Un jour viendra où les profondeurs du passé égaleront le vertige des siècles à venir pour ne former qu'un magma sans ni forme, ni début, ni terme, ni mesure. Je vais vous raconter en quelques lignes aussi magistrales que dérisoires cette drôle d'histoire humainement impossible à nommer.
En cette heure qui n'est ni l'aube ni la nuit, les oeuvres immortelles de Victor Hugo se réduisent à des cendres. Et les pyramides de l'Égypte sont sur le même plan que le braiement des ânes et le cri des hommes qui ont participé à leur construction.
D'ailleurs l'Égypte n'est plus l'Égypte depuis 100 000, 200 000, un million de générations humaines.
Rimbaud est plus léger que l'ombre de la Lune noyée dans les ténèbres, anéantie dans les mémoires, évaporée dans le vide, disparue dans le tout qui lui-même se retrouve dans la queue de la galaxie au nom déjà oublié...
Les républiques sont des royaumes et les royaumes des parenthèses entre deux particules de poussière. Et chaque atome composant cette fumée est comme autant d'empires. Tout se vaut et plus rien ne vaut, l'insignifiant a le prix de l'infini et ce qui est immense est comparable au plus éphémère de tous les phénomènes existants. Mille étoiles naissantes sont aussi dérisoires qu'une seule molécule de carbone et une étincelle d'hydrogène peut enflammer 10 000 océans de glace. Un éclair pèse 300 000 soleils et chaque astre émet cent mille milliards d'éclats de feu chaque seconde pendant trois milliards d'années. La pensée brille autant que la matière et l'Univers entier éclaire une seule pensée.
Que s'est-il passé pour en arriver là ? Rien, ou si peu de choses au regard de l'éternité...
Tout simplement, cinq milliards d'années se sont écoulées depuis la naissance sur Terre de Napoléon, de Jésus Christ et de Firmin Marteau.
D'ailleurs l'Égypte n'est plus l'Égypte depuis 100 000, 200 000, un million de générations humaines.
Rimbaud est plus léger que l'ombre de la Lune noyée dans les ténèbres, anéantie dans les mémoires, évaporée dans le vide, disparue dans le tout qui lui-même se retrouve dans la queue de la galaxie au nom déjà oublié...
Les républiques sont des royaumes et les royaumes des parenthèses entre deux particules de poussière. Et chaque atome composant cette fumée est comme autant d'empires. Tout se vaut et plus rien ne vaut, l'insignifiant a le prix de l'infini et ce qui est immense est comparable au plus éphémère de tous les phénomènes existants. Mille étoiles naissantes sont aussi dérisoires qu'une seule molécule de carbone et une étincelle d'hydrogène peut enflammer 10 000 océans de glace. Un éclair pèse 300 000 soleils et chaque astre émet cent mille milliards d'éclats de feu chaque seconde pendant trois milliards d'années. La pensée brille autant que la matière et l'Univers entier éclaire une seule pensée.
Que s'est-il passé pour en arriver là ? Rien, ou si peu de choses au regard de l'éternité...
Tout simplement, cinq milliards d'années se sont écoulées depuis la naissance sur Terre de Napoléon, de Jésus Christ et de Firmin Marteau.
La planète Gaïa et ses soeurs du système solaire unies à leur brasier géant dans un même crachat cosmique ne forment plus qu'une brume sidérale errant à travers la Voie Lactée.
Homère, Hélios, l'Arc de Triomphe, Saturne, Mars, Pluton, les cafards, l'empire romain, l'écologie, le réseau Internet, les musées, la philosophie grecque, l'art musulman, les papillons : tout est retourné au niveau du zéro absolu sur le grand compteur céleste.
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2 commentaires:
« L’espèce humaine passera, comme ont passé les dinosauriens et les stégocéphales… Alors, de toute la civilisation humaine ou surhumaine, découvertes, philosophies, idéaux, religions, rien ne subsistera… En ce minuscule coin d’univers sera annulée pour jamais l’aventure falote du protoplasma, aventure qui déjà, peu-être, s’est achevée sur d’autres mondes, aventure qui en d’autres mondes peut-être se renouvellera. Et partout soutenue par les mêmes illusions, créatrice des mêmes tourments, partout aussi absurde, aussi vaine, aussi nécessairement promise dès le principe à l’échec final et à la ténèbre infinie. » (Jean Rostand)
Ce n'est pas ce genre de lecture qui me remontera le moral.
Alors, il faut prendre à l'envers. Retourner comme une crêpe.
Ou entrer dans le cœur du problème, qui n'en est pas un.
Puisque c'est l'inéluctable.
Tout problème a pourtant sa solution et celui-ci n'en aurai pas?
Se dire qu'un jour tout disparaitra fait peur.
Que toi, passé, mon ancre, tu n'en sera même plus un, puisque plus rien ne viendra attester de ta prétendue réalité !
Nous ne sommes rien. Nous pensons être tout mais ne sommes rien.
Alors pourquoi?
Pas pourquoi c'est ainsi, mais pourquoi savoir ?
C'est là qu'est la solution du problème. Puisqu'il y en a forcément une. La solution, la mienne c'est:
Je sais.
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