Souvent j'entends des quidams affirmer avoir une "PASSION" pour l'écrit. Je m'adresse à ces oiseaux au vol ras :
Connaissez-vous la portée du terme "passion" ?
Mot employé à tort et à travers pour signifier que l'on aime les poissons rouges, les haricots verts ou le cinéma hollywoodien... Bref, une coquille vide. Dans vos bouches d'écervelés il est utilisé de manière aussi sotte et stérile que les vocables "GENIAL" et "SYMPA", autres expressions verbales de vos vacuités. Que vous confondez avec des sommets.
Vous associez lamentablement votre indécrassable plancher des vaches à des hauteurs imaginaires.
Vous pensez que vos niaiseries méritent des éclats, alors qu'elles ne valent que le prix du néant, le mépris du vent.
Vous avez le souffle des limaces et vous prenez cette bave pour des flammes de lion !
Vous n'avez nullement la passion des écrits. Vous êtes simplement victimes d'un conditionnement commercial et médiatique, formant une culture au rabais, qui aliène votre pensée, vous fige les neurones, vous amollit la tête et le coeur, comme tous les pions simiesques de votre espèce. Vous ne faites que répéter les grimaces inculquées par l'air du temps, sous l'empire des normes dupontesques.
L'écriture est donc votre "passion", dites-vous... Un passe-temps "génial" et "sympa" auriez-vous même pu préciser.
Incapables de décoller de votre sol parsemé d'insignifiances, alourdi de banalités, fleuri de pâles artifices, vous picorez des molles nouilles et avalez de la fade flotte car vous n'êtes en réalité que de pesants pigeons à la flasque plume.
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