Je ne comparerai certes pas la Lune à un tournesol car de la lumière
florale et incandescente de ce dernier, elle en est totalement dépourvue.
Celle pour qui je brûle d'une flamme blanche, pour ne pas dire
fantasmagorique, est une morose lueur infiniment plus terne que l'éphémère
girasol.
Mais bien plus durable, aussi vaste qu'un monde.
C'est même un océan de silence et de mélancolie, un désert d'ombres et de
clartés, une étendue sans forme de beauté sèche, de misère sublime et de mort
radieuse.
Sur son sol infécond, gisent des champs de pierres, s'étendent des jardins
de poussière, croissent des sentiments d'éternité, fleurissent des rêves
d'amour.
Et blanchissent les siècles.
C'est pourquoi je préfère assimiler le globe argenté non pas aux splendeurs
horticoles enrichies d'or et ensoleillées d'éclats de toutes sortes, mais à un étang
plein de brume et de crépuscule où viennent mourir sans bruit les feuilles de
l'automne.
Pour y renaître des années après avec de nouvelles racines.
Immortalisées à
travers ces mystérieuses apparitions nocturnes appelées "feux follets".
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