C'est une perle du Bosphore qui roule hors de ce siècle.
Eloignée des feux
artificiels, elle se lève dans le simple jour et se révèle sous ses seuls rayons de vérité.
Elle n'est pas à la mode et ne bâtit pas dans le sable, s'adressant seulement aux vagues qui durent, à l'inverse des vogues qui passent et des dunes qui se tassent. C'est aussi une bulle de mots chargés d'or, lourds de sens. Un bol d'air pur qui monte haut dans le ciel, loin des néons vides d'en bas.
Sa voix est humaine, ses clartés sont divines.
Elle désarme les mortels de ses éclats de femme : son visage aux traits de
lumière est souvent fardé d'azur, pour mieux éblouir les rats que nous sommes.
La chanteuse Burcu Güneş, ce rêve incarné au nom de soleil, porte jusqu'aux
plus hautes nues les charmes et légèretés de son pays de miel mêlé de pierre et
de raison ornée d'arabesques : la Turquie.
Elle fait résonner sa gorge noire dans les coeurs sages ou fous, éclaircit
les âmes de ses mots blancs, allège les maux de ses intentions droites. Elle ne
nous chante point des salades sucrées, de vagues amourettes creuses et
insipides, des pluies passagères ou des fumées vouées au néant mais des flammes qui vont droit au but.
Elle ne mange pas de pain médiocre mais se nourrit de l'essence des
sommets, ne boit pas l'eau des vies plates mais s'abreuve de la gloire des destins vertueux et s'enivre du vin de la beauté.
Cet astre ne nous endort pas dans nos pesanteurs mais nous fait décoller de
terre en direction du meilleur.
J'aime cette louve qui danse comme un ange, jadis mince et lumineuse et
aujourd'hui devenue un peu plus épaisse des flancs, mais toujours aussi belle et brûlante que le givre du matin, telle une étoile venue témoigner de l'infini aux pieds des
hommes.
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