mardi 23 juillet 2019

1509 - L'importun

Il est là.

C'est une prière, un miracle, un mystère incarné.

Il se sent bercé par l'éternité, comme descendu d'une étoile pour hériter de la lumière du monde.

Ce trésor n'a pas de prix : il est aussi précieux que l'Univers.

C'est une chose sacrée qui dort dans un autel intouchable. Protégé par des lois divines. 

C'est un sourire que bénit tout ce qui vit, aime, brille : les fleurs, les hommes, les astres se préparent à la venue de ce prince, de ce bout de Ciel, de ce porteur d'infini.

Et les anges se prosternent même devant sa face sans péché.

Mais pour l'heure, il rêve, il attend, il est pur, il est innocent et ignore qu'on veut le tuer.

Il ne sait pas, pauvre enfant condamné à mort par avortement, coupable d'exister, que c'est sa propre mère qui l'assassine.

VOIR LES TROIS VIDEOS :


https://youtu.be/HZOhAjBwM9A

https://youtu.be/JrZXbzZasHY

https://youtu.be/FOgx3mxQtqY

samedi 20 juillet 2019

1508 - Repas pas fin

Midi vient de sonner dans la pension, c’est l’heure de nourrir les résidents.

Une attablée de radins notoires et autres mesquins pathétiques attirés dans cet établissement pour ses prix imbattables.

Bref, des pensionnaires peu regardants sur la qualité des services, peu difficiles, peu fréquentables..
.
Mais ce n’est pas le pire de cette assemblée d’adeptes de l’économie et de la guenille.

S’ils n’étaient que ladres extrêmes engagés dans une course enragée à l’épargne la plus sordide, le tableau aurait pu être assez aimable à observer.

Sauf qu’avec ce troupeau de goinfres réunis en ce lieu douteux pour la même cause, la cupidité jusqu’à l’asociabilité, on atteint des sommets dans tous les domaines de la puanteur humaine...

Il y a Alphonse, brute avinée et abruti total employé dans une casse automobile. Fort désagréable avec ses manières grossières, repoussant avec ses mains calleuses noires de cambouis, méprisable avec ses airs d’alcoolique, mais surtout affligé d’une laideur dont il ne semble pas avoir conscience, et dont il se moquerait parfaitement du reste, il fréquente assidument les prostituées qu’il frappe régulièrement pour des histoires de prix jugés trop élevés.

A côté de ce Quasimodo ivrogne, c’est Ernest. Un jeune naïf névrosé maigre comme un clou prêt à tous les sacrifices pour vivre chichement jusqu’à sa mort. Un idéaliste de l’avarice complètement timoré et sans le sou souhaitant vivre en éternel célibataire, loin des tentations de dépenses. Un cas désespéré d’à peine vingt ans.

Voici le surnommé “sans-nom”. Un taiseux taciturne dont on ne sait rien ou presque. Chapeau crasseux, visage dur, regard austère. Une indifférence totale pour ses semblables mais une passion brûlante pour ses piécettes accumulées dans ses poches. Trésor dérisoire en provenance d’on ne sait quel minable trafic ou de quelle oeuvre de vile mendicité... Capital misérable qu’il compte et recompte à longueur de journée de crainte d’en perdre une ou deux onces. Ou de s’en faire voler une ou deux gouttes.

En face, Nestor. Pauvre type veule au menton fuyant, sans caractère ni attrait, sans morale ni moindre hauteur intérieure mais doté d’un sacré sens pratique, il ne vit que pour accumuler des biens que jamais, il le sait, il ne dépensera. Une lubie pathologique.

Le nez dans ses notes, l’oeil dans la becquée de ses voisins, Alfred le comptable ne cesse de comparer, peser, calculer, cherchant querelle pour des peccadilles, profitant de la moindre occasion pour grappiller quelques centimes, revendiquer des droits sur un quignon de pain supplémentaire, hurler à l’injustice dès qu’il se sent floué sur deux bouts de miches ou trois fois rien.

Enfin Ursule, l’égoïsme incarné. Méchant par nécessité, amer parce qu’il ne peut faire autrement, violent quand il le faut c’est à dire à chaque fois qu’il fait face à plus faible que lui, malveillant parce que ça ne mange pas de pain, dénué de scrupule en affaire comme en tout, il n’a qu’un but : lui, lui et lui.

L’hôtesse, qui est du festin elle aussi, sert le premier plat sous les regards avides.

Renfrognée, l’oeil mauvais, la ride crapuleuse, la mégère pose sur la table une pleine plâtrée de carottes râpées. De la méchante nourriture qu’elle a eu pour rien : des invendus gâtés, abimés récupérées dans les poubelles du marché du coin. Une fois réduit en miettes, le légume semble comestible, surtout relevé d’un vinaigre bien fermenté. D’une acidité à dissoudre les saveurs les plus suspectes...

C’est la ruée générale vers le mets toxique.

Les palais sont frustes, les estomacs aguerris, les appétits rudes et les exigences au rabais : l’infâme entrée est avalée par les affamés en quelques bouchées.

Dans des déglutitions ogresques et bruyantes.

Sept mangeurs plongés dans une atmosphère sinistre. Nul ne parle, chacun est tout à son assiette, préoccupé par ce qu’il ingère : le plus possible, sans en perdre une miette, sirotant la moindre once de vinaigre stagnant au fond de l’écuelle, léchant indifféremment résidu de sauce, jus égaré, huile perdue sur les rebords du couvert...

Et la patronne qui surveille, épie, espionne et juge tout en mastiquant.

Le plat de résistance suit sans tarder, embaumé de vapeurs rances. C’est une marmite de patates confectionnée avec les restes de la semaine. Tout ce qui a échappé à la poubelle se retrouve ici haché-mélangé-servi-sans-chichi !

Un menu de roi pour ces gueux attitrés, non pas tant par la qualité plus que discutable de ce vague ragoût mais par son énorme quantité... De quoi caler au maximum ces ventres âpres au stockage. Les bénéficiaires de l’aubaine n’en demandent pas plus !

On assiste alors à une ripaille effrénée. Ca bâfre, ça éructe, ça jure, ça recrache et ça remange, ça se gave le gosier jusqu’à l’étouffement... Même quand ils n’ont plus faim, les plus voraces d’entre eux continuent à s’alourdir, se distendre la panse avec ce Parmentier infâme, tant qu’il en reste, tant que les autres n’en veulent plus, tant que c'est toujours le même prix pour un ou pour dix !

Pas de dessert.

Pas pour des corbeaux aussi glauques, pas pour des bêtes aussi lugubres, pas pour un tel bétail, non...

Le déjeuner englouti, chacun repart à ses occupations, les unes futiles, les autres louches, sans un mot, sans une politesse. Rien qu’avec des ténèbres dans l’âme, de l’ombre sur les fronts, de la méfiance sur les mines.

Voire de la haine envers les patates.

Certains coeurs sont pleins de médisances pour la cuisinière, de regrets de n’avoir pu manger plus et d’avoir finalement dépensé trop, d’autres sont vides de tout sentiment humain, impassibles, indifférents, battant comme bat le coeur des bovins.

Le soir ils se retrouveront tous pour le dîner qui sera fait d’on ne sait quoi mais d’où on tirera d’eux, dans le meilleur des cas, le plus exécrable qui soit.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/RPPBoRmc0LA

jeudi 18 juillet 2019

1507 - Femme, tu n'avorteras pas !

Femme, précisément parce que tu es libre, libre et responsable, libre et généreuse, riche de ta fécondité, tu ne supprimeras pas le fruit que tu portes.

C’est un don du Ciel, la propriété de Dieu, le bien de l’Humanité, un trésor sans prix qui t’a été confié.

Le féminisme est une pure abomination, un blasphème, une monstruosité, la négation de ta réelle féminité, l’outrage à ta maternité, l’ennemi de ton ventre, l’assassin de ta fertilité, le meurtrier de ton enfant.

C’est l’égoïsme total déguisé en bon samaritain, la bêtise absolue parée de fausse lumière, la méchanceté suprême grimée en ange charitable.

Une putain satanique se faisant passer pour une Sainte Vierge.

La “cause féminine” est une imposture. Ce démon prétend te libérer alors qu’il t’enchaîne, t’aliène, te dénature.

L’authentique apôtre de la femme ne la blesse pas, il la protège. Il ne la corrompt point, il l’élève. Il la respecte au lieu de la dévoyer.

Or l’avorteur veut faire mourir ce germe de Dieu en toi, cet embryon à qui tu refuses, toi aussi, tous les droits.

Mais également la suffragette, le pervers, le progressiste : tous veulent profaner ton autel, vendre ta peau, ton image, te transformer en mâle, en poupée rentable, en produit de mode, en pion, en esclave.

Et finalement nier ton âme.

Et cela, au nom de la liberté de pécher, de la jouissance de faire le mal, du plaisir de la transgression.

Avorteurs, suffragettes, pervers, progressistes sont animés par le vertige des abîmes.

Rien n’est sacré à leur yeux, sauf l’émancipation de ta chair de sa source céleste, la libération de ta pudeur, la délivrance de ton foetus avant son terme.

Ce qui te glorifie n’est pas de tuer l’innocent, de te substituer à l’homme, d’offenser la vertu, de violer les lois universelles mais de suivre ton véritable chemin, celui qui t’a été assigné par ton Créateur : enfanter, servir, aimer.

Tels sont ta dignité, ton honneur, ton vrai bonheur.

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samedi 13 juillet 2019

1506 - Mes vrais amis

Je suis une féroce compagnie.

Pour me mériter il faut en payer le prix. C’est la vraie valeur des choses justes.

Et belles.

Ceux qui m’aiment vraiment m’aiment réellement : sans artifice, avec les yeux de la vérité.

L’attachement véritable que me vouent mes rares amis vient de leur crainte bénéfique de mes mots secs issus de mon coeur sans fard.

Non de l’illusion que procurent le mensonge, l’hypocrisie, les fourbes gentillesses.

Dur avec mes frères humains parce qu’exigeant, rude envers les tempéraments flasques ayant besoin d’être forgés au contact de ma lame, on finit par m’apprécier pour ma sincérité de fer.

Ou par me détester pour mon inflexible rigueur.

Ceux qui préfèrent les cruautés de l’objectivité et la froideur de l’équité aux mollesses et flatteries des communes tendresses me tiennent en réelle estime.

Vous souhaitez faire partie du cercle des élus, des intimes se sachant supérieurs par l’esprit, des privilégiés pouvant causer avec moi d’égal à égal ?

Dépourvu de ce masque de l’âme et de cette obscurité de langage produits par les civilités artificielles, je crache ma lumière à la face des rats que vous êtes !

Tant mieux si elle vous éclaire, tant pis si elle vous blesse.

Pourfendeur du faux, chasseur d’inepties, ennemi de toute hérésie, je ne cherche querelle qu’aux cafards et ne m’adresse qu’au Soleil.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/6zYv-u8L1es

1505 - Berger des lourdauds

Je suis né pour  la gloire, vis sur Terre avec les nuages et veux mourir en plein ciel !

Mais, entouré d’ovins n’aspirant qu’à bêler en choeur, j’ai pour mission de guider ce troupeau de misérables vers les étoiles.

Je frappe sans état d’âme le moindre boiteux refusant d’avancer, cingle impitoyablement toute incarnation de la faiblesse, gifle avec une saine rage mêlée de joie chaque tête médiocre.

La multitude indigente est faite pour suivre plus grand, plus beau, plus fort qu’elle, non pour tracer sa route de fange.

Ces moutons que je tente de rééduquer me doivent respect, reconnaissance, admiration. 

En échange je leur offre la vraie liberté, cette divine légèreté que procurent les ailes intérieures.

Je casse du Dupont, brise les rêves pitoyables de l’homme de la rue, anéantis les illusions affligeantes de monsieur tout-le-monde, crache sur les autels ineptes de ces profanes, urine sur leurs écrans de télévision, blasphème leurs veaux d’or de consuméristes !

Et cela, au nom de la libération de ces animaux à face humaine.

Contre ces douloureux sacrifices d’ovidés, d’ânes et de porcs, bref de brutes, de bêtes qu’ils sont, ils accéderont aux merveilles des hauteurs, à l’éblouissement des sommets, à l’extase des HOMMES, des vrais.

En attendant, ils devront suer, encaisser, morfler.

Tel est le prix de l’accès des minus à l’Empyrée.

Et c'est la raison pour laquelle je suis parmi ces incrédules abrutis de matérialisme, moqué, raillé, incompris.

Mais toujours debout, imperturbable, sûr de moi, indifférent aux sarcasmes, maintenant le cap vers la Lumière. 

Eux les larves, moi l'astre.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/IIbtyal_BXU

1504 - Eau-de-vie

Du miel mêlé de nuages, telle est l’idéale union entre les deux plus sublimes éléments de la Terre que m’évoque l’image de Farrah Fawcett.

L’alchimie poétique la plus choisie : du sucre enrobé de nues, des volutes d’onde azuré parfumées de nectar, des arabesques nivéennes abreuvées d’ambroisie, bref la réunion follement angélique de l’or et du ciel.

Ou la lumière incarnée sur un visage.

Du vomi d’abeille mélangé à l’haleine de la planète.

Du dégueulis d’insecte aspergé de brume aérienne.

L’assemblage du miel et des nuages : un ciment céleste issu des deux plus pures légèretés de ce monde.

La quintessence du Cosmos, le fleuron de la Création, le meilleur de la matière et de l’esprit. Une liqueur d’extase comparable à du jus galactique, à du lait d’étoile, à de la crème de fleur.

Un principe esthético-poétique rare mais essentiel, divin, qui fait interagir les petites et grandes causes, naturelles et spirituelles -toutes sacrées-, et fait frémir le coeur de l’Univers.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/xXpI7gpq5Rg

mercredi 10 juillet 2019

1503 - Pluie féconde

J’avançais sous un ciel agité, ivre de nature, l’âme romantique, enivré par les effluves sauvages, imprégné des belles idées du siècle, divinement en accord avec les éléments en furie.

Tout à ma rêverie pastorale, je dansais en cheminant, le coeur léger, des ailes dans la tête.

Mais à force de tournoyer sous les nues lourdes, je trébuchai sur une pierre.

Et tombai le nez dans l’humus.

Ce qui brisa net mes ardeurs écologistes, éteignit d’un coup ma flamme pour la verdure et finalement me sortit pour de bon de mes songes indolents !

Je pris cette chute inopportune comme une vexation, une pique de Pan contre ma personne, la vengeance du Cosmos en action contre ma sotte, béate et passive admiration pour ses effets sous-estimés.

Une trombe d’eau reçue en pleine remise en question de mes illusions finit d’achever l’oeuvre de reconquête de moi-même.

Le réveil fut glacial mais salutaire.

Je me mis à maudire le ciel chargé d’inepties idéalisées et à bénir la Civilisation de laquelle j’avais eu l’extrême fatuité de vouloir m’extraire par amour stupide de la friche et du vent.

Moralité : une simple pluie peut rafraîchir les idées et pulvériser les plus tenaces chimères des benêts.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/0bYg55w8v64

mardi 9 juillet 2019

1502 - Justice pour les faibles !

Les faibles sont faits pour être écrasés, moqués, dominés, par les forts.

Tout pleurnichard est voué à échouer.

Battu, déclassé, méprisé, le geignard n’est pas fait pour le combat, la fortune, la gloire, mais pour la ruine, la poussière, l’oubli. Les destins de lions sont réservés aux loups, les défaites de mauviettes aux poules mouillées.

Le perdant se voit petit d’emblée. Il préfère le jeu minable et improductif de la victimisation de sa piètre personne à la production de lumière.

Ingrat envers le sillon qui le nourrit comme envers le Ciel qui lui a donné la vie, il maudit tout et ne crée rien.

Plutôt que de descendre dans l’arène des vainqueurs, la larve se plaît mieux à baver d’amertume dans son trou piteux.

Le minus se lamente stérilement des moindres coups du sort en attendant, passif, flasque, inutile, le retour d’un soleil qui jamais ne saura le contenter. Alors que le conquérant bénit les nuages qui l’arrosent et l’abreuvent, défie l’orage et s’amuse du tonnerre, brave la tempête et gonfle sa voile, se fait gifler par la grêle et en redemande !

L’optimiste, qui est un heureux homme, s’enrichit de tout ce qui lui tombe sur la tête. Il chante sous la pluie et même encore bien longtemps après car il aime ce qui vient, ne regrette jamais ce qui est... Douce ou brûlante, toute flamme le fait avancer.

C’est pourquoi les loqueteux ne méritent pas de s’asseoir sur le fauteuil des seigneurs.

Le seul devoir des princes de la Terre à l’égard de ces vermisseaux, c’est de leur destiner des coups de talons salutaires et rédempteurs en pleine tronche ! Et de leur demander ensuite de cirer la botte qui vient de les charitablement caresser, en remerciement pour cette tentative de les réveiller.

Qui se plaint d’être né ne récoltera que fruits amers et épines et c’est tant mieux ! Les roses et leur parfum ineffable sont exclusivement assignées par le Cosmos à ses élus : les êtres aptes au bonheur.

Le faible n’est pas celui qui a fait naufrage, c’est celui qui pleure sur le rivage sans en percevoir sa beauté. C’est celui qui ne se relève pas et coule, c’est celui qui, trop proche de ses pieds, ne voit pas l’horizon.

Bref, à chacun son salaire. La corne d’abondance pour les porteurs de joie, les épluchures pour les malheureux.

Autrement dit les cafards dans les chiottes, les papillons dans l’azur !

Là est la vraie justice du monde.


VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/v5Yb4ak_wO0

lundi 8 juillet 2019

1501 - Une russe normale

Elle était normale.

Deux yeux clairs, une bouche comme une fraise des bois, deux mamelles pareilles à deux lunes, une matrice, dix doigts, une belle âme, un charmant accent russe, ce qui est encore plus normal étant donné que cette créature bipède était une russe, précisément.

Grande, élancée, en âge de procréer, aussi parfaite qu’une statue de marbre et même plus éclatante encore, Natacha, c’était son nom de naissance et non un vulgaire pseudonyme comme pourraient le penser les esprits tordus issus des pays de l’Ouest, Natacha disais-je m’avait particulièrement charmé ce jour-là avec ses féroces désirs de demeurer russe, de la tête aux pieds.

Je lui offris des épis de blé en lui déclarant ma flamme.

Elle en fut chrétiennement émue. En effet, elle était chrétienne. Russe et chrétienne. Splendide et mamelue. Grande et aimable, enragée sur le plan patriotique. Par rapport à son pays la Russie.

La Russie, des terres immenses et des espaces grandioses, des paysages rudes et lumineux, vastes comme jamais on n’en voit ailleurs qu’en Russie.

Idéale, vivante, debout, cette femme strictement hétérosexuelle, singulièrement belle, éminemment russe était typiquement une enfant de la Russie, la fille d’un dieu nommé Sainte Russie.

Eternelle devrais-je ajouter.

Avec son ventre voué à l’enfantement, ses suaves pommettes slaves, ses cuisses robustes, saines, fortes de teutonne (bien qu’elle ne fût nullement allemande), Natacha faisait durcir ma chair de taureau macho.

Elle était parfaitement optimale dans sa normalité et moi aussi.

Mamelue, russe, raisonnable.

Et moi, mâle, rêche, classique. Âpre, dur et brûlant, comme tous les cerfs honnêtes de la Terre.

Ce n’était qu’une femme russe, mais quelle femme russe ! Et cependant tout ce qu’il y a de plus normal.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/nkqOK1xxbbU

Liste des textes

2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet