Brève amante,
J'apprécie votre dépit exalté, votre désespoir flamboyant.
Touchant.
Mon oeuvre est bel et bien là : en esthète j'ai fait naître une souffrance belle à regarder.
Du Beau qui palpite.
Le coeur de ces éplorées est la matière vivante, sensible de mon travail d'artiste. Je sculpte les formes que je veux. Mon burin est sans pitié.
Je tords les natures les plus malléables, et surtout les moins dociles (et c'est là ma prouesse), pour en faire des sortes de sculptures figées pour l'éternité dans une douleur admirable. Je sers l'Art en vérité.
Vous aurez été ma dernière statue érigée au nom de l'amour.
A présent que j'en ai fini avec vous, je vais enrichir ma chère collection. Une autre tête de femme sera mon prochain trophée.
2 commentaires:
Que s'est-t-il passé pour que vous soyez tellement prolixe en mai, très cher Izarra?
Naturellementvotre,
En mai j'ai juste transféré mes 600 et quelques textes du site précédent (nommé FOXOO) pour les mettre ici.
Raphaël Zacharie de Izarra
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