Mazarine Pingeot enseigne la philosophie à l'Université d'Aix-en-Provence.
Elle a 25 ans. Ses élèves ne sont guère plus âgés qu'elle. Ou peu s'en faut. En tout cas, élèves et professeur sont de la même génération. "Pingeot", n'est-ce pas un nom on ne peut plus commun ?
Qu'a-t-elle donc voulu prouver, la Mazarine ?
Evidemment, elle répondrait qu'être fille d'un père si auguste n'y est pour rien dans son choix. Alors, pourquoi n'est-elle pas balayeuse de rues à Aix-en-Provence ? N'est-ce point un métier comme un autre en cette sainte république française où nous sommes censés être tous égaux ?
Si la Demoiselle Pingeot affirme qu'elle est devenue maître en "pensée supérieure" au centre universitaire d'Aix-en-Provence non pas à cause de son sang mais parce qu'elle est douée, à mon avis c'est qu'elle a un problème de particule.
Moi qui ai un nom éclatant, je n'ai rien à prouver, contrairement à Mazarine Pingeot.
Je pourrais sans honte aucune balayer les rues d'Aix-en-Provence, puisque j'ai le "de". Moi je pourrais me le permettre, comme un prince peut se permettre de laver les pieds d'un vagabond. Comme quoi être fille d'un roi ne suffit pas. Encore faut-il jouir de l'avantage inouï, immense, incomparable que confère le patronyme à rallonge aux heureux élus.
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