Messieurs,
Avec une rage vengeresse, j'ai l'heur de vous signifier que votre discours de consumérisme puéril, au contenu particulièrement crétinisant, a trouvé en moi un fervent adversaire. Le monde du travail que vous évoquez en termes si sottement suprêmes me fait détester encore plus ce cadeau lesté de mauvaises intentions.
Votre poste à pourvoir, même enrubanné de précautions langagières, ça reste un foutu débouché sur le déplaisir totalement aliénant. Une porte d'entrée dans la vie active bonne pour les esclaves, mais certainement pas pour ma belle personne allergique à votre conception du bonheur.
Je ne veux pas de vos chaînes lustrées, de vos boulets en or massif, de vos barreaux rutilants.
Vos idéaux professionnels sont des Graal de brèves portées qui rendent l'Homme vulgaire, trivial, indigne.
Vos vues sont minables, mesquines, honteuses pour une âme aussi pure que la mienne. Les sots métiers existent, et ce que vous proposez en est la preuve magistrale.
Dans votre annonce vous osez employer le terme "talent" pour mieux flatter vos proies imbéciles, vos futurs vendeurs, comme si le fait d'écouler des automobiles sur le marché était, à vous entendre, une démarche "artistique"...
Je n'adhère pas à la religion Renault qui fait de ses adeptes des captifs de l'économie superficielle, des serviteurs de votre enseigne plombante, des machines à vendre. Les proxénètes de votre espèce n'agréent pas à mon coeur demeuré pur.
Vous ne ferez pas de moi un marchand, un corrupteur, un racoleur. Intactes je garderai vertu, innocence, joie de vivre.
Je suis un chômeur libre et heureux.
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