Elle dédupontise aujourd’hui encore les gros lourdauds, avive les vins de
la vie quotidienne, affine les pains des jours sombres, rend l’air soit solaire
soit floral...
Hanté par cette morte qui patauge avec légèreté dans ma tête, je marche
dans la boue en croyant planer dans l’azur.
Et mes nues sont nivéennes, mes vues aériennes, mes nuits ailées.
Farrah Fawcett avait une mâchoire pour séduire les crânes pleurnichards au
fond de leur tombe, des yeux pour bleuir le ciel de la planète Mars, des lèvres
pour faire fleurir des points d’interrogation dans le Cosmos.
Ses pommettes étaient des tomates farcies d’irrationnel. Ses sourires des
papillons sculptés dans la chair. Son front de femelle née de l’éther, un
horizon de brumes fécondes mêlées d’herbes folles.
Son image figée sur Terre est un autel éternel dédié à la plus squelettique
des roses de l’Univers. Son visage envolé, un oiseau porteur de nouvelles sidérales. Cette défunte a laissé ici-bas sa durable empreinte : un paysage de
pure beauté, de lignes absolues, de traits parfaits.
La peau d’une déesse sur un marbre à sang chaud.
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