Une flamme met le feu à mes herbes folles. C'est une femme qui s'envole, un
oiseau qui chante, un nuage qui passe, un ange qui fuse.
Elle est un vrai Soleil, c'est-à-dire une boule de lumière pareille à un
globe de neige : une chose éclatante qui pétrifie la chair et fait battre la
pierre.
Burcu Güneş la blonde Joconde, la brune Lune, la turque au sucre et
l'étincelle de sel, sans cesse changeante mais toujours chantante, est un corps
céleste variable, une face qui scintille, une fée du Bosphore, une brindille de
beauté, un astre aussi luisant qu'une lame.
Elle est une promesse de rêve au sommet de l'arbre, un fruit désirable en
pleine lumière, un croissant de miel, une cerise sur le gâteau.
Et un noyau d'étoile en pleine nuit.
Cette fleur ottomane ébranle mon coeur de chêne, caresse mon écorce de
franc, cingle mon sang d'enfant de la Gaule, fait monter la sève de mon
roseau...
Et fait jaillir ma joie par le plus noble de mes orifices : je parle de mon
brûlant et intarissable puits de mots.
Et, secondant mes paroles de louanges se répandant dans les airs pour mieux l'embaumer de ma fureur, ma plume n'en
finit pas de lui destiner ses flots stellaires d'artifices verveux et galactiques gerbes de termes
féconds.
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