Toi la blonde face, toi la douce présence, toi la flamme lointaine, tu as
éclairé mes nuits froides de ta tiède lumière, animé mes rêves de tes images de
pierre, peuplé mes pensées vides de tes ondes pleines de poésie nocturne, rempli
mes heures perdues de ton seul éclat.
Et même, créé des ombres glorieuses sur notre monde endormi où tu rayonnes
sans partage.
Par aucune étoile je ne pourrais remplacer ce feu que tu incarnes, toi la Lune.
Pas même une femme n'est capable de rivaliser avec ta céleste beauté. Et
nul paysage terrestre ne saurait m'éblouir autant que tes tristes contrées
figées dans le silence sidéral.
Le blanc régolithe te recouvre telle une neige éternelle : même ta poussière
est d'or.
Tes plaines et tes monts unicolores ressemblent à une mort vaste et
sublime, à une désolation lumineuse, à un océan de paix et de mélancolie.
Tes roches sont comme des ossements jonchant ta surface sans vie. Et ces
formes vagues et diverses qui gisent sur ton sol sont les seuls hôtes que tu
abrites.
Certaines d'entre elles semblent être des silhouettes d'hommes ou
d'animaux. Mais ce ne sont que des chimères, de simples cailloux, des figures
lunaires semblables à des crânes, que l’on a tendance à imaginer avoir
été habitées jadis par des âmes...
Juste parce que sur leurs angles et arrondis, on y voit un peu de clarté.
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