J'ai la capitale de notre pays en horreur.
Quand je suis à Paname, j'ai l'impression d'être dans une parodie de chez
moi. Loin de mon trou, au coeur de la mégapole, je me retrouve embarqué dans le
protocole des cols blancs de la métropole, ne suis qu'un numéro dans le métro,
deviens un anonyme à la mine anodine, une ombre noyée dans le nombre.
Cette ville n'est qu'un miroir aux amourettes pour dérisoires alouettes. Un
musée pour touristes amusés. Une poire à gogos. Un fruit pourri, doré comme une
brochure. Bref, un Olympe de papier.
Il faut savoir que dans le quartier de Sébastopol je n'ai jamais de bol.
Aux Invalides je suis livide. A Pigalle, il n'y a pas de cigales qui chantent
mais plein de cigares qui puent. A la Samaritaine, j'ai trop de peine pour les
parisiennes. Arrivé aux Champs-Elysées je suis épuisé. Mais ouf ! Parvenu à la
Porte de la Chapelle je largue la Tour Eiffel, heureux de sortir de ce clinquant
cloaque pour retourner à ma douce province !
Non Paris vraiment, ce n'est pas sérieux. Trop onéreux, trop véreux, pas
assez cul-terreux.
Rien que du feu d'artifice. De la fumée pour parfumés. Du fard pour cafards
de boulevards.
Et puis tant de chichis, de chochottes, de cocottes... Et beaucoup de
pigeons. Bref, du flan ! Du vent ! De la blague !
Des ponts, des jupons, du béton, Et le pompon, ce sont les nippons à Opéra
! Quel tourbillon ! Que du bidon ! Du pipeau ! Je préfère encore mes chardons,
mon canton, mon cocon.
Je suis un authentique péquenaud. Un plouc qui fait plouf ! Un bouc de la
cambrousse qui veut rester sur les terres de ses ancêtres champêtres !
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