(D'après un tableau du peintre Aldéhy)
Quand le froid vient mordre les êtres, la bête a sa parure, l’humain sa
nudité.
L’hiver et la ronce tourmentent le bipède mais il a pour lui le feu du
foyer et la flamme de l’esprit. Qu’a-t-il besoin de guerre, dès lors qu’il a et
l’armure et la lumière ?
Ainsi Eve face au loup s’arrange pour que la paix s’étende jusqu’au coeur
de l’animal : elle en fait son ami. Elle ne convoite point sa fourrure,
préférant brûler d’intelligence plutôt que briser ce trésor.
Et se réchauffera à son haleine.
La vie, elle le sait, est plus féconde que le sacrifice. Fraterniser avec
le fauve, n’est-ce pas humaniser la Création ? Ne doit-elle pas offrir le
meilleur à la postérité, elle qui porte le monde dans ses flancs ?
Elle la femme, elle la pacificatrice, elle l’incarnation de la maternité,
Eve l’avenir, bientôt donnera jour à des lendemains qui chantent.
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