Le père Dédé était un sacré paillard de quatre-vingt-douze balais au sang
chaud, au verbe haut, au coup de rein vaillant.
Aussi vert qu'un gaillard de vingt-cinq piges, monté comme un âne, il
passait ses journées de retraité libidineux insatiable à prouver aux demoiselles
encore vierges qu'il avait dans le slibard de quoi satisfaire leurs désirs les
moins avouables.
Par ailleurs, il ne cessait de sortir son énorme braquemart de vieux salaud
sous le nez des passantes éberluées.
Un jour au mariage de sa voisine, il planta même son pieu bien dressé dans
le gâteau moelleux des époux. Certains convives en rirent. Les autres en furent
durablement choqués...
Il n'hésitait pas non plus, au grand dam du curé, à tremper son dard
turgescent dans le bénitier le dimanche à la messe, sous prétexte,
prétendait-il, de refroidir ses ardeurs avant de venir sagement s'asseoir à côté
de ces dames.
Aux enterrements, il poussait le vice jusqu'à aller foutre sa main aux
fesses des épouses éplorées, assurant à tous que c'était par chrétienne charité
de sa part qu'il se proposait, à travers ce geste explicite, de remplacer le phallus
des défunts par le sien dans le cul des veuves, attendu que sa pine
quasi-centenaire avait des dimensions vraiment hors-norme... Il supposait par conséquent pouvoir avantageusement consoler ces subites
célibataires le soir-même des funérailles à grands coups de verge bien dure au
fond de leurs orifices dévoués et reconnaissants.
Evidemment, vu son âge vénérable et sa propension à ouvrir sa grande gueule
pour cracher volontiers des petites vérités cinglantes aux uns et aux autres,
nul n'osait faire usage ni de la force ni du verbe moralisateur à son égard...
Aussi en profitait-il pour continuer à faire surgir inopinément l'affreux Jojo
de sa braguette.
Du matin au soir le père Dédé s'amusait à extraire l'oiseau de sa cage
partout où il y avait de la fumelle à son goût : à l'épicerie, au cabaret, au
cimetière, au confessionnal, au champ de courses, au carnaval, aux cérémonies
républicaines ou aux fêtes religieuses, au sortir des urnes ou
devant le monument aux morts.
A tout bout de champ le père Dédé ne songeait qu'à présenter ses hommages
les plus élégants aux adeptes de la saucisse fumée de Francfort.
Si bien qu'à force de prendre ces bonnes habitudes, il finit par engrosser la fille
cachée du prêtre de son village, la veille de sa mort à quatre-vingt-dix-huit
ans.
C'est qu'il avait une foutue santé, le père Dédé !
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