mercredi 28 septembre 2022

1897 - La libellule

(D'après un tableau du peintre Aldéhy)
 
C'est une petite fée des planches, une fillette vêtue d'étincelles et parée d'ailes, prête à s'envoler.
 
Elle tourne, virevolte, s'allège...
 
Et puis monte.
 
Du moins, on a l'impression qu'elle s'élève dans les airs. En réalité elle ne décolle pas vraiment mais on se l'imagine aisément, tant la chose nous semble évidente.
 
Dans ses gestes, sur son front, à travers son regard, au fond de son âme, il y a le ciel.
 
Un espace sans fin où s'expriment toutes les beautés de la Terre.
 
La ballerine danse dans l'azur, ses bras sont comme des élytres, ses jambes aussi fluides que des plumes.
 
Et, imperceptiblement, dans les esprits la demoiselle se métamorphose en libellule... Miracle de l'Art !
 
Cette chorégraphie savante, formelle, codifiée, représente le chant de l'Homme adressé à son Dieu.
 
L'étoile noire brille sur la scène. 

Et les anges la secondent dans l'infini.
 
Le public est fasciné par cette flamme qui éclaire non seulement la salle, mais aussi l'Univers entier. Le temps se fige. Et la minute d'exaltation devient éternité.
 
Et puis vient le moment où les projecteurs s'éteignent. Le petit astre quitte la piste et se défait de ses artifices pour se rhabiller.

Et redevient une simple enfant pleine de rêves dans la tête.

jeudi 22 septembre 2022

1896 - L'eau qui m'éclaire

Burcu Günes, toi l'astre, toi le lustre, toi l'illustre, toi la turque, je suis ton luth, ta lyre, ton cantique égotique.
 
Toi la femme, moi la flamme. Toi les airs, moi les mots. Toi l'aile, moi la plume.
 
Tu es le papillon, je suis le vampire.
 
Tu es blanche, je suis brûlant. Je te sais aussi douce que la rocaille, tandis que je flamboie comme un chardon. Tu es la légèreté incarnée, l'image des nuages, et pour te donner plus de poids encore, je t'apporte le venin des fleurs.
 
Toi l'azur, moi la bavure.
 
Tu souffles, je postillonne. Je suis un rat qui fait de l'art. Un vautour au bec de vérité. Un loup aux crocs célestes. Je ne fais pas dans la dentelle mais dans l'authentique.
 
Tu brilles et j'éclate. Toi l'encaustique, moi le caustique.
 
Ta face de Vénus met le feu à ma flamberge de Mars. Et mes terres rejoignent tes horizons pour y célébrer des crépuscules de sang.
 
Toi la pluie, moi l'alambic. Toi la muse, moi la cornemuse. Toi la tempête, moi la trompette.
 
Tu es l'herbe folle, je suis le verbe qui vole.
 
Je glorifie la rose en prose, tu chantes la rosée du Bosphore. Je suis l'écris, tu es le cri. Je suis l'encre, tu es la sève.
 
Tu plantes tes flèches dans ma cuirasse. Dure est ma race, pure est ma carcasse, claires sont tes ondes. 
 
Moi le marbre qui siffle, toi l'eau qui murmure.

Je suis la flûte, tu es la flotte.

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mardi 20 septembre 2022

1895 - Une question de clarté

Toi la blonde face, toi la douce présence, toi la flamme lointaine, tu as éclairé mes nuits froides de ta tiède lumière, animé mes rêves de tes images de pierre, peuplé mes pensées vides de tes ondes pleines de poésie nocturne, rempli mes heures perdues de ton seul éclat.
 
Et même, créé des ombres glorieuses sur notre monde endormi où tu rayonnes sans partage.
 
Par aucune étoile je ne pourrais remplacer ce feu que tu incarnes, toi la Lune.
 
Pas même une femme n'est capable de rivaliser avec ta céleste beauté. Et nul paysage terrestre ne saurait m'éblouir autant que tes tristes contrées figées dans le silence sidéral.
 
Le blanc régolithe te recouvre telle une neige éternelle : même ta poussière est d'or.
 
Tes plaines et tes monts unicolores ressemblent à une mort vaste et sublime, à une désolation lumineuse, à un océan de paix et de mélancolie.
 
Tes roches sont comme des ossements jonchant ta surface sans vie. Et ces formes vagues et diverses qui gisent sur ton sol sont les seuls hôtes que tu abrites.
 
Certaines d'entre elles semblent être des silhouettes d'hommes ou d'animaux. Mais ce ne sont que des chimères, de simples cailloux, des figures lunaires semblables à des crânes, que l’on a tendance à imaginer avoir été habitées jadis par des âmes...

Juste parce que sur leurs angles et arrondis, on y voit un peu de clarté.

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lundi 19 septembre 2022

1894 - La Lune dort

Elle est plus aimable que le Soleil qui l'allume et la fait briller : je peux la fixer en face et lui adresser les orages de mon être en larmes ou en joie.
 
Et contempler pour le reste de la nuit son visage de marbre et de glace.
 
Quand je la vois irradier, j'ai l'impression qu'elle dort depuis toujours et que ses rêves permanents se transforment en lumière, que ses pensées enfouies deviennent visibles sous formes de rayons incolores.
 
Bref, qu'elle brûle de poésie à travers son éclat onirique.
 
Plongée dans son sommeil éternel, la Lune arrose notre Terre de ses fantasmes d'astre léthargique.
 
Et, peut-être, fait sortir de notre sol les lombrics nocturnes aspirant à plus de légèreté.

Et fait jaillir d'autres sortes de vers du coeur des hommes, pleins de verve et de démesure.
 
Permettez qu'ici je vous en parle en prose pour mieux vous la chanter.

Sans fard ni artifices phraséologiques, mais dans la vérité crue de mon âme de verre.

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samedi 17 septembre 2022

1893 - Les artifices du spirituel

La grande mystification chez les initiés de la spiritualité se résume à peu de chose : l'habit.
 
Avec leur bout de tissu, ces âmes supérieures essaient d'éblouir les gogos que vous êtes.
 
Tous ces porteurs de toges en réalité sont des clowns.
 
Pape, Dalaï-Lama, imams, rabbins, tous médiatisés, sont les plus célèbres pitres. Mais il y a également les autres, moins illustres, voire décriés : chamans, gourous, allumés du coin ou exotiques de maintes espèces, etc.
 
Connus du grand public ou non, ces adeptes de la visibilité à tout prix qui arborent leurs glorieux apparats ont en commun leurs talents de gugusse.
 
Leur déguisement de chefs spirituels fait office de nez rouge.
 
Ce que vous ne soupçonnez pas, c'est que sous la bure austère du moine, la mitre éclatante de l'évêque, les plumes dorées du sorcier indien, les couleurs flatteuses du mysticisme, et même la nudité absolue du sadou, il y a l'ordure.
 
Ou si vous préférez, l'ordinaire.
 
C'est-à-dire que derrière ces vitrines de noblesse, de sagesse, de pureté, il y a... vous et moi.
 
Ni plus ni moins.
 
Ces petits dieux ne sont que des hommes : des bipèdes attachés au prestige de leur image. Autrement dit des saltimbanques de l'illusion.
 
Des turlupins, des charlots, des bouffons.
 
Ce sont des humains avec leurs tonnes de défauts, leur part de merde, leur lot de médiocrité, leur minuscule mérites, leurs miettes d'intelligence, leur vaste bêtise, leur immense vanité.
 
Bref, ce sont tout simplement des gens de la Terre, vos voisins, le quidam que vous croisez dans la rue, vos amis, vos connaissances de bistrot, et même vos têtes de Turc. Et surtout, votre propre reflet dans le miroir.
 
Sauf qu'ils sont vêtus comme des Arlequins de cirque. Pour faire plus sérieux.
 
Personnellement, plus ces religieux tiennent à se signaler par leurs costumes célestes, plus je les tourne en dérision.
 
Les seuls qui m'inspirent confiance, ce sont les ermites, les clodos éveillés, les pouilleux et autres va-nu-pieds insoucieux de leurs apparences qui sont en accord avec les sommets intérieurs qu'ils vivent.
 
Et encore, seulement si leurs haillons, leur crasse et leur laideur ne sont pas des prétextes pour me séduire... Je dois encore être prudent et faire attention à ce qu'auprès de moi ces mendiants ne se prennent pas pour des rois ! Mais en général ces ascètes puants respirent le bon air du Ciel.
 
Eux au moins, j'en suis sûr, ne tentent pas comme leurs "confrères "endimanchés et haut placés dans leur théâtre de guignols, de me faire un numéro de sainteté.

Ces derniers, pleins de leur ostentatoire autorité carnavalesque, sont bons pour la piste aux étoiles !

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jeudi 15 septembre 2022

1892 - Lune normale

Sa fade clarté enflamme ma chambre triste et sa face énigmatique inspire aux hommes des questions aux réponses insolubles.
 
Ses rayons sans but rendent éclatants certains toits, sombres quelques âmes, terne tout ce qui est fait d'or.
 
La Lune à la lumière controversée, au visage ambigu, aux effets variables, est un numéro à part, un sujet de désaccord et un point crucial qui balaye le ciel de ses passages bien balisés.
 
Elle traîne avec elle d'immortelles légendes, de purs artifices et des chiffres incontestables.
 
Ses airs sont vagues mais ses traits nets : on la mesure, la pèse, la cartographie et calcule ses faits et gestes avec des précisions d'horloger. Elle ne nous échappe pas sur ces détails techniques.
 
Là où elle nous file entre les doigts, où elle devient incompréhensible, c'est lorsqu'elle nous laisse des rêves de feu, des impressions indéfinissables, des sentiments ineffables.
 
Cet astre sans coeur est pourtant une grosse pierre qui palpite et éveille en nous de claires ou ternes émotions, de blanches ou noires pensées, de molles larmes ou d'austères joies, de mièvres songes ou d'implacables desseins...
 
Selon les uns sa beauté est sinistre. D'autres la trouvent aussi légère qu'une pièce de un sou. Rares sont les esthètes qui en font leur fatale amante. Il y en a même pour qui elle n'est qu'une fumée.

En ce qui me concerne, elle est un rond qui brille la nuit, là-haut, là-bas, au loin, sans poids, sans explication, voguant dans une immensité de mystères, peut-être en quête d'amour.

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mercredi 14 septembre 2022

1891 - Ni chauffage ni travail

RÉPONSES FAITES À UN TRAVAILLEUR ME REPROCHANT DE CRITIQUER LES ADEPTES DU CHAUFFAGE ET D'ÊTRE UN ASSISTÉ SOCIAL
 
Oui, je méprise les larves car ces molles lavettes ne me ressemblent pas. Elles ne sont pas mes semblables. Sous prétexte que je suis assisté social, je ne vais pas me prostituer et feindre d'aimer les limaces.
 
Ce qui semble vous avoir échappé, c'est que je cherche non pas à aplatir encore plus les asticots mais à leur montrer un chemin vertical. Je propose aux sous-hommes de devenir de vrais humains au lieu de les laisser patauger dans leur fange.
 
Votre empathie flasque ne fait que conforter ces mollusques des radiateurs dans leur mollesse, leur paresse, leur misère. Moi, je leur destine mes gifles les plus cinglantes non pour leur cracher stérilement au visage mais pour les réveiller et leur faire lever les yeux vers le ciel. Votre compassion caressante est funeste car elle les endort, alors que ma flamme leur est salutaire.
 
La plupart des employés glorifient leur esclavage, sont honorés d'être des soumis, enchantés de leur statut d'exploités, satisfaits de leur état de pions dociles. Enchaînés à leur usine, à leurs manettes, bref à ces responsabilités professionnelles qu'ils ont sacralisées, ils traînent leurs jours misérables sur Terre, vidés, déprimés, fourbus, et ils appellent ça de la "dignité", de "l'indépendance"... Ils mettent en avant leur impossibilité de faire autrement pour faire croire qu'ils sont libres et courageux... En réalité ces moutons castrés ne sont que les maillons muselés d'un système qui les dégrade et les brise. On a inventé la "fierté du travailleur" pour faire taire ces hordes d'assujettis corvéables.
 
En effet, je suis infoutu de m'assumer seul, je ne l'ai jamais caché. Mieux encore : je suis incapable de me laisser mener à l'abattoir salarial comme un bovin annelé. C'est comme le port obligatoire du masque, j'ai trop d'amour-propre pour accepter de me soumettre à ces moeurs de bâillonnés, à ces servilités de captifs.
 
Vous pensez sincèrement que je serais utile à mes semblables en allant prosaïquement faire tourner une  de leurs entreprises ? Ce n'est pas de bras dont ces veaux ont besoin mais de beaux parleurs ! De moralistes ! De coups de pieds au cul !
 
Visiblement vous avez été bien conditionné par vos maîtres qui ont réussi à vous convaincre que votre grandeur de citoyen émancipé se résumait à aller turbiner sans broncher. Ils vous mettent au même rang que les boeufs et vous trouvez ça valorisant pour votre image... C'est exactement comme avec les femmes à qui on a fait croire que leur liberté et leur grandeur allaient glorieusement se manifester huit heures par jour au bureau, derrière des machines bruyantes, dans des environnements stressants et dangereux, loin de leur foyer. Sous couvert de progressisme, le féminisme a jeté les mères, les épouses, les frêles demoiselles dans les flammes des fourneaux industriels ! Et celles qui ont succombé à l'appel de ces sirènes en sont fières... Ce piège fonctionne parfaitement sur les esprits faibles et apparemment vous n'êtes pas épargné par l'abrutissement des masses... C'est l'inversion des valeurs qui a été instaurée : les serfs sont infatués de leurs chaînes et ce sont les êtres affranchis qui devraient avoir honte de leur hauteurs, de leur éclat, de leur refus de s'aliéner.
 
Sauf qu'avec moi cette manipulation ne fonctionne pas.
 
Au fond de vous-même vous savez pertinemment que vous êtes un prisonnier comme les autres, et ça vous fait trop mal de voir des humain non asservis comme moi. Vous aimeriez que je descende à votre niveau, que je devienne votre égal dans la soumission. Cette réaction est typique des pantins de votre espèce. Parmi les actifs qui cotisent pour me permettre d'être allocataire, il y a des gens sains qui ont l'honnêteté de reconnaître cette vérité et qui me souhaitent, contrairement à vous, une longue et fructueuse vie d'inactif, sans une once d'amertume. Ca leur fait plaisir de voir que dans ce monde implacable il existe quand même des allergiques au turbin, ça les rassure au lieu de les révolter. Ils sont heureux pour moi et ne m'exhortent nullement d'aller bosser. J'incarne exactement "l'exception au travail" chez un peuple qui majoritairement courbe le dos. Ma situation de désoeuvré à temps plein scandalise les uns et fait rêver les autres. Chez les trimeurs il y a différentes réactions selon leur degré de conscience. Il y a les laborieux abrutis par le discours officiel et puis il y a les bosseurs éveillés qui ne se sont pas totalement laissé violer leur âme.

Ils ont su laisser intacte cette part de papillon en eux.

mardi 13 septembre 2022

1890 - Lune de fer

Quand elle éclate de lumière dans la nuit en gel, la Lune se transforme en un silex qui blesse.
 
Un disque tranchant plein de flamme, un cri strident dans le ciel, une lame sèche qui se découpe dans le noir.
 
Elle nous éblouit et nous menace de son visage brûlant ou givré, nous perce de ses reflets féroces.
 
Oui, de ses flèches de feu ou de ses éclairs de glace, elle attaque les curieux que nous sommes s'attardant sur sa face au regard d'acier.
 
Méchante comme un soleil, aussi dure qu'une pierre aux angles aigus, froide et impitoyable telle un iceberg céleste, elle jette parfois sur la Terre ses muets projectiles qui pénètrent nos coeurs pour les refroidir.
 
Elle brille tellement lors de ces hivers, qu'elle perd toute douceur, toute mesure et que ses contrastes s'accentuent.
 
Jusqu'à ce qu'elle apparaisse cassante.

Elle est alors pareille au rayon de miel qui, saturé de parfums capiteux, concentrant trop d'arômes de fleurs, en devient plein d'amertume.

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dimanche 11 septembre 2022

1889 - Molle Lune

Atténuée derrière le voile des nuages, la Lune a le visage tiède des nuits sans éclats.
 
Elle prend alors des airs insipides et se montre pleine de faiblesse. Elle devient fade, sans couleur. Et dégage un parfum familier qui ressemble à l'odeur morose d'un vieux salon délaissé.
 
Sa face aux traits estompés n'exprime plus rien et sa tête se vide inutilement dans l'espace.
 
Avec ses allures  d'astre anonyme, elle ne brille plus. Elle somnole, presque éteinte, absente, ailleurs, déconcentrée, égarée dans ses rêves mornes de triste étincelle.
 
Elle n'attire plus l'oeil là-haut au-dessus de ce brouillard qui lui coupe ses rayons. Privée de ses bras de lumière, elle n'a plus grand effet sur Terre. Elle ne caresse plus les hommes de ses doigts de fée.
 
Sans ni chaleur ni froideur ni douceur, n'inspirant ni même de frayeur, elle est sans saveur.
 
Devenue molle, vague, invisible, elle n'intéresse plus personne. Sauf peut-être les ivrognes qui divaguent à son sujet ou les vieillards séniles qui radotent sur le mystère de sa dilution dans le ciel, comme si elle était une des rondelles de navet noyée dans leur soupe au lait.

Bref, lorsque le satellite s'évapore ainsi dans ses hauteurs suspectes, amoindri par la brume, il n'existe plus pour les chercheurs de trésors nocturnes car il porte le masque infâme de la banalité.

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1888 - Insensible aux malheurs des autres

Moi je n'aime que la beauté, la joie, les hauteurs.
 
Seul le bon air des âmes heureuses me touche, m'inspire, me nourrit et m'allège.
 
Les larmes des affligés me fatiguent. Les histoires tristes des malchanceux m'ennuient. La douleur des infortunés de la vie m'incommode. Tous ces gens alourdis de maux m'empêchent de monter.
 
Je n'ai que faire de la souffrance des accablés étalée en long et en large, imbécilement sanctifiée, dévotement exposée dans l'autel sinistre de leurs interminables gémissements, comme s'ils voulaient la répandre dans tout l'Univers, la partager avec le reste de l'humanité, forcer les autres à adhérer à leur malheur...
 
Les pires, les plus détestables, ce sont ces pleureurs pervers qui sans aucun talent, dénués d'esprit, et surtout  incapables de dérision, s'ingénient à faire des oeuvres d'art de leur fardeau. En général, c'est toujours raté. Les fruits de leur cuisine au vinaigre sont indigestes. En essayant de mettre en vers ou en peinture leur chagrin, ce qui est aussi une manière haïssable de prendre en otage les épargnés du sort, ils ne produisent que de vomitifs festins à la gloire de leur crasse. Et si vous ne vous agenouillez pas d'admiration parce que vous trouvez leurs gribouillis infâmes, leurs croûtes laides, alors soyez-en sûrs, ils vous taxeront d'égoïstes, d'insensibles, de méchants, de mauvais !
 
Ces peintraillons du deuil sont les ennemis du genre humain, en vérité.
 
Tandis que l'expression du bonheur est immédiatement communicative et n'a nul besoin de ces singeries pour convaincre les hommes sains. Le jour est sans artifice, sans malice, exempt de lourdeur. Le Soleil brille naturellement sur les êtres, il éclaire directement les visages et fait naître spontanément les sourires.
 
Les infortunés imbus de leurs pesanteurs ont tendance à trouver injuste la félicité d'autrui. Ils seront peu enclins à se réjouir du spectacle des astres pleins d'éclat qu'ils croisent. Ou qu'ils regardent de loin, amers, méfiants, méprisants. Assez souvent même ils haïront ces foyers de lumière qui ne leur ressemblent tellement pas... Et préféreront côtoyer leurs vrais reflets, les ombres.
 
Si je déteste ces misérables, car oui j'ai de la répulsion pour ces salauds centrés sur les enclumes du destin qui leur tombent sur la tête, c'est parce que qu'ils se rassurent auprès des cous cassés, des dos courbés, des os rompus de leur espèce.
 
Heureusement tous les lépreux de la Terre ne sont pas ainsi. Il y en a de très bien. Mais ils sont minoritaires : je veux parler des silencieux. Eux, je les apprécie.
 
Très précisément parce qu'ils ne la ramènent pas.

Bref, à mes yeux un bon geignard est un geignard qui la ferme !

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mercredi 7 septembre 2022

1887 - Mon visage de vérité

Mon visage vrai choque les porteurs de masques, scandalise les effacés, agresse les peaux lisses, heurte les âmes flasques, effraie les tempéraments ovins, fait rentrer la tête des frileux dans leur trou, donne des cauchemars aux rêveurs de mollesse, du fil à retordre aux adeptes de platitude, des leçons d'âpre vérité aux buveurs de mensonges qui sous couvert de tolérance et d'ouverture au monde, aux autres, préfèrent la fermer et tout avaler sans broncher.
 
Moi je ne plais qu'aux rats, aux loups et aux albatros.
 
C'est-à-dire à tout ce qui est doté d'éclat, de crocs et d'ailes.
 
Avec mes aspérités, qui ne sont en réalité que les banales expressions du simple bon sens commun, les naturelles inclinations de l'individu non corrompu par l'ivraie en vogue, je passe pour un sauvage aux yeux des épilés, des parfumés, des déplumés que vous êtes.
 
Vous faites les étonnés face à mon discours sans ombre en essayant de me faire croire que sous vos déguisements d'humanistes à la mode battent des coeurs sincères.
 
Mais au fond de vous-mêmes, vous savez pertinemment que vous êtes semblables à moi : vous aussi vous aimez l'intelligence des rongeurs, la féroce beauté du carnassier, la hauteur du sublime qui vous dépasse. Sauf que vous n'osez plus être ce que vous êtes.
 
On vous a appris à ressentir comme le siècle, non selon vos natures. A penser en fonction des critères médiatiques, féministes, idéologiques imposés, non dans votre liberté d'hommes pour laquelle vous êtes nés.
 
Je vous espérais intègres, dignes, courageux.

J'ai découvert une société de soumis, de castrés, de muselés où le mâle est dominé par la suffragette, où le penseur est encadré par sa propre auto-censure, où l'artiste engagé s'engage dans des voies uniquement autorisées, où le rebelle au pouvoir a sa carte de rebelle délivrée par le pouvoir, où le citoyen est devenu une larve, une loque, un esclave.
 
Le citoyen, autrement dit vous Français qui lisez ces mots de feu.
 
L'enfant de France est un esprit nivelé par le bas dans tous les domaines sensibles et cruciaux, un fruit fade de son époque aseptisée, un pion édulcoré, abruti, lobotomisé par son Iphone allumé en permanence...
 
J'incarne exactement le Soleil. Tandis que vous vous vautrez dans la lâcheté, la facilité, la paresse, la traîtrise, collaborant avec le faux, le faible, le médiocre.

Et si vous me fuyez lorsque j'apparais c'est parce que, n'ayant en moi nulle tiédeur,  ma lumière vous brûle comme des cafards !

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vendredi 2 septembre 2022

1886 - Amante russe

Dans la steppe habitée par le loup et le vent, j'ai rencontré Natacha, une fille de la Russie.
 
C'est-à-dire une enfant née de la neige et du ciel, l'exacte union de la pureté et de l'infini, le mariage idéal entre le granit et la brume, la tranchante confrontation du coeur avec la glace.
 
Dès que je l'ai vue sur son cheval de guerre, le front éclatant, les pommettes comme deux silex, le sourire aussi virginal que l'hiver, j'ai renié mes faux diamants d'avant, ces folles perruches de Paris, oiseaux parfumés de fleurs mensongères au vol plein de vacuité. Oublié mes vaines conquêtes aux dentelles légères et à l'esprit lourd, ces naufragées putrides des faubourgs de l'amour superficiel.
 
Cette blanche créature que j'avais devant moi, pure, fière, sauvage, ressemblait à une femme aux racines intègres.
 
Son âme claire enflammait son regard et me pétrifiait.
 
Subjugué par cette pierre vivante, j'allai cueillir pour elle une poignée de ronces mêlées d'herbes incertaines... Sensible à mes airs de vieille France, à ma face rugueuse et à ce présent sincère, l'étrangère au visage de vérité m'offrit non son hymen mais sa lumière.
 
Je lui baisai la main. En me relevant, j'aperçus les clartés de sa gorge et devinai la profondeur de ses pensées.

J'épousai alors l'immensité, embrassai les cailloux, pénétrai les mystères de l'Est, m'envolai vers les sommets promis et ne revins plus jamais sur la terre des traîtres de mon pays, désormais effacée de ma mémoire, trop ivre de ces hauteurs nouvelles faites d'azur et de givre, progressant définitivement sur les pas de Natacha.

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Liste des textes

2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet