Elle fait résonner la lyre et influence la mer, attirant à elle écume et
chants.
La Lune gifle la planète à chacun de ses passages et déclenche des vagues
pour mieux faire parler de sa face dans les calendriers. Mais sous le ciel de la
réalité elle brille par son absence le jour et se laisse oublier la nuit dans la
solitude des plages.
Ce n'est pas pour les touristes idiots qu'elle se manifeste dans son âpre
beauté, mais pour les derniers des Mohicans.
C'est-à-dire oiseaux isolés, joueurs de luth aux doigts légers, rêveurs aux
pieds fangeux, âmes voguant d'immensités en infinis.
Elle caresse les flots à rebrousse poils pour mieux animer la Terre de
va-et-vient féconds sur sa surface.
Avec son disque rayonnant comme un cadran, elle règne telle une horloge
réglant les mouvements de l'eau. Et en passant d'un quartier à un autre de son
monde pour finir en croissant, sonne les heures fatidiques de la grande
mécanique céleste.
Loin, très loin des bipèdes communs des rivages aux pas de fourmis et aux
préoccupations de larves, indifférents à ces merveilles tournant au-dessus de
leurs têtes.
Celle qui fait sortir le littoral de ses gonds, qui lui dit oui ou qui lui
dit non, ne s'amuse avec les éléments que pour faire rire les mouettes et rêver
les crabes.
VOIR LES DEUX VIDEOS :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire