Ils brillaient comme deux prunelles sur un visage. S’imposaient ainsi qu’une double pépite d’intelligence. Incarnaient les yeux accordés d’un regard plein de lumière.
Ils formaient un duo mais ne montraient d’eux qu’une seule et même face :
celle de la pensée radieuse et de la vérité exacte.
Cette paire d’encéphales symbolisait la partie solaire de l’Homme.
Chacun était un cerveau unique doublé de son propre reflet. De cette
association résultait un système en miroir, à l’image des étoiles binaires qui gravitent entre elles pour réfléchir encore plus dans le ciel.
Animés des meilleurs sentiments, l’imaginaire leur montrait la voie à
suivre et la raison guidait leurs pas. Aussi éclairés que poètes, ils avançaient
avec audace, décollaient avec légèreté du sol des certitudes puis s’envolaient à vitesse folle vers l’inconnu.
Ils gardaient certes leur esprit critique en toutes circonstances mais, parce qu'ils étaient également croyants, ils voguaient dans leurs hautes théories l’âme toujours confiante.
Une flamme sacrée brûlait dans ces jumelles cervelles. Il y avait chez les
frères Bogdanoff une curiosité intarissable pour le vrai. Une soif inextinguible
pour la connaissance. Un émerveillement permanent pour l’Homme, le monde,
l’Univers. C’est à dire pour le rêve et le réel. En un mot, pour la
Création.
Partis si promptement de notre Terre, ils ont rejoint d’autres horizons
avec d’autres questions.
En quête de Graal mathématique, à travers leurs équations ils cherchaient
essentiellement les plans de Dieu.
A présent que ces astres sont morts je crois que, bien au-delà de leurs
savants calculs, ils ont finalement trouvé l’infini.
VOIR LA VIDEO :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire