mardi 29 novembre 2022

1917 - Récoltes lunaires

Lorsque les lourdeurs de ce siècle m'accablent, mon esprit s'envole vers la Lune pour s'y promener sur son sol d'argent.
 
Là-bas, je me retrouve en plein silence dans un océan de paix, sondant des paysages de pierre, voguant sur des flots immobiles d'une éternité brillante.
 
Mais c'est aussi un monde tranchant et mortel où l'ombre est de glace et le jour de feu.
 
Tel un paysan sélénite, je contemple alors les champs de poussière qui étincellent au soleil, heureux de cette permanente moisson de lumière dédiée aux inutiles de la Terre, esthètes déconnectés du réel, traîne-savates et autres semelles crottées qui, comme moi, chantent les beautés aiguës de l'astre vérolé de cratères.
 
Et je m'évade dans ces prairies figées, ivre de bonheur, assoiffé d'immensités mélancoliques, cheminant entre monts adoucis et plates étendues, inlassablement, émerveillé par les clartés de ce royaume de désolation.
 
Je m'égare dans ce désert couvert de régolithe, cette neige lunaire qui blanchit tous les chemins.
 
Avec, au-dessus de ce paradis de mort, un ciel d'encre perpétuel. Et devant moi, des horizons aux promesses d'éternelle pétrification.
 
Je me perds dans ces plaines semées de fantasmes tandis que l'écume de roche virevolte sous mes pas...

Et j'emporte dans mes bottes les éclats inextinguibles de cette vaste cendre qui ressemble tant à de la poudre d'or.

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vendredi 25 novembre 2022

1916 - Je suis français de souche

Je suis français et tiens à le faire savoir au monde entier !
 
Fruit de mille ans d'Histoire, je suis l'enfant des rois, le fils des âges immémoriaux, l'héritier d'une civilisation chrétienne, l'ennemi de la République, l'adversaire de ce siècle, l'épée dressée contre les mensonges en vogue.
 
Je ne veux pas que la France devienne le sillon des ténèbres, le dépotoir de tous les délires, la mare des diables de la gauche.
 
Mon pays est avant tout croyant, couronné, brillant. Ses traditions sont nobles, sages, belles.
 
La Révolution fut un furoncle sous le soleil de Versailles, un outrage fait à l'Humanité, un crime contre les lois divines !
 
Mon sang est aussi bleu que le ciel, mon âme légère comme la dentelle de pierre des cathédrales, et mon coeur bat plus fort à l'intérieur de nos frontières !
 
Ma patrie est celle des gens honnêtes, braves et pieux. C'est la campagne sacrée de mes ancêtres. La terre  riche des chevaliers, le royaume éclatant des beaux esprits et le séjour paisible des bons sujets du roi...
 
Un paradis perdu peuplé de paysans, d'aristocrates et de troubadours. Un patrimoine de châteaux, de clochers et de jardins fleuris de roses qui m'est cher et que je pleure aujourd'hui face aux ravages du béton et du progressisme.
 
Avec, dans l'azur de la pensée générale, des rêves de bonheur à la mesure du peuple des Francs.
 
Il faut dire que le regard des descendants des gaulois, dans ces temps de vérité, convergeait universellement vers les clartés célestes.
 
Avant l'avènement de la Gueuse, l'ordre régnait.
 
Il y avait chez nous Dieu et les hommes.

Avec, pour toute lumière dans les têtes, la douce folie des anges.

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jeudi 24 novembre 2022

1915 - Lune mortuaire

Elle est là, avec son disque de lumière, pleine de sa présence de plomb, aussi fluide qu'une plume, éclatante comme une vérité de feu au coeur de la nuit.
 
Elle irradie, irréelle, à l'image d'un soleil onirique.
 
La Lune est un rêve de pierre, une pensée dans le ciel, une flamme qui glace notre monde.
 
Son visage crevé de cratères fixe la Terre et les hommes qui la peuplent. Certains d'entre eux y voient des signes mystérieux, d'autres des airs familiers.
 
Moi je perçois sur sa face une neige infinie. Une écume de mort. Un froid létal d'une pétrifiante beauté.
 
Le régolithe brille sur sa surface, semblable à un fard morbide et sublime.

C'est cette poussière blanche et funèbre recouvrant son sol qui lui donne cet aspect de majesté mortuaire, pareils aux cheveux de cendre de nos vieillards qui, proches de la tombe, sont irrésistiblement attirés par des promesses d'éternité.

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1914 - Clinchamp, cité des oubliés

Je rêve de venir m'enterrer sous le ciel tombal de Clinchamp, cette localité peuplée de morts-vivants qui semblent eux-mêmes ignorer qu'ils sont au paradis des ploucs.
 
Leur séjour hors du fracas moderne est un éden consistant en une impasse de terre et d'azur, un gouffre de silence et d'inertie, un océan de léthargie contemplative, et pour finir, une mare de rêves aussi paisibles que statiques...
 
Entre boue et verdure, bois communs et humbles foyers, ce village qui tourne inlassablement en orbite autour d'un siècle révolu s'est définitivement perdu vers de mortels crépuscules.
 
Dans son voyage suicidaire vers une utopie à la hauteur de son clocher, il a depuis longtemps accosté les rives plates de l'immobilisme rural.
 
Bref, ce cimetière hanté par des fantômes en sabots ressemble à un terminus mortuaire de la vie provinciale.
 
Mais à côté de ces lourdeurs, c'est aussi -du moins à mes yeux-, un étang de joies ternes et rustiques. Un marécage de bonheurs désuets sur lequel voguent les âmes simples et sans histoires des lieux... Un jardin de fleurs séchées, totalement ignoré du monde, qui m'attire ainsi qu'un oiseau fatigué vers une branche morte où se poser.
 
Je vois cet endroit au décor improbable, ce paysage au visage sans nom, cette campagne aux allures de néant, comme le dernier asile de mon existence lassée des mondanités, des fumées et autres vacuités que m'inflige le sort.
 
Je n'aspire plus qu'à me reposer loin des artifices de la ville et du progrès, vivre des jours authentiques pleins de clarté, de franchise, de fraîcheur.
 
Me retirer dans cet univers reculé où jamais rien ne se passe. Et où tout ce qui s'y attarde prend racine.

Enfin, retrouver les heures glorieuses de la Création, à l'image de ces aubes originelles que l'on voit apparaître chaque matin, là-bas, dans les brumes de Clinchamp, ce pays obscur aux funèbres pesanteurs et, paradoxalement, source secrète de toutes les lumières.

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mercredi 23 novembre 2022

1913 - Clinchamp, l'air de rien

Clinchamp est un rêve perdu à la beauté âpre, un éden austère aux promesses d'agonie, un long crépuscule aux lendemains sans surprise...
 
Un jardin de vent semé de solitude, chargé de cailloux, enrichi de brume.
 
Et fleuri d'aubes humides, illuminé de clartés ambigües, agrémenté d'éclatante grisaille.
 
Le tout, généreusement arrosé de mélancolie.
 
Avec pour seul allégement, un ciel peuplé d'oiseaux sombres.
 
Le paysage, apathique, dénudé, monotone, n'est qu'un râle infini. L'atmosphère est celle d'un cimetière : dans cette campagne moribonde la paix règne en maître et le silence est aussi lourd que des montagnes.
 
Là-bas l'absence rempli tout et la mort semble être l'unique souffle présent au bord des chemins ou au fond des bois.
 
Un monde sans histoire mais plein de sens pourtant, avec son océan de langueurs comme une éternité de quiétude, ses airs de modestie sous l'immensité de son espace et ses horizons bien plus vagues qu'ailleurs...
 
J'ai succombé au charme glacial de ces lieux, comme tous les amoureux des terres sans gloire.
 
Je suis un assoiffé de lumière épris d'ombre, de nuages et de grêle. Un fou d'azur en quête de pluies, de bruine, de flots aériens : je rêve de ces ondes fraîches qui palpitent dans les hauteurs pour mieux revigorer la vie d'en bas. En tombant sur ma tête ces averses abreuvent mon âme d'une joie sans égale et provoquent en moi une ivresse aussi pure que la neige.
 
En ce pays lointain j'ai trouvé de quoi déployer mes ailes : ce royaume aux apparences de vastes banalités est un jour à conquérir, un brouillard à éclairer, un songe à déterrer.
 
Un soleil sous l’humus.

Une page vierge à la mesure de ma plume.

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jeudi 17 novembre 2022

1912 - Clinchamp, sommet du monde

Lorsque je me rends à Clinchamp, je me retrouve sur une terre de nuages, les pieds posés sur un sol céleste, le regard plongé hors des siècles, loin de tout, proche des songes.
 
Ce village perdu dans des espaces sans fin et emporté par tous les vents est mon pèlerinage onirique, le sommet de mes plus humbles quêtes, le point culminant de mes jours simples, entre océan de verdure et ciel éblouissant.
 
Tout autour de ce maigre bourg, c'est le grand vide : des étendues d'air et de lumière, un désert rempli d'azur, l'infini à portée de vue.
 
En cet endroit reculé de la Haute-Marne le paysage et ses demeures forment un univers clos. Peuplé d’obscurs bipèdes, anonymes humains aspirant à devenir des petits dieux en sabots. Et pourtant jouets des forces majeures qui les dépassent... Mais également accessibles aux plus mineures satisfactions de l’existence.
 
Ce pays inconnu et lointain est un monde à part, avec ses destins prévisibles et ses fronts mornes, ses idées ancestrales et ses lois immuables, ses bois enracinés dans les légendes et ses toits séculaires, ses journées dominicales et leurs ambiances névrotiques, ses ombres et ses éclats, ses vastes pluies et ses petites gloires... Une sorte de Cosmos à l'échelle du clocher culminant vers de vertigineuses platitudes, à la mesure des habitants isolés et des chemins les menant dans des avenirs de poussière...
 
L'incarnation d'un passé terne et enterré qui s'attarde dans son trou ou bien d'un présent radieux qui brille comme un soleil, selon les critères de chacun...
 
Le commencement du réel et toutes les richesses de la mort. La source de l'étonnement et le début de la vie.
 
Bref, le néant absolu pour les blasés, la joie totale pour les éveillés.
 
Mais je sais que là-bas, ce ne sont rien que des profondeurs qui allègent le coeur des hommes et bercent les oiseaux. C'est le jardin des rêveurs et le lieu d'ivresse de la gent plumée.
 
Pour la plupart des visiteurs, on y trouve toutes les raisons de fuir. Pour les autres, de s'y éterniser. Les premiers ont des lourdeurs dans la tête, les seconds des ailes.
 
Dans cette immensité entourant la modeste commune dont vous avez déjà oublié le nom, volent les esprits, voguent les âmes et se reposent les gens sans histoire.
 
Les êtres silencieux ne sont-ils pas les plus heureux ?
 
Ce sont des voyageurs de l'éther qui, comme moi, habitent dans les hauteurs sans jamais le dire à voix haute. Ces choses-là, toutes en finesses, ne s'avouent qu'à mots couverts, tant elles se heurtent à l'incrédulité des lourdauds.
 
Sous les nues, en pleine clarté, à l'aube, à midi comme au crépuscule, étendu dans l'herbe, je contemple la Création dans la paix d'un éternel dimanche.
 
Et je ne suis plus qu'une flamme, les yeux dirigés vers des heures bleues et des horizons purs.

A l'image de cette cité aux apparences anodines dont nul citadin n'a jamais entendu parler, je crois que le vrai bonheur n'est jamais spectaculaire.

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lundi 7 novembre 2022

1911 - La pollution, c'est la vie !

Respirer, bouger, transpirer, excréter, donc vivre, c'est nécessairement "polluer".
 
Entendons-nous : on a  donné une connotation négative au terme "polluer". Là est la grande erreur. Une hystérie s'est développée à partir de cette fausseté. Dans ce contexte passionnel, les mots ont pris une telle ampleur qu'ils ont fini par brouiller les concepts les plus élémentaires et abolir les capacités de réflexion des êtres les plus sensés, jusqu'à l'irrationnel.
 
Dans ce climat de folie, l'écologiste a l'impression que nos ordures, c'est-à-dire les poussières, les gaz, les détritus en tous genres "salissent" la planète. En réalité ces scories de nos activités entretiennent, renforcent, et même enrichissent l'écosystème.
 
Les adorateurs fous de la verdure ont choisi arbitrairement, subjectivement de désigner par ce vocable "pollution" tout ce qui atteint leur sensibilité, en dehors de toute compréhension objective de ce phénomène.
 
A l'état naturel la "pollution" (autrement dit la production de déchets, de rejets, l'apport de corps étrangers, l'intrusion de matériaux, de germes, de substances dans des milieux inadéquats) existe depuis toujours, en dehors des hommes.
 
En effet, le vivant ne cesse d'exercer son empreinte partout autour du globe : excréments, expirations pulmonaires de "l'air vicié", urines, décomposition des algues, des végétaux, des cadavres... Crachats volcaniques qui noircissent le ciel et déclenchent des feux de forêts, réduisent en cendres des savanes, illuminent "artificiellement" les nuits. Rivières qui débordent et noient la faune et la flore... Etc. Les exemples de dégradations d'origine purement terrestre sont multiples.
 
Lesquels ne sont rien que des engrais, en fait.
 
Des trésors chimiques, minéraux, sulfuriques, calcifères, carbonés, putrescents qui interagissent bénéfiquement avec l'environnement pour le régénérer, le transformer, le renouveler. Bref, des émanations "nocives" et des chocs qui en définitive contribuent sainement au fonctionnement vital de notre sphère bleue...

Le "pollueur" n'est que le bras de Gaïa. Au même titre que la bouche volcanique qui vomit son "poison" ou l'été incendiaire qui brûle de vastes étendues sylvestres.
 
La dynamique de ce qui est organisé, actif, de tout ce qui vibre et palpite, ce sont précisément ce que les défenseurs du retour à l’état primitif nomment des “agressions”, des “nuisances”, ses “contaminations”. 
 
Pour le dire plus sereinement, ce sont tout simplement les forces en action, les oppositions des éléments entre eux, les luttes entre les contraires, les combats pour l'accès au Soleil, le feu contre la glace, la chair contre le roc, le fort contre le faible, le dur contre le mou, la loi du plus vif, etc.
 
“Agressions”, “nuisances”, “contaminations”, rien que des désignations dépréciatives utilisées par ces alarmistes aspirant à végéter dans leur bulle verte... Ils appréhendent le réel avec leurs oeillères en choisissant d’appeler un chat un chien, et par conséquent l’ordre le désordre.
 
En préférant leurs rêves au réalisme, ils ont fini par voir des noirceurs dans la nuit et des artifices dans le jour. Aveuglés par leurs vues étriquées, ils ne perçoivent plus la clarté des évidences.
 
Ce qui subit les attaques (plantes, animaux, prairies, mers, azur, lacs, etc) est forcément ce qui est debout, chaud, animé, lumineux, imbibé de sève, plein de flamme, rempli de sang, ivre de bonheur... Et ce qui y résiste est fatalement vigoureux, entreprenant, heureux d’exister ici-bas pour se battre et grandir ! C'est le jeu de la VIE par définition, la dynamique de la Création.
 
On devrait plus justement parler de "stimulation" et non de "pollution". Et remplacer dans les esprits les sombres corbeaux par les claires colombes, le mensonge par la vérité, les catastrophes imaginaires par les harmonies vraies.
 
Un monde sans "impuretés" est un monde mort. Immobile, pauvre, stérile, éteint.
 
Sans fumier, point de fruits. Sans fumées d'usines, point de résilience. Sans virus, point d'anticorps.
 
Pourquoi, dans la tête d’un disciple de la régression, un chimpanzé qui chie serait plus acceptable qu'un humain qui roule dans une voiture à essence ? Les deux impactent leur milieu à leur manière : le quadrumane avec son instinct de défécation, le bipède avec les éclats de son intelligence.
 
Le premier fertilisera bêtement le sol, le second comblera astucieusement le profitable inachèvement de l’oeuvre divine par son génie et sa créativité.
 
C’est exactement la raison d’être du conducteur de moteur à explosion : il a été jeté dans cet asile de la matière pour la modeler, l’affiner, la mettre à son service afin de se perfectionner lui-même en tant que mortel conscient de sa place immense, centrale sur Terre.
 
La seule différence entre le penseur et le singe est là. Mais fondamentalement l’un comme l’autre font partie du grand show cosmique consistant à augmenter la lumière de l’Univers.
 
L’Humanité avec ses inventions, ses améliorations de la glaise brute, ses aménagements de la nature, sa domination de la friche qu’elle change en jardin du paradis, sa capacité innée à civiliser la sauvagerie, agit sur ce qui l’entoure comme un agent fructificateur et non destructeur.
 
Bien entendu, il ne nous est nullement permis au nom de notre prééminence sur tout, de corrompre ou d’anéantir les cadeaux du Ciel, de dévaster ce qui a été créé ou de faire souffrir les bêtes, loin de là.

Il s'agit seulement de nous servir avec raison (et respect), mais non sans zèle, de ce qui est à notre disposition comme d'un tremplin pour nous envoler vers l’infini.

Non, nous ne sommes pas la calamité de ce siècle ! Mais au contraire l’équilibre universel, la mesure de tout, le salut sublime...

Et la providence des étoiles.

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dimanche 6 novembre 2022

1910 - Seule au monde ?

La Lune est une terre dure comme la pierre, une mer de dunes et un désert sans fin.
 
C'est une contrée sans nulle âme, dénuée de vie. Pas un souffle. Ni de vent, ni de bête.
 
Pourtant ce royaume de néant est plein d'attraits. Son sol est un rêve solide et ses horizons sont peuplés de paysages d'âpre poésie.
 
Sur ce globe de désolation règne l'absolu silence, l'éternelle absence, la majesté du rien.
 
L'inertie des éléments, l'éclat de la mort. La beauté pour la beauté.
 
Les ténèbres comme la lumière y sont tranchées. Ainsi que la glace et le feu. Tout y est clair ou noir. Et l'attente y est vaine : il ne s'y passe pas la moindre histoire, à des siècles de distance.
 
Des millions de jours et de nuits s'y écoulent, tous pareils. Les images y sont les mêmes, inchangées, immuables. Sur cet autre monde les roches sont gelées ou brûlantes mais ne bougent point.
 
Les ombres seules, qui naissent à l'aube pour s'étendre jusqu'au soir, animent cet océan immobile.

Mais parfois aussi, cette planète jaune reçoit la visite d'êtres étranges dans leur maison volante, créatures baroques, folles et mystérieuses appelées "cosmonautes".

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mercredi 2 novembre 2022

1909 - Le Ciel et la Terre

(D'après un tableau du peintre Aldéhy)

Voici le Ciel et la Terre, l'auteur et l'oeuvre, la souffrance et la sainteté, la mort et l'infini.
 
L'innocence a vaincu le péché comme le jour fait disparaître la nuit : en douceur, par la simple vérité de l'aube qui s'impose.
 
C'est l'autorité du Soleil, la beauté de l'azur, la force du bien.
 
Et l'universalité de l'amour.
 
La puissance, c'est l'enfant. La vertu, c'est l'homme. La flamme, c'est le divin.
 
Et l'humilité, la femme.
 
Elle est le silence dans l'ombre, la procréatrice qui tremble et qui pleure, la servante qui donne.

C'est aussi la gloire de son âme immense.
 
Tels sont les mystères du sort humain, la condition des êtres nés pour mourir, l'intangible héritage des siècles, depuis que le monde s'est incarné.

Et le verbe qui s'est fait chair est devenu le sang rédempteur retourné vers la Lumière.

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Liste des textes

2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet