Vulgaire, superficielle, maigre -pour ne pas dire osseuse- moyennement intelligente et même parfois assez sotte, pas méchante, ayant des aspirations banales, jouant toute sa vie dans des films ineptes, mais belle quand même, belle il faut le reconnaître, jusqu'à la fascination -du moins durant sa jeunesse-, Farrah Fawcett est décidément, définitivement, durablement morte.
Casée, enterrée, désagrégée sous la tombe.
Son cas est réglé.
Je ne devrais plus parler de sa beauté révolue, à présent que la putréfaction a fait son oeuvre...
Affaire classée donc.
Sauf que pour un esthète du vieux monde, même de province, la beauté, ou plutôt cette beauté-là, est obsédante. Nécessairement. Même lorsque le temps a passé l'éponge rêche et criarde sur son angélique face.
Devenue laide et insupportablement écervelée en vieillissant -et en enlaidissant tout à la fois-, elle s'est considérablement allégée en mourant. Dépouillée de ses rides et de sa bêtise mondaine, cet astre éteint ne fait plus parler de sa surface. Son corps gît dans la terre aseptisée recouvrant les fantômes insipides de Hollywood. Ne restent potentiellement visibles à nos yeux que ses os, durs et bien réels.
Blonde radieuse à la denture éclatante mais aujourd'hui inhumée pour toujours, beauté magnétique changée en grimace molle avec l'âge, le papillon hypnotisant s'est finalement transformé en vieille guenon grimée, perruquée, dégradée, rapetissée.
En voulant prolonger les gloires de sa jeunesse jusque dans les flétrissures de la soixantaine, cette femme n'en fut que plus grotesque.
Magiquement belle au départ mais fatalement handicapée par sa culture, son plus grand tort fut d'être américaine.
C'est ce qui la rendit laide et ridicule en vieillissant.
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3 commentaires:
Voyons, voyons...qu'est ce que je vais bien pouvoir dire la dessus ?
Personnellement, et à travers mon regard féminin, bien entendu, elle ne fut pas de celles à qui j'aurai aimé ressembler.
Trop blonde.
Je trouvais sa copine, Jaclyn Smith plus à mon goût.(Physiquement...parce que ça ne devait pas voler haut non plus!)
Disons que Farrah avait une certaine particularité.Son physique sortait du commun. Mais mis à part cela...
Bon, c'est vrai, elle est morte.
Pas de quoi en faire un fromage.
C'est là notre lot à tous, non?
Et avant, elle a vieilli.
Là, encore rien d'exceptionnel.
Elle est partie après avoir perdu sa beauté...c'est ça qui vous obsède ?
Beauté physique ?
Beauté mythique ?
Beauté mystique ? (faut chercher loin pour trouver une once de mysticisme chez cette actrice mais bon, elle faisait peut-être partie d'une secte... c'est très à la mode de nos jours...)
Sinon, dans votre chapitre, c'est mieux d'être un homme, c'est vrai que dans ce sens là c'est mieux.
Tenez, par exemple, et tout à fait au hasard, Bernard Giraudeau.
Et bien, de 1947 lui aussi, et décédé de la même maladie (ou à peu près), ... il est resté super beau !
Et je suis sûre qu'il l'est encore.
Parmi les poussières d'étoiles !
Et pas seulement parce qu'il était français et partageait les mêmes opinions que moi (ou à peu près!)
Alors, ça veut dire quoi la beauté ?
Ce n'est qu'un aspect que l'on ne voit qu'avec les yeux !
Je n'ai pas besoin des miens pour dire que Bernard est toujours beau!
Et pourquoi était-il beau ce comédien ?
Parce que l'homme l'était.
Pas uniquement physiquement.
Il était beau parce qu'il ne dissimulait pas.
Il n'agissait pas dans l'ombre comme une araignée velue.
Sa face cachée était visible de mon coin de terre.
Son jeu était son jeu. Lui était lui.
Même si parfois, ivre et dérivant sur l'onde, il donnait une image de marin en goguette.
Ses rapports aux autres étaient sains.Et intelligents.
Il tenait la barre sans forcer la manœuvre.
Il est parti tel qu'il était.
Et j'en garderai toujours cette belle image. Puisque je n'ai droit qu'aux images.
C'est le sort des "fans de".
Beauté et Amour ne meurent jamais! Ils continuent dans l'invisible.
Laure
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