éclats qui blessent.
 
Vous les pantins, eux les élus.
 
Mais cela ne saurait normalement se savoir... Prenez garde en lisant ce qui suit... Ca ne regarde pas les curieux. Encore moins les indifférents. Alors si vous avez peur de mes mots,  vous les frileux, contentez-vous de bêler.

Vos maîtres feront le reste.
 
En effet, rien de mauvais ne devrait être signalé en ce qui les concerne. Ils incarnent le progrès, le bien, le vrai. Vous le savez d’ailleurs aussi bien que moi. Et vous acquiescez, vous les prudents, vous qui ne voulez pas faire d'histoires... Eux les redresseurs de torts, vous les consentants...
 
A l’école du vice, où ils portent les plus hauts chapeaux, ces gens apprennent vite à chanter les couplets de la vertu et à clamer la grandeur des lois républicaines...
 
Pour y entrer, il font leurs preuves : une patte blanche en guise de sésame. Avec serment de serpent, pour servir le Bouc. Là, on les initie à toutes les obscurités séculaires.
 
Leurs gants immaculés font illusion dans leurs salons capitonnés où pas une de leurs messes basses ne sort. Qui oserait imaginer que des porcs se couvrent ainsi de soie ? Qu’importe ! Avec de tels attributs, ils peuvent se frotter les mains ! C’est aussi à cela qu’on les reconnaît : à leur art de cacher la nuit en la présentant en plein jour ! Avec eux, le mensonge prend l’apparence du Soleil.
 
Et leurs diableries sont radieuses.
 
Le secret porté à un tel degré de noirceur, n’est-ce pas la religion des menteurs ? Faut-il donc tant de cérémonies, tant de ténèbres, tant de précautions, tant de détours, tant de codes et tant de masques pour défendre de prétendues bonnes causes ? L’araignée a sa toile, ces sinistres initiés ont leurs filets.
 
Aux amateurs de clarté, comme moi, la vérité est un mets spécial qu’ils servent volontiers avec du vinaigre. Ou du poison, lorsque ça dépasse les bornes de leur pensée encadrée... Et ce, afin de décourager ces gueules trop acérées, faire taire ces loups au cri inapproprié et aux idées décidément “nauséabondes”...

Ne dénoncez surtout pas les complots de ces faux bienfaiteurs de l'Humanité, ils pourraient vous le faire regretter. Ils ont avec eux la puissance de l'Etat et la ruse des traîtres. Et rien de ce qui sent le soufre ne les fait reculer. Vous vous apercevrez bien vite que leur zèle à vous nuire sera proportionnel à la blancheur de votre âme.
 
Bref, s’ils se protègent sous leurs capes, se réunissent dans leurs antres, se dissimulent sous autant de voiles opaques et de paroles lénifiantes, c’est parce qu’il sont effrayés par une chose, une seule.

La lumière.

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jeudi 26 mai 2022

1826 - Folies lunaires

Je prends le chemin de la Lune, la route de l'allègement, la direction de la paix.
 
A deux pas de mes pieds, il y a l'espoir de m'en rapprocher, aussi peu que possible mais de manière certaine. Alors je franchis l'infime distance me séparant de la lointaine flamme et aussitôt, me retrouve... sur la terre ferme, au même endroit où j'étais un instant auparavant.
 
La force de l'imagination ne suffisant visiblement pas pour un voyage aussi complexe, périlleux, incertain, il me reste la possibilité d'observer le satellite à travers des lentilles et ainsi de le toucher d'un regard perçant, sans devoir quitter le sol terrestre.
 
Mais, rongé par le mal de l'économie à tout prix, de l'épargne furieuse, du radinisme de rat, au lieu de m'acheter un télescope, je décide finalement de me coucher sur l'herbe et de l'attendre en pleine nuit comme un rendez-vous gratuit entre deux amoureux.
 
Sauf que cette dame du firmament n'est point éprise de moi. Ce n'est qu'un vaste roc insensible, une grosse pierre sans coeur, une nature morte voguant dans le ciel, et rien de plus.
 
Sa lumière qui, comme une balle de fusil d'opérette, me va droit au front et le gèle d'un bonheur nocturne, est sans vie certes.

Mais non sans âme.

Elle répand sa teinte d'or sur le monde. Et ma plume qui s'en abreuve jusqu'à l'ivresse, recrache ces mots d'amour fous sur cette humble feuille de papier noircie de bêtises sans nom mêlées d'idées brillantes.

mercredi 25 mai 2022

1825 - Alunir, en un mot

Afin de rejoindre l'objet de mes songes, sur sa terre ferme si je puis dire, je veux parler du satellite couvert de régolithe, cette fois je vais employer le moyen des mots.

Faire usage de ma plume pour poser le pied sur la Lune. 

Un voyage sur le dos de la lyre en somme, tout en légèreté, tel sera le propos de ce que vous allez lire, en prose.

Sans baratin.

Simplement avec des L, des pointes de i droites comme des clous pour mieux fixer les idées filantes qui ne manqueront pas de fuser sous vos yeux. Sans oublier mes grands R tout au long de ces lignes en formes de courbes subtiles, telles des ondes exquises atteignant d'autres mondes. Des caractères minuscules aussi, enrichis d'arabesques verbales, s'alliant si parfaitement avec les capitales qu'elles permettent d'y entrevoir de vastes cratères séléniens.

Bref, un texte écrit de ma dextre à votre seule attention, vous mes lecteurs. Des phrases chargées de bulles, gonflées de folie,  lourdes de sens, tracées sur le papier aérien des esprits fins que vous êtes, vous qui décodez encore ceci...

Tout ça, pour vous livrer un numéro de baladin plein de verve, mais surtout sans vous infliger des vers. J'y tiens. Rien de pompeux dans mon jeu, tout ne sera que brise. Du panache, et non de la fumée. J'y compte bien. Pas d'enclume vous dis-je ! Que de l'azur. Et du pur ! Mon souhait est de vous transporter, de vous charmer, de vous délester de vos communes attractions afin de vous entraîner hors de la sphère terrestre et de sa pesanteur, jusque sur le sol lunaire.

Là, on est loin du but, penserez-vous ?

Détrompez-vous, j'y suis presque. Le trottoir sera déjà mon promontoire.

Pour monter encore un peu et accéder à l'espace, il me suffit juste de me rendre à l'évidence : décoller me coûte, voler me botte. En effet, quitter le plancher des vaches, c'est cher en termes multi syllabiques. Mais rêver tout court, c'est la voie la plus directe pour filer dans les airs, planer au-dessus des nuages, enfin voguer dans l'éther.

Ainsi je bricole et, muni des bonnes lettres, j'ajuste mon discours à la circonstance et prends le parti de partir dans l'onirisme sans m'embarrasser de plus de poids. 

Et debout près d'un égout, les yeux clos, le coeur battant, la semelle dans le caniveau, ma tête se retrouve dans les étoiles.

A la surface de l'astre convoité, plus précisément.

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lundi 23 mai 2022

1824 - "Comme ils disent", chanson d'Aznavour

Une belle chanson, certes.
 
Mais pernicieuse quand on y réfléchit, car elle inverse les valeurs et fait croire aux âmes faibles que l'erreur est loi.
 
Des paroles pleines de perversité mais bien emballées dans la musique pour mieux enfoncer le clou dans le crâne des apôtres du vice homosexuel.
 
"COMME ILS DISENT" ou l'histoire sordide d'un homme qui se prostitue dans des cabarets lors de soirées glauques à travers des numéros dégradants de transformisme ou de travestissement... Et qui appelle cela mener une vie "d'artiste". (Alors qu'en réalité l'art n'a rien à voir avec ce genre d'exhibitions avilissantes issues des bas-fonds de la culture...) Et qui, sans aucune honte, ose revendiquer la respectabilité de son métier tout en "lapidant" les gens sains d'esprit (qu'il a d'ailleurs "dans le nez")... C'est-à-dire, les hétérosexuels qui ont la mauvaise idée de se moquer de sa fiole, lui le sodomite dépravé. Ces gens normaux donc, qu'il a dans le nez et qu'il taxe par conséquent de "pauvres fous" et d'incarnations de la "bêtise", juste parce qu'ils s'amusent de ses manières efféminées !
 
L'inversion des vérités est ici amenée de manière subtile et efficace grâce à la maîtrise implacable du théâtre émotionnel (dramatisation sentimentale soutenue par une gestuelle qui fait mouche), lequel est parfaitement rodé (le music-hall excelle dans ce domaine). Le chanteur embobine bien vite son auditoire et la complicité s'opère. L'interprète sait habilement faire tirer les larmes de son public, lequel est évidemment acquis.
 
Relisez donc le texte de cette oeuvre avec attention et surtout sans vous laisser aveugler par le romantisme artificiel que l'auteur (AZNAVOUR) essaie d'y introduire...
 
Qui accepterait le sort prétendument louable de cet inverti se donnant en spectacle sous les néons crus de la débauche en tentant de se faire passer pour un "artiste" ? Et qui, comble du dérèglement, est fier de son existence minable, la glorifie et veut même faire passer ses détracteurs pour des arriérés...

Bref, moi je ne marche pas dans la combine et je dis haut et fort : vive la saine hétérosexualité ! Certes ma défense de la norme naturelle est moins joliment empaquetée que les roucoulements scéniques d'Aznavour.

Elle est également moins bien reçue par les masses embrigadées par les lobbys adeptes des pratiques contre-nature.

Mais elle est plus respectable que cette valorisation déplacée et éhontée de l'homosexualité. Même si je n'utilise aucun violon pour clamer mes idées, j'ai le mérite de défendre la cause hétérosexuelle avec courage et droiture.

Je laisse les faux diamants et autres séductions du mensonge aux lâches, aux tordus, aux timorés qui préfèrent être bien vus avec leurs doctrines dans l'air du temps plutôt qu'être blâmés avec des pensées élevées, justes, vraies.

dimanche 22 mai 2022

1823 - Lune tiède

Alors que la chaleur de l’été plongeait la campagne dans la torpeur, je sommeillais dans l’herbe à l’ombre d’un arbre, bientôt emporté dans les songes.
 
Tandis que j’étais ainsi étendu sous les ramures, les yeux clos, je reçus la visite de l’astre de la nuit qui venait d’apparaître au-dessus de moi. La sphère était éclatante de beauté, elle brillait tel un feu magistral.
 
Et s’imposait comme un véritable phare dans le ciel.
 
Elle avait remplacé le Soleil. Je ne voyais plus que sa face rayonnante.
 
La Lune avait pris le pouvoir. Devenue reine du jour comme de la nuit, elle triomphait de gloire et, du plus profond de mon sommeil peuplé d’images, je fus heureux de son règne sur Terre et dans l’espace.
 
Je me dis qu’elle allait conquérir tous les coeurs humains et être réhabilitée en tant que souveraine de la poésie.
 
Je fis avec elle un long et étrange voyage dans l’univers mental des rêves.
 
Lorsque je sortis de ma léthargie au crépuscule, elle était là, dans mon champ de vision, en réel. Mais pauvre, fluette, quasi anodine.
 
J’allais perdre mes illusions quand je me rendis compte que là justement résidaient son charme, sa valeur, son essence : enveloppée de son voile de modestie, aussi douce qu’une chandelle.

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samedi 21 mai 2022

1822 - Globe de rêve

Je connais une entité lointaine à la face de feu et au coeur froid.
 
Elle est morte et recouverte de poussière. Et pourtant elle continue à faire son théâtre, telle une dramaturge hautaine, recluse dans ses hauteurs.
 
Je lui parle et elle me répond de sa superbe indifférence, insensible aux mots d'amour que je lui adresse dès le crépuscule.
 
Je consacre des nuits entières à l'admirer. Elle est belle comme une chandelle, aussi blanche qu'un spectre. Et son regard vague a la douceur des cadavres paisibles.
 
Elle incarne l'étrangeté des rêves éveillés et tout à la fois la banalité des jours qui passent. L'éclat de son visage peut aussi bien refléter l'ennui des heures vides que l'or des instants précieux, tout dépend de la manière que l'on a de la percevoir.
 
Cette chose vaste et magistrale est en même temps commune aux humains. Et même devenue invisible pour eux, à force de tourner en rond dans son royaume, sans jamais varier. Même ses éclipses, rares écarts de conduite, sont sans surprise. Connues à l'avance. Calculées de longue date.
 
Bref, terne ou brillante selon les uns ou les autres, à mes yeux elle compte plus que tous les diamants de la Terre.
 
Cette compagne idéale de mes insomnies, vous l'avez reconnue car il n'y en a qu'une.

C'est bien elle, oui. Ce n'est pas Neptune, non. Ni simplement une plume. Encore moins une grosse enclume... Pas même une dune. Et pas plus une importune, puisqu'il s'agit de la vaporeuse, de la claire, de la légère lune.

Qui dans la nue est une bulle.

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vendredi 20 mai 2022

1821 - Effroi

Au temps de ma jeunesse, il y a bien longtemps de cela, je fis la rencontre avec l'indicible.

Il y avait le feu du Soleil sur sa face et la lumière de l'éveil dans son regard.
 
Autrement, dit, la gloire de la beauté alliée à la puissance de l'esprit.
 
Etait-ce une fable personnifiée ? Une illusoire incarnation ? Une artificielle présence ? Une folle entité passagère ? Une esthétique mais pure apparition ? Un artifice issu de mon imagination ? Une impalpable image surgie d'un songe ?
 
Non, c'était mieux que cela, et plus tangible, puisque je contemplais une louve.
 
C'est-à-dire une flamme au visage femelle, un être effrayant aux traits éblouissants, un monstre délicieux à voir.
 
Des dents de fauve et des yeux pleins de tendresse, une mâchoire de bête et un sourire de biche, un profil carnassier et un coeur d'ange.
 
Une chose à l'apparence féroce, aux gestes doux. Avec des éclats vénéneux, des charmes mortels. Et des promesses de tremblements et d'orages...
 
Comment nommer cet astre fatal qui m'éclairait ? Cette âme descendue de je ne sais quel ciel embrasé, ou sortie de j'ignore quel océan de glaces, me brûlait les os, me caressait les pensées et me gelait la peau !

Ni fée ni déesse, encore moins créature diabolique ou émanation des ténèbres, mais simple demoiselle, celle qui venait de me prendre la main s'appelait tout banalement l'AMOUR.

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jeudi 19 mai 2022

1820 - Vangelis

Vangelis, c’était la voix du ciel descendue sur Terre.
 
C’est à dire, le chant des élus venu des nuages, le luth dans les volutes, la trompette des prophètes.
 
Le musicien des âmes éveillées s’est éteint ici-bas. Pour renaître ailleurs, s’envoler loin de la matière, haut dans l’esprit, plus près du bleu, du beau, du clair. Dans cet univers inconnu si proche de nos rêves...
 
Bref, son oeuvre est accomplie, sa mission est terminée, les étoiles applaudissent.
 
Et les anges acquiescent.
 
Le monde a gagné quelques airs, plus de légèreté, des étincelles de divinité.
 
Ce créateur de pur éther incarnait le son du frisson, le sens de l’essence, la conscience du Cosmos.
 
Il maitrisait l’art de la lyre aérienne, cette lumière qui sert à allumer les hommes. En levant simplement la tête, en élevant son regard et en osant s’engager hors des sentiers battus de la musique, il a su capter d’extraordinaires fleurs célestes et en restituer les parfums à notre siècle incrédule.
 
Il a réussi à faire surgir des cordes de ses instruments électroniques d’étranges beautés astrales. Des joyaux d’accords remontés de profondeurs sidérales. Des murmures de vagues issues d'océans mystérieux.

Il était le feu électrique de la guitare et le vent sacré de la flûte, le souffle vital du piano et la brise du sentiment spirituel.

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mercredi 18 mai 2022

1819 - L'air de la Lune

Je n'appartiens plus à ce monde.
 
Dès maintenant, je quitte notre planète, corps et âme, pour mon nouvel asile la Lune.
 
Pour ce faire, je vais chevaucher les ailes du rêve. Lesquelles transporteront avantageusement mes idées, ma flamme, ainsi que ma peau, autant que cela peut être possible, dans mes plus poétiques certitudes.
 
Et, par cette ligne directe, me rendre pieds et tête sur le sol sélénien tout en douceur, sûr de moi, bien décidé à oublier les terrestres attractions pour les légèretés du satellite.
 
Je pars respirer un air fait pour moi : plein d'éther, loin de la Terre.
 
Et mon visage, qui est plus qu'une simple image au service de ce texte improbable, s'allumera d'un bonheur nouveau.
 
Là, je luirai telle une chandelle et nul ne sera témoin de mon éclat.
 
Je ferai partie de ces choses trop lointaines, ou trop extraordinaires, pour être être perçues des yeux humains.
 
Et depuis mon insondable horizon lunaire, je veillerai à préserver ma lumière de votre pesante incrédulité, vous les sombres lourdauds qui préférez rester sur le plancher des vaches, si proches de vos mortelles attaches.

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https://youtu.be/Hu8JzFsFbJo

mardi 17 mai 2022

1818 - La campagne

La campagne s'appesantit sous le ciel d'été.
 
Dans le lointain, un toit de chaume dissipe une fumée ténue dans l'air. La chaleur et le silence confèrent une atmosphère solennelle au paysage, comme s'il était figé dans une sempiternelle torpeur dominicale.
 
Les grands arbres, que nul vent n'agite, ressemblent à des cathédrales. Et les carrés de verdure font penser à des gazons de cimetières sous lesquels gisent d'augustes défunts. Enfin, l'horizon indistinct où la sylve se mêle à l'azur, rappelle les brumes entrevues dans de vieilles toiles recouvertes de poussière.
 
Dans ce magistral tableau champêtre où je me trouve, pétrifié et pourtant bien vivant, tout semble irréel, comme issu d'un rêve.
 
On dirait que ce monde n'est qu'une image, un simple décor, un théâtre vide où rien ne se passe.
 
Et en effet, aucun signe de vie, pas une onde de joie ni le moindre éclat de bonheur n'est perceptible depuis là où je suis.
 
J'ai l'impression d'être entouré de tristesse, de baigner dans une lumière de mort, d'observer une peinture pastorale sinistre, pareille à un jour de funérailles.

Et, déçu par cette terre promise où l'herbe est censée être plus claire et plus tendre qu'ailleurs, je m'en retourne bien vite dans l'ombre gaie, les nuits furieuses et le béton prometteur de ma cité heureuse !

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1817 - Lune tombale

La Lune m’attire, elle m’attend tout là-haut et moi, de mes ailes de fou, de mes pensées de feu, je la poursuis comme dans un rêve.
 
Lorsque je marche vers cette morte lueur, je vole dans ma tête.
 
Son air est onirique, mes pas sont aériens.

Mon coeur solitaire bat pour son visage paisible. Sa face de défunte plaît à mon âme funèbre. Je suis épris de ce cadavre astral qui survole notre monde tel un spectre. Amoureux de ses orbites sépulcrales grandes ouvertes sur le lointain céleste. Ebloui par ses cratères bordés d’ombre. Sous le charme de son sourire mortuaire dans la nuit.
 
Elle ressemble à une stèle dans le ciel, à un gisant dans le firmament, à une sépulture dans l’azur.
 
C’est une tombe qui vagabonde parmi les étoiles. Elle me séduit de son regard de glace auréolée d’un linceul de lumière.

Et je me laisse emporter par l'abstraite visiteuse dans un voyage sans fin de songes, de paix, de silence et d’oubli.

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samedi 14 mai 2022

1816 - Les cailloux

Ils sont les miettes de la Terre, les scories des millénaires, les postillons de la planète qui parle avec ses mots de tonnerre et de feu.
 
Les cailloux ne valent rien aux yeux de ceux qui ne les voient plus : insignifiants sous leurs pas indifférents, invisibles pour leur monde où triomphe l'apparence.
 
Ternes et inopportuns, inutiles et sans intérêt pour le mortel raisonnable et bien éduqué, au contraire ce sont pour moi des trésors d'unicité, une inépuisable source de curiosité.
 
Pareils à une infinité de physionomies diverses et changeantes, façonnés par des forces en action, fruits d'aléas multiples, variés, jamais semblables, surgis des profondeurs de l'Univers et des mille horizons du globe, ces visages de pierre sont autant de preuves de patience et d'humilité au ras du sol.
 
Chacun d'eux est une histoire sans fin commencée dans la nuit des temps.
 
Tous différents les uns des autres par leurs formes, leurs voyages, leur sort, ils racontent l'aventure des siècles, la folie du Cosmos, la merveille qu'est la Création où à l'échelle du miracle l'or est égal à la poussière et la vie de la puce a le même poids que celle de l'éléphant.
 
Je regarde la caillasse avec tendresse et étonnement.

J'aime ramasser les morceaux de rocaille et les faire rouler entre mes doigts. Je suis sensible aux aspects baroques de ces figures telluriennes, attentif à ces profils rugueux d'immortels inanimés, caressant à l'égard de ces faces dures, anguleuses, renfermant la mémoire des âges perdus.

Je les étreins avec déférence, les observe jusque dans leurs moindres détails, conscient de leur odyssée. Je sais que ces choses dérisoires ont traversé des océans de passé, des immensités sans nom...

Et j'écoute leur silence.

Comme si l'éternité murmurait au creux de ma main.

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mercredi 11 mai 2022

1815 - Je déteste Paris !

J'ai la capitale de notre pays en horreur.
 
Quand je suis à Paname, j'ai l'impression d'être dans une parodie de chez moi. Loin de mon trou, au coeur de la mégapole, je me retrouve embarqué dans le protocole des cols blancs de la métropole, ne suis qu'un numéro dans le métro, deviens un anonyme à la mine anodine, une ombre noyée dans le nombre.
 
Cette ville n'est qu'un miroir aux amourettes pour dérisoires alouettes. Un musée pour touristes amusés. Une poire à gogos. Un fruit pourri, doré comme une brochure. Bref, un Olympe de papier.
 
Il faut savoir que dans le quartier de Sébastopol je n'ai jamais de bol. Aux Invalides je suis livide. A Pigalle, il n'y a pas de cigales qui chantent mais plein de cigares qui puent. A la Samaritaine, j'ai trop de peine pour les parisiennes. Arrivé aux Champs-Elysées je suis épuisé. Mais ouf ! Parvenu à la Porte de la Chapelle je largue la Tour Eiffel, heureux de sortir de ce clinquant cloaque pour retourner à ma douce province !
 
Non Paris vraiment, ce n'est pas sérieux. Trop onéreux, trop véreux, pas assez cul-terreux.
 
Rien que du feu d'artifice. De la fumée pour parfumés. Du fard pour cafards de boulevards.
 
Et puis tant de chichis, de chochottes, de cocottes... Et beaucoup de pigeons. Bref, du flan ! Du vent ! De la blague !
 
Des ponts, des jupons, du béton, Et le pompon, ce sont les nippons à Opéra ! Quel tourbillon ! Que du bidon ! Du pipeau ! Je préfère encore mes chardons, mon canton, mon cocon.

Je suis un authentique péquenaud. Un plouc qui fait plouf ! Un bouc de la cambrousse qui veut rester sur les terres de ses ancêtres champêtres !

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mardi 10 mai 2022

1814 - Boules de neige

Enfant, je me roulais dans la neige, m'enveloppais de givre, m'enflammais pour le gel.
 
Toute cette blancheur m'affolait.

Je désirais ce feu de la mort, cette lumière issue de la glace, cette clarté dure comme la pierre, dans mon âme.
 
J'avais la légèreté des flocons, l'intangibilité du vent, la férocité du loup.
 
Et la soif de sublime qui va avec.
 
Mes pieds étaient dans la poudreuse, ma tête dans les astres. Je me retrouvais dans un monde de cristal, au centre d'un univers immaculé.
 
Et mon coeur se mettait à battre pour la seule beauté qui m'entourait, indifférent aux morsures de la saison, insensible à la cruauté des éléments.
 
L'extase me brûlait le front.
 
Cible des moqueurs de mon âge, je recevais de blancs projectiles qui allaient fondre dans mon cou.

Je tremblais, fébrile, frigorifié, heureux.

Et, perdu dans mes frissons, emporté par ma fièvre, les mains engourdies, je ne savais plus si je glissais ou si je volais, si je veillais ou si je rêvais, si j'étais sur la Terre ou si j'étais dans le ciel, si j'avais froid ou si j'avais chaud.

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lundi 9 mai 2022

1813 - Je n'ai pas peur

Je ne crains ni la foudre ni la nuit. Ni la boue ni le jour. Ni l’aventure ni la routine.
 
Je ne fuis pas la flamme du Soleil qui me brûle la face ou la beauté du gel qui me glace les os. Ne recule pas devant la gueule du loup ou au bord de l’inconnu. Ne me laisse point briser par ce qui me tombe sur la tête ou par ce qui se brise à mes pieds. Ne fléchis jamais face aux vents contraires ou sous le poids des épreuves.
 
J’emprunte toujours les chemins de vérités, les seuls que j’accepte. Qu’ils soient droits et faciles ou bien tortueux et semés d’épines. Peu importe, pourvu qu’ils mènent à la lumière.
 
Ceux qui veulent me mettre à terre, je les fais voltiger dans le ciel. Et qui cherche à me couvrir d‘ombre s’expose aux éclats de ma gloire ! L’adepte de la noirceur qui tombe sous mes croche-pieds se relève dans la clarté. Contre les forces de l’obscurité, je trouve toujours le moyen de briller.
 
Je ne tremble pas quand me parviennent les bruits de guerre : je demeure sage et doux comme les invincibles montagnes. Je ne me cache pas lorsque le feu est proche : je résiste par nature car je suis un bloc de marbre et non un bout de bois. Je ne perds pas ma raison dès qu'on frappe à ma porte et qu’y pénètre toute la folie du monde : j’ouvre mes fenêtres afin qu’elle y ressorte aussitôt d’un simple coup de vent.
 
Je ne redoute pas l’adversité car, comme le chien sous la pluie ou le rat dans son trou, je fais partie du Cosmos. Je suis une des innombrables incarnations de la Création. Et, depuis ma conscience, j’expérimente l’Univers.
 
Je prends le chaud et le froid, le blanc et le noir, le bon et le mauvais comme autant de pains nourrissants, de vins enivrants, de légèretés et de lourdeurs, de grâces et de douleurs, de miel et d’amertume à connaître.
 
Tels sont les trésors du sort. Et je les amasse sans compter.
 
J’ai un corps, j’ai un coeur, j’ai une âme. 

Et je ne veux éviter aucune averse de larmes ou tempête de joie, pas une heure de fatigue ou une miette d'ardeur, nulle journée de bonheur ou de tristesse. 
 
Je ne souhaite ni perdre mon temps sur Terre ni rater l’heure de la mort.

Bref, je n’ai pas peur de vivre.

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dimanche 8 mai 2022

1812 - Parler vrai

Je suis apparu parmi vous et me suis étonné de vos pensées, de vos opinions, de vos moeurs, de vos oeuvres. Je me suis aperçu que vous étiez comme des fleurs multicolores, des cailloux uniques, des champignons aimables ou toxiques, des hommes et des femmes tous différents les uns des autres et en même temps tous semblables.
 
Animés par une cause universelle, vous avez chacun emprunté des chemins divers.
 
Vous aussi, vous vous êtes interrogés sur ma présence sur Terre. Certains d'entre vous ce sont même demandés d'où je venais... D'un autre siècle, d'une humanité inconnue, d'un monde imaginaire.
 
Vous êtes demeurés incrédules. Rares sont ceux qui ont osé écouter mes mots.
 
Je vous ai raconté des choses que vous ne vouliez pas entendre, conseillé des voies que vous estimiez folles, parlé de réalités que vous preniez pour des rêves. Ce n'est pas que vous aviez peur, non. Au contraire, mes paroles vous ont amusés.
 
Vous avez mimé mes gestes avec dérision, et à travers des grimaces m'avez singé. Ma voix à contre-courant de vos chants vous a fait rire.
 
J'étais seul, vous étiez majoritaires.
 
Vous ne m'avez point crucifié, je n'en valais pas la peine tant je ne représentais rien à vos yeux. Vous m'avez simplement rejeté de vos foyers, éloigné de vos jours, exclu de votre raison, repoussé hors de vos vies.
 
Pourtant je n'étais ni dangereux ni méchant. Juste un peu douloureux, un peu effrayant, comme une morsure de serpent.

Sauf que, contrairement au reptile à la langue fourchue, je ne mens jamais.

Puisque ce visage mien que vous n'avez jamais vraiment voulu regarder en face se nomme VÉRITÉ.

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vendredi 6 mai 2022

1811 - Les hommes simples

Sur Terre il y a des esprits tourmentés, des cervelles complexes, des têtes surchauffées qui se posent des questions que l'on sait fondamentalement sans réponse, eux les premiers, et qui très sérieusement passent leur temps à tenter d'y répondre quand même.
 
Il y a également ceux qui s'ingénient à rationaliser des fables religieuses, cherchant à rendre lumineux les dogmes millénaires les plus sombres, intelligibles les écrits sacrés les plus imbéciles, les plus hermétiques, les plus infantiles...
 
Et puis, il existe des gens simples, sensés, terre à terre, sages et plein de joie qui s'occupent essentiellement de choses à portée de leur vue, c'est à dire aussi éloignées que leurs bras. Ou guère plus que leur jardin.
 
Eux ne se torturent pas les méninges pour savoir si Dieu est trois en un, si le Fils est le Père ou si la Trinité est la somme de l'un et des deux autres qui s'annulent...
 
Non, ces choses-là ne font pas partie de leur quotidien. Ces bipèdes, dont je fais moi-même partie, s'amusent beaucoup de ces doctes penseurs du vide écrivant des pavés sur leurs bulles de savons intellectualisantes.
 
Et pendant que ces pédants plantent leurs pensées stériles dans le ciel de leurs creuses abstractions, eux sèment bénéfiquement des patates, des laitues, des carottes dans la terre féconde de leurs potagers. Les générateurs de réflexions profondes et insolubles sont en réalité des ânes savants qui braient en l'air. Et ne récoltent que leurs propres postillons retombant à plat.
 
Ils ne font nullement avancer l'intelligence mais au contraire régressent, s'égarent dans une bêtise sans fond.
 
Et à force de tordre leurs concepts dans tous les sens, ils concluent que les anges ont un troisième sexe, que la vérité ne peut être révélée que par des porteurs de toges ou que leur Créateur peut être mis en carré dans leur boîte crânienne.
 
Bref, ces sots hantés par leurs humeurs cérébrales en oublient de vivre leur vie d'hommes. Et en deviennent sinistres et ridicules avec leurs préoccupations poussiéreuses.

Ils me font songer à des petits singes précieux, vêtus de costumes, le front orné de chapeaux pointus d'universitaires sclérosés.

Tandis que les humains pragmatiques, bien loin de ces vacuités, proches de leurs sillons et sachant sourire à la beauté du jour, sans autre façon, s'apparentent à des âmes en état de grâce, à des papillons dans la lumière.

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mercredi 4 mai 2022

1810 - Quand la Lune panse

J'observais la Lune.
 
C'était au crépuscule, en juin. Il y avait des vipères dans l'herbe et dans une ferme au loin j'entendais l'agonie d'un porc qu'on égorgeait.
 
Des avions zébraient la nue, tandis que des vaches meuglaient paisiblement dans les pâtures. Tout autour de moi je percevais les bruits de couverts et de cuisines à travers les fenêtres ouvertes des maisons.
L'humanité se restaurait, les toits s'aéraient, le soir s'installaient tranquillement sur le monde.
 
Et tout là-haut dans le ciel d'été, l'astre brillait plus que jamais, indifférent au quotidien des bipèdes.
 
Je crois que j'étais le seul dans la contrée à m'attarder sur ce visage mystérieux voguant au-dessus de nos têtes.
 
Des pleurs d'enfants, des aboiements de chiens et des disputes de couples me parvenaient de tous les horizons, ponctués de claquements de portières de voitures et de clameurs de postes de télévisions.
 
Je reçus un caillou sur le front jeté par quelque garnement malicieux. Et je sortis de ma rêverie.
 
Je ne savais pas trop ce que je faisais dans cet univers que je n'avais pas choisi, entouré de gens étranges, triviaux, bêtes et gentils, lumineux et mauvais, aimables et lourds ou bien infects et joyeux...
 
Séléné illuminait la Création de sa lueur souveraine. Ses rayons caressaient mon âme. Et, touché en plein coeur par cette chandelle céleste, je me réconciliais avec ce siècle.
 
Et posais sur les hommes, sombres ou légers, un regard plein d'amour.

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dimanche 1 mai 2022

1809 - Régine : extinction d'un feu

Elle faisait penser à une mère maquerelle.
 
Elle avait, jusque dans son extrême vieillesse, des allures de tenancière de bordel.
 
Avec ses dorures dans la chevelure, son maquillage de chouette, son parler franc, elle n’avait peur de personne. Pas même des intrus et des malotrus qu’elle recevait d’un verbe cru.
 
Ses mots étaient chargés du plomb de ses pensées légères.
 
S’adonnant à de l’art douteux, elle menait une vie de paillettes, semée de quelques pépins, sous le ciel de Paname.
 
Et se faisait une gloire de ses soirées de cirque. Ce qui, à ses yeux, donnait un sens à son destin de cotillons.
 
Elle scintillait de ses feux factices et de ses fards authentiques. Et éclairait le monde comme une lune rutilante, trônant au coeur de ses nuits pleines de néons et de néant.
 
C’était un oiseau de ville à la gouaille de gaillarde, un hôte clinquant des quartiers d’artifices, une flamme de toc et de paille s’allumant au crépuscule et s’apaisant à l’aube.
 
Elle s’apparentait à une fleur artificielle de Paris, un peu défraîchie, trainant ses couleurs frelatées sur le pavé des éternelles illusions.
 
Elle faisait tourner les têtes, les serviettes et les assiettes. Son business florissant a fait la légende de la capitale, de mémoire de touristes !
 
Elle fut la reine de la France nocturne, l’asile des pigeons de la Tour Eiffel, la providence des fêtards fouettards, le dernier refuge des noctambules qui ondulent...

Bref, la poire pour le soir, la chaleur au bout de la rue, la lumière dans le noir, c’était Régine.

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Liste des textes

2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet